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Critiques de Milena Agus (659)
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Quand le requin dort

Particulière est la relation de la jeune narratrice avec un monsieur bien plus âgé qu'elle. Une relation basée sur le sadomasochisme, mais dans laquelle elle ne se reconnaît pas.

Dans sa famille, personne ne suit une route toute tracée. Le père est sans arrêt en partance pour des pays lointains et venir en aide à des populations défavorisées. La tante recherche désespérément l'amour et ses rencontres sont toujours sans lendemain. Le frère est uniquement accroché à son piano. La mère, d'une grande fragilité, a peur de tout. La grand-mère représente, quant à elle, la presque normalité des familles ordinaires.

Mais tous s'en remettent à Dieu pour trouver des réponses à leurs questions sur l'amour, la vie, sur l'existence même de celui-ci...



Le climat des livres de Milena Agus est toujours très étrange. D'une grande douceur et d'une infinie tristesse. L'auteure ne craint pas d'employer les mots vrais pour décrire les scènes érotiques et cependant aucune d'entre elles ne transparaît cruelle ou bestiale. On compatit toujours avec la jeune narratrice que l'on aimerait voir sortir de ce piège.



Un roman dérangeant mais envoûtant...
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Quand le requin dort

Encore un petit roman de Milena Agus, l'auteure sarde... On connaît ses thèmes de prédilection, la recherche d'un amour introuvable, le doute de soi-même, la fragilité et l'inadaptation, mais aussi la fantaisie et la grâce, un ton inimitable fait d'une tendresse et parfois d'une tristesse désarmante... Dans ce court livre, il faut attendre que le "requin dorme" pour échapper aux crocs destructeurs de la dépression qui retient prisonnière la narratrice... Dans cette famille différente, où rien ne fonctionne comme il le devrait, la mère de famille tombe de la terrasse - accident ou plutôt suicide - il est question de sexe sans amour, d'hommes qui s'absentent ou désertent, plongeant l'une ou l'autre des protagonistes dans le désespoir...

Mais il reste la vie et la beauté, malgré tout, et quelquefois, à force de foi en l'existence, on peut sortir de la gueule vorace du malheur...

Une lecture en demi-teinte, un peu décousue, un peu désolée. On n'a pas toujours le moral au beau fixe, même quand on est écrivain...
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Mal de pierres

De ce livre, il ne me restait rien, puis le doute, puis le malaise. On aurait aimé un peu de désordre dans ce récit trop léger, et pourtant insoutenable, car l’apparente banalité du propos que nous tient la narratrice, que l’on imagine éternelle petite-fille, arriverait presque à nous faire oublier la résignation tragique de sa grand-mère. Cette résignation, maître-mot de ce récit, se couvre des atours les plus sublimes : du sacrifice de soi au sacrifice du sens au profit de l’existence (« Elle avait donné son cahier au Rescapé parce que désormais elle n’aurait plus le temps d’écrire. Il lui fallait commencer à vivre. Parce que le Rescapé fut un instant, et la vie de grand-mère tant d’autres choses », p.91). Je ne sais pas ce qui est le pire dans cette opération : son caractère fatalement vain (« Elle avait déployé toutes ses forces pour se convaincre que cette vie était la meilleure possible, et pas l’autre dont la nostalgie et le désir lui coupaient le souffle », p.81), la culpabilité qui l’accompagne (« … elle savait que Dieu était fâché contre elle parce qu’il lui avait donné plein de belles choses en ce monde et qu’elle n’avait pas réussi à être heureuse, et Dieu ne pouvait pas lui avoir pardonné ça ») ou son acceptation par la petite-fille elle-même (« Alors pourquoi se manifester et tout gâcher ? Se présenter et dire : « Me voici, je suis la vie que tu aurais pu vivre et que tu n’as pas vécue », p.97) qui le transforme en une sorte de fatalisme universel (« Dans chaque famille, il y a toujours quelqu’un qui paie son tribut pour que l’équilibre entre ordre et désordre soit respecté et que le monde ne s’arrête pas », p.109).



La prose lâche de Milena Agus fait tampon ; on ne peut et on ne veut pas s’attacher à cette héroïne. « Mal de pierres » est loin d’être le « roman fulgurant » que Télérama nous avait prédit, justement parce qu’à la manière dont le livre se lit (d’une traite, sans heurts et sans difficulté), il n’y a rien de fulgurant dans l’histoire de cette « Bovary sarde » ; les pages défilent et déroulent un destin dont l’apparente linéarité et simplicité a quelque chose d’effrayant…
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Battement d'ailes

"Ici, le ciel est transparent, la mer couleur saphir et lapis-lazuli, les falaises de granit or et argent, la végétation riche d'odeurs."



