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Critiques de Laure Adler (313)
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La voyageuse de nuit

Un texte qui redonne du punch à tous ceux qui dans leur tête n'ont pas pris une ride!

Dans cet essai très intéressant Laure Adler pousse un véritable coup de gueule sur la manière dont notre société considère la vieillesse. A 70 ans elle ne s'estime pas vieille et revendique le droit d’être encore utile à ladite société.

Ce sont des bribes de pensées, apparemment sans plan, une réflexion sur l'état de la vieillesse en France que Laure Adler nous livre dans ce texte un peu décousu mais d'une grande érudition. Pour appuyer ses dires elle se réfère à de nombreuses citations littéraires ou philosophiques donnant la parole à Simone de Beauvoir, Marcel Proust, Annie Ernaud, Edgar Morin ou encore Jacques Derrida.

Ses critiques du jeunisme ambiant sont indiscutables. Le prolongement de la vie en bonne forme, le très grand âge, la dérive des EPHAD, la marchandisation des seniors sont quelques-uns des thèmes abordés. Ce texte s'adresse à tout le monde, tout jeune étant un vieux en devenir.

Bien que de son âge je ne suis pas toujours d'accord avec ce que Laure Adler a écrit. Je pense qu'il faut bien céder la place aux jeunes et ne pas trop opposer les générations. Je ne suis pas certaine non plus qu’autrefois les vieux étaient bien traités.
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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La beauté des nuits du monde

Quel plaisir !

Laure Adler présente un recueil de textes choisis dans la collection Voyager avec … qui propose de présenter des textes d'écrivains qui ont vécu dans un espace-temps particulier, parfois loin de chez eux et qui ont donc un rapport aux lieux particulier mais différent du vécu des écrivains-voyageurs (passionnant également d'ailleurs !).

J'ai trouvé ce livre par hasard, à la librairie du théâtre de la Colline à Paris et j'en suis enchantée. J'ai adoré car entre le bac du Mékong en Indochine et la mer vue des Roches noires à Trouville, Laure Adler nous permet de voyager dans le monde de Marguerite Duras et de nous plonger dans une grande partie de son oeuvre.

Et puis, cerise sur le gâteau, on y trouve les photographies de Dominique Issermann, prises le 4 septembre 1993 pour le magazine Vogue. Il y a des légendes en vis-à-vis des photos qui ont été rédigées par Marguerite duras pour la parution du sujet « Une journée à Trouville ».

Allez ! Je l'emporte pour pouvoir continuer à voyager même coincée sur une île déserte.





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Les femmes qui lisent sont dangereuses

les femmes qui lisent sont dangereuses de Laure Alder. C'est un recueil de peintures qui représente les femmes en train de lire à travers toutes époques et tous les pays. Il décrit le rapport des femmes à la lecture et l'image qu'elles renvoient à travers les siècles. Ce livre est absolument magnifique car il regroupe des peintures extraordinaires mais aussi quelques photographies. Chacune des représentations est accompagnée d'un récit qui est écrit par l'historienne Laure Alder spécialiste de l'histoire des femmes aux 19 et 20ème siècle.
Lien : http://instagram.com/ilovebo..
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Marguerite Duras (Biographie)

Laure Adler signe avec cet ouvrage une très très belle biographie de la grande Duras. Elle sait écrire cette femme là et c'est comme dans un roman que l'on avance ici, avec plaisir et curiosité. Mêlant ses impressions, ses notes, des citations de l'auteur et les témoignages de ses contemporains, c'est un très beau patchwork qui en ressort et qui nous décrit une Marguerite comme on ne peut que l'aimer! Étant une inconditionnelle de la grande Duras, j'avais un peu peur en commençant ma lecture, à l'idée de ce qu'un biographe pourrait faire d'elle, mais je referme le livre plus amoureuse encore, de cette grande figure de la littérature française!
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Françoise Héritier, le goût des autres

