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Critiques de Kentaro Miura (408)
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Berserk, tome 3

Le combat contre le conte continue, le sang coule, nourrit la Béhérit (qui n'est pas très fan qu'on la porte par le nez et la bouche, d'ailleurs), et enfin apparaissent les premières révélations !



Totalement inspirée de l'œuvre de Maurits Cornelis Escher, la singularité ouverte par la Causalité est elle aussi une œuvre à part entière ! Il n'est en effet pas rare que le travail d'Escher soit utilisé pour matérialiser le malaise, en contradiction totale avec le sens original de son travail (qui, pour une fois, a été très bien utilisé par Hayao Miyazaki dans ''Le Garçon et le Héron'', c'est suffisamment rare pour être précisé), mais certains auteurs ont choisi de ne pas simplement plaquer là le dessin, mais bel et bien de le réinventer. De l'investir d'une dimension très particulière, mais surtout très réfléchie (contrairement à Squid Game ou The Promised Neverland par exemple, qui eux utilise ça comme un symbolisme si basique qu'il confine au bas de gamme, balancé là pour combler les trous du scénario).



Kentaro Miura fait partie de ces rares artistes visionnaires, ainsi que Clive Barker. Sous leurs mains, le labyrinthe d'Escher devient ainsi un endroit étrange, ouvert, béant sur le Mal. Mais pas un Mal bas de gamme, non, un Mal soigneusement ordonné et pensé, construit avec ses règles et son Ordre. Miura a le God Hand, Barker a l'Ordre de l'Entaille. Tous frères et sœurs cénobites, ces anciens humains dévoyés ont pactisé avec le Diable, et ce pacte a ses règles et ses commandements. Nul ne peut y contrevenir, le sacrifice demandé ne peut pas disparaître comme par magie. Le Pacte du Sang est absolu et se doit d'être payé. En tendant l'oreille, on entendrait presque l'orgue du Léviathan jouer sa mélodie sous les doigts de ses serviteurs...



Pour qui connait ces deux œuvres, le parallèle est impressionnant, au point de se demander si les deux auteurs ne se seraient pas concertés pour atteindre cet absolu. Peut-être Miura avait-il lu Hellraiser, et surtout vu le 2e film sorti en 1988 et qui laisse pour la première fois apparaître ce labyrinthe qui cache bien des perversions et des transcendances. Peut-être les auteurs de certains des comics (notamment celui mettant en scène l'orgue du Lévianthan) était-il fan de Berserk. Difficile à dire, mais impressionnant à constater.



Dans un cas comme dans l'autre, le body-horror n'est ainsi pas là pour choquer à peu de frais, mais bel et bien pour aborder des thèmes comme la transcendance, la renaissance, l'élévation, le pacte et son prix, l'espoir et l'Ordre absolu. Des thèmes qui ne sont jamais dévoyés, juste utilisés avec énormément de finesse, dans une recherche du beau et du juste qui fait fi du manichéisme pour se concentrer sur le concept lui-même.



Ce tome 3 est ainsi la première claque de Berserk, celle qui annonce toutes les autres sans pour autant les laisser deviner. Celle qui a placé Miura au sommet d'un panthéon horrifique et angoissant qui en a inspiré tant d'autres après lui.
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Berserk, tome 2

Les détracteurs de Berserk le qualifient souvent comme un manga bourrin et idiot, voire même manichéen, et je dois bien avouer que ça m'amuse assez de voir combien ces gens tombent magistralement à côté de la plaque ! Si les premiers tomes ne sont certes pas les meilleurs de cette œuvre, ils placent toutefois la barre très haut, et Kentaro Miura a su créer des personnages beaucoup plus travaillés qu'il n'y parait au premier abord.



Si Zondark peut être qualifié de brute épaisse, l'abandon de son humanité face à l'adversité (dans une parodie christique assez appuyée en plus, avec le ''ceci est mon corps'') est au contraire les prémices d'une critique sévère envers la religion, et ce qu'il s'agisse des bourreaux ou des victimes, placées dans une position de victimes consentantes. Moins christique, Vulgus témoigne aussi de cette charge : un lecteur peu attentif y verra une brave victime qui veut juste qu'on rende justice à sa pauvre famille, mais un lecteur plus averti saura aussi déceler le mal qui se cache au cœur de son personnage. Vulgus n'est pas noble, et les horreurs qu'il a subi n'ont pas fait de lui un saint... loin d'un pathos glamourisant le handicap, Miura charge au contraire, démontrant que la victime est un homme comme un autre, que la souffrance ne transcende pas, et que Vulgus est au final un personnage vile et lâche, qui rêve d'une basse vengeance qu'il refile bien vite à autrui. Et que dire du Comte, veuf épleuré qui se sait monstrueux et se vautre dans ses vices, à peine capable d'y résister pour sa fille. Même Puck, l'elfe mignon et plein de bons sentiments, n'y fait pas exception, et c'est Guts qui le met face à ses contradictions sans prendre de pincettes : avoir de grands sentiments et une belle moralité, c'est bien. Envoyer les autres se battre à sa place en espérant que quelques mots grandiloquents suffiront, c'est veule.