C'est dans ce coin de paradis terrestre sarde que vit une petite communauté de voisins, résistant encore aux appétits féroces des promoteurs immobiliers.Ce petit monde s'organise autour de deux maisons : celle de la narratrice, une adolescente qui raconte à la première personne sur un ton faussement naïf, et de son grand-père, et celle de "Madame", une femme excentrique dans la fleur de l'âge."Nous déployons dans la vie beaucoup d'efforts pour nous conformer aux idées reçues, qui nous semblent les meilleures parce que la plupart des gens s'y rangent, alors que très souvent nous ferions mieux d'utiliser cette énergie pour changer l'opinion commune, et qu'il faut bien que quelqu'un commence".



Un monde d'êtres sensibles et attachants (le frère aîné saxophoniste, la grand-mère pas si conservatrice, la tante éternelle doctorante en philosophie leibnizienne), où l'enfance conserve sa dimension magique, comme le rappelle sagement le truculent grand-père qui, lui non plus, n'a pas perdu la capacité de s'étonner devant le monde. "En dépit de son âge, Madame est comme moi, une gamine de quatorze ans qui n'a pas encore vécu les expériences dont bien des gens sont déjà revenus."



Madame recueille, dans sa maison d'hôtes, d'innombrables éclopés et perdants, amants occasionnels et briseurs de cœur confirmés, mais elle peut compter sur la solide amitié du grand-père et de sa petite fille. Rafraîchissant sans être trop gnocchi, et servi par l'écriture fluide et colorée de Milena Agus (Mal de pierres), Battement d'ailes joue la parenthèse enchantée et excelle par sa délicatesse à décrire le monde des petites choses magiques.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Mal de pierres

Après Battement d'ailes que j'avais vraiment beaucoup apprécié, je poursuis ma découverte de l’œuvre de Milena Agus. Une nouvelle fois, l'auteur nous offre un magnifique portrait de femme. Quelle sensibilité dans l'écriture ! Milena Agus aime son île, la Sardaigne, et ses habitants et ça se ressent tout au long de la lecture de ce magnifique roman.

Merci pour ce beau samedi après-midi de lecture passé en compagnie de ces personnages tous très attachants!
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Mal de pierres

La Sardaigne dans les années 1940/1950, société figée où il est difficile d'être différent, de sortir de la norme.

Histoire d'un amour fou, le seul, l'unique dont les instants passés trop vite suffiront tout de même à remplir le reste d'une vie de par leurs souvenirs. Mais en se réfugiant dans le passé, on occulte le présent et l'on reste insensible à ceux qui nous entourent.

Très beau roman à la fin surprenante, peuplé de personnages attachants, belle écriture, je me souvenais du film avec Marion Cotillard, sublime interprète.

Court, prenant, touchant, humain, allez-y.
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Terres promises

Voilà le second livre de la sélection d’avril concourant pour le Grand Prix des Lecteurs de l’Actualité Littéraire (anciennement, Grand Livre du Mois), que je remercie.



Je dois vous avouer que lorsque j’ai découvert la quatrième de couverture, j’ai un peu « frémi » mais je vous explique pourquoi. Quand j’ai lu les termes « saga familiale », j’ai directement pensé : un grand nombre de personnages, évoqués dans des lieux par centaines et au fil de très longues années. Et bien, je me suis trompée de chez trompée mais alors, sur toute la ligne.



L’auteure, Milena Agus a su me transporter dans l’Italie de l’après-guerre au départ dotée de son écriture subtile et très agréable. J’ai eu l’impression de voyager entre la Sardaigne, le Continent (Gênes) et New York - comme l’ont fait les personnages - en sentant les odeurs méridionales éblouie par les couleurs de feu si particulières du sud de l’Europe.



On part du couple formé par Ester et Raffaele au lendemain de la guerre pour ensuite les découvrir au travers de leur filiation sans s’égarer dans de multiples personnages. La famille ici est intimiste mais tout le monde poursuit un seul et même but : atteindre son bonheur qui s’articule différemment selon chacun.



Très court en nombre de pages (174 pages) mais intense dans ses émotions, j’ai essayé d’en savourer chacune des pages (j’ai d’ailleurs repris plusieurs citations dans un carnet pour éviter de les oublier). On s’attache facilement aux personnages, tellement réalistes de par leurs failles pas si éloignées des nôtres finalement.



Pour terminer, je reprendrai l’une des citations, tirée d’un dialogue : « (…) puisque personne ne la trouve jamais, cette terre promise, pourquoi ne pas s’arrêter en route, dès qu’on arrive quelque part où on se sent bien. ».
Lien : http://musemaniasbooks.blogs..
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Mon voisin

Elle, si tendre et si fragile, aimerait bien en finir avec la vie mais sans faire souffrir quiconque de cette décision. Un suicide parfait ?

