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Critiques de Kentaro Miura (408)
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Berserk, tome 8

Nous retrouvons Guts en bien fâcheuse posture au début de ce tome 8, avant de nous éloigner des champs de bataille et de nous aventurer sur un territoire bien plus dangereux encore : la cour. Entre jeux de pouvoir et rancœurs secrètes, Griffith risque gros, et il ne faut pas croire, ce n’est pas parce que l’on est au milieu des dentelles que les têtes ne peuvent pas tomber…

Au milieu de graphismes toujours aussi puissants et efficaces, Guts et Griffith mènent la danse et leur complicité semble avoir atteint une stabilité réconfortante… Pourtant, nous arrivons indiscutablement à un tournant dans la vie de la compagnie du faucon, car la campagne est terminée, et l’ami Guts s’est fait une promesse. L’équilibre maintenu jusqu’alors commence à chanceler et en parallèle, c’est la stabilité de Grifith lui-même qui semble écorchée. Jamais le stratège au visage d’ange ne m’avais fait frissonner ainsi et l’on a beau savoir que les choses vont mal tourner (comme le prouve notre première rencontre avec lui dans le tome 3), assister à la première fêlure du grand Griffith est une expérience des plus déplaisantes.



Bon aller, je vais me bercer d’illusions quelques temps et attendre un peu avant de lire la suite, car la chute risque de faire très mal.
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Berserk, tome 1

Ca fait bien longtemps que je n'ai pas retouché à Berserk, alors j'ai décidé de tout reprendre depuis le début pour pouvoir me replonger à nouveau dans cet univers si sombre !



Si j'aime pas mal de mangas, il y en a qui m'ont indubitablement davantage marquée (comme BLAME! et les autres oeuvres de Tsutomu Nihei d'ailleurs), et Berserk en fait partie lui aussi. Pilier de la Dark Fantasy, il a ouvert la voie à bien d'autres mangas et romans qui s'en sont pratiquement tous inspirés, de même que lui-même s'est inspiré de beaucoup de références. Et outre la qualité des dessins, de l'intrigue et des personnages, c'est là quelque chose qui m'a toujours plu : Berserk est une oeuvre en lien étroit avec énormément d'autres ! Les références sont extrêmement diverses et nombreuses, Berserk est un véritable catalyseur.



Sur le plan artistique, Kentaro Miura s'est fait plaisir à s'inspirant de nombreux monuments historiques, et il a aussi été puiser dans les oeuvres de Maurits Cornelis Escher, Hieronymus Bosch, Hans Ruedi Giger ou Giovanni Battista Piranesi, pour ne citer que ceux-là.



Côté littéraire, les références fourmillent, avec de grands noms comme P.K. Dick, Roger Zelazny, Franck Herbert, A.E. van Vogt, Robert E. Howard, Umberto Eco...

L'univers manga n'est d'ailleurs pas en reste, puisqu'on retrouve des références à Cobra, Hokuto no Ken, Versailles no Bara...



Mais si Kentaro Miura a beaucoup puisé dans le travail d'autres artistes, le partage a également opéré, parce que de très nombreuses oeuvres se sont elles aussi inspiré de Berserk jusqu'à l'ériger en une sorte de mythologie sombre et complexe. Beaucoup de romans de Dark Fantasy porte ainsi la patte de Berserk, de même pour les mangas et jeux vidéos. Le trop méconnu "Fear and Hunger" fait ainsi la part belle au manga, et Guts a lancé la mode ''épée pelle à tarte'' (ou à crêpe, dixit Puck) qu'on retrouve ainsi dans l'énorme majorité des jeux vidéos (dont la fameuse Buster Sword de Cloud dans Final Fantasy VII). Hidetaka Miyazaki, président de FromSoftware, a ainsi étroitement lié l'univers de ses jeux (Demon Souls, Dark Souls, Bloodborne, Sekiro, Elden Ring), et je trouve ce mariage artistique absolument sublime. Dans ce premier tome, on croise ainsi le Baron Serpent, qui a servi de base aux soldats serpent de Dark Souls, mais surtout au personnage de Rykard, Seigneur du Blasphème, dans le plus récent Elden Ring.