Et comme les personnages ne suffisent pas, Miura joue aussi de symboles, notamment avec ce body-horror très présent chez lui et si bien utilisé. Cette utilisation de la prothèse de Guts qui, si elle rappelle bien évidemment Cobra, vient aussi travestir la chair pour rendre le personnage plus fort.



Berserk, c'est clairement un manga sans limite, dans le sens où Miura aime justement les troubler : la limite entre le bien et le mal, la vengeance et la justice, le courage et la rancœur, la chair et le métal, la beauté et la pourriture. Loin d'être dénué de subtilité, Miura en déploie au contraire beaucoup, peut-être même trop, rendant ainsi son manga presque cryptique pour qui ne sait pas sortir des clichés farcis dans son crâne.
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Berserk, tome 1

Ca fait bien longtemps que je n'ai pas retouché à Berserk, alors j'ai décidé de tout reprendre depuis le début pour pouvoir me replonger à nouveau dans cet univers si sombre !



Si j'aime pas mal de mangas, il y en a qui m'ont indubitablement davantage marquée (comme BLAME! et les autres oeuvres de Tsutomu Nihei d'ailleurs), et Berserk en fait partie lui aussi. Pilier de la Dark Fantasy, il a ouvert la voie à bien d'autres mangas et romans qui s'en sont pratiquement tous inspirés, de même que lui-même s'est inspiré de beaucoup de références. Et outre la qualité des dessins, de l'intrigue et des personnages, c'est là quelque chose qui m'a toujours plu : Berserk est une oeuvre en lien étroit avec énormément d'autres ! Les références sont extrêmement diverses et nombreuses, Berserk est un véritable catalyseur.



Sur le plan artistique, Kentaro Miura s'est fait plaisir à s'inspirant de nombreux monuments historiques, et il a aussi été puiser dans les oeuvres de Maurits Cornelis Escher, Hieronymus Bosch, Hans Ruedi Giger ou Giovanni Battista Piranesi, pour ne citer que ceux-là.



Côté littéraire, les références fourmillent, avec de grands noms comme P.K. Dick, Roger Zelazny, Franck Herbert, A.E. van Vogt, Robert E. Howard, Umberto Eco...

L'univers manga n'est d'ailleurs pas en reste, puisqu'on retrouve des références à Cobra, Hokuto no Ken, Versailles no Bara...



Mais si Kentaro Miura a beaucoup puisé dans le travail d'autres artistes, le partage a également opéré, parce que de très nombreuses oeuvres se sont elles aussi inspiré de Berserk jusqu'à l'ériger en une sorte de mythologie sombre et complexe. Beaucoup de romans de Dark Fantasy porte ainsi la patte de Berserk, de même pour les mangas et jeux vidéos. Le trop méconnu "Fear and Hunger" fait ainsi la part belle au manga, et Guts a lancé la mode ''épée pelle à tarte'' (ou à crêpe, dixit Puck) qu'on retrouve ainsi dans l'énorme majorité des jeux vidéos (dont la fameuse Buster Sword de Cloud dans Final Fantasy VII). Hidetaka Miyazaki, président de FromSoftware, a ainsi étroitement lié l'univers de ses jeux (Demon Souls, Dark Souls, Bloodborne, Sekiro, Elden Ring), et je trouve ce mariage artistique absolument sublime. Dans ce premier tome, on croise ainsi le Baron Serpent, qui a servi de base aux soldats serpent de Dark Souls, mais surtout au personnage de Rykard, Seigneur du Blasphème, dans le plus récent Elden Ring.



