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Critiques de Laure Adler (315)
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La voyageuse de nuit

Bel exercice de style de 200 pages reflétant l’immense culture de l’autrice. Il faut dire que Laure Adler a des références , ses développements sont très étoffés, même si l’on n’en voit pas bien le fil conducteur, illustrés de témoignages de célébrités et de nombreuses citations littéraires. Franchement je voyais l’avancée en âge plus simplement et aurais préféré une dissertation moins académique, plus personnelle et moins intellectuelle. Ce n’est que sur la fin que s’amorce un début de réflexion qui ne s’éloigne cependant guère des lieux communs. Pour tout dire, je n'aurais pas lu ce livre, plutôt orienté vieillesse féminine, s'il n'était arrivé tout seul dans ma bibliothèque , mais je ne pouvais me résoudre à le transférer sans le lire dans la boîte à livres la plus proche, d'autant plus que j'apprécie en général les prestations de Laure Adler. Alors, voilà qui est fait, laborieusement. La note faible ne reflète que ma partialité d’homme , pour qui, si j ‘ai bien compris l’autrice, la vieillesse est beaucoup plus facile. Ce serait-il agi d’une copie de bac, elle aurait sans doute été créditée d’un 20/20.
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La voyageuse de nuit

Un essai abordant le sujet de la vieillesse, au travers d’une riche documentation, avec émotion, délicatesse, tendresse!

“Cela devient un sport de haut niveau que de savoir “manager” la dernière partie de son existence.”

… “Je ne veux pas retrouver ma jeunesse. Surtout pas. Je ne suis pas dans la nostalgie du passé. Je ne me trouve pas si différente. Certes je suis un peu ralentie. J’attends que le feu soit rouge pour traverser, je ne trouve pas les clefs dans mon sac, j’oublie où je me suis garée la veille, je me trompe de jour pour des rendez-vous, je ne veux plus sortir tous les soirs, je ne m’assagis pas pour autant, je ne me sens pas diminuée dans ma joie de voir en ce début de printemps confisqué…, les bourgeons sur les arbres dans ma rue et ce n’est pas parce que je vieillis que je ne participe pas pleinement à ce renouvellement. Pourtant chaque printemps est poignant: combien m’en reste-t-il à vivre?

Simone de Beauvoir ajoute:”Chaque jeune deviendra, lui aussi, un vieux et la jeunesse, elle aussi, n’a qu’un temps. Tout vieux a été jeune mais tout jeune n’a pas eu, comme chaque vieux, le privilège de mettre à distance les vacarmes du temps qui obstruent l’intensité du présent…” Et si c’était quand même bien d’être vieux?”



A lire au gré de nos humeurs!
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La voyageuse de nuit

« Moi je suis devenue une autre, alors que je demeure moi-même. » Simone de Beauvoir a raison bien sûr. Et Laure Adler, dans son livre, qui n’a rien d’un roman, mais plutôt d’un journal intime, égrène ce temps de la vieillesse. Qu’en est-il aujourd’hui ? Oh le constat est simple : la société actuelle traite les vieux et les vieilles comme des citoyens de 3ème zone et les parque dans des coins perdus et entre quatre murs que l’on appelle EHPAD. On meurt loin des siens en général, souvent en s’endormant comme ça on n’embête plus personne. Pourtant revenons à Simone : on vieillit certes, mais en restant toujours soi-même. Ce livre est à lire. Surtout que les jeunes le lisent en masse. Pourquoi ? Pour envisager le pire : leurs vieux jours. Et qu’ils se fassent déjà une idée du monde monstrueux qu’ils se préparent. Notre génération est au seuil de ce moment crucial et déjà elle en a peur.
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Les femmes artistes sont de plus en plus da..

Merci à Babelio pour la sélection et aux Éditions Flammarion pour l’envoi.

Un ouvrage qui mérite le détour à la fois par ses photos et le descriptif des personnages pris.

