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Critiques de Milena Agus (660)
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Mon voisin

Aujourd'hui,

pour vous parler de ma lecture de ce joli texte court,

je vous propose un repas...

Je ne vous parlerai ni du style, ni des personnages, encore moins du propos, je tenterai seulement de vous suggérer de le lire en vous invitant à manger...



Tout d'abord, je préparerai les lieux. Je fermerai toutes les portes de la maison et ouvrirai grand les fenêtres.

Ensuite, je choisirai la table de la cuisine et dresserai une belle nappe blanche sur laquelle se dessinerai des motifs de lierre et de glycines. Les assiettes seraient jaunes soleil et bleu du ciel, les verres et la carafe seraient bleu outremer. Je ferai un chemin de table avec de tout petits pots de menthe, de basilic et de géraniums rouges...



Ensuite, je demanderai aux enfants du quartier et aux miens si j'en ai sous la main, qu'ils me dessinent le soleil et la mer et ces dessins me serviraient à présenter mon menu :



Potage qui laisse des étoiles dans le sourire



Magie d'œuf à la coque



Passe-temps de gressins



Gourmandise de raisin Am ! Amiam



et pour finir...



Sandwichs à la viande panée avec une feuille de laitue



Si ce festin vous tente, alors n'hésitez pas, dévorez ce petit livre ;)

des images et des liens sur le blog :
Lien : http://sylvie-lectures.blogs..
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Battement d'ailes

Ce roman est avant tout un portrait:

Madame vit en Sardaigne, sur une colline près de la mer où elle a fait de sa maison un lieu d'accueil, des chambres d'hôtes.

Madame a de nombreux amants, par lesquels elle est parfois mal traitée.

Madame possède une splendide garde robe, colorée et extravagante, qu'elle confectionne elle-même.

Madame descend la colline et nage longuement vers le large.

Les voisins de Madame ont de nombreux enfants.

L'histoire de Madame est contée par une jeune fille de quatorze ans.

J'aime décidément l'écriture de Milena Agus.
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Mon voisin

Ce livre a un format très réduit : format poche, une cinquantaine de pages, en gros caractères. En vingt minutes, la lecture est achevée. Pourquoi pas, mais personnellement je n'ai pas été séduite. Le récit et l'écriture m'ont paru trop succincts pour entrer dans la profondeur des personnages : une femme avec un enfant de deux ans qui ne parle ni ne marche dont l'obsession est de se suicider et un beau voisin avec un fils qui ne respecte aucune règle, des discussions sur la mort. Je ne suis pas entrée dans l'histoire et je referme ce livre un peu déçue.
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Mon voisin

Ce texte est très court, l’histoire évolue lentement, sous le soleil de Cagliari. Les lieux et le climat ensoleillé sont bien rendus, et la chaleur de l’été va bien au rythme du récit. Le sujet, c’est la rencontre de deux être très différents, une jeune mère célibataire qui songe au suicide et un père divorcé à tendance hypocondriaque. Peu à peu un complicité se crée, leur état d’esprit évolue, une histoire d’amour s’installe en douceur, à l’opposé du coup de foudre. Ce récit repose sur beaucoup d’implicite, il n’y a pas beaucoup d’éléments sur le contexte dans lequel vivent ces deux personnages. Cela donne un certain charme, mais c’est peut-être aussi le point faible. Je ne connaissais pas cet auteur, et en tout cas cela donne envie de découvrir d’autres textes d’elle.
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Terres promises

Je suis resté un peu sur ma faim avec ce roman. J'aurais aimé passer un peu plus de temps avec chacun des protagonistes,

L'auteure décrit le destin de chacun des membres de cette famille sarde, et de son entourage avec en leitmotiv ce que cherche chacun: sa terre promise.

Le roman est court, et c'est le point négatif de ce format: a peine commence-t-on à s'intéresser à un des personnages qu'il va céder la place à un autre.

Néanmoins, j'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de Milena Agus, qui m'enchante toujours.
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Mal de pierres

Mon avis :

Ceux qui n’ont jamais mis les pieds dans les pays du sud − au minimum, le midi de la France − ne s’imaginent peut-être pas à quel point la lumière au zénith y coule sur le paysage comme du métal en fusion, sans aspérité et pourtant si rugueux. C’est ce même soleil, sans doute, qui traverse ce court texte d’à peine plus de cent pages, mais qui pèse le poids de toute une vie. Toute une vie riche aussi de celle des autres…

Ceux qui n’ont jamais pénétré le cœur des êtres ne savent peut-être pas à quel point à travers chaque individu, on peut lire l’histoire de tous ceux qui l’ont croisé, qui l’ont touché dans sa chair ou dans son esprit, qui lui ont pris ou donné, en matériel ou en pensée…

La lumière trop vive brûle les détails et cache bien des choses, mais ce que l’on ne voit pas ne disparaît qu’à nos yeux, et il faut parfois attendre l’ombre, propice à faire éclater les secrets, pour saisir ce qui nous était dissimulé.