En conclusion, je dirais que Berserk n'est pas le manga le plus abordable, et que les premiers tomes ne sont pas les meilleurs de la série. Mais pour qui sait s'accrocher, c'est un véritable trésor !
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Berserk, tome 41

• Berserk, Tome 41

• Kentaro Miura (Scénario & Dessin)

• Glénat



Un tome très important dans l'histoire de Berserk. De par le fait qu'il est marqué par plusieurs révélations, mais pas que.



Révélations :

Révélation sur l'identité de l'enfant nu que nous avons vu plusieurs fois au fil des tomes sans trop savoir d'où il venait...

Révélation que le chevalier squelette fait à Guts sur son passé...



Mais pas que :

En effet, ce tome est marqué par des révélations, mais aussi et surtout par le fait que c'est le dernier tome que le mangaka Kentaro Miura aura réalisé avant son décès.



Ainsi, si à l'heure où je lis la série, nous savons désormais qu'elle sera continuée par Kouji Mori (Suicide Island, Genesis, Holyland), le meilleur ami de Miura. A l'époque où ce tome sortait, les lecteurs était dans la plus grande interrogation sur le fait de savoir si Berserk aurait une suite.

Nous savons maintenant que Miura aurait révélé la fin qu'il voulait donner à sa série à son ami et que ce dernier va prendre la relève.

Si une chose est sûr, ce ne pourra évidemment pas être mot pour mot et case pour case, l'histoire que Miura aurait raconté de lui même, la série survivra tout de même à son auteur et nous devrions en avoir la fin, sera t-elle à la hauteur... l'avenir nous le dira.
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Berserk, tome 40

• Berserk, Tome 40

• Kentaro Miura (Scénario & Dessin)

• Glénat



Un tome marqué en grande partie par la quête de Schierke et Farnèse au royaume des rêves pour sauver l'âme de Casca.

Marchera ? Marchera pas ?



Et si cela fonctionne, que deviendra la relation entre Casca et Guts ?





Pour le reste du volume, Griffith et ses troupes combattent le Roi Jotunn, conférant ainsi encore plus de pouvoir et de légitimité au Faucon qui n'en manquait déjà pas.



Un tome assez spécial dans sa partie "sauvons Casca" mais qui au final fonctionne vraiment bien. Une fois de plus, un très bon moment de lecture.

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Berserk, tome 28

Berserk, Tome 28

Manga

Kentaro Miura



Bien que de très bonne qualité, j'ai trouvé ce tome un brin en deçà du précédent.

Le tome commence par une énième attaque de démons / hommes bêtes sur la troupe de Guts qui devra une fois de plus faire appel à son armure du Berserk qui si elle lui offre un power up non négligeable, et loin de ne lui faire que du bien. Et bien que cela nous offre de belles planches de combats, ce n'est pas ce qui m'a intéressé dans ce tome.

Mais plutôt la suite, où la troupe arrive dans une nouvelle ville et où nous suivrons les personnages autres que Guts.
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Berserk, tome 7

Kentaro Miura ne ménage pas son lectorat. A chaque tome, on trouve des récits construits, précis et assez tenant. Pas besoin de faire traîner forcément en longueur pour faire de la quantité. Il a de quoi écrire pour remplir ces 41 tomes. Nous découvrons un peu plus sur Casca, la seule femme de la compagnie. La demoiselle est sous le charme de Griffith. Elle est tombée amoureuse de lui et voudrait une déclaration. Mais on sait bien que le boss, une seule chose le préoccupe : sa propre réussite. On découvre la volonté de la demoiselle de contribuer au rêve de son idole, qu'importe si elle doit mourir. Elle sait manier l'épée et elle sait se faire respecter par ses soldats. Mettre une déculotter à plus fort et monstrueux qu'elle, pas de souci. D'ailleurs, le tome se termine sur un duel.



Le récit évoque la participation de la troupe du faucon à la bataille finale face au Tudor, avec la prise de Dordray, une forteresse dite imprenable. On peut admirer la stratégie de Griffith qui pense que la gagne ne dépend pas du nombre. Une attaque frontale n'est qu'une façon de faire diversion. Ainsi on peut revoir Guts à l'action. Le jeune gars possède un sacré coup d'épée. Où il passe les cadavres s'accumulent. Il vaut bien une trentaine de gars motivé. Quand il faut affronter le boss, il fonce sans peur. Ame sensible s'abstenir. Les corps, têtes, organes tombent un peu partout et le sang gicle. L'humour est présent par l'absurdité de certaines scènes de combat. Par des personnages comme Adon, qui n'arrête pas de se vanter de son savoir faire. Et la présence d'un langage parfois très précieux. Quelle surprise de découvrir le mot billevesées. Est-ce une retranscription fidèle ou une liberté du traducteur? Au niveau graphisme, nous restons sur quelque chose d'imprécis, grossier et avec de sérieux soucis de proportion. La qualité du scénario prend le dessus sur la qualité du dessin. On est prêt pour le reste de l'aventure.
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Oh-Roh, tome 1