Françoise Héritier, née en 1933 dans La Loire, est devenue après des études à Paris, une figure incontournable de l'ethnologie française. Subjuguée par l'un de ses professeurs à la Sorbonne, Claude Lévi-Strauss, elle réalise que son destin n'est pas de devenir « l'épouse de », comme il était alors de bon ton dans son milieu de le devenir, mais bien de s'accomplir à travers ses passions. Elle va, sa vie durant, parcourir l'Afrique pour étudier les comportements humains dans des sociétés encore peu influencées par la « mondialisation ». Attentive à la cause des femmes, elle n'aura de cesse de rendre compte de l'oppression qu'elles subissent à plusieurs niveaux dans chaque groupement humain. Elle succédera à son mentor à sa chaire au Collège de France lorsqu'il prendra sa retraite contre l'avis de bon nombre de ses pairs, en partie parce qu'elle est une femme, en partie parce qu'ils convoitaient la place, vivant là ce qu'elle avait dénoncé toute sa vie. Elle tiendra bon et sera longtemps la seule femme parmi les hommes dans ce milieu de l'intelligentsia, somme toute assez machiste. Elle est décédée fin 2017 après avoir réalisé de nombreuses recherches sur, entre autre, le rapport masculin/féminin dans la société depuis la nuit des temps.

 Laure Adler, sans doute parce qu’elle l’a bien connue mais aussi parce qu’elle a des talents de conteuse indéniables, réalise le tour de force de nous livrer une biographie vivante et très documentée sans être pesante d'une grande dame de l'ethnologie.
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La voyageuse de nuit

Merci, Mme Adler, pour m'avoir donné envie de vieillir à un âge où les premiers signes de cette étape de la vie sont déjà là - j'ai soixante et un ans-

et, surtout, après avoir accompagné ma mère sur sa lente descente vers le purgatoire de ses quatre-vingt-dix ans, quasiment aveugle et s'accrochant à la vie dont elle était la seule à en comprendre l'intérêt, avec , pour moi, cette peur au ventre de dégringoler ainsi, d'année en année, irrémédiablement. Avec vous, Mme Adler, on retrouve la joie d'être vivant, qu'importe "l'âge de nos artères". Cependant, vous citez en exemples des personnes somme toute bine privilégiées, qui peuvent se permettre de vieillir dans le confort de leur situation matérielle et/ou intellectuelle, entourées, aidées. Ce n'est pas le cas de tout le monde. Mais je garderai, grâce à ce livre, une vision positive de la vieillesse...
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La voyageuse de nuit

Un livre un peu fourre-tout avec beaucoup de citations d'auteurs sur la vieillesse, la manière dont sont considérés "les aînés" dans notre société. Ensemble un peu désordonné. J'ai de loin préféré sur le même sujet "L'été où je suis devenue vieille"de Isabelle de Courtivron.

Mais certaines choses ont le mérite d'être dites et répétées.
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Marguerite Duras (Biographie)

J'ai trouvé cette biographie excellente. Passionnante, enlevée, bien documentée.

Laure Adler cerne remarquablement bien son personnage et en retrace avec brio toutes les facettes.

Elle s'attache de très près au vécu de la dame, en fait un portrait sans concession et donne une excellente analyse de son oeuvre si diversifiée : romans, théâtre, scénarii et même films, car Marguerite Duras était véritablement touche-à-tout.

Truffé d'anecdotes, de renseignements variés, cet ouvrage s'avère .... infiniment plus intéressant que son sujet !

Car le personnage de Duras est un brin exaspérant, je trouve ! (et je suis bien polie en disant cela)

Elle joue à la grande prêtresse de l'écriture. Je l'ai vue, pleine d'afféterie, minauder lors d'une interview de Bernard Pivot, gémir sur la difficulté d'écrire, sur le dur, si dur métier d'écrivain. Ah, mon pauvre monsieur, vous ne vous rendez pas compte ! dauber sur le compte d'écrivains (de bons écrivains, pas des pisseurs d'encre, je précise), qui à son humble avis n'en sont pas ! Quelle mascarade !