Les femmes artistes n’ont pas toujours été reconnu pour leurs ouvrages quelqu’ils soient. Et non seulement le fait d’être une femme est un obstacle mais en plus la société ne leur laisse que peu de place.

Un cadeau à faire qui mérite son intérêt.
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Françoise Héritier, le goût des autres

Aujourd’hui je vais évoquer Françoise Héritier le goût des autres, formidable biographie écrite par Laure Adler. La journaliste historienne est familière du genre, elle a notamment publié en 2011 Françoise (sur la femme de presse et de pouvoir Françoise Giroud). Elle est aussi l’auteure d’un texte intime très émouvant sur un deuil impossible intitulé A ce soir.

La protagoniste de cette nouvelle biographie, Françoise Héritier, est une anthropologue française décédée en 2017 qui a succédé à Claude Lévi-Strauss au Collège de France quand le maitre de la discipline a pris sa retraite. Elle a notamment publié (ouvrages grand public, de véritables révélations pour moi) Les deux sœurs et la mère, Masculin/Féminin en deux tomes. A la fin de sa vie elle a rencontré un grand succès de librairie avec Le sel de la vie et Le goût des mots (textes que je n’ai pas lus). Sa biographe était aussi son amie depuis plusieurs décennies, ce lien fort entre les deux femmes transparait tout au long de l’ouvrage sans que cela nuise à la qualité et à l’objectivité du récit. Laure Adler remonte aux origines de Françoise née en 1933 en Auvergne et grandie dans une famille modeste. Les liens familiaux, pour celles dont les premiers travaux portent en particulier sur les structures de la parenté, sont rapidement distendus puisque la jeune fille n’accepte pas d’être reléguée au sort des femmes de son époque et aspire à travailler et à ne pas suivre le modèle du mariage imposé encore prédominant alors. Ses premiers terrains de recherche sont réalisés en Afrique plus particulièrement chez les Samo. Force est de reconnaitre que : « l’Afrique devient son continent : par le cœur, par la peau, à la vie, à la mort. De ce continent, elle attend d’être transformée, épanouie, accomplie. » L’ouvrage se lit avec plaisir, Laure Adler mêle parcours professionnel et personnel. Elle rencontre Françoise Héritier quand elle est elle-même étudiante et suit certains de ses séminaires ; jusqu’au décès de Françoise, Laure est présente à ses côtés en particulier dans les épreuves de la vie et son texte est truffé d’anecdotes personnelles délicieuses. Ce livre s’apparente à un exercice d’amitié et de remerciement, un hommage et un témoignage pour que l’œuvre de Françoise Héritier ne soit pas négligée. Elle écrit : « elle fut une précurseuse, une grande théoricienne de la pensée, tout en étant une citoyenne engagée. Jamais elle ne se ménagea, ni physiquement ni mentalement. » Son travail de chercheuse dans la continuité des théories de Lévi-Strauss à qui elle rend constamment hommage même quand sa pensée conceptuelle s’en éloigne est stimulant. Voici en quelques mots des éléments de son savoir : « c’est de la culture que vient la famille et non de la nature. L’inégalité entre les sexes n’est pas d’ordre biologique mais idéologique et elle est le fruit d’un rapport de forces. » Il est intéressant de constater combien sa position de femme lors de son accession à des postes importants a suscité jalousie et incompréhension. A ce titre, le court entretien avec Maurice Godelier est fort éclairant et peu flatteur pour cet homme par ailleurs intelligent. Héritier a réfléchi et théorisé autour de la notion d’inceste, inventant l’inceste du deuxième type, un concept d’une évidente pertinence quand elle l’explique, puis s’est intéressée à la domination masculine en établissant son universalité et en déconstruisant moult théories. Elle était également engagée à gauche, a dirigé le Conseil National du Sida, a œuvré pour le droit des prisonniers, a poursuivi bien après sa retraite son travail et son investissement sociétal. La biographie révèle aussi des aspects plus secrets de sa vie personnelle. Françoise Héritier a d’abord épousé Michel Izard, le père de sa fille, Catherine, puis ensuite elle a été très amoureuse de Marc Augé, complice intellectuel et sentimental. Sa beauté de jeunesse s’est affadie avec les ravages de la maladie dont elle était atteinte. La souffrance due à sa maladie auto-immune qui a progressivement, outre la douleur violente, limité ses possibilités de déplacement est racontée pour comprendre les brusques interruptions de ses cours. Laure Adler raconte ses hospitalisations, son absence de plainte, ses inquiétudes pour sa fille fragile et hospitalisé pour lutter contre sa volonté d’en finir. Ces pages sont émouvantes et humanisent si besoin était cette femme exceptionnelle qui culpabilise vis-à-vis de son enfant qu’elle a parfois négligée au profit de ses recherches ou de sa carrière. Françoise Héritier (que j’ai eu la chance d’entendre en conférence et en interview en plus de l’avoir lue) avait une voix captivante avec une douceur solide qui lui permettait de développer aussi bien des théories ardues que des contributions sociétales passionnantes. En guise de conclusion et de synthèse Laure Adler affirme : « Françoise a fait aux sciences humaines un legs considérable : la pensée du corps est devenue une banalité désormais, le statut des émotions est à présent légitimé, l’autobiographie, comme point d’ancrage pour la découverte du monde intellectuel et sensible, revendiquée. Elle a mis au point de nouveaux outils pour penser la domination du masculin. (...). Elle a jeté une nouvelle lumière sur le mariage, la famille, la société. Par la conjonction de ses combats féministes et d’anthropologue, elle a donné des outils théoriques à des champs de recherche nouveaux : les violences genrées, les conséquences de la domination masculine, les effets pervers de la symbolique du corps. »

Françoise Héritier le goût des autres est une admirable introduction à l’œuvre de l’anthropologue et à ses principaux travaux. Laure Adler ne cache pas son admiration et son amitié personnelle pour le sujet de sa recherche et le lecteur devine l’importance que leur lien a dû avoir pour elle qui dans cette biographie se cache derrière la protagoniste disparue.

Voilà, je vous ai donc parlé de Françoise Héritier le goût des autres de Laure Adler paru aux éditions Albin Michel.


Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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À ce soir

Texte foudroyant né d'une déchirure. Laure Adler revient, 17 ans après le drame, sur le décès de son bébé qui a tant lutté pour survivre malgré une grande détresse respiratoire. C'est le temps qu'il a fallu aux mots pour approcher ce vide insondable que Rémi a laissé.



Il est parfois difficile de trouver le ton juste pour parler de ces tragédies sans verser dans un voyeurisme larmoyant ou au contraire dans une description clinique rabattue sur l'émotion comme pour la faire taire. En dépit d'un premier contact un peu brumeux, à mon sens, l'autrice évite très bien ces écueils. La raison sans doute au temps qu'il aura fallu à un tel texte pour finalement surgir d'un jet dans sa plus pure vérité.



Elle aborde le poids de la culpabilité mais aussi un parcours médical semé d'embûches, tant dans la prise en charge immédiate que dans le diagnostic ou la communication. Le sentiment d'impuissance tandis que vous n'êtes plus aptes à assurer la survie de votre enfant vous-même, le manque d'empathie ou au contraire sa présence bienveillante qui vous porte, les non-dits qui se heurtent aux questions que vous n'avez pas su poser. L'espoir dans un sourire. Le bruit des machines.



Et dans les interstices, pour toujours, ce lien de chair, d'odeurs, de voix et de regards, tissés avec l'enfant qui habite chaque page.

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La voyageuse de nuit

Laure Adler, avec tout son talent nous parle de la vieillesse, de cet âge qui ne cesse d’avancer, jusqu’à parfois devenir canonique !

Certes, cet essai est bien documenté, et le péril serai bien présent autour de nous… Personne n’y échappe. Il y a ceux qui vieillissent bien, et ceux qui se perdent.



Étrange, au fil de ma lecture j’ai pensé à tous ceux que j’ai connu, aimé, et qui n’ont pas eu la chance de vieillir.

J’ai pensé à José, fauché par un camion tout juste commençant sa vie active. J’ai pensé à Marie-Claude qui n’a pas eu le bonheur de devenir grand-mère. J’ai revu cette mère qui jusqu’au bout a tenu la main de son fils agonisant. J’ai songé à cette petite fille qui aurait dû devenir ma tante… J’ai entendu le hurlement de cette mère, refusant l’enfant trop tôt enlevé.

J’ai songé à tous ces jeunes, trop jeunes pour n’être plus qu’un souvenir dans nos cœurs et à mon grand-père me disant : « Tu le connais toi l’âge pour mourir ? ».

Non, je ne le connais pas, l'âge pour mourir, mais je sais que

Vieillir est un privilège,

Vieillir est une chance.
Lien : https://leslecturesdejoelle...
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La voyageuse de nuit

Je me suis ennuyée à la lecture de ce bouquin. Des petites anecdotes, des mini-flash de la vie de personnages célèbres ou moins connus. Tous des petits bouts de vie mis les uns derrière les autres sans aucun fil conducteur si ce n'est le thème du livre, la vieillesse. Lassant, vraiment.

Je me tâte : vais-je poursuivre la lecture ? J'abandonne très rarement un livre mais ici je capitule à la page 110, à mi-chemin. Et je me sens soulagée de faire ce choix. Tant d'autres lectures plus passionnantes m'attendent.

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Histoire(s) de vie

Lecture dynamisante, ce qui peut paraître étonnant lorsqu'il s'agit d'un recueil d'entretiens avec un centenaire.

J'en retiens surtout la capacité d'engagement et de lucidité d'E.Morin.

Certains passages m'ont néanmoins ennuyé : "ma relation avec F.Mitterrand" par exemple.

J'ai a contrario bien aimé ""comment vivre avec l'incertitude comme principe".
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À ce soir

Je ne m’attendais pas à ça mais j’ai été très touché.

L’auteure vois son fils naître contre toute attente, sa vie se transforme et un rêve débute.

Puis à 9 mois le drame, l’enfant se retrouve hospitalisé. On a le point de vue d’une mère désarmée face au monde médicale froid distant et insalubre.

J’ai ressenti le désarroi de la mère, la coeur qui se serre, l’espoir aux différentes étapes jusqu’au moment fatidique.



Un livre très touchant qui donne beaucoup de force.
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La voyageuse de nuit

J'aime beaucoup Laure Adler, avec ses réflexions toujours justes. J'ai déjà lu plusieurs de ses livres et "La voyageuse de nuit" est du même niveau : à la fois très philosophique et littéraire mais aussi bien ancré dans la réalité. Elle aborde tous les thèmes de la vieillesse avec réalisme et poésie, ce qui n'est pas chose facile car la vieillesse n'est pas la même chose pour tout le monde. Ce n'est que la suite d'une vie qui a commencé mal ou bien et qui finit mal ou bien. L'esprit, lui, reste jeune. Elle a côtoyé nombre d'artistes et d'écrivains et le récit de leurs rencontres n'est pas le moins intéressant. Si je devais mourir comme un inuit j'aimerais me réincarner dans Laure Adler...
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Les femmes qui écrivent vivent dangereusement

Jusqu'à la lecture de ce beau livre, je n'avais pas pris autant conscience du chemin qu'ont du parcourir les femmes auteures pour s'exprimer au travers de l'écriture. C'est puissant et cela force le respect. Ces femmes qui ont du se battre et affronter toutes les critiques, qui ont parfois du prendre des patronymes masculins, sont incroyables d'audace et de sincérité. Un livre pour réfléchir. Un livre pour se ressourcer et puiser la force de continuer le combat.
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La voyageuse de nuit

Non, nous ne connaitrons pas tous le pays blanc de la vieillesse. Certains disparaissent bien avant, tels les personnalités cultes de Jimi Hendrix, Amy Winehouse, Janis Joplin, et quelques autres encore, membres du 27 club. Mais là n'est pas le sujet de Laure Adler. La voyageuse de nuit explore les dernières décennies des 70, 60, 50 voire 40 et plus. C'est selon, car la vieillesse est toute subjective et chacun définit son cap à sa guise.



Laure Adler a mené une grande enquête pendant quatre ans sur le sujet. Elle fait souvent référence à la littérature et la philosophie, au cinéma et à la peinture (Paul Nizan, Kant, Proust, Marguerite Duras, Victor Hugo, Chateaubriand, Flaubert, Simenon, Godard, Monet, Pierre Soulages, Virginia Woolf, ...) et cite les auteurs et artistes. Laure Adler est une femme de grande culture. François Hollande lui a même proposé d'en devenir ministre en 2016, mais lorsqu'il l'a appelée, elle a cru à un canular téléphonique.



Elle a rencontré de nombreuses personnes, seniors pour la plupart mais pas seulement. Elle met bien sûr en avant sa propre expérience, elle a 70 ans lorsqu'elle publie le livre en 2020. La voyageuse de nuit, c'est l'auteur, elle-même. Dans le sillon de Simone de Beauvoir, la féministe Laure Adler défend la cause des vieilles et des vieux.
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La voyageuse de nuit

C'est sûr, lorsque l'on a mon âge, on se retrouve parfaitement dans le livre de Laure Adler. Bon ! On est assez à l'aise dans les 150 premières pages qui nous fait voyager au pays des seniors, autrement dit des « vieux », des anciens, des retraités, mais de ceux qui vivent dans la société, qui sont encore actifs, comme elle qui anime et participe toujours à des émissions. Ceux qui font tout pour garder leurs intégrités physique et morale, ceux qui marchent, qui pratiquent une activité artistique, sportive, qui font du bénévolat. Par contre à partir du chapitre « la vision de l'âge » on est beaucoup plus inquiet, il nous ouvre les yeux sur ce qui nous attend, si on l'atteint, le grand âge, celui des EHPAD pour certains, celui de la sénilité pour d'autre, celui de l'ennui parfois, des attentes interminables et de l'approche de la mort.

Laure Adler a mené plusieurs enquêtes pour rendre compte de la vieillesse. Une enquête de terrain, sur la société, sur le sort qu'elle réserve aux personnes âgées, dans notre pays, (qui n'est pas forcément exemplaire) et à travers le monde. Elle a fait des rencontres, recueilli des témoignages touchants, visité des lieux de vie, étudié les conditions dans lesquelles sont traités les résidents de EHPAD. Elle a comparé le vieillissement entre les hommes et les femmes. Elle n'a pas occulté la sexualité.

Mais la richesse du livre, réside dans l'enquête qu'elle a menée dans la littérature, rapportant une foule de citations sur cette période de la vie, d'auteurs tel que Simenon, Balzac, Georges Sand, Marcel Proust, Philip Roth, Borges, Claude Levi Strauss, Edgar Morin, Roland Barthes et bien d'autres. Elle a rappelé que beaucoup d'artistes ont fait leurs œuvres majeures au crépuscule de leur vie.

Les rencontres avec Mona Ozouf et Annie Ernaux sont magnifiques.

Elle m'a ému lorsque qu'elle a parlé de ses propres parents, de la mémoire fuyante de sa mère.

Page 209 ; elle écrit, parlant de son livre « C'est à chaque lectrice, à chaque lecteur de le continuer à sa façon » c'est que je vais faire en quelques lignes. Tout d'abord pour dire qu'il ne faut jamais résumer une personne âgée recroquevillée dans son fauteuil, ayant perdu sa tête où ses jambes, à l'image qu'elle donne alors, il faut toujours mentionner ce qu'elle a été dans sa vie active, c'est ce que je faisais toujours lorsque je présentais mon père qui ne pouvait plus bouger. Je suis les conseils de Laure Adler, mon pseudo Babelio, JMLire signifie Jardiner , Marcher, Lire. J'ajoute que écrire des chroniques est un excellent stimulant. « Il faut vivre sa vie et non exister »
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La voyageuse de nuit

Ce n'est pas un roman mais un voyage au pays de la vieillesse.