Ce diptyque était plutôt plaisant à lire bien qu'il partait d'un postulat un peu biaisé et surtout improbable. Le voyage dans le temps surgit de nulle part passe encore ! Cependant, les origines japonaises du grand Gengis Khan, j'avoue avoir eu beaucoup de mal. Il est vrai que c'est un mythe nationaliste qui existe réellement alors pourquoi pas ? Passons !



Je dois admettre que ce titre regorge de pas mal de défauts mais il se laisse lire plutôt agréablement. Il faut dire également que le graphisme est parfois somptueux avec un coup de crayon sobre et efficace. Les scènes de bataille sont impressionnantes de réalisme.



Au niveau de mes critiques, le personnage féminin est relégué au niveau d'une simple potiche. Il est dommage également que la seconde partie du second livre divague complètement. C'est dommage pour la logique et la cohérence du scénario finalement pas très maîtrisée.
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Berserk, tome 26

Je sentais une montée en puissance depuis quelques tomes, nous voilà à son pic ! Avec un tome cathartique voire métaphysique pour le héros qui se termine par un moment d'anthologie qui tutoie les sommets.



Alors que ce tome est également gorgé de testostérone, avec des combats dantesques une fois de plus, pour sauver Fernèse et Casca qui ont été emportées dans le repaire de Trolls, Guts, lui, vit une expérience très intime quand il va à leur rescousse. De façon inévitable, tant on avait senti cela venir, il tombe sur l'un des 5 God Hands et leurs retrouvailles sont très marquantes. L'auteur propose ici tout une métaphore sur le rapport de Guts aux femmes de sa naissance des entrailles de sa mère à son amour pour Casca. C'est mieux en scène de façon très gore et peu ragoûtante, dans un moment hors du temps où Guts est plus faible que jamais. Tragiquement cathartique tout ça et sûrement à réfléchir plus longuement que je ne le fais ici.



L'autre élément phare dans ce tome est bien sûr l'intervention de l'emblématique Chevalier Squelette qui suit Guts depuis bien longtemps et semble l'avoir pris sous son aile. Il sait bien des choses et fera le lien entre plusieurs intrigues majeures : la nouvelle troupe de Guts, Flora la sorcière et la nouvelle Troupe du Faucon. Un personnage éminemment important, ambigu et intriguant.



Enfin, le déboulement dans l'intrigue de ces derniers va tout bouleverser pour Guts. Il a enfin réalisé qu'il avait trouvé une nouvelle "famille" et le voilà déjà confronté au fantôme de l'ancienne qu'il a perdu de manière si tragique. Comment rester de marbre ? Impossible. Surtout que le combat auquel il est confronté le met à rude épreuve. Il lui faut donc un level up comme y ont eu droit ses camarades et l'auteur en profite pour enfin justifier le titre de son oeuvre. J'en suis plus que ravie, j'adore l'idée. Elle a double tranchant terriblement encourageante et terriblement effrayante aussi pour Guts. Miura est vraiment incroyable.



De tome en tome, Berserk n'en finit pas de me surprendre, de faire monter la tension, de proposer des combats incroyables et des destinées tragiques. Ce titre est désormais définitivement dans mon panthéon des meilleurs mangas que j'ai pu lire.
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Berserk, tome 24

Attention, attachez vos ceinture Kentaro Miura vous embarque encore une fois dans une nouvelle dimension ! Après la Dark Fantasy qui est au coeur du récit depuis le début, place à la High Fantasy avec ses sorcières, sorts, trolls, elfes et autres forêts enchantées, le tout sous un trait de plus en plus fin et réaliste qui me bluffe.