En conclusion, je dirais que Berserk n'est pas le manga le plus abordable, et que les premiers tomes ne sont pas les meilleurs de la série. Mais pour qui sait s'accrocher, c'est un véritable trésor !
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Berserk, tome 20

Kentaro Miura fait monter la tension d'un niveau. L'obscurité prend plus de place et touche l'ensemble des personnes. Mort, vivant et esprit se mélange pour donner vie à une cruelle folie. Tout cela brouiller les repères et la mort n'est pas très loin. Au bout d'un moment, il est difficile de distinguer ce qui est vraiment en vie. Puis quand ils prennent des postures étranges ou qu'ils possèdes des ailes, on sait que là, on a basculé du côté obscur. Impossible de rester insensible face à tout ça. Plus Guts s'approche de Casca et plus on l'éloigne de lui. Le mangaka rend très palpable la peur, l'angoisse et la frayeur. Surtout que les parties prenantes se dévoilent progressivement et ce n'est pas bon signe. Déjà le cavalier squelette et maintenant voilà le gros balourd qui veut la castagne. Des forces de la nature avec des capacités hors du commun. Même s'ils s'allient, seraient-ils assez fort contre un seul god hands? De nombreux éléments se déploient pour nous interroger. Comme l'enfant de l'héroïne manger par une chose étrange afin de le protéger. Qu'est-ce que c'est? Quel rôle jouera ce duo étrange. Les pages se tournent avec calme et impatience. Jusqu'où tout cela aller? Quelles épreuves Guts devra affronter? Casca redeviendra t'elle une femme et plus une enfant? Serait-elle moins sexualisé aussi à l'avenir? L'héroïc-fantasy doit il répondre à un besoin masturbatoire masculin? On verra par la suite.
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Berserk, tome 19

Guts arrive et ne fait pas dans la dentelle. Lui il veut retrouver Casca qu'il aime sincèrement même si elle a perdu la tête. Et comme il y a une nouvelle épée, des armes et une armure, il est prêt à butter tous ceux qui s'oppose à lui sur le chemin. Par chance, il a l'armée religieuse qui s'amuse de son pouvoir pour insulter et manipuler ceux dans la grande pauvreté. Mais face au chevalier noir, ils ne sont pas le poids. Un coup d'épée et quatre bonhommes sur des chevaux disparaissent. Le ton est donné. A partir de là, les choses vont empirer progressivement. A l'intérieur du château de l'inquisiteur, voilà les fantômes et les monstres qui débarquent et veulent manger de la viande humaine. La prière va t'elle aider à contrer tout ça? On se bien que non. Le folklore n'a rien de concret à part manipuler les masses et se faire de l'argent.



Kentaro Miura y met toute sa folie dans le combat qui suit. On retrouve le héros du début qui tue sans vergogne et sans peur. Il a un objectif très clair. Que ne ferions-nous pas par amour? La tension ne cesse d'augmenter. Pas de pitié pour l'ennemi qui a des formes multiples plus horrible les unes des autres. Les objets de tortures sont encore mis en avant. On constate un petit focus sur la boîte de torture où l'on enferme une personne qui est exsangue. N'oublions pas que sur la couverture c'est écrit "pour lecteurs avertis". On ne prend pas de gants. Le suspens est maintenu jusqu'au bout. Le mangaka a le sens de la mise en récit et du rythme. Rien n'est laissé au hasard même les très longues scènes de lutte. Impossible de s'arrêter ici. En plus, Casca est enlevé. Le chevalier squelette fait un passage. Par conséquent, on sait que les choses vont empirer.
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Berserk, tome 18

Kentaro Miura monte en niveau dans l'horreur. Cela nous manquait les corps découpés en mille morceaux et les cadavres qui s'empilaient. Il renoue aussi avec plus de corps nues de femmes et des gros plans sur des parties de sexes multipartenaires. Sans oublier la scène masturbatoire de fin qui va ravir plus d'un lecteur. Surtout que la mise en page et la représentation se rapprochent d'une scène de porno et de hentaï. Il y a tout de même un coté dérangeant car cette cheffe des armées prend du plaisir solitaire en se remémorant des corps qui crament sur des buchers qu'elle allume. C'est un regard assez vicieux car on nous donne à voir une adolescente, mineure, vierge, nue avec des fantasmes morbides.



Puis deux systèmes s'exposent pour mieux souligner leur contradiction. D'un côté, nous trouvons les ultrareligieux qui sont des adeptes de la torture en tout genre. Ecartelage, brûlage de pied, arrachage de peau.. et tout ce qui passe par l'esprit des tortionnaires. Nous allons avoir jusque des doubles pages pour que nous comprenions bien l'horreur qui règne. D'ailleurs, le mangaka insiste beaucoup avec le dessin où l'on arrache lentement les seins des femmes. On le retrouve plusieurs fois. Et de l'autre, des adorateurs d'un bouc qui prônent le sexe à outrance. Les inquisiteurs cherchent, entre autre chose, ces hérétiques pour les massacrer. Le tout bien entendu pour la gloire de dieu. Tout est permis quand on vend une cause et que l'on est un bon orateur.



