AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Laure Adler (313)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les femmes qui lisent sont dangereuses

Très beau livre, avec de beaux tableaux de peintre sur le thème : La femme et le livre. Son arme secrète ?

J'aime beaucoup le feuilleté ça et là. Moment de poésie.
Commenter  J’apprécie          100
Les femmes qui lisent sont de plus en plus ..

Cet ouvrage emprunte la structure du livre "Les femmes qui lisent sont dangereuses", dont il constitue une suite revendiquée. Mêmes auteurs, une sélection d’œuvres bien pensée, des chapitres aux thèmes intéressants et des analyses d’images très fines… "Les femmes qui lisent sont de plus en plus dangereuses" est un ouvrage au moins aussi instructif que le premier opus. Il permet une promenade très agréable parmi des toiles plus ou moins connues ayant en commun de représenter une ou plusieurs femmes et des livres. Une toile de James Tissot côtoie ainsi aussi bien un tableau d’Edward Hopper qu’une photographie de Cindy Sherman. Ces superbes images permettent mine de rien d’étudier la condition féminine à différentes époques, notamment l’accès plus ou moins compliqué des femmes à l’instruction. Bref, plus de 130 pages à savourer… À quand un tome 3 ?
Commenter  J’apprécie          100
Les femmes qui lisent sont dangereuses

Le droit de lire, la liberté de choisir sa lecture mais aussi le lieu et le moment: cela aussi a été un combat que les femmes ont dû mener. Cette évolution des pratiques de lecture peut se voir à travers les œuvres picturales, qui ont été nombreuses à représenter l'intimité du moment. Mais ce que représente avant tout ce choix de tableaux, "c'est l'alliance que la femme qui lit en silence conclut avec le livre", alliance qui "la soustrait au contrôle de la société et de son environnement immédiat". Avec la lecture, la femme gagne "un sentiment autonome d'identité", elle commence à "se forger sa propre image du monde". J'ai trouvé les textes en introduction vraiment trop denses mais j'ai apprécié que les œuvres soient regroupées par thèmes: pour moi, c'est un livre où l'on pioche en fonction de ses goûts, de ce que le tableau provoque en nous, et j'ai préféré lire les commentaires qui y étaient associés.



Le premier tableau qui a attiré mon attention, c'est le portrait de Madame de Pompadour par François Boucher (premier peintre du roi Louis XV): j'ai aimé la pose désinvolte de la courtisane et en même temps quelle élégance! La composition est très étudiée, "à la fois intime et mise en scène". On retrouve la même élégance chez la "Jeune fille lisant" de Fragonard, mais elle est concentrée, et sa façon de tenir le livre à quatre doigts m'a rappelée la mienne. Il se dégage de la "Jeune fille lisant" de Franz Eybl une grande sensibilité: on la sent touchée par sa lecture, parce que celle-ci "stimule et accroît les facultés d'identification et d'empathie".



J'ai aimé la série de tableaux avec des fillettes, où l'on voit les moments partagés entre sœurs ou amies, puis ceux entre mère et filles, ou encore en couple. Mais attention, quand on est une lectrice passionnée, à ne pas confondre la vie et la lecture, comme Emma Bovary! "La liseuse" de J.-J. Henner a une posture de lecture décontractée (allongée) que j'affectionne également. On la sent immergée dans son livre!

J'ai trouvé attendrissante la jeune femme de Charles Barber qui lit avec son chien dans les bras. Chez moi, ce sont les chats, mais la complicité est la même! Ils sont souvent à mes pieds, comme dans "Roseraie" de Peter Kroyer dont j'aime le côté impressionniste, ou bien sous le transat lors des lectures au jardin dont la décontraction est parfaitement rendue par Walter Palmer dans "L'après-midi dans le hamac".



Ce qui me plaît dans le tableau choisi en couverture, "Rêves" de Vittorio Corcos, c'est l'assurance de la femme "consciente d'elle-même" dont le regard semble nous défier. Désormais, les femmes lisent davantage que les hommes, et si la lecture les rend souriantes et épanouies comme sur la photographie d'institutrice d'August Sander, c'est parce que, à l'image de Marilyn Monroe lisant "Ulysse" sur la photographie d'Eve Arnold, elles "ont tendance à chercher dans les livres des réponses à des questions vitales essentielles".