J'ai vraiment adoré le tournant pris ici, comme à peu près à chaque nouveau choix scénaristique du mangaka, mais en plus cela s'accompagne ici d'une richesse visuelle folle encore une fois. La quête de Guts, qui consiste à rejoindre Elf Helm pour protéger Casca, le conduit dans une forêt peuplée de Trolls où le petit groupe ne va être sauvé que grâce à l'intervention d'un nouveau personnage que nous avions déjà entraperçu : Shierke, la sorcière. Avec elle, c'est une nouvelle dimension de la série qui nous apparait, celle des sorcières qui semblent avoir une bien meilleure connaissance que nous du monde métaphysique. A coup de longs (très longs même) monologues, nous allons découvrir l'étendue de leurs connaissances et peut-être entrapercevoir quelques réponses à nos questions, même si de nouvelles apparaissent également. Mais surtout cette rencontre va fournir une nouvelle compagne de route pour Guts, un bref havre de paix pour se reposer, et quelques protections dont il avait bien besoin.



J'ai vraiment trouvé intéressant ce changement d'ambiance. Après tant de tomes tellement pesant où l'espoir commençait à se faire rare, il est plaisant de tomber sur des gens qui ouvrent une nouvelle voie et proposent un brin de sérénité au milieu de ce chaos. On commence ainsi à retrouver le Guts qu'on aimait, impitoyable mais aussi sentimental, qui n'est plus aveuglé que par son désir de vengeance. C'est apaisant dans un sens. Pourtant, les obstacles sont toujours là. Point de Griffith, mais des Trolls qui viennent semer la mort dans les terres voisines et font craindre le pire pour le petit village où ils se rendent. C'est donc en défenseur que le groupe se pose, nouvelle posture que Guts a bien peu connu au final et qu'il me tarde de le voir adopter, notamment avec l'aide de ses compagnons et de leurs nouvelles armes.



Le nouveau tournant dans l'histoire apporté par Miura fait vraiment souffler un vent de fraicheur qui permet enfin de respirer au milieu de toute cette noirceur. J'en ai tout aimé : les sorcières, leurs protections, les changements qui s'opèrent chez les personnages et même le virage classique High Fantasy. Seul bémol, trop de blablas et d'explications sur "le monde astral".
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Berserk, tome 18

Même si je ne peux pas nier le talent de Kentaro Miura, ce tome m'a laissé un goût amer. Trop de surenchère sexuelle pour moi malgré une histoire de plus en plus fascinante.



L'auteur s'amuse en effet à décortiquer la notion de culte et de croyance à travers l'exemple de Farnèse qui suit un ponte de l'Inquisition. Ce dernier est juste terrifiant dans son approche de la foi et dans l'expression de celle-ci. Il est la personnification de tout ce qui nous faire peur. On sent bien que Farnèse s'interroge tout de même dessus mais elle n'a pas encore la force de lutter contre, elle est trop fortement embrigadée là-dedans depuis trop longtemps. Le mangaka revient d'ailleurs là-dessus, nous racontant des moments terrifiants de son enfance. Le récit fait vraiment mal et cette représentation fantasmée de la fin du Moyen-Âge et des débuts de l'ère moderne fait froid dans le dos.



Face à eux, on a bien sûr toute la misère du monde qui nous est crument présentée : pauvreté, faim, prostitution, maladie, folie. On ne nous épargne rien et pourtant, c'est au milieu de tout ça qu'on va retrouver Casca/Hélène qui a réussi à se trouver un petit groupe de femmes prenant soin d'elle malgré tout. La force de ces femmes et de leur cheffe surtout est remarquable ! Ça n'empêche qu'on sent lentement un glissement vers une folie générale qui fait froid dans le dos à nouveau et qui rappelle un certain moment terrifiant de l'histoire, notamment à cause de la présence dérangeante de ces yeux qui observent tout depuis un lieu inconnu. Franchement, il me font vraiment peur et me mettent très mal à l'aise, comme tout ce qui se passe.



Je n'ai donc pas été surprise qu'à la fin du tome, on nous lâche la petite bombe de l'Occultation qui serait sur le point de se reproduire. C'est une nouvelle motivation pour ce cher Guts, qu'on a peu vu mais qui a passé son temps à courir pour tenter de rejoindre Casca et empêcher que le pire se produise. J'ai aimé la rencontre surréaliste qu'il a encore fait avec ce jeune garçon qui nous rappelle tellement notre héros tout jeune, le tout en recroisant un ancien ennemis. Et c'est sans parler de cette rencontre avec son sauveur au détour d'un chemin, le hasard fait vraiment bien les choses. C'est encore un moment décisif, parfaitement mis en scène et qui est détenteur de bien des sous-entendus qui seront j'en suis sûre bien importants plus tard quant à l'identité du premier et leur relation.