D'autres personnages font leur entrée. L'ouvrage débute avec un gamin Izidro. Malgré son jeune âge, il est téméraire, manipulateur et provocateur. Aucun doute qu'il jouera un autre rôle plus important pour la suite. On rencontre Luka, la cheffe des prostitués qui tente de créer une zone sécurisée. Tout ce qu'elles gagnent, elles doivent le partager entre elles équitablement. Une position qui n'est pas toujours facile à défendre. La peur règne et cela incite les gens à l'individualisme. Ils n'hésitent pas à dénoncer n'importe qui pour se faire bien voir. Tout comme jeter des pierres sur ceux incriminer. La tension est palpable et montre la faiblesse de l'humain. Casca pointe le bout de son nez et montre qu'elle est toujours dans sa tête en état d'enfant. Par contre, son corps est celui d'une femme. Impossible de ne pas le voir tellement il est mis en avant et sublimé. Une forme de déesse érotique qui mérite d'être idolâtrer. Est-ce une sorcière pour autant? Le lecteur est emporté dès la première page dans ce tourment d'horreur, de cruauté et d'injustice. Espérons que cet angle voyeuriste s'atténuera pour laisser plus au récit plus concret.
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Berserk, tome 17

Kentaro Miura aime bien confronter deux univers pour sublimer l'horreur et la souffrance. Grâce à Puck, l'humour transparaît à travers les cadavres. Farnèse, la cheffe de la Troupe des Chaînes d'Acier Sacrée, a bien été élevé dans l'obscurantisme. Sa capacité d'analyse est quasiment nulle. Elle ne voit pas le petit elfe. Son lavage de cerveau a été très performant. Par conséquent, elle n'arrive pas à comprendre ce qu'elle voit. Que fait son dieu? Quand Guts lui sauve la vie, elle réagit en gamine capricieuse. Elle veut que l'on tue Guts pour que personne ne sache qu'elle a eu peur et ce qui s'est passé. Le mangaka en profite pour montrer le corps nue d'une mineure. C'est assez limite. Surtout est-ce que le fait qu'elle soit torse nue apporte quelque chose? A part satisfaire des pervers? D'autant plus, plus tard, on va retrouver Casca qui s'est enfui du lieu où elle était abritée. Par conséquent, nous aurons le droit à des réminiscences avec cette ancienne héroïne aussi presque nue et des scènes de sexe violentes.



Sinon un nouveau personnage apparaît qui est un représentant religieux. Et il est toujours entouré de bourreaux à l'aspect très singulier et effrayant. Par chance, tout est prétexte à massacrer le peuple qui n'aurait pas respecté l'église. La pauvreté des travailleurs contrebalance face à l'opulence des religieux qui profitent du système. Si les gens sont assez bêtes pour les servir donc ils acceptent de mourir pour les distraire. Farnèse voit comment ce pontife résout les problèmes avec un flot de cadavre. Que penser? Elle n'a pas élevé pour ça. A un moment, elle devra choisir un camp. En attendant la mort sévira et de plus en plus sévèrement. Et Guts va rechercher sa bien-aimée. On la retrouve dans le village. Quand toutes les étoiles s'assemblent, cela va dire un joli bain de sang s'annonce.
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Berserk, tome 16

On est pris dans l'action dès le début. Guts est à bout de force avec des plaies partout. Voilà qu'il doit faire face à Rosine, la boss de cette illusion macabre. Elle a des atouts dans sa manche. Le héros solitaire se démène à 2 000%. Le lecteur en prend plein les yeux de ces affrontements, tous passionnés. Il manie son épée géante avec une grande dextérité. Cela est d'autant plus valorisé grâce à la deuxième partie du manga. L'armée religieuse veut le juger soit pour le comparer à un démon ou soit pour qu'il soit qu'on lui attribue un miracle. Mais c'est une équipe de bras cassé qui n'ont jamais mené de batailles qui sont là dans leurs armures rutilantes. Heureusement que Guts était à bout de force car ils seraient tous décimés. A leur tête, on trouve un ancien soldat réputé pour sa sagesse et une gamine élevée dans un couvent. Elle ne connaît rien à leur vie et voue un culte religieux aveuglement. Le mal arrive à grand pas, le mercenaire le sait pertinemment. Il est coincé dans une cage avec une planche bloquant sa main et son cou. Torse nu et blessé avec des meurtrissures fraîches réalisés par la gamine capricieuse. Comment vont réagit ces incapables face aux monstres? Comment ne pas avoir envie de poursuivre pour les voir connaître le sens de la vraie peur? Et peut-être que ce père ingrat, qui frappent sa fille et sa femme, recevra la peine qu'il mérite pour son comportement.
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Berserk, tome 41

Hier, je laissais un commentaire sur le 39ème tome qui m'avait tout doucement émue car on touchait au terme du périple de Guts pour mettre Casca à l'abri, mais aussi pour, si un miracle le permettait, la faire revenir à elle.