Milena Agus promène sa plume sur ce qui est en pleine lumière, à la façon d’une ombrelle, pour mieux nous dévoiler l’insondable, le silencieux, ce que l’on perçoit parfois sous la surface, mais que l’on préfère bien souvent ignorer, sans trop savoir pourquoi. Elle manie son outil, tel l’archéologue qui, d’un coup de pinceau vif et précis, dégage un artefact de son carcan de terre et de poussière. Elle nous révèle le commun, dans toute son impudique singularité.

Paradoxalement, ce n’est pas ce qu’elle nous dit des secrets de l’âme de ses personnages qui paraît indécent, mais bien ce qui les rend si ordinaires : leurs faiblesses, leurs non-dits sans importance, leurs petits travers que tout le monde connaît, au fond… Mais tout cela est d’une indiscrétion légère, comme la lessive suspendue aux fenêtres en Italie. On y voit les pièces vestimentaires qui sont d’ordinaire cachées, mais généralement, on évite d’attarder son regard sur cet étalage effronté. Ou juste du coin de l’œil, par curiosité. Ça n’a l’air de rien, mais si l’on n’y prend garde, si on laisse nos pensées divaguer entre ces morceaux d’étoffe, d’une jupe à un corsage, d’une culotte à un drap, c’est tout un corps qui se dessine, invisiblement relié à d’autres corps. C’est aussi cet insaisissable chemin d’un être à un autre que l’autrice nous montre en transparence, au-delà des simples liens de parenté.

Dans ce jeu d’ombres et de lumière, la narratrice, sous une apparente neutralité, raconte avec délicatesse sa grand-mère, considérée comme un peu folle, avec son « mal de pierres » et sa difficulté à avoir des enfants, son mariage de raison et sa rencontre avec « le rescapé ». Toute une vie d’où partent ces indiscernables fils qui l’attachent à ce mari non choisi, à ses sœurs, à ses voisines, à ce fils venu tard, dont on se demandera jusqu’à l’épilogue quel est son véritable père.

Si cette question sur l’identité du paternel mène à la chute de ce roman, ce n’est pas le petit suspense qu’elle apporte qui capte le lecteur, mais bien cette écriture ciselée avec maîtrise, ce récit où se côtoient le drame et le comique, le grave et la provocation, la douceur et la violence. Et si le ton et la distanciation peuvent surprendre dans les premières lignes, cela colle parfaitement à cette histoire, à ce personnage qui vit un peu « à côté de sa propre vie… » Alors si vous n’avez pas encore lu Mal de pierres, laissez-vous séduire par la Sardaigne et ce court roman, petit par la taille, mais grand par ses qualités.
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Quand le requin dort

Quand le requin dort : on peut échapper aux dangers de l'existence, et si en plus Dieu vous protège, cela évite de s'en remettre aux nombreuses superstitions !

Dans une famille sarde, extravagante, " deshinibée " sur le plan sexuel et lexical, une "ado" en vespa ( qui vit en autres en secret une relation "sadomaso" avec un homme marié ) raconte la vie pittoresque de ses proches !

Une mère qui s'adonne à la peinture, qui collectionne les cartes postales et qui cultive les fleurs de sa terrasse ( transformée en jardin ).

Un père absent, parti aider les malheureux au bout du monde !

Un frère, confiné avec son piano et la musique classique au point qu'il n'interesse pas les filles !

et, une tante maternelle, sensuelle aux formes généreuses qui n'arrive pas à garder ses amants ( mais qui va, au décès de sa soeur, s'occuper de la "tribu" avec l'aide de la grand mère omniprésente ) .

Ce roman est attachant, d'un réalisme noir mais en même temps poétique et tendre !
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La comtesse de Ricotta

La comtesse de Ricotta est un petit bijou italien... Nous sommes à Cagliari en Sardaigne. Trois sœurs, Noemi, Maddalena et la comtesse de Riccota, vivent dans l'ancien palais familial. Un palais de conte de fée qui abrite un passé muséifié. Oui, mais je vous parle d'un conte moderne alors il est délabré et le palais à été séparé en plusieurs appartements. Les sœurs vivent dans ce qu'il reste des vestiges d'une époque aristocratique révolue à jamais. Noemi, l'aînée fait tous les soirs ses comptes dans l'espoir de reconquérir la gloire perdue. Les deux autres, elles ont accepté la déchéance et vivent dans un monde désenchanté. Maddalena, thésarde émérite reste à la maison en l'espoir de voir son ventre s'arrondir et la cadette, c'est la comtesse de Ricotta.



Donnez à cette histoire : un Vespa, un Carlino, une tasse sans prix brisée, le soleil Italien... et à travers cette déchéance quotidienne, le miroitement de la vie opère. Seule Agus pouvait le rendre aussi lumineux avec sa verve bien à elle! Excentrique, poétique et grave, ce roman n'a pas de réelle intrigue. Sa narration est totalement décousue. On rencontre ces filles un jour et on les quitte un autre. Sauf qu'on ne peut pas les quitter... Pas réellement. Parce qu'avec elles, le bonheur réapparaît.



Un conte cabossé qui ne plaira pas à tous, mais qu'il faut découvrir. J'en suis sortie étrangement différente. Un livre que je vais chérir et une auteure que je vais continuer de dévorer!
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Mal de pierres

En Sardaigne, après-guerre, la grand-mère de la narratrice voit fuir tous ses prétendants pour une raison qu'elle ignore ; on raconte que c'est parce qu'elle leur écrirait des lettres trop enflammées. Sa famille ne la comprend pas, dans le meilleur des cas, la maltraite, en ce qui concerne la mère, qui a honte d'elle. Arrive un homme, le grand-père, veuf, qui accepte de l'épouser, y compris à ses conditions que le mariage ne sera pas consommé : lui non plus, affirme-t-il, ne l'aime pas.Mais un jour, la jeune femme se donne à lui et une vie érotique intense naît entre eux, mais pas d'enfants : les coliques néphrétiques incessantes de l'épouse en seraient la cause. On l'envoie en cure et là, elle fait la connaissance du Rescapé, un homme beau, élégant, lettré, musicien avec lequel elle échange, se sent entendue, valorisée, comprise, et plus encore... Neuf mois plus tard naîtra un futur grand pianiste, père de la narratrice... mais la grand-mère ne pense qu'à son Rescapé, qui vit à Milan...



Un roman étonnant, très inattendu, qui paraît reposer sur une faille narrative assez vite (trop vite) digne de critiques, mais en réalité, l'effet de surprise, la réécriture immédiate que nous nous imposons, voire la relecture de l'incipit, sont tellement forts qu'on rengaine sa grogne pour conserver l'éblouissement devant les ressources des personnages et du récit. Et en reprenant des passages, on se rend compte que, non, pas du tout : toute la trame narrative se tient parfaitement, elle est juste dans un équilibre inouï et d'une délicatesse exceptionnelle !
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Mal de pierres

Je viens de terminer ce court roman qui m’avait été recommandé et je suis un peu partagé pour exprimer ce qu’est mon impression. Je dois d’abord mentionner la qualité du texte, écrit sobrement, subtil, allusif: il faut s’habituer à ce style. Ensuite il y a le cadre du récit, ancré dans la seconde guerre mondiale: qui, avant ce roman, avait entendu des terribles bombardements de Cagliari en 1943 ? L’auteure évoque cette Sardaigne très pauvre et très digne, qui a fini par évoluer vers la modernité.

Mais le plus remarquable dans ce roman, c’est évidemment le personnage principal, la grand-mère de la narratrice, une femme un peu (ou beaucoup) folle, assoiffée d’amour, poétesse à ses heures, épouse d’un homme qu’elle n’aime pas, souffrant du "mal de pierres" qui l’empêchera longtemps d’avoir une enfant. Elle rencontrera en cure un homme qu’elle appellera "le Rescapé", qui fera germer dans son esprit un amour impossible. La narratrice, qui adorait sa grand-mère, cherche à percer le brouillard qui a entouré la vie de cette femme bizarre et exceptionnelle. Autour de cette grand-mère, il y a toute la "familia" sarde - y compris son fils devenu célèbre pianiste.

Une belle évocation... Mais, pour dire la vérité, je n’ai pas vraiment vibré - sans doute parce que l’écriture de Milena Agus m’a semblé un peu trop ciselée et manque un peu de nerf. Et puis je suis mal entré dans l’histoire, car tout est vu rétrospectivement par la narratrice, qui ne joue quasiment aucun rôle. Il me semble que le récit "en direct" de la vie de l’héroïne m’aurait plus touché, quitte à finir par l'épilogue révélant l’ultime découverte de l’auteure sur sa grand-mère. C’est du moins mon avis, qui vaut ce qu’il vaut…

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La comtesse de Ricotta

Aérien et tendre, le roman de Milena Agus brasse des thèmes chers à l'auteure : le manque d'amour, l'absence et la solitude. Un univers poétique et sensible dans lequel les personnages, attachants et volatiles, se livrent au lecteur, le charment puis lui échappent.

Une plongée dans un univers féminin, à la fois étrange et intimiste, qui nous ouvre le coeur de femmes fantasques, drôles et attachantes.

Une écriture fine et précise pour un petit livre au charme agréable bien qu'éphémère. A découvrir.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Mal de pierres

Une petite madeleine de Proust. Comme quoi il ne suffit pas d'écrire des tonnes de pages pour faire un véritable chef-d'œuvre. Un livre plein de poésie sur les histoires trans générationnelles mais également sur la transmission. L'auteure nous parle de l'histoire de sa grand-mère et de l'amour qui s'est tissé entre elles. En lisant ce livre j'ai beaucoup repensé à la mienne, notre complicité, notre histoire.

La transmission ne se fait pas par la mère mais bien par la grand-mère. Nous avons toutes alors le devoir de mémoire afin de faire perdurer ce fil si fragile qui nous relie à nos ancêtres.
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Mal de pierres

~ Mal de pierres ou de cœur ? ~



C'est l'histoire d'une femme de la Cagliari des années 40' qui, après s'être mariée, peine à mener à terme une grossesse à cause des calculs rénaux ou ce que la narratrice —qui se trouve être sa petite fille— qualifie poétiquement de Mal de pierres. Un jour, elle quitte son village pour s'offrir une cure thermale afin d'y remédier. Elle rencontre le Rescapé, celui qui la fera renaître & la révélera à elle-même.



C’est quoi d’ailleurs aimer, sinon le simple désir de déambuler dans la vie d'une personne bien précise en lui tenant la main, tout le reste me semble bien compliqué a expliquer !

Est-ce facile pour autant ?

Est-ce toujours juste ?

Est-ce une fin en soi, une raison de vivre, la rédemption de nos médiocrité ? Non, non & non !

L’amour, ce n’est que ça. Ni plus, ni moins !



Bref, neuf mois plus tard, un petit garçon naîtra !



Entre folie pure & volonté d'émancipation, Milena Agus brosse le portrait d'une grand-mère attachante, fantasque, généreusement poudrée de romantisme désuet, qui souffre beaucoup plus du manque "de la chose principale", cette aspiration à l'amour, que du mal de pierres.

Aussi, elle nous fait découvrir la Sardaigne, l'Italie pendant la guerre & les événements qui ont marqué cette époque.



L'écriture est enfantine, rafraîchissante, ce qui rend ce roman original, fin & sensible.



Il y a le film librement inspiré du livre avec Marion Cotillard, qui est sublime ! A lire & à visionner.
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Sens dessus dessous

L'oeuvre de Milena Agus est très inégale et le livre Sens dessus dessous est agréable à lire, sans plus

même si le choix de dérouler des séquences de la vie d'un microcosme hétéroclite est un aspect intéressant. Ce huis clos dit la vie de femmes jeunes et beaucoup moins jeunes cabossées par la vie et d'un violoniste Mr. Johnson qui vieillit mal. Leur appartement respectif est une métaphore de leur vie , l'on vit dans l'entresol

quand l'on est pauvre , l'on vit a l'étage noble si l'on est argenté. Mais dans ce microcosme, les séparations ne sont pas étanches et Anna du dessous va faire le ménage dans l'appartement du dessus, chez Mr. Johnson jusqu'à y faire sa place.C'est sans compter sur le retour de Mme Johnson car il y en a bien une...
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Sens dessus dessous

C'est avant tout une histoire d'amour, d'amours devrais-je dire car dans ce petit immeuble de Cagliari les relations entre les résidents sont multiples , et il est souvent question d'amour!

Dessus, c'est un violoniste un peu bohème, qui accueille bientôt son fils, son petit fils, et bientôt le retour de son épouse!

Dessous c'est Anna ( Annina), qui vit à l'étage le plus obscur avec sa fille.

Entre les deux c'est la narratrice, Alice, qui vit seule et s'attache rapidement au fils du violoniste, alors que la fille d'Anna craint que son fiancé ne tombe amoureux d'Alice, qu'elle ne doit en aucun cas rencontrer.

C'est plein de tendresse, les situations sont rocambolesques, les confidences affluent. Tous ces personnages ont une vie à raconter, et c'est la vie même qui circule entre les étages. Milena Agus a décidément le don de faire vivre les gens entre les pages!
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Terres promises

J'ai été saisie par la simplicité apparente de ce roman, la bonté, douceur, humanité qui émanent de Félicita, fille de Raffaele et Ester, amante de Sisternes, mère de Gregorio, amie de Mariana, de Gabriele. Entourée de personnes en quête de Terre promise que ce soit une destination, une ville, une femme, la musique, Felicita, si proche des autres, attend que l'homme qu'elle aime l'aime en retour. Elle vit, se lie d'amitié avec ses voisines, avec un homme rencontré sur la plage, elle élève son fils, et a l'art de transformer la vie en quelque chose de beau, comme les objets qu'elle fabrique à partir de déchets, et qui sont son gagne-pain. Née à Milan, où son père avait migré en quête de travail, elle retourne avec ses parents dans leur Sardaigne d'origine où elle restera, à l'exception d'un séjour à New York pour soutenir son fils, musicien de jazz, triste d'un chagrin d'amour. Je ne connaissais pas Milena Agus, cette lecture fait du bien par la sérénité qui s'en dégage.
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Mal de pierres

Deuxième roman de Milena Agus et cela coince toujours. J'avais lu ado Sens dessus-dessous et je n'avais rien senti, j'étais restée très distante face au récit. J'ai appris l'existence de Mal de pierres en voyant la bande-annonce de l'adaptation cinématographique, le film me tentait beaucoup et quand j'ai trouvé le roman dans un vide grenier, je me suis dit que ce serait une bonne idée de le lire avant.



Ce que j'ai préféré dans ce roman c'est la fin, qui à mon sens dure quelques pages... Le reste du temps je me suis ennuyée. Je me suis pas sentie proche des personnages, j'ai pu compatir quelquefois au destin de notre héroïne mais ça ne suffisait pas pour que je sois vraiment à fond dans l'histoire. Je ne sais pas si c'est l'écriture ou autre chose qui me gêne, mais je n'arrive jamais à entrer pleinement dans les récits de Milena Agus.
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Terres promises

Voilà une petite saga familiale : trois générations de Sardes cherchent le bonheur. Ils ne le trouvent jamais là où ils sont et vont de terre promise en terre promise. Ils quittent la Sardaigne pour le contient, reviennent sur leur île, quittent le village de l'intérieur pour la côte, jusqu'à la dernière génération incarnée par Gregorio qui fuira l'Europe pour l'Amérique afin d'y exercer son art, la musique. Où qu'ils soient les amours se font et se défont, la maladie et le mal-être les guette.

S'il faut tirer une leçon de tous ces va-et-vient, c'est la suivante : il n'y a pas réellement de terre promise. Mais s'il y en a une, elle est en nous : c'est notre meilleure part. A chacun de la trouver.

Le livre est écrit dans un style simple, un peu comme un conte moderne, tout en subtilité. Peut-être un peu trop subtil et trop transparent pour moi.
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Mal de pierres

Sur une suggestion de Kawane, je me suis lancée dans ma seconde lecture de cet auteure sarde, et j'avoue avoir été fort bien conseillée !



Le monde de l'après-guerre vu au travers des yeux de la petite-fille de l'héroïne principale : la grand-mère et quel grand-mère ! Épouse forcée, non par sa famille mais pour avoir un mari avant qu'il ne soit trop tard. Elle a un petit grain de folie, pas toujours dans le rang, vit d'imaginaire, souffre du"mal de pierres" qui lui torture les reins.

C'est précisément ce mal qui va l'amener à fréquenter un centre de soins sur le continent où elle rencontrera le "rescapé".

Et là, histoire vraie ou pas, cet homme marquera sa vie pendant des années, l'aidera à avoir un enfant, la tiendra en quelque sorte debout.



Et en toile de fond, toujours la Sardaigne, sublime, pétrie de traditions, dure et avenante à la fois.
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Mal de pierres

Grand-mère était belle, très belle, elle avait aussi de terribles coliques néphrétiques, et surtout, était en permanent mal d'amour. Une soif impossible à étancher, au point de décourager tous les prétendants qui s'étaient présentés. Jusqu'au jour où… Mais cette étrange histoire ne se raconte pas, tant on va de surprise en surprise, à la poursuite de la vérité d'un être que si peu de personnes ont su apprécier, même au sein de sa propre famille. Un récit finement ciselé, proche de l'art de la nouvelle, qui vous emmènera visiter des recoins insoupçonnés de l'âme humaine. Un petit bijou…
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