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Citations de Joseph Kessel (1240)


Il n'y avait là que bergers et routiers au sommeil, enveloppés d'étoffes à la vérité lamentables, sales, effilochées, déchirées, guenilleuses, mais que la magie de la pénombre changeait en molles et nobles draperies de même qu'elle suspendait soies et velours aux murs délabrés. Et si, parfois, dans un visage indistinct, se levait une paupière, l'oeil avait la densité d'un bijou obscur.
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Comme vous êtes sages, les parachutistes, s’écria Bouvier. Attendez donc d’être des macchabées pour vous taire.
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Au loin, entre les hautes herbes, une masse fauve et une toison en forme d'auréole venait à nous. King marchait sans hâte. Chacun de ses pas faisait valoir la puissance de ses épaules et la majesté royale de sa foulée. Il ne regardait pas devant lui. Il dédaignait même de flairer. Pourquoi l'eût-il fait ? Ce n'était pas l'heure de la chasse. Pour le reste, ce n'était pas à lui de s'inquiéter des autres animaux, mais à eux de le craindre. Et l'homme dans le parc était son ami.
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La résistance a pris la forme d'une Hydre. Coupez-lui la tête, il en repousse dix, à chaque jet de sang.
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Les journaux nous ont si bien habitués aux catastrophes, aux émeutes, aux drames où tout un peuple est engagé que – pareils aux fossoyeurs qu’un cercueil n’émeut plus – nous vivons insensibles au milieu du sang et de la détresse.(...) Pour être vivants, notre tendresse ou notre effroi exigent un exemple singulier. Nous sommes ainsi faits que le visage d’un enfant qui pleure nous touche plus que d’apprendre la mort par la faim de toute une province.
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Seul ! dit-il à haute voix.
Fut-ce la sonorité de ce mot dans le silence absolu du désert et du ciel plus encore que sa signification qui fit passer un frisson dans les os de Philippe ? Il ne se le demanda point, car il se vit soudain au milieu de pierres noires, dans des gorges arides, monté sur son mulet aux réflexes lents, environné de sauvages beautés et d'embûches secrètes, n'ayant personne avec qui partager ses ravissements et ses craintes, limité par le truchement d'Omar aux explications, aux ordres les plus élémentaires et sans aucune communication, sans nulle ouverture, réduit désespérément à lui-même. C'était donc cela la solitude !
Un étincelant et tragique miroir qui réfractait toutes les émotions, tous les espoirs, tous les effrois.
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La frayeur portée à son extrême possède ceci de commun avec la jalousie que le moindre possible devient certitude pour celui qui en souffre.
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Est-ce qu'il avait tiré sur mes paupières pour voir ce qu'elles cachaient? Je n'aurais pu le dire avec certitude. J'avais bien eu le sentiment, au sortir du sommeil, qu'un pinceau léger et râpeux s'était promené le long de mon visage, mais, quand je m'éveillai vraiment, je le trouvai assis, très attentif, au niveau de l'oreiller, et qui m'examinait avec insistance.
Sa taille ne dépassait pas celle d'une noix de coco. Sa courte fourrure en avait la couleur. Ainsi vêtu depuis les orteils jusqu'au sommet du crâne, il semblait en peluche. Seul, le museau était couvert par un loup en satin noir à travers lequel brillaient deux gouttes : les yeux.
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Mais Pierre Laval ne regrette rien. Il est sûr d'avoir bien agi. Il est sûr que le fascisme, le nazisme sont des régimes aussi bon que les autres. Il parle de Mussolini avec révérence et amitié. (...) Parfois, cependant, son oeil plat de serpent va, comme traqué, d'une travée à l'autre.
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J'avais souvent rencontré dans ma vie, et sous des cieux divers, des nomades en marche. Même les plus déshérités et les plus humbles avaient toujours un bagage, si pauvre et primitif qu'il fût, et porté par des animaux de bât, au moins quelques bourricots exténués. Les Massaï, eux, allaient sans un paquet, sans un ballot, sans une toile pour les abriter, ni un ustensile pour préparer la nourriture, sans une charge, sans une entrave.
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Le pire, voyez-vous, poursuivit Sybil, c’est le moment où l’on n’est plus porté par la colère ou déchiré par la pitié. C’est quand on est tranquille ou lucide. Parce que là, on voit qu’il n’y a rien à faire.
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Les grands voyages ont ceci de merveilleux que leur enchantement commence avant le départ même. On ouvre les atlas, on rêve sur les cartes. On répète les noms magnifiques des villes inconnues ...
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Elle s'abattit contre l'oreiller. Elle pleurait sur lui, sur elle, et sur la condition humaine qui divise la chair et l'âme en deux inconciliables tronçons, misère que chacun porte en soi et ne pardonne pas à l'autre.
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Himmler n'avait qu'une réponse :
- Le Führer a dit ...
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Joseph Kessel
On peut toujours plus que ce que l'on croit pouvoir.
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Bullit arrêta brusquement la lancée de son corps avec cette facilité que je lui avais déjà vue. Il était alors près de moi et grondait :
- Les bêtes, ici, ont tous les droits. Je les veux tranquilles. A l'abri du besoin. Protégées des hommes. Heureuses. Et dans la mesure de mes forces, il en sera ainsi, vous m'entendez.
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Joseph Kessel
On peut toujours plus que ce que l'on croit pouvoir.
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À la pensée de soigner l'homme qui devait organiser et diriger la déportation, Kersten eut un mouvement de révolte furieuse.
- Je n'irai pas, cria-t-il. Quoi qu'il puisse arriver, je ne veux plus, je ne peux plus m'occuper de ces gens. [..]
Mais la seule chance, fut-elle infime, qu'avait Kersten de secourir un peuple qui lui tenait tant à cœur, était de rester auprès de Himmler.
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Le cuir des meilleurs boucliers n'arrête pas les griffes du lion.
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Il avait vingt ans. C’était son premier départ pour le front. Malgré les récits qu’il avait entendus au camp d’entraînement, malgré un sens aigu des réalités, sa jeunesse n’acceptait pas la guerre sans l’habiller d’une héroïque parure.

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