Evidemment, arriver au 41ème tome n'a pas arranger mon état.

Comment ne pas faire un parallèle entre cette fin de voyage avec le décès de Kentaro Miura?



Nous touchons ici à un début de révélation, peut-être va-t-on enfin nous révéler qui est le chevalier squelette? Qui est ce mystérieux petit garçon qui apparait les nuits de pleine lune? Nous n'avons pas encore toutes les réponses mais on peut enfin se rassurer en imaginant qu'on les aura prochainement!



Je l'ai déjà dit, mais que d'émotion ici. On continue de se délecter de la simplicité de la vie sur l'île, les autochtones font preuve d'affabilité envers notre petite troupe qui en profite pour s'offrir des moments d'insouciance. On peut enfin prendre le temps de constater que de réels liens d'amitié se sont tissés entre eux. J'avais néanmoins le coeur serré en voyant Guts s'exhiler de toute cette effervescence pour le bien de Casca.

Je suis heureuse d'avoir lu ce tome sur le tard car j'ai déjà l'info de l'arrivée du tome 42 prochainement! Terminer cet ouvrage sans savoir si une suite viendrait un jour a du représenter une sacrée frustration pour beaucoup!



Dernier petit détail: J'ai eu la chance de recevoir une version collector "grand format" de ce tome en cadeau, et quel pied! C'était comme une douce récompense pour être passée à travers toutes ces horreurs, je n'hésiterai pas à acheter le prochain dans la même version afin de profiter au max des magnifiques illustrations!



Il ne me reste plus qu'à me plonger dans la lecture de l'ouvrage d'ALT236 pour profiter de son analyse et prolonger mon expérience de Berserk! :)

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Berserk, tome 39

Quelle émotion nous délivre ce tome!



En effet, à l'heure où j'écris ces quelques lignes, seuls 41 tomes sont sortis, j'arrive donc au bout de mon aventure, à l'instar de Guts qui arrive au bout du périple qu'il a entrepris voilà bien des tomes; lorsque le besoin de sécuriser Casca a pris le dessus sur sa soif de vengeance.



Ce tome ne répond pas encore aux questions que je me pose depuis un moment, à savoir: Casca va-t-elle recouvrer sa santé mentale? Est-ce un bon choix de la forcer à retrouver ses esprits? N'est-il pas préférable de la laisser vivre dans un monde où elle n'a plus conscience des atrocités qui lui ont été infligées? Guts a-t-il bien fait de faire preuve d'égoïsme? Est-ce la fin de sa solitude?



La réponse, je l'aurai très rapidement, mais je retiens mon souffle en attendant, et je profite également du repos que nous offre Elf Helm. Rares sont les moments où l'on a pu profiter de paysages paisibles ou d'émerveillement. Or ici, quel plaisir de voir tout ce folklore prendre vie!

Le cœur léger, on quitte la noirceur quelques instants et on se délecte de la beauté des maisons de sorciers ou de la légèreté de l'existence en ces contrées!



J'avais presque oublié que la fantaisie pouvait ne pas être glauque! (mais pour combien de temps??)
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Berserk, tome 15

Par rapport aux tomes précédents, Kentaro Miura, nous emmène dans des recoins sombres plus acceptables. Comme Guts est marqué, il attire les monstres de tout bord. Et malgré lui, cela le mène vers des choses bien horribles et glauques. Ceux qui se font passés pour des elfes sont au final des enfants criminels. Jill rêve aussi de quitter le village avec un père alcoolique et violent et une mère soumise. La solution est-elle vraiment de devenir un monstre? En tout cas, le sombre héros se donne à 2000% pour massacrer tout les insectes géants qui viennent à lui. Ils tuent encore et encore. Puck lui possède un vrai pouvoir pour l'aider à cicatriser. Les deux amis sont fâchées car Guts n'est pas très délicat. Il a tendance à être direct et bousculant. Malgré toute cette cruauté, transparaît une volonté de fer et une blessure que seul la vengeance pourra soulager.