Laure Adler s'appuie sur des pensées philosophiques et littéraires, des citations, des paroles d'intellectuels et de professionnels ,des témoignages d'amis et de familles et de son expérience personnelle pour aborder cinquante ans après S.de Beauvoir "cette contrée qu'on ne sait comment nommer".

C'est émouvant, drôle, triste, parfois révoltant.

"Mourir cela n'est rien, Mourir la belle affaire, Mais vieillir... ô vieillir » Jacques Brel
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Le corps des femmes

« le corps des femmes » : Laure Adler (Albin Michel, 173p)

Le corps des femmes tel qu'il est exprimé, montré dans les arts à travers les siècles, en particulier dans la peinture. C'est d'abord un très beau livre à regarder avec émerveillement. Laure Adler nous propose une petite centaine d'illustrations qu'elle commente d'un discours parfois trop rapide ou qui survole son sujet, et parfois un peu pompeux ou jargonnant. le sens du découpage en trois grandes périodes historiques et autant de chapitres (« la femme regardée », « les femmes qui nous regardent », « ces femmes qui se regardent ») m'a échappé. Mais c'est intéressant de recadrer ces représentations dans leur contexte historique, à l'aulne d'une perception de la place des femmes dans la société qui a évolué, et donc d'un regard sur elles, sur leurs corps et leurs rôles qui fut trop exclusivement celui des hommes, artistes ou collectionneurs, avant qu'enfin ne s'ouvrent des brèches par lesquelles se dessinent de nouveaux regards de femmes et sur les femmes.

Même si j'ai été moins sensible aux reproductions de la troisième partie, qui couvre la période plus contemporaine, dans un langage pictural ou de « performances artistiques » auquel je suis si peu habitué, et même si on peut regretter que ce beau travail ignore tout ce qui ne s'inscrit pas dans la culture occidentale (quid de l'Asie, de l'Afrique...?), c'est un beau livre à voir, à feuilleter, d'une excellente qualité iconographique, une porte ouverte sur le rêve, sur l'émotion autant que sur la réflexion.

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Dans les pas de Hannah Arendt

Bonne biographie de Hannah Arendt
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Les femmes qui lisent sont dangereuses

Ayant suivi des cours d'histoire du livre à la fac, la plupart des informations du prologue m'étaient connues et cela m'a ennuyée plus qu'autre chose.



Les tableaux sont beaux mais je m'attendais à autre chose donc un peu déçue.
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Simone Weil, l'insoumise

Un livre qui raconte le parcours de vie de Simone Weil, philosophe, ouvrière, résistante. Laure Adler nous éclaire sur les différents engagements de cette grande philosophe ainsi que son mal de vivre.
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Les femmes qui lisent sont dangereuses

Voici un livre qui devrait en séduire plus d’une (et plus d’un aussi). Les femmes qui lisent sont dangereuses est un très beau livre avec une couverture sublime qu’il ne faut pas hésiter à offrir aux passionnés qui vous entourent. Ne pas hésiter non plus à se l’offrir, après tout il n’y a pas de mal à se faire plaisir !

Il aura fallu des siècles avant que les femmes puissent lire à leur guise. Tenues éloignées du « danger de la lecture », elles n’avaient pas accès à d’autres activités que la prière, la broderie, les tâches domestiques… La lecture devient pour elles « une possibilité de troquer l’étroitesse du monde domestique contre l’espace illimité de la pensé, de l’imagination ». Du Moyen-Age à notre époque, Laure Adler et Stefan Bollman nous offre, à travers cet essai, une histoire illustrée de la lecture particulièrement intéressante et instructive. L’œuvre est divisée en plusieurs thèmes qui regroupent différents tableaux représentant des femmes en train de lire.


Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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