Alors, me direz-vous pourquoi diable avoir lu cette biographie ? Eh bien tout simplement pour l'avoir feuilletée en musardant dans la bibliothèque, rayon biographie, où je me rends habituellement et avoir trouvé le propos de Laure Adler intéressant.



Passionnés de Duras lisez cet ouvrage qui vous apprendra à mieux connaître l'écrivain.

Pour les autres, qui tels que moi, n'êtes pas fan, lisez-le aussi. Vous apprendrez beaucoup de choses sur une époque révolue, l'entre deux guerres, l'occupation française en Indochine, l'occupation et la suite, plus proche de nous....

J'ai lu plusieurs ouvrages de Madame Duras. Aucun d'eux ne m'a convaincu. Mais peut-être n'ai-je pas lu celui qu'il fallait ?

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Les femmes qui écrivent vivent dangereusement

D'Hildegarde de Bingen aux écrivains contemporaines françaises ou étrangère, Laure Adler nous présente des femmes qui à ses yeux ont marqué leur temps et l'historie. Toutes se sont retrouvées à un moment de leur vie en porte-à-faux dans leur société pour pouvoir assumer ce qu'elles étaient vraiment et leur écriture.

Tout ce qui est ici présenté donne envie de lire les écrits les plus forts de ces femmes, un certains nombre de titres vont donc rejoindre ma pile de livres à lire, et j'ai déjà commencé avec Olympe de Gouge.

Un beau livre à se faire offrir!
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Simone Weil, l'insoumise

Je ne connaissais pas Simone Weil. J'en avais vaguement entendu parler pendant mes études mais sans plus. Et il y avait longtemps que je voulais lire un ouvrage de Laure Adler. Et cet ouvrage est passé entre mes mains pour y rester.

Simone Weil, quelle femme ! Et quelle intellectuelle ! Une telle intransigeance envers elle-même (surtout envers son corps) et envers les autres, une telle vision de l'avenir de son époque (guerres, totalitarisme, génocide). Et un courage dont ne font plus preuve nos intellectuels aujourd'hui : elle refusait de rester dans la tour d'ivoire et voulait vivre au plus près du peuple, notamment des ouvriers. Elle n'hésitera pas à travaille en usine, dans des exploitations agricoles pour nourrir ses textes de son expérience.

Sans doute était-elle trop lucide et entière. Toujours est il qu'elle n'a pas la place qu'elle mérite.

Ce portrait est porté par l'écriture limpide de Laure Adler. On la sent passionnée par cette femme engagée de tout son être. Elle s'interroge autant qu'elle nous fait (re)découvrir cette philosophe. Seul petit bémol : la vie à rebours, parfois compliquée à suivre si l'on est distrait(e).

Mais vraiment : deux belles découvertes.
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Les femmes qui aiment sont dangereuses

La lecture et les femmes, en occident, du moyen âge à nos jours... Beau sujet fait pour nous plaire...

Cette histoire nous est racontée en prenant appui sur les oeuvres des peintres et des photographes, qui rythment le propos.

Pour sa parution en France, l'éditeur a eu la bonne idée de confier à Laure Adler le texte d'introduction, ou avant propos.

Tout cela fait de ce livre un objet qui m'a enchantée. On y apprend sur la lecture , l'image de la lecture, la lecture et les femmes, les représentations des femmes et de la lecture.

Les jeux de miroir entre images et textes sont subtils, intelligents, et on se régale dans cette lecture très sérieuse qui devient facile, et presque ludique.

Les chapitres sont découpés en 6 périodes historiques, aux titres évocateurs :

1) Le Lieu du verbe , Lectures pleines de grâce;

2) Moments intimes, Lectrices ensorcelées;

3) Résidences du plaisir, Lectrices conscientes d'elles mêmes;

4) Heures de ravissement, Lectrices sentimentales;

5) La quête de soi, Lectrices passionnées;

6) Petites échappées, Lectrices solitaires...