Un rebondissement s'installe avec une envoyée du Vatican venue enquêter sur le mystérieux Chevalier noir. Ils paraissent tous bien gentils avec leurs armures rutilantes. Savent-ils se battre? Que cache vraiment leur présence? Qui sont-ils? Vont-ils agir sur les violences par ces hommes sur leurs épouses et progénitures? Viennent-ils faire du prosélytisme? En tout cas, cela cache quelque chose. Le père de Jill sent qu'il pourrait gagner quelque chose en allant au-devant des problèmes. Il a été soldat avant de devenir un vulgaire déchet humain. Il ressemble au père de Rosine qui a rejeté la gamine car elle est issue d'un viol. Par besoin d'être un démon pour agir comme un abruti profond. Difficile de voir de l'humanité sous un angle positif. Néanmoins, on a envie de poursuivre l'aventure.
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Berserk, tome 14

Kentaro Miura nous avait montré le pire dans les deux précédents tomes. Donc là nous pouvons souffler et suivre Guts dans sa quête de botter le cul à l'ensemble des démons et monstres qui viennent à lui. De toute façon, pour Casca on ne peut rien faire. Toujours aussi sexy et d'un niveau mental d'un enfant de 3 ans. Le mangaka n'oublie pas d'exhiber encore un corps nu suite au déchirement de sa nuisette. Mais pour rester dans un aspect dramatique suite à son viol, elle accouche prématurément d'un truc horrible et monstrueux venant tout droit des enfers. Guts finira par le butter comme il se doit. Grâce à ça, il trouvera l'épée idéale, réalisée pour tuer des dragons, mais rien de tel pour massacrer à la pelle des démons, monstres et autres hurluberlus du même acabit.



Le cadre est posé pour passer à un nouvel arc scénaristique. On sait dorénavant pourquoi Guts est marqué avec un oeil ainsi qu'un bras en moins. A partir de là, le héros voyage seul et anéantit en route les criminels et monstres. Ainsi on débute avec un village où des elfes meurtriers sévissent. Puk n'est pas du tout le même. C'est bien de le retrouver à nouveau car il apporte de l'humour et détend l'atmosphère. Même le visage du héros se déride à l'occasion. Et on voit que son physique a changé depuis le premier jet envoyé à l'éditeur. On peut le lire à la fin de l'ouvrage. Il avait des expressions proches de Nicky Larson. L'évolution est plus flagrante et surtout beaucoup plus sombre. L'impact est plus fort et dense. Dorénavant, on est encore plus addict à un gars croyant être un justicier détruisant tout le mal sur son passage. Un vrai gentlemen meurtrier au service des femmes, des enfants, des pauvres et des braves. La dichotomie est si importante qu'on souhaite qu'il gagne contre tout. Et après, il continue son chemin comme un chevalier blanc errant. Un schéma que l'on retrouve dans bien des films et des séries. Jusqu'où ira notre héros? A nous de la découvrir dans l'ensemble des tomes qui nous attende.
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Berserk, tome 13

Le tome précédent nous avait bien préparé à l'horreur qui allait nous être présenté. Donc ici pas de cauchemars en perspective suite aux visages des monstres plus terrifiant les uns des autres. En plus, tous n'ont qu'un seul objectif : bouffer les humains et donner de la gloire à Griffith. Le petit gars a choisi un chemin de vie bien singulier. Le petit gars prétentieux grâce à la béhérit devient un dieu diabolique et rejoint les God Hand. Pour affirmer sa transition, il viole Casca, nue devant lui. Kentaro Miura prendra son temps pour bien décrire ce moment assez gênant. Il souligne surtout que bien qu'elle soit violer, elle prend beaucoup de plaisir. Insister là-dessus en rajoutant des images hyper-sexualisé déstabilise. Surtout qu'elle est totalement nue, les mains attachées, avec une posture mettant en valeur sa poitrine, l'expression heureux de son visage et la musculature. L'autre est totalement habillé et on ne voit pas son corps. L'agresseur préserve son intimité. Même si cela est propre au genre cela reste dérangeant. D'autant plus que plus d'un mec va se masturber sur cette scène rajoute un aspect bien dégueulasse. Espérons qu'il n'en soit pas de même lorsqu'on voit les derniers souffles de Pippin et Judeau. Des personnages auxquelles nous avons eu le temps de nous attacher précédemment et qui finissent vraiment très mal.



Le mangaka maîtrise d'une main de maître la mise en récit et le dynamisme. On n'a pas le temps de s'ennuyer une seule seconde. On est pris dans le récit et ola pression est omniprésente. Comment cela pourrait-il en être autrement puisqu'il y a un flot de créatures cruelles et sans pitié voulant tuer à tout pris. Guts et Casca arrivent à s'en sortir grâce à un chevalier squelette les ramenant sur Terre, où ils vivaient avant. Mais dans quel état? Guts voient les esprits et doit les tuer sans cesse. Une quête qui ne connaîtra jamais de fin. Et Casca a tout oublié, heureusement pour elle. La voilà terrifié à la vue d'un homme. Pourra t'elle redevenir une femme ordinaire? Même là, elle porte une nuisette transparente donnant vue sur son corps nue. Il faut être un peu pervers pour mettre du sexe et du voyeurisme partout. On ne s'étonne pas que le lectorat soit en grande majorité masculine. C'est assez gratuit au vue de la puissance de la trame scénaristique. Aucun doute que l'on ne sera pas au bout de nos peines car Guts collabore avec le chevalier Squelette, un gardien dans le monde des vivants. La bravoure, la narcissisme et une bonne dose de stupidité les poussent à agir au plus vite et au devant du drame. Impossible de s'arrêter en si bon chemin même pas au milieu de la série.
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Berserk, tome 12

Kentaro Miura fait progressivement monter la tension dans les souvenirs de Guts. Le gars a trouvé l'amour et c'est quelque chose de super rare. Il a trouvé des amis, une famille et tout doit s'arrêter. A partir de là tout va partir dans le drame. Griffith a pactisé avec le pire et l'immonde. Progressivement, on découvre des êtres sans coeur, sauvage qui se délectent de la souffrance et de la cruauté des autres. Les personnages nous mettent la chair de poule tellement c'est horrible. Nous voyons des cadavres, des corps décharnés, des choses dévorant des êtres humains vivants... La troupe du faucon servira de repas aux monstres. Bien entendu, la sexualisation n'est pas mise de côté. N'oublions que nous nous adressons à un public masculin. Les femmes nues qui s'offrent ou au bord de l'extase ne manquent pas. Elles sont minces, cheveux long avec des poitrines des plus généreuses. Cela fait partie de l'univers fantastique et c'est le côté pulpeux dans l'épouvantable. La suite s'annonce encore plus sombre et désespérante. Il va falloir à nouveau s'accrocher émotionnellement.
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Berserk, tome 1

Berserk est pour moi un classique incontournable. Il s’agit d’un seinen de Dark

fantasy. Le manga va être analysé en trois parties : le dessin, les personnages et

la trame narrative.

LE DESSIN

Le dessin de Kentaro Miura est magnifique. La précision du trait et les détails

apportés sont une preuve de la qualité de son œuvre. Il est selon moi l’un des

mangaka à réaliser les meilleures doubles pages, avec un dessin plus réaliste,

plus ancré et plus cru. Les émotions sont parfaitement retranscrites, à tel point

qu’il est possible de rester un long moment devant une page vide de texte mais

chargée de signification et d’émotion.



Attention, à partir de maintenant l’analyse contient des spoilers, jusqu’au

chapitre 375 inclus (soit le tome 42).



TRAME NARRATIVE

Tout d’abord, et même si ça peut paraître bateau, je dois dire que la trame

narrative de Berserk est originale. En effet, il s’agit d’un des rares mangas à

débuter l’histoire avec la naissance du personnage principal et à le suivre tout au

long de sa vie.

Ensuite, il est important de noter que la structure du manga est unique. Dans les

premiers tomes, on comprend le grand potentiel que le manga détient. Une

polémique a également émergé autour de la structure car pour beaucoup de

lecteurs, le manga ne commence qu’à partir du troisième tome, c’est-à-dire au

moment du flashback de Guts à sa naissance. Cet argument est motivé par le fait

que selon eux, les trois premiers tomes ne vont pas avec la suite du manga.

Pour moi, on ne peut pas effacer ces derniers, qui servent à introduire le monde



dans lequel le protagoniste va évoluer et les bases fondamentales de la trame

narrative. Ce qui est vrai en revanche, c’est qu’on se demande quand les trois

premiers tomes vont revenir au niveau de l’histoire, ce qui n’arrivera jamais.

PERSONNAGES

Le premier personnage à analyser est bien évidemment Guts. Pendant les 3

premiers tomes, Guts est présenté comme un anti-héros. Mystérieux chevalier, il

est égoïste et ne fait preuve d’aucune amabilité particulière. Sa quête reste

inconnue du lecteur. Malgré cela, la mangaka dresse un monde périlleux pour

Guts et lui fait traverser de nombreuses épreuves. Cette vie difficile créé une

certaine empathie du lecteur envers le personnage principal. Il est clair que Guts

vit dans un monde qui ne l’aide pas, ce qui va avec l’esprit même du manga. Il

semble alors que le malheur s’abat toujours sur le protagonsite, peu importe ce

qu’il fait pour s’en sortir.