(images sur le site)
Lien : https://www.takalirsa.fr/les..
Commenter  J’apprécie          90
La voyageuse de nuit

Réflexion sur la vieillesse dans notre société contemporaine, essai personnel, enquête et réflexion construite sur des rappels historiques, des références littéraires, cinématographiques, philosophiques. Les vieux et surtout les vieilles (elle n'aime pas les euphémismes utilisant du terme senior) sont invisibilisés dans notre société. Essai très riche par ses références, peut-être un peu optimiste car l'auteur, si elle se revendique comme vieille, n'est pas encore atteinte par les maux du très grand âge.

Il est également amusant de constater que de nombreux anciens soixante-huitards pour qui il était "interdit d'être vieux" s'intéressent aujourd'hui à ce sujet. Il nous concerne tous car quel que soit notre âge nous sommes soit des vieux soit des futurs vieux.
Commenter  J’apprécie          90
À ce soir

Un beau livre sur un sujet très triste. L'écriture nous fait sentir le rythme de la vie qui s'accroche, des espoirs, du déni, des illusions ...tout est là, dans ce souffle haletant, lent, doux, aimant et respectueux. On adhère.



Commenter  J’apprécie          90
La voyageuse de nuit

Convoquant les créateurs , mais aussi son expérience personnelle, Laure Adler, soixante-dix ans , nous invite à flâner au pays de la vieillesse, plaidant pour une intégration des générations et non une relégation des personnes âgées, comme c'est actuellement le cas.

Se plaçant dans la lignée des écrits de Simone de Beauvoir, l'animatrice de L’Heure Bleue analyse avec finesse l'arrivée de cet âge de la vie qu'on ne sait vraiment délimiter soi-même mais qui se révèle fort désagréable à première vue. Tout l'art de l'essayiste est de nous convaincre du contraire, utilisant les exemples (entre autres) de Duras, Louise Bourgeois ou Matisse qui ont su exploiter au mieux l'expérience acquise au sein de leur art.

Dans une société vieillissante, une réflexion nécessaire pour des lecteurs de tous âges.
Commenter  J’apprécie          90
La voyageuse de nuit

Sa culture et sa vision du monde permettent à Laure Adler dans son nouvel essai « La voyageuse de nuit » de parler de la vieillesse. A l’aide de références littéraires et historiques, elle dresse un savoir-vivre de ce que devrait être la vieillesse dans notre monde moderne.

Plutôt punkette que mondaine, âgée de soixante-dix ans, Laure Adler réfléchit à travers « La voyageuse de nuit » sur ce que le terme de vieux /vieille recouvre dans notre Europe, elle aussi bien âgée, qui préfère reléguer plutôt qu’intégrer (mais ce n’est pas le seul groupe social qui subit ça).

Dans « La voyageuse de nuit », Laure Adler décrit comment la vieille fait plus peur que le vieux. Depuis la nuit des temps, elle est accusée de donner la maladie avec sa ménopause. De plus, lorsqu’elle n’est pas sous l’autorité d’un mari ou d’un frère, elle est souvent associée à la folie ou la sorcellerie. Encore en Inde, actuellement, une veuve est déclarée responsable de la mort de son mari. Elle est répudiée dans une grande misère en dehors de son village.

En annonçant qu’en maison de retraite, il y a deux hommes pour huit femmes, Laure Adler aborde aussi le sujet de la sexualité. Elle rappelle qu’il peut exister d’autres voies : Une loi autorise les assistants sexuels en Suisse depuis 2017. Des pancartes sont suspendues aux portes des chambres de maison de retraite avec écrit « Ne pas déranger » au Danemark. Il existe des « chambres d’intimité » au Québec. Des robots « sexuels » au Japon.

On mesure la lourdeur du tabou en France. Les revues scientifiques commencent à aborder ce sujet mais rien ne change dans les institutions et dans les mœurs. Avec la pandémie du Covid, le sujet n’est pas primordial puisque la liberté n’est pas reconnue aux habitants des Ehpad.