N'y aurait-il eu toute cette surenchère dérangeante pour moi autour de la chair (sexe, violence, torture...), ce tome aurait continué à m'emporter comme le précédent. Mais il y a trop peu de Guts et trop d'insistance sur le côté sombre de l'histoire. Je sais qu'on est dans de la Dark Fantasy mais ici, j'ai trouvé ça un peu inutile et voyeuriste parfois, ce qui m'a vraiment mis mal à l'aise et je n'avais pas ressenti ça avant. Dommage parce que j'aime beaucoup, la façon dont est peu à peu amené le retour d'un certain personnage.
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Berserk, tome 13

Depuis le temps que j'entendais parler de ce 13e tome et son Occultation, j'avais quelques appréhensions à l'idée de l'ouvrir. Si oui, c'était vraiment horrible, ce ne fut quand même pas aussi insoutenable que je m'y attendais, l'auteur décidant quand même de nous épargner en passant beaucoup de choses sous silence et en suggérant plus qu'en montrant à part pour le trio de tête à l'origine de tout ce drame. Ce fut donc un tome douloureux à lire, où je me suis souvent sentie mal, mais au bout duquel je suis quand même venu et dans lequel j'ai trouvé une pointe d'espoir.



Avec le tome 12, il forme le diptyque de l'Occultation, ce moment où Griffith signe un pacte avec les God Hand pour devenir l'un d'eux et pour cela sacrifie son ancienne troupe, les envoyant au massacre pour l'alimenter lui-même en énergie afin de renaitre. C'est terrible de la part du mangaka de faire disparaitre ces hommes auxquels on s'était vraiment attaché au fil des tomes. Pour Guts, ils étaient devenus une famille, même s'il a mis du temps à le comprendre, la tragédie est donc d'autant plus vive pour lui. On comprend mieux alors le titre de la saga, car en voyant cette horreur se dérouler devant lui, Guts se transforme en vrai Berserker sous nos yeux ébahis. C'est brut, violent, criant de peine et de tristesse. On sent son malaise à chaque page à travers la vive violence dont il doit faire preuve pour survivre et tenter de sauver quelques uns de ces camarades. C'est une terrible danse morbide qui se produit sous nos yeux, qui fascine autant qu'elle horrifie.



Et pendant tout ce temps, Griffith engrange des forces, nourries du supplice de ses anciens camarades, que je n'arrive pas à qualifier d'amis, parce que je pense que pour lui, au final, il n'a jamais été question de cela, et c'est terriblement triste. Au final, c'est un personnage qu'on n'a jamais vraiment connu, dont on ne savait pas les pensées intimes et qui est toujours resté bien mystérieux. Alors oui, il est fascinant, il est complexe, sa relation ambigüe avec Guts est fascinante, mais ce qu'il fait ici est impardonnable, surtout dans les derniers instants. Après avoir obtenu la renaissance qu'il souhaitait, il n'a pas réussi à se transcender et c'est une nouvelle fois sa jalousie envers Guts qui parle et le fait agir de la terrible manière qu'on voyait se dessiner depuis plusieurs chapitres. Le temps d'un moment furieux, il détruit tout et se met définitivement Guts à dos, c'est terrible. Cette scène est dramatique, d'une violence froide et déterminante pour toute la suite. Elle m'a fait énormément de peine et fut insoutenable à voir de chaque côté, tant on sentait la douleur de chacun.



Heureusement au milieu de toute cette noirceur, j'ai trouvé une certaine lumière dans l'intervention du cavalier squelette en armure, sur lequel j'ai une théorie dont je parlerai peut-être un jour, mais qui fut en tout cas une surprise bienvenue. Il arrive à point nommer pour tout renverser et c'est fantastique parce qu'il y avait vraiment besoin de cette bouffée d'air pour sortir de cette masse sombre où on s'était empêtré. Ainsi même si le dernier chapitre est encore difficile, puisque nos personnages sont loin d'être tirés d'affaire, au moins on leur offre une chance d'échapper à Griffith et de construire autre chose. Guts saura-t-il saisir cette chance ou au contraire se servira-t-il de cette chance pour se venger ?
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Berserk, tome 12

Ça y est, nous sommes aux portes du cauchemar ! On me parle de ce tournant depuis le début de Berserk et malgré tout je n'étais pas prête alors qu'on n'en est qu'au début... Ce tome est d'une intensité rare. On frémit dès le début. On a la boule au ventre d'anticipation de ce qui va se passer parce qu'on sent bien qu'on est en plein dans le calme avant la tempête.