Ensuite, il est important de s’arrêter sur le personnage de Griffith. Il est selon

moi l’un des meilleurs antagonistes tout manga confondu. Il est extrêmement

bien écrit. Griffith est prêt à tout pour accomplir son rêve et va même jusqu’à

décimer sa propre troupe pour arriver à ses fins. Tout le long de l’histoire, le

lecteur assimile Griffith à un allié, qui a simplement un rêve à accomplir. Pour

moi qui ai commencé au tome 1, c’est un retournement de situation énorme

d’apprendre que le personnage tant détesté de Guts dans les trois premiers tomes

est en réalité l’ami qui l’a accompagné du tome 3 à 13 (pendant 10 tomes). Ce

personnage a un tel impact sur l’histoire qu’il est la raison pour laquelle le livre

est passé d’un manga médiéval à une réelle Dark Fantasy.

De manière générale, chaque personnage ajoute sa touche au manga. J’ai aussi

apprécié le fait que l’on sent que les personnages, même s’ils secondaires, ne

sont pas superficiels.

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Berserk, tome 6

Que de rebondissements dans ce tome 6 !



On assiste tout d’abord à l’ascension de Griffith. Son plan prend forme peu à peu, mais Kentaro Miura maintient toujours le mystère autour de ce personnage. Griffith reste énigmatique et je me languis d’avancer dans ma lecture pour connaître ce qu’il manigance réellement.



Quant à Guts, il se dévoile de plus en plus, ce qui est agréable à observer. Le mangaka dépeint un Guts un peu plus humain dans la fin de ce tome notamment avec Casca avec qui j’espère les relations vont s’améliorer.



J’ai également apprécié l’arc autour de Casca. A mon sens, c’est un personnage qui mérite d’être exploité et cette fin de tome nous a permis de découvrir un peu son parcours et les raisons qui l’ont poussée à suivre Griffith.



Plus j’avance dans ma lecture, plus je deviens addict à ce manga.
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Berserk, tome 3

Quel tome 3 !!! Réel coup de cœur pour celui-ci qui est mon préféré face au tome 1 et 2.



On retrouve toujours Guts dans son combat face au comte. Nous avons également la chance d’en apprendre un peu plus sur sa vie, et on commence également à comprendre d’où vient cette fameuse marque sur son cou.



Guts est toujours ce personne sanglant et antipathique mais je pense qu’il n’est pas aussi froid qu’il n’en à l’air.



Je tiens à ajouter que la qualité des planches est juste incroyable. Ça a été un plaisir pour les yeux de voir des dessins aussi bien travaillés.



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Berserk, tome 36

Bon, il faut bien l'avouer, je suis mitigé sur la direction que prend Berserk. Je ne vais pas revenir sur les qualités exceptionnelles du graphisme qui nous offre des plages démentes, où la Dark-Fantasy est à son sommet.

Le problème vient du scénario à deux têtes, où d'un côté nous suivons avec fascination et inquiétude la relation fusionnelle et destructrice de Guts avec son armure, et de l'autre une aventure aquatique avec son lot de démons. Et c'est là que j'ai un peu peur, car il y a un manque d'enjeux qui ne peut m'empêcher de penser à un côté "remplissage" malgré la virtuosité de l'ensemble. C'est un écueil qu'on retrouve hélas dans les séries longues, qu'elles soient littéraires ou télévisées. Ceci étant dit, Berserk est toujours un grand moment de lecture épique et délirant.
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Berserk, tome 1

Je commence peu à peu les mangas et je me suis naturellement lancée dans la lecture de l’œuvre de Kentaro Muira.



Je n’ai qu’une chose à dire : incroyable ce premier tome !

Les planches sont tellement bien détaillées et ce premier tome nous donne clairement envie de lire la suite.

C’est un univers assez particuliers mais j’ai hâte de découvrir les aventures de Guts (et Puck qui a eu mon coeur)

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Berserk, tome 1

La dark fantasy a bon nombre d'ambassadeur, mais Berserk est peut être celui qui c'est illustré comme étant l'un des plus grands représentant.

L'histoire sombre nous plongeant dans un profond désespoir défilant le long d'un paysage bâtit d'une main de perfectionniste et dont l'immense bestiaire ne demande qu'à apparaître pour massacré notre anti héros déjà devenu culte.

Une série qui promet un voyage hors du commun et dont on ne sortira pas indemne.
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