Un détail qui m’a fait sourire amèrement concernent les camps Sun City qui ont vu le jour dès 1960 en Arizona puis maintenant dans tous les États-Unis. Le même entrepreneur aurait construit aussi les camps d’internement pour Japonnais pendant la seconde guerre mondiale…

Cet essai ne donne pas de solution. Il propose des pistes de réflexion où le lecteur pioche ce qui lui semble intéressant. Une cinquième branche de l’assurance maladie est en cours de création qui concernera la dépendance. Un rapport pourrait obliger les retraités à en abonder le fonds, en oubliant ce qui fait le fondement de notre système de santé, la solidarité ! A méditer …

Alors nos représentations doivent évoluer. Actuellement, 700 000 personnes vivent en Ehpad. Laura Adler dénonce la prise en charge des établissements à but lucratif, c’est à dire ceux qui font du bénéfice sur le prix de journée de leurs résidents. 80 % des personnes sont en institution et heureuses avec l’aide d’aidants familiaux ou professionnels.

« La voyageuse de la nuit » est un essai de Laure Adler, elle-même considérée comme sénior, qui dresse un état des lieux de la vieillesse en Europe, mais surtout en France, en passant par les représentations qu’il faudra combattre pour donner une place citoyenne au grand âge.

https://vagabondageautourdesoi.com/2020/09/23/laure-adler-la-voyageuse-de-nuit/






Lien : https://vagabondageautourdes..
Commenter  J’apprécie          90
La voyageuse de nuit

Un bel écrit sur la vieillesse que nous donne Laure Adler. C'est fourni en référence littéraire mais également en rencontre, en expérience dont celle de l'auteure. J'ai beaucoup aimé l'écriture, le traitement du sujet. Je l'ai lu sur la vieillesse, la mort mais d'un point de vue plutôt "optimiste. J'ai apprécié notamment le passage sur le confinement et la place des plus de 70 ans dans cetge période. Je vous le recommande



#netgalleyfrance #lavoyageusedenuit
Commenter  J’apprécie          90
Marguerite Duras

magnifique et très intéressant !

l"auteure a également beaucoup de talent !!
Commenter  J’apprécie          90
François Mitterrand : Journées particulières

Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Flammarion qui m'ont adressé cet ouvrage dans le cadre de la Masse Critique de la rentrée littéraire. C'est la première fois que je participe à ce type d'opérations et je vais faire de mon mieux pour réussir ce premier exercice.



J'étais ravi que le choix se soit porté sur ce livre - normal me direz-vous puisque je l'avais présélectionné - car je voulais depuis longtemps lire une biographie de l'homme. C'est pour moi LE président. Normal là encore, il est celui de toute ma jeunesse.



Laure Adler fait le choix de raconter des journées de la vie de Mitterrand, de ses 18 ans à sa mort (désolé j'ai spoilé la fin...). C'est un choix original mais qui peut s'avérer casse -gueule à la longue. La succession peut lasser à force. Il n'en est rien ici, l'auteur prenant soin de faire se succéder les sujets politiques et personnels, les moments graves et plus légers. Son sujet d'étude l'y aide bien lui qui aura défrayé souvent la chronique et animé la vie politique de deux républiques successives.



J'aimais beaucoup le Cercle de Minuit à l'époque où Adler en était la présentatrice. Je retrouve un peu dans son style la patte qu'elle était parvenue à y mettre, une culture accessible mais jamais au rabais.



J'ai beaucoup appris sur Mitterrand (ceux qui ont beaucoup lu sur le sujet seront sans doute moins surpris, mais je ne peux mesurer la part de révélations que contient le livre). J'ai trouvé le regard de l'auteur bienveillant mais sans volonté d'occulter les parts d'ombre et les mauvais penchants. Un bon livre donc que l'on a du mal à lâcher, et que bon nombre de mes connaissances ont déjà réservé pour l'emprunt !
Commenter  J’apprécie          90
Les femmes qui lisent sont dangereuses

Voilà un livre qui fait à la fois œuvre de journaliste, de spécialiste en œuvres peints, de sociologue et de philosophe, Une réflexion menée par deux auteurs sur cette étrange personne qu'est la lectrice,



Sur Babelio, je suppose qu'il y a une majorité de lectrices par rapport aux lecteurs, idée préconçue et totalement non vérifiée, j'ignore totalement si une étude a été faite en ce sens ; Force est de constater tout de même la prépondérance des pseudos qui sonnent un peu féminin (mais qu'est-ce que cela prouve me direz-vous ? D'accord, rien,) Reste qu'au cours de mes déplacements RER – métro – train je vois beaucoup plus de femmes que d'hommes qui lisent, que lorsque je vais à la bibliothèque je rencontre encore surtout des femmes,

Alors, si tout cela est juste, il faut vraiment s'en féliciter car nous partons de loin !