Lui, solitaire et lointain, et hypocondriaque, ne s'imagine absolument pas les courbes merveilleuses de sa si jolie voisine.

Et pourtant c'est bien sous un balcon, à la façon de Roméo et Juliette, que va prendre naissance leur idylle.



Une histoire toute petite mais emplie de poésie comme c'est si bien les raconter Milena Agus. Une histoire envoûtante créée par le climat, la végétation et les caractères bien singuliers des personnages.



Une chanson douce pour ne heurter personne...
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Mal de pierres



Jeune fille, elle était la honte de sa famille. Mariée sans amour au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, elle se dévoue à son fils. Son comportement libéré des attentes des conventions sociales apportera à la narratrice ses meilleurs souvenirs d’enfance.

À travers le portrait de sa grand-mère, elle aborde la culture sarde, la condition de la femme sur cette île italienne au lendemain de la guerre et nous livre autant que possible l’intensité des émotions d’une femme différente, incomprise.

C’est un roman bouleversant, jusqu’à la dernière ligne.

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Battement d'ailes

Si Madame n'entend pas le bruit du monde de sa Sardaigne, elle en discerne pourtant ses échos, de ceux qui ont l'éclat terni de l'enrichissement, le bourdonnement des machines qui mutilent les terres, la petite chanson du tourisme de masse.

Madame n'écoute que son coeur qui palpite pour ses terres authentiques , le scintillement de ces bleus multiples entre ciel et mer, le tressaillement d'une nature brute au caractère affirmé.

Madame évolue au gré de ses états , entre joie et tristesse, oscille entre déceptions et illusions.

Madame prend soin des autres au sein de sa maison d'hôtes afin qu'ils trouvent le bonheur, s'emploie à être toujours attentionnée par le biais d'une gymnastique comptable des plus charmantes.

Madame aime l'amour, le ressentir et le faire, elle souffre de sa transparence au milieu d'amants volages, attend interminablement des signes d'affection.

Plantureuse, elle s'offre à tous, devient cet érotisme qui ébranle ces pages, attise le feu intérieur des âmes enfiévrées. Madame joue de sa séduction pour fuir sa douloureuse condition.



Si Milena Agus traite de la tristesse des rapports humains et de la solitude écrasante des êtres, l'aspect dramatique laisse place à une dignité solennelle.

"Battement d'ailes" c'est une histoire faite d'authenticité, de passion et d'abandon.

Après "Mal de pierres" j'ai renoué avec l'écriture de Milena Agus pour y retrouver cette plume délicate, vierge de toute presemption et pourtant si minutieuse.

C'est encore un court roman sous le signe de l'élégance que signe l'auteure, il en ressort ce charme epuré et cette beauté pure dans l'expression , la grâce et le raffinement griffonnés dans cette composition de personnages intacts.



" Chacun est une monade sans porte ni fenêtres, sans contact avec les autres, mais au fond, Dieu a fait de son mieux en créant le meilleur monde possible avec les monades qui, même si elles sont seules, sont en harmonie"



Bouleversant.
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Mon voisin

Lui, a peur de mourir,

assiégé par l'hypocondrie...

Elle, rêve de transformer son suicide

en accident domestique ..

Un mur entre les deux,

hérissé de tessons de bouteilles

qui disparaissent petit à petit.

Deux petits garçons qui n'ont pas vraiment

de place dans cette histoire ..

Milena Agus vous tricote

un récit comme elle sait si bien le faire..

Collection Piccolo de Liana Levi (3 €)

un petit livre précieux, avec des ailes

pour vous emporter en Sardaigne.





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Battement d'ailes

Pour le moment, ce roman s'avère être mon préféré de Milena Agus. Comme toujours, on y retrouve le décor sarde dépaysant et une patte particulière, propre à l'auteure. Trois foyers sont au cœur de cette histoire : la famille de la jeune narratrice dont le grand-père n'a pas sa langue dans sa poche, celle des voisins, nombreuse et pieuse, et la fantasque Madame et ses habits faits mains qui vit seule et tient une maison d'hôtes.



Les promoteurs immobiliers guettent l'occasion de se saisir de cet endroit pour en faire un espace attractif pour les touristes. Mais Madame refuse de vendre, et puisque son terrain est le plus avantageux, le projet bétonné ne peut voir le jour. La jeune fille a beaucoup d'affection pour Madame. A vrai dire en tant que lectrice, je ne suis pas non plus restée insensible à la personnalité de cette femme qui apparaît comme une personne empreinte de gentillesse mais manquant cruellement de respect pour elle-même. Et cela, les hommes l'ont bien compris. Qu'il s'agisse de l'amant 1, de l'amant 2, ou du blessé, tous l'utilisent mais aucun ne veut d'une relation stable avec elle. Madame fait tout pour que l'on l'aime sans y parvenir.