Le Texte de Laure Adler m'a beaucoup plu, et en premier lieu, son titre : Sextuelle, femmes et livres, histoire d'une affinité secrète.

beaucoup de liens sur le blog
Lien : http://sylvie-lectures.blogs..
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Les femmes qui lisent sont dangereuses

Défi ABC 2022-2023

Voici un livre qui appartient à une catégorie spécifique: les livres qu'on offre. Donc, réciproquement, les livres qu'on reçoit. Avec un certain embarras: le côté "je ne peux pas arriver les mains vides (mais tout de même, elle pourrait aimer le vin ou le chocolat" ou le sous-entendu "tu sais ce que je pense des femmes qui lisent". J'ai eu beaucoup de chance, il m'a été offert sans arrière-pensée, par une amie qui se soucie des conventions comme d'une guigne: un cadeau, pour faire plaisir, une délicatesse rare. Et un vrai plaisir en effet: Laure Adler dans sa préface déploie la même élégance et la même acuité que dans ses entretiens radiophoniques, Stephan Bollmann établit les liens entre la lecture et ses représentations, le contexte historique: deux regards , deux approches, un même esprit. Et le livre reproduit, sur un papier mat (et qui sent bon le livre, dira-t-on à quel point l'électronique est frustrante à cet égard?), tableaux, dessins, photographies, avec une courte notice érudite et passionnante.

Alors, n'hésitez pas. Sortez le livre de sa catégorie de cadeau passe-partout. Offrez-le, à qui vous voulez. Et à vous.
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La voyageuse de nuit

Mais cela veut dire quoi faire son âge? A partir de quel moment sommes-nous vieux?

Certains se sentent vieux à 30 ans, d’autres jeunes à 60 ans…

Et quelle place laisse-t-on a nos aînés? Trop vieux pour ci, pas assez pour ça mais toujours relayés au bas de la liste, comme si les années qui passent étaient un handicap.



Ce sont les réflexions, constatations et prises de conscience de l’auteure sur le sujet qui sont consignées dans cet ouvrage très intéressant.

Au gré de ses rencontres, elle propose divers points de vues sur le sujet, différentes façons de vivre ou subit le vieillissement.

Laure Adler décrit la pression subie au quotidien, les préjugés comme par exemple le droit d’avoir une sexualité passé un certain âge avec un ton à la fois incisif et saisissant.

Rempli de références littéraires, complété par l’immense culture de l’auteure, la philosophie de Laure Adler m’a nourrie, ses phrases parfois poétiques m’ont captivées.

Les conditions de vie en EPHAD sont également abordées, dénoncées car finalement vieillir ce n’est pas attendre la mort, c’est vivre encore!



J’ai très vite lu ce livre avec un sentiment de surprise! En effet, je ne m’étais jamais rendue compte de cette pression, je n’avais pas réalisé que de sans cesse traité nos aînés comme des personnes fragiles pouvaient les blesser. Je suis très reconnaissante envers Laure Adler de m’avoir ouvert les yeux et sensibilisée sur cette catégorie de personnes que je rejoindrai un jour!



Je crois que nous devrions tous le lire, c’est un sujet de sociologie qui nous concerne et concernera toutes et tous.
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La voyageuse de nuit

C'est un livre, difficile à qualifier, qui parle de la vieillesse. Ce n'est pas un essai, ce n'est pas une fiction ni un récit mais plutôt une suite de réflexions sur des registres différents : sociologique, intime, philosophique, référencé.

L'écriture est fluide, agréable, plus journalistique que littéraire et j'ai bien aimé entendre dans les mots de ce livre la voix de Laure Adler que j'apprécie beaucoup dans son rôle d ' animatrice de l'émission radiophonique " l' heure bleue" sur France Inter.

Ce qui m'a manqué pour capter mon attention durablement, c'est une charpente , une construction qui permette de sentir une pensée en progression.

On a plutôt à faire ici avec une suite de fragments sur un même thème.

Et finalement sur le thème lui-même, il ne me reste pas grand chose si ce n'est l'évocation de quelques personnalités modèles et fascinantes ( Edgar Morin, Pierre Soulages, Mona Ozouf, voilà ceux qui me reviennent spontanément!)