Laure Adler remonte aux temps les plus reculés où la femme occidentale avait pour mission les tâches ménagères, la prière, l'éducation des enfants et le repos du guerrier, Il a fallu attendre le XVII ème siècle et les « Femmes savantes », les salons et les ruelles dans lesquels se réunissaient artistes et auteurs pour que les femmes se voient enfin reconnaître le droit à la lecture, ce ne fut pas sans sarcasmes ni sans critiques,

Adler attire notre attention sur un fait qui probablement nous échappe : lire à voix basse, de façon silencieuse, est tout-à-fait nouveau, Autrefois, et pas seulement dans les monastères aux heures de repas, on lisait à voix haute, pour un auditoire, Lire silencieusement fut jugé suspect, Pire encore, s'il s'agissait d'une femme, soupçonnée au mieux de rêvasser au pire de se livrer à l'onanisme en secret (cf le tableau de Pierre Antoine Baudouin qui montre une femme, le livre un instant pendant au bout d'un bras, l'autre main passée sous la jupe,,, Honni soit qui mal y pense ! )



De multiples « lectrices » ou « liseuses » sont là, supposées rêver entre deux moments de lecture, en vérité plutôt en train de réfléchir : et nous retrouvons la lectrice dangereuse !



Elle nous rappelle l'influence de la lecture en Suède entre 1686 et 1720, époque où, sous l'influence luthérienne, on alphabétisa les femmes et on leur fit lire une brochure sur les soins maternels ; il s'en suivit une régression manifeste de la mortalité infantile, les couples eurent moins d'enfants, la femme devint plus libre : un processus de progrès civilisationnel s'était enclenché,



Les tableaux choisis et commentés qui illustrent les propos des auteurs couvrent près de huit siècles et nous offrent un point de vue sur la femme qui lit, son attitude, son expression, le rendu artistique qui s'en dégage, Les descriptions et interprétations des tableaux ou photos sont intéressantes, le choix des œuvres très ouvert quoique ne s'inscrivant pas avec opiniâtreté dans le thème de la « femme-qui-lit-est-dangereuse »

Une démarche originale qui mérite qu'on s'y attarde,
Commenter  J’apprécie          90
Immortelles

Les années 60-70 furent des années difficiles, surtout pour les jeunes. Mai 68 ne fut pas un hasard. La Guerre était encore présente dans les esprits, d'autant que cette jeunesse était née pendant ces années terribles. Il y avait un fossé entre les parents qui voulaient imposer à leurs enfants la discipline qu'ils avaient reçue et qui était devenue obsolète, et ces jeunes qui voulaient "vivre et être libres". Dès lors le sentiment d'amitié est devenu très fort : la famille, c'était désormais les amis.

Roman autobiographique ? Sûrement car sur certains points il faut avoir vécu soi-même avec force ce besoin d'amitié qui reliaient ces trois filles à la narratrice.
Commenter  J’apprécie          90
Les femmes qui lisent sont dangereuses

Quelle belle expression indéchiffrable sur cette couverture magnifique! Ce livre me faisait envie depuis si longtemps, un livre qui parle du plaisir de la lecture ne pouvait qu’ émoustiller ma curiosité! Ce titre provoquant et subtil a achevé de me convaincre de me procurer cet ouvrage somptueux! Acheteuse compulsive et lectrice assidue de livres en tout genre, cela ne peut que relever d’une pathologie très particulière, une douce folie, si intime et si jouissive… serais-je pour autant dangereuse?



Laure Adler et Stephan Bollmann nous proposent un voyage à travers le temps, à la découverte de magnifiques tableaux représentant cette activité si défendue pendant des siècles : l’activité de la lecture chez la femme. Les textes accompagnant ces tableaux nous donnent à voir l’évolution assez lente des mentalités, sur le rôle de la femme en tant que femme, épouse, mère, bonne à tout faire et de son droit d’accéder à la lecture.



La femme depuis des siècle fut considérée comme un être inférieur, la Bible même lui fut refusée pendant longtemps. Quand enfin on leur autorise cette activité, ce n’est uniquement que pour apprendre à lire, et respecter les enseignements bibliques.

Peu à peu, la femme s’émancipera, la société moderne accélérera ce processus mais il restera toujours des esprits conservateurs pour dénoncer les lectures anarchiques de ces dames, qui au lieu de se tourner vers les grands auteurs pour parfaire leur éducation préfèrent flâner au gré de leurs envies, s’ abandonner à des lectures plus libertines scientifiques, journalistiques, revendicatrices ou simplement délassantes…



C’est une activité intime, personnelle, silencieuse, secrète qui nous emporte vers d’autres horizons, qui nous permet l’espace d’une vie, de vivre toutes celles que l’on aurait aimé vivre. Ce n’est pas simplement un passe-temps ou une façon de combler un vide, c’est aussi le moyen le plus sûr de se connaître intimement, d’accéder au plus près à ce qui fonde notre singularité. C’est aussi une activité qui peut être source de sociabilité. Qui aime lire aime certainement discuter de livres, partager ses opinions, écouter celle des autres, apprendre encore et toujours au travers des mots d’un inconnu sur soi et sur ceux qui nous entourent.



Lire, quoi de plus universel, intemporel et intergénérationnel? Si la lecture n’a plus de sexe, de couleur, ou de religion de nos jours, ce livre s’attache à ce plaisir décrié aujourd’hui comme étant le plaisir féminin par excellence. Un hommage à nous femmes lectrices, maîtres de nos choix et libres de nos opinions.



Un ouvrage exquis à feuilleter avec délicatesse, brillamment illustré par de grands peintres comme Rembrandt, Boucher, Fragonard, Eybl, Henner, que je conseille à tous les amoureux des livres...
Commenter  J’apprécie          90
Les femmes qui lisent sont dangereuses

Un livre que l’on aimerait plus profond dans l’analyse.



C’est un beau livre que j’avais reçu à Noël il y a quelques années. Des peintures sont prétextes à analyser l’évolution du rôle de la lecture et de son impact chez la femme. Il y a de belles reproductions.



J’ai appris des choses intéressantes comme le fait qu’en Suède, une campagne contre l’illettrisme a été menée par l’église luthérienne (juger nécessaire pour comprendre les préceptes religieux) et que cela a mené au féminisme locale et surtout au taux le plus élevé d’alphabétisation de l’Europe au début du 19eme siècle ??



J’ai également appris que la lecture se faisait à haute voix au tout début.



Dommage que l’analyse ne soit pas plus aboutie.
Commenter  J’apprécie          80
La voyageuse de nuit

Ce «carnet de voyage» est un recueil très documenté faisant référence à de nombreuses personnalités et textes, de différentes époques, sur le thème de la vieillesse et je dois avouer que je me suis assez ennuyée à la lecture des 2 premiers tiers du récit.

La dernière partie m'a davantage intéressée avec un récit portant particulièrement sur des témoignages et des expériences menées en Ehpad. Un texte militant à certains moments s'appuyant sur du «vécu», lui donnant plus de force et de conviction.

Il n'en demeure pas moins que cette ultime étape sera vécue ou subie par chacun.e en tenant compte des facteurs sociétaux, familiaux..... un sujet qui nous concerne tous.

Commenter  J’apprécie          80
La voyageuse de nuit

J'ai goûté moyennement ce livre, même si je préfère, à tout prendre, parcourir les écrits de son auteure que d'ouïr son horrible voix.

Le voyage, terme constituant un pratique fourre-tout, déjà, me semble une vue de l'esprit qui n'est pas la mienne pour la vieillesse.

Je n'ai trouvé dans l'ouvrage, dont on a quand même fait un certain battage, rien de spécialement original, pas plus qu'une idée véritablement accrocheuse.

Sans doute va-t-on m'écorcher vif, mais l'ensemble sonne (ce n'est que mon avis) pompeux et bassement intello.

Ce n'est pas une critique contre Laure Adler en particulier, j'ai apprécié son livre sur les maisons closes.

Sur la mort et la vieillesse, tout compte fait, je préfère Montaigne, et pas seulement parce qu'il est périgourdin. Ou Colette. Ou Victor Hugo. Ou George Sand.

Oui, je sais, c'est moins à la mode.

Et pourtant !

Désolé.
Commenter  J’apprécie          80
La voyageuse de nuit

Que cette "voyageuse" est ennuyeuse ! Livre peu construit qui ressemble plus à un carnet de bord sur lequel sont notées des impressions, des anecdotes qu à un ouvrage d auteur.

Certains passages sur les beaux et riches qui ne se sentent pas vieux sont dignes de la presse "people" ou de publicité pour "senioriales".

De plus, beaucoup de fautes d orthographe et de syntaxe. La faute à qui : à l imprimeur ou au relecture des éditions Grasset ?

La faute la plus monumentale, page 114 : l auteur cite Simone Signoret (comparaison entre vieillissement masculin et vieillissement féminin) : "les rides les buTinent alors qu elles nous enlaidissent". Le relecteur était il poète ou bien ignorait il l existence du verbe "buRiner"?

En résumé : la littérature de Laure Adler ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Commenter  J’apprécie          83
Les femmes qui lisent sont dangereuses

Ce beau-livre (150 p. de 19 cm. de hauteur, entièrement en papier glacé) est une iconographie de la lectrice, ou plutôt de la femme tenant un écrit en main, dans la peinture occidentale depuis le Moyen-Âge (plus trois photographies). Son titre indique l'idée défendue par Laure Adler dans son très court texte introductif : celle de la discrimination genrée face à la pratique lectorale, – particulièrement au XIXe siècle, faudrait-il préciser – que les lectrices ont néanmoins su vaincre. La seconde introduction, par le co-auteur Stefan Bollmann, philologue et historien de la philosophie, retrace un peu plus en détail l'histoire de la lecture, en particulier féminine. Ayant quelques connaissances en ces deux sujets, et surtout ayant lu le fameux et excellent essai d'Alberto Manguel, j'ai le regret de ne pas avoir appris grand-chose de ces deux textes.

Suivent les images, environ 90, hélas pas toutes sur page entière, qui comportent un commentaire en regard. Là aussi, j'ai deux déceptions : que les oeuvres aient été analysées parfois très succinctement, pis que des supputations remplacent quelquefois la saine observation du tableau, et que, toujours, le contexte ou l'auteur, surtout celui-ci dont le nom apparaît en guise de titre de page, l'ait emporté sur l'oeuvre.

Je ne suis pas en mesure de juger de la pertinence des choix iconographiques, c'est-à-dire de leur représentativité par rapport aux époques ni de leur exhaustivité ; il me semble toutefois évident qu'il s'agit là d'un livre à regarder beaucoup plus qu'à lire – ce qui, heureusement, n'est pas (encore?) une fatalité pour les beaux-livres, je trouve...

En effet, les oeuvres sont belles. L'on pourrait même réfléchir à la circonstance indéniable que si les lectrices en peinture n'inspirent absolument aucun sentiment de péril, ni pour elles-mêmes ni pour l'observateur, elles génèrent en revanche la beauté, dans « l'affinité secrète » entre femmes et livres, dans leur proximité physique sinon dans la pratique de la lecture elle-même, beauté dont la recherche est constante et intemporelle (il s'agit là de tableaux figuratifs, on est bien d'accord...).

Mais cela dit, j'ai donc déjà opéré la transition souhaitée entre les lectrices et les représentations que donnent d'elles des peintres, très majoritairement des hommes au demeurant.

Un questionnement à mon avis plus judicieux que l'aguicheur « femmes dangereuses » eût été de s'interroger sur la variété des représentations des figures et portraits de femmes avec livres – y compris des nus avec livres –, sur les raisons et/ou l'évolution historique de ce regard du peintre (et du commanditaire ou du public), en particulier par rapport à l'autre regard, symétrique : celui des femmes peintes, qui l'adressent tantôt à la scène du tableau, tantôt à l'écrit, tantôt... au spectateur !

Aussi, ce que j'ai bien aimé dans le texte écrit de ce livre, c'est la répartition de ses chapitres : outre qu'elle dépasse la platitude de la chronologie (pourtant globalement respectée), elle ouvre sur d'autres considérations davantage liées à la représentation :

« Le lieu du Verbe – Lectrices pleines de grâce » (XIVe-XVIe s.)

"Moments intimes - Lectrices ensorcelées" (XVIe-XVIIe s.)

« Résidences du plaisir – Lectrices conscientes d'elles-mêmes » (XVIIIe s.)

« Heures de ravissement – Lectrices sentimentales » (XIXe s.)

« La quête de soi – Lectrices passionnées » (fin XIXe s.)