Les Faucons viennent de réaliser que leur chef, Griffith, n'est plus en état de les diriger. C'est très dur pour eux et ils ne sont pas prêts. Griffith non plus d'ailleurs, il rumine sa jalousie vis-à-vis de Guts et de sa relation avec Casca en prime. Cette dernière réalise l'état de grande faiblesse dans lequel est Griffith et ce que ça remue en elle. Quant à Guts, il commence à comprendre qu'il s'est peut-être trompé en partant et qu'il est peut-être, en partie, responsable de tout ça. Ça fait beaucoup de remises en question et de cheminements et questionnements pour tout le monde, ce qui peut tournebouler pas mal l'esprit du lecteur de la saga.



Mais là où ça nous bouleverse vraiment, c'est quand on comprend les conséquences de l'infini mal être de Griffith et qu'on voit sa manifestation en image, ça nous fait complètement basculer dans l'horreur et c'est saisissant. Si je devais trouver une image glauque et angoissante de l'Enfer, c'est celle-ci qui me viendrait à l'esprit désormais. Kentaro Miura nous transporte dans un univers juste insoutenable en une fraction de seconde pour nous emmener vers cette Occultation annoncée de longue date et tout prend sens. J'ai été soufflée par l'ambiance terriblement lourde qui montait peu à peu alors que concrètement il ne se passe pas encore grand-chose côté action, ça viendra sûrement dans le tome suivant, je le crains.



Non, toute l'horreur de la situation se joue sur le plan psychologique. On a de très belles pages sur le drame de la relation Guts-Griffith qui nous réchauffent et nous refroidissent le coeur tout à la fois. On sent qu'une amitié très forte et peut-être même trop forte les unis et que ce sera le ciment du drame qui se joue. C'est d'une tristesse ! Griffith me soulève le coeur. Je me doutais bien que ce n'était pas l'homme froid et insensible qu'on nous annonçait. Et Guts devient de plus en plus humain, ça atteint des sommets. Il est prêt à tout pour son ami, mais... ça ne suffit pas et c'est là le drame V.V



Je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir aux lecteurs qui liront ces pages, juste que graphiquement on est très très loin des débuts un peu maladroit de l'auteur. Son trait est devenu fin, précis, poétique et plein de métaphores. Il sublime l'horreur qui se joue devant nous et la rend encore plus palpable. J'ai très très peur pour le tome suivant, je ne sais pas si mon coeur résistera...
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Berserk, tome 7

L'opus précédent se concluait sur un flashback racontant un pan du passé de Casca, je m'attendais donc à un tome qui lui soit plus consacré mais ce n'est malheureusement pas tout à fait le cas...



Si l'auteur a bien cherché à mettre celle-ci en avant avec cette mésaventure qui lui arrive, il passe au final assez rapidement sur son passé à elle pour parler encore une fois de Griffith, ce que j'ai vraiment regretté. Alors oui, c'est intéressant ce qu'on apprend sur lui, mais c'est dommage de revenir encore sur lui, de le mettre encore et toujours en avant au détriment de Casca, alors qu'on parlait enfin d'elle. En plus, sa dynamique avec Guts est vraiment intéressante. J'ai trouvé que ce dernier s'adoucissait à son contact, ce qui était touchant. J'aime aussi comment ils interagissent ensemble, en se lançant des piques, mais en se défendant également. C'est un joli duo.