J'ai été touchée de ce que l'auteure dit de son rapport à ses vieux parents, j'ai apprécié aussi sa sincérité dans son rapport à son propre vieillissement.

Bien sûr, ce thème ne peut pas laisser indifférent lorsqu'on est soi-même dans une interrogation sur ce sas entre un certain âge et un âge certain!

Je reviendrai sûrement grappiller dans ce livre qui est à conserver à portée de main pour y glaner quelques encouragements, parce que l'auteure valorise plutôt cette phase de la vie qui libère du regard des autres.



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Les femmes qui lisent sont dangereuses

"Ce qui incombait aux femmes, c’était de broder, prier, s’occuper des enfants et cuisiner. Dès l’instant où elles envisagent la lecture comme une possibilité de troquer l’étroitesse du monde domestique contre l’espace illimité de la pensée, de l’imagination, mais aussi du savoir, les femmes deviennent dangereuses. En lisant, elles s’approprient des connaissances et des expériences auxquelles la société ne les avait pas prédestinées."



Un très beau livre: tableaux choisis, photos, commentaires, tout est bon!
Lien : https://www.gabrielle-dubois..
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Charlotte Perriand

Je suis enchantée par la lecture de cette biographie illustrée de nombreuses photos en noir et blanc.

C'est un très beau livre cadeau qui a été écrit par Laure Adler à l'occasion du 20ème anniversaire de la disparition de Charlotte Perriand, connue (mais pas assez) pour être l'une des personnalités phare du monde du design du 20e siècle, notamment parce qu'elle a travaillé avec Le Corbusier. Mais c'est d'abord une pionnière de la modernité et une femme libre, ce qui était difficilement acceptable dans un monde où la création était encore réservée aux hommes. Et le Corbusier à souvent signé à sa place !

Pourtant, elle dit qu'elle n'est pas architecte ni designeuse mais peut-être inventeuse ou femme de l'art. Ce qui est certain, c'est que Charlotte Perriand incarne l'invention d'un nouvel art de vivre dans toute sa puissance d'inventrice, de bricoleuse et de penseuse de l'avenir. C'était aussi une femme engagée, une grande sportive et une voyageuse qui a vécu plusieurs années au Japon et s'en aspira.



On lui doit, entre autres, le bar cuisine qu'elle créé en 1927, des systèmes de rangement qui permettent de gagner du temps en 1929 mais aussi la cité du refuge de l'armée du salut en 1933 et la station de ski des Arcs 1600 et 1800 dans les années 60. C'est une visionnaire notamment avec ses toits-terrasses végétalisés et ses meubles réduits à leurs fonctionnalités pour dégager des surfaces (cinquante ans avant tout le monde, elle a inventé le loft).

Son opinion est que l'art est dans tout, l'art est partout dans les formes, il suffit de savoir ouvrir les yeux quand on se promène dans une forêt ou sur une plage, des morceaux de bois ou des galets peuvent-être des oeuvres d'art.

Dans les années 1930, elle photographie beaucoup et utilise son appareil comme un carnet de notes. Sa complicité très forte avec Fernand Léger l'encouragea à rechercher ce qu'on nomme "l'art brut".



Je ne suis pas surprise que Laure Adler fasse le parallèle avec Agnès Varda. D'ailleurs toutes deux ont un sens comment du beau et on exalté l'art des graffitis. Elles ont passé leur temps à cadrer le monde avec leur appareil photos. Toutes deux modestes, travailleuses, ont oeuvré pour le bien-être commun, pour que la vie reste un bien commun, pour que le tissu social résiste aux déchirures, pour que notre regard s'agrandisse.





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Les femmes qui lisent sont dangereuses

Les femmes qui lisent sont dangereuses présente l'histoire de la lecture au féminin dans l'art. Le livre est composé de trois parties. La première est écrite par Laura Adler, elle n'a pas vraiment retenu mon attention car je l'ai lue en diagonale. En revanche, la seconde partie rédigée par Stefan Bollman m'a fortement intéressée. En effet, l'auteur propose un texte sur l'histoire de la lecture au féminin dans l'art qui résume bien l'ensemble de l'ouvrage. La dernière partie est une présentation sur une double page d'une oeuvre avec son explication.