« Petites échappées – Lectrices solitaires » (XXe s.)
Commenter  J’apprécie          80
Les femmes qui lisent sont dangereuses

Les Femmes qui lisent sont dangereuses est un livre documentaire de Laure Adler et Stefan Bollman, qui retrace l’histoire de la lecture féminine au cours des siècles à travers l’art.



Le livre est découpé en 3 parties. Dans la 1e, Laure Adler met en parallèle l’évolution de la perception de la féminité et celle de la lecture chez les femmes. Dans la 2e, Stefan Bollman raconte l’histoire de la lecture féminine à travers l’art. La dernière partie, qui compose le plus gros de l’ouvrage, présente des tableaux, des dessins et des photos représentant des femmes en train de lire et les replace dans leur contexte.



Le livre est très épais, mais rassurez-vous, la part de texte est moindre, car une moitié à peu près est consacrée à des reproductions très soignées d’oeuvres d’art de toutes les époques, des Annonciations du Moyen-Âge à des photos du XXe siècle.



Je dois avouer que le format choisi par les auteurs me laisse assez perplexe. Les textes accompagnant les illustrations sont assez succincts (un peu trop pour certaines) et en disent peu sur les oeuvres. D’autre part, si les textes qui précèdent cette partie proposent quelques vignettes pour illustrer le propos, celles-ci étaient trop petites à mon goût, on ne voyait pas grand chose de ce qu’on était censés voir. J’aurais trouvé plus judicieux de proposer ces oeuvres en grand format au fil du texte et non après, ce qui aurait permis de les rattacher plus facilement aux propos des auteurs.



Pour ce qui est du texte, s’il est intéressant, je l’ai trouvé assez dépassionné, il m’a semblé un peu trop objectif vu le sujet choisi. On a des faits concrets, des explications sur les habitudes des époques citées, quelques titres de livres, mais je n’ai pas senti transparaître dans les mots la moindre passion pour le sujet. Ni pour les livres, ni pour l’art, ni pour le féminisme qui me semblait aller de soi avec un titre de ce genre.



Une lecture instructive, illustrée de magnifiques oeuvres d’art, mais qui n’a pas réussi à me passionner. Dommage, le titre promettait quelque chose d’un peu plus subversif…
Lien : https://bienvenueducotedeche..
Commenter  J’apprécie          80
À ce soir

Laure Adler va attendre dix sept ans pour pouvoir parler de la mort de son petit garçon de neuf mois. Dix sept ans, c’est très long et cela n’arrive pas par hasard. Au volant de sa voiture, à un carrefour, sa vie a failli basculer. L’irrémédiable n’a pas été commis. Elle s’est rendu à son travail comme si rien ne s’était passé, mais une fois chez elle, la mort de son fils a fait écho à ce qu’elle avait failli vivre. Alors, elle a écrit, raconté, dix sept ans après.

Le récit est forcément plus distancié, mais paradoxalement les faits plus précis, l’histoire plus détaillée sur certains faits. Car Laure Adler va accompagner son premier enfant dans la mort. Victime, à priori, d’une infection pulmonaire, mais sans certitude précise, le petit garçon, qu’elle évoque très peu par son prénom, va être placé sous assistance respiratoire. Il lui faudra parfois plusieurs machines pour continuer à vivre. D’abord transporté dans un hôpital vétuste, qui fermera d’ailleurs ses portes, le petit garçon sera ensuite transféré dans un hôpital où il sera encadré par un personnel soignant exceptionnel. L’espoir renait, le petit garçon reprend des forces, grossit même, on espère qu’il puisse bientôt respirer seul. Mais malheureusement, l’issue tant espérée n’arrivera pas.



La scène la plus terrible à se remémorer, à mon sens, est le moment où elle apprend que son fils ne va pas bien. Elle rentre chez elle. La voisine ne se souvient pas précisément de l’endroit où la nounou et sa sœur l’ont emmené. D’abord chez un médecin, non dans une clinique, non à l’hôpital... Puis l’attente, à en devenir folle.

Et puis la culpabilité, si j’avais été là, il est gravement malade et je ne suis pas à ses côtés.

Témoignage très touchant et très bien écrit.
Commenter  J’apprécie          80




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Laure Adler (2258)Voir plus

Quiz Voir plus

Harry Potter en 20 questions

Quel train prend Harry pour aller à Poudlard ?

Un RER
Thomas le train
Poudlard Express
Le TGV

20 questions
1314 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}