L'intrigue repart donc encore une fois sur Griffith et ses rêves de grandeurs. Il est toujours aux manettes de la troupe dans cette Guerre de 100 ans qui n'en finit pas. Je ne suis pas surprise par les révélations sur la façon dont il a trouvé des fonds pour soutenir ses ambitions. Je ne suis pas surprise non plus par les choix stratégiques qu'il fait au cours de la dernière bataille. C'est un homme très fort qui avance bille en tête vers son but. Cela donne heureusement lieu à de belles scènes de batailles qui font mal et où Guts a la part belle. Ce dernier est vraiment une machine de guerre et ça donne des frissons. J'adore les mises en scène de ses combats, c'est dantesque à chaque fois. Maintenant, je trouve quand même le dessin manquant encore un peu de finesse par moment. Les personnages et leurs montures sont trop épais, trop larges et ça accroche mon oeil ^^!



Berserk continue son avance inexorable, tout comme le plan du chef de la troupe du Faucon. C'est brutal et sanglant, et pourtant on voit de plus en plus percer l'humanité de Guts en opposition. Dans ce tome, je regrette juste que la tentative de mettre en avant un personnage féminin ne soit pas menée à son terme. Mais sinon, ça reste une très bonne lecture pleine de souffle et avec une tension de plus en plus palpable.
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Berserk, tome 6

Oh la la, ce tome encore ! Kentaro Miura n'en a pas fini de m'étonner et me remuer. Alors que le tome s'ouvre tranquillement sur l'ascension toujours plus haut de Griffith, on sent aussi peu à peu Guts s'humaniser et leur relation glisser vers ce que l'on connait. C'est très complexe et l'auteur l'amène tranquillement par petites touches comme le ferait un peintre avec son tableau.



Griffith veut atteindre les sommets et s'en donne les moyens. Après avoir séduit le roi, il entreprend de séduire son entourage et en l'occurrence sa fille. C'est un drame en plusieurs actes qui commence à se jouer ici sous nos yeux. A force de vouloir monter toujours plus haut, Griffith non seulement change et se coupe de sa base, mais s'attire aussi pas mal d'inimitiés. On sent se distendre ses relations avec Guts et Casca qui sont confus face à ce à quoi ils assistent. Ils ont envie de lui être fidèle et en même temps ils le sentent s'éloigner et devenir quelqu'un d'autre, alors ils doutent, ce que Miura retranscrit parfaitement dans ses dessins plein de métaphores. Quant à ses ennemis, ils sont de plus en plus nombreux mais Griffith sait très bien gérer cela et orchestre sa vengeance de main de maître comme il l'a fait pour son ascension. C'est sidérant et glaçant !



La série, pour autant, n'oublie pas d'être ce qu'elle est : de la dark-fantasy avec des batailles sanglantes. Le dernier tiers du tome va donc répondre à cette attendre avec un affrontement où le mangaka va cibler Casca, afin de développer enfin cette dernière, qui était quand même un peu en retrait pour le moment. On la voit affronter un horrible mastodonte alors que sa condition de femme l'handicape, ce qui la met dans une rage folle. J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur traité cela. Ce n'est pas toujours simple dans un univers tel que celui-ci de parler justement des femmes et de leur condition, mais il y réussit ici, et Casca devient un personnage très singulier. On va alors commencer à retracer son parcours, ce que je suis ravie de voir arriver. Et surtout, on va la voir, je l'espère, peut-être nouer une meilleure relation avec Guts, qui définitivement devient de plus en plus humain, au fur et à mesure qu'il se frotte à d'autres pauvres hères comme lui.



La série avance donc d'un bon pas à la fois dans les manigances du mystérieux Griffith que dans le développement et l'humanisation de ses personnages, et l'auteur n'oublie pas non plus de satisfaire notre goût de sang et de complot. L'équilibre est parfait !
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Berserk, tome 5

Un tome apocalyptique et prophétique qui monte doucement en puissance, c'est jouissif !



Nous continuons à découvrir les jeunes années de Guts et surtout ses premiers temps avec Griffith et sa troupe. Guts y fait ses preuves, il y montre sa force et sa bravoure et y trouve également sa place. C'est touchant de voir cet écorché vif au milieu d'une bande de "copains" qui ont un peu le même profil que lui, c'est-à-dire qu'ils sont exclus par la bonne société voire la société tout court. Ensemble, ils vivent de grands batailles mais passent également des petits moments conviviaux banals où ils se chambrent et se disputent. J'ai aimé voir cette franche camaraderie, rendant le héros plus humain. 



Mais on sent que le mal couve. Grâce à une narration très bien maitrisée et saut dans le temps bienvenu, nous assistons également à l'ascension sociale de Griffith dont les ambitions sont à la mesure de son talent à l'épée. C'est un personnage terriblement mystérieux et charismatique. Son ascension est fulgurante et laisse songeur, tout comme sa relation ambivalente avec Guts. Ils ressemblent parfois à des meilleurs amis et pourtant quelque chose semble clocher, on le sent et c'est lors d'un combat face à une créature inattendue que nous sommes mis sur la piste, tout comme Guts. Le point de bascule est proche et moi, je me régale à y assister !



Graphiquement, c'est vraiment de plus en plus beau. En l'espace de 5 tomes, le mangaka a progressé de façon spectaculaire. Le trait est devenu bien plus fin, même si je regrette encore le corps mastoc des bêtes et de certains guerriers, mais c'est sans commune mesure avec les débuts. Les visages de Guts et de ses camarades sont très expressifs, leur costumes détaillés et les combats très vivants. C'est un plaisir pour les yeux !
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Berserk, tome 20

Ce vingtième tome, bien que très prenant, est un cran en-dessous du précédent pour moi à cause des nombreuses bastons (je ne suis pas une fan d'action).



On a très peur pour Casca "la sorcière", elle n'a jamais de chance et Guts, qui désire plus que tout la sauver, est sans arrêt retardé par des obstacles divers. Ça sent plutôt mauvais ! Mozguz et sa clique craquent leurs slips, plus fanatiques que jamais. On assiste également à une démonstration de courage de la part de Luka, entièrement dévouée à ses amis. Le dessin est toujours aussi beau mais parfois peu lisible pendant les combats.



On sent que quelque chose d'énorme se prépare, impossible donc de ne pas se jeter sur le tome suivant...
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Berserk, tome 19

C'est avec impatience qu'on attend les retrouvailles de Guts et Casca dans ce 19e tome, mais comme d'habitude rien n'est facile...



Certains vont donner du fil à retordre au guerrier noir. D'autres personnages suscitent moins d'admiration :



Au programme du prochain tome : un affrontement qui sera probablement épique !
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Berserk, tome 18

La situation dans le Midland empire de plus en plus : peste, manque de nourriture, civils tués et torturés pour cause d'hérésie, etc. Le peuple sent que quelque chose se prépare, tout le monde a fait ce songe étrange mettant en scène un faucon…



Je commence à vraiment apprécier les petites touches d'humour dans les dialogues entre Puck et Guts. Ca fait du bien ! Mozguz continue à me foutre les jetons, les psychopathes qui commettent leurs crimes au nom de Dieu sont vraiment les pires ! Par contre, j'ai de l'empathie pour son équipe de bourreaux, j'ai compris qu'ils n'avaient pas vraiment choisi leur situation. Encore une fois, de nouveaux personnages font leur apparition, coup de cœur pour Luka qui est si lumineuse !



Comme Guts, je m'inquiète pour Casca, on verra ce qui lui arrive dans les prochains tomes...
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Berserk, tome 22

Belle présentation de Dame Farnèse. Mais la critique globale sera sur le tome 27 pour la chroniques des guerres saintes.

Le dessin a changé, on sent un dessin dès ce tome plus intérieur.
Lien : https://tsuvadra.blog/2018/1..
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Berserk, tome 2

Ma lecture continue dans le monde du manga (à la loupe – vraiment écrit petit par moment …)

Tome 2 et Tome 3, ceux avant l’enfance et l’adolescence et ceux qui seront mis en animation avec l’animé en trois parties des années 90.

L’histoire avance dans cette obscurité effrayante, sans lumière. Nous sommes bien dans la Dark-fantasy, Un Sauron quelque part à gagné et les personnages deviennent réels et plus profond qu’il n’y paraissait.

Pourquoi représenter, les ténèbres, l’enfer ?

Pourquoi lire ces représentations des ténèbres, de l’enfer, du nihilisme, de cette histoire de quête de pouvoir permanent et absolue juste pour tenter de donner un sens à l’univers ?

En tout cas ces deux tomes m’ont questionné sur cela. Et peut-être même avec plus de profondeur que la compagnie noire de Glen Cook (les livres du Nord), qui déjà m’avait pas mal ébranlé en son temps.



Ici les abysses sont vertigineux, aucune possibilité de rédemption, pourtant sa quête est là.



Je suis pris par le lecture de cette œuvre et que j’avance avec curiosité et hâte


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