J'ai apprécié le format du livre, sa maquette, la qualité du papier et des reproductions. Le livre couvre l'histoire de la lecture féminine dans l'art du XIVème siècle au XXème siècle, les auteurs ont fait un choix d’œuvres qui me semble être très approprié au sujet. Néanmoins, il y a de nombreuses répétitions car les œuvres et les commentaires présentés dans la deuxième partie sont repris dans la troisième.


Lien : http://lilasviolet.blogspot...
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François Mitterrand : Journées particulières

Laure Adler est une femme de la génération Mitterand. En mai 1981, Place de la République, elle chante sous une pluie battante "Mitterand, du soleil !", attendant de lui "qu'il puisse changer la vie".



En janvier 1996, elle se fond dans la foule de la Place de la Bastille, avec le sentiment que "quelque chose se terminait". Tonton était mort. "On continuait d'avoir besoin d'être ensemble et c'était la solitude."



Sa relation avec Catherine Langeais, La place de son épouse Danielle et de Anne Pingeon, ses rapports aux astrologues, à Vichy, son évasion d'un camp de prisonniers, l'attentat de l'observatoire, son voyage à Sarajevo, les suicides de Bérégovoy et de De Grossouvre, les écoutes de l'Elysées, l'abolition de la peine de mort, les radios libres, les grands travaux, Latché, Coluche, Jean d'Ormesson, Marchais, Giscard, Rocard, Chirac ou Fabius... C'est à travers 176 journées particulières que celle qui fut sa conseillère à la culture de 1989 à 1993 a choisi de nous dévoiler François Mitterand. L'emploi du présent, et le parti pris de Laure Adler de ne pas "remplir les vides de l'existence", permettent des récits nerveux s'articulant en chapitres courts pour nous faire avaler sans qu'on s'en aperçoive ces 540 pages.



C'est un livre bien écrit, qui permet de mieux voir le fonctionnement et la vie de ce personnage énigmatique , qui pensait qu'il fallait "garder une part de secret pour exister".



Ce lettré romanesque entrait à l'hôpital du Val de Grace en 1981 sous le nom d'un certain Monsieur Blot, comme ce personnage élu Français Moyen de l'Année dans le livre de Pierre Daninos. Il choisit de revoir Venise et l'Egypte avant de terminer sa vie. "Les morts ne demandent pas qu'on les pleure, disait-il. Ils demandent qu'on les continue. " C'est ce que fait Laure Adler dans ce livre qui, s'il ne révèle pas d'autre secret inédit que la pensée du chef de l'Etat de démissionner au moment de l'invasion du Koweit par l'Irak, n'en demeure pas moins une excellente biographie sélective d'un homme hors du commun qui voulut être pape ou président.
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Les femmes qui lisent sont dangereuses

Je recommande la lecture de cet ouvrage pertinent qui analyse les tableaux de peintres célèbres de différentes époques représentant des femmes en train de lire, avec les illustrations appropriées.

Tout est choisi avec soin et les commentaires sont intéressants.
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Manifeste Féministe

Autre titre de la collection Manifeste, Le Manifeste Féministe à la particularité de ne faire intervenir que des hommes sous la houlette de la journaliste Laure Adler. Ces hommes viennent d'horizons variés : romancier, homme politique, intellectuel, travailleur du sexe... Sous forme d'entretien ou de texte, chacun apporte son expérience, sa vision des femmes. Elles sont toujours ou souvent supérieures aux hommes dans des domaines qui passent pour secondaires mais qui mériteraient de passer au premier plan : éducation, non-violence, changements sociétaux... Ou d'être plus présentes dans des domaines de premier plan : politique, recherches... Pour ces hommes, la domination masculine a montré ses limites. Ils ne plaident pas pour une domination féminine mais un partage à égalité dans le respect des différences.
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