J'ai aimé l'univers dépeint dans ce livre, les personnages fantasques, les touches poétiques de réflexions sur la vie, la chance, l'amour ou la mort. Un bon moment de lecture avec ce roman auquel l'originalité ne fait pas défaut : passages amusants, sensibles, empreints de superstitions, avec des personnages secondaires attachants, tels le fils des voisins, musicien de jazz vivant à Paris ou le grand-père de la narratrice qui dès que quelqu'un l'agace s'exclame qu'il n'en voudrait même pas comme voisine de caveau ! A lire si vous aimez les romans qui sortent un peu de l'ordinaire.
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Une saison douce



Dans un petit village de l'arrière-pays sarde, la vie des habitants se déroule sans secousses, à l'abri des murs des maisons rénovées en parpaings et de celles abandonnées. Beaucoup sont parti et l’économie se réduit à la culture d'artichauts et de biomasse. C’est un pays "perdu", oublié du monde. Jusqu'à l'arrivée des « envahisseurs » : une poignée de migrants venus de loin et d’humanitaires qui les accompagnent. Stupéfaction des habitants et stupéfaction des migrants qui rêvaient d’une autre Europe. Pourtant de cette étrange rencontre, une saison douce va éclore.



Un roman bourré de charme et d’une humanité infinie autour du thème de la rencontre. Ce village va retrouver un sens à une existence qui semblait s'être définitivement évanouie. Agir au lieu de parler, comprendre au lieu d'avoir peur.



Un roman choral qui a la saveur des histoires orales. De ces récits qui se transmettent depuis la nuit des temps, adaptables à toutes les époques". Raconté par le "chœur des femmes », presque comme dans le théâtre grec, ce conte a en même temps quelque chose d'archaïque et d’une profonde actualité.



Le cadre est également très important : une Sardaigne "oubliée", loin de tout et de tous. Loin du tourisme. Une terre qui a perdu ceux qui sont partis, qui ne reviennent jamais, et qui a éteint les espoirs de ceux qui sont restés. Cette terre parvient à être le protagoniste de cette agrégation humaine qui a le goût d'une renaissance, du retour d'un temps bienveillant qui montre que tout n'est pas perdu. Et ce renouveau de vitalité a quelque chose de sacré, car il part de la terre, de la réapparition des vieux vergers et des vieux jardins.

La rencontre avec « les autres » d'aujourd'hui renouvelle le monde d'hier en le déclinant au présent. Les "envahisseurs", en fin de compte, ne sont que le catalyseur d'une renaissance qui n'attendait que d'être déclenchée.



Trop utopique diront certains mais un peu d’idéalisme ne fait pas de mal par les temps qui courent.
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Mal de pierres

Ce court roman m'a été plusieurs fois conseillé. Moins de 200 pages à lire, je ne risquais pas grand chose. Je l'ai évidemment lu très rapidement mais je n'ai pas vraiment réussi à entrer dans l'histoire et me laisser porter. Pourtant tous les ingrédients étaient réunis : contexte historique, poésie et émotions, amours et déceptions.

Les personnages et leur destinée sont certes émouvants mais le récit m'a paru trop souvent brouillon, confus, alternance entre le côté maternel et paternel. Ce roman aurait mérité 200 pages supplémentaires, cette saga aurait été bien plus touchante si elle avait eu le temps de se raconter et non d'être expédiée.

Déception car je reste sur ma faim.
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Battement d'ailes

Madame vit en Sardaigne et tient tête aux promoteurs, l'argent semble ne pas l'intéresser seul compte sa liberté près de la nature et auprès des hommes qu'elles rencontrent.



Ambiance particulière racontée par une petite jeune fille fantasque qui fait de Madame, un personnage hors du temps et décalée par rapport à tous ceux qui l'entoure.



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Mal de pierres

Une petite fille raconte la vie de sa grand-mère en Sardaigne. A près la guerre, celle-ci est une jeune fille ravissante que beaucoup d'hommes approchent. Pourtant, aucun d'eux ne lui propose le mariage, s'enfuyant même en courant alors qu'elle leur écrit des poèmes d'amour. Chaque fois, elle réagit très mal, s'automutilant, et on en tarde pas à la croire folle dans le village. Un prétendant finit par l'épouser, mais c'est un mariage de raison, elle ne l'aime pas. Malade des reins, elle est envoyée en cure où elle rencontre le grand amour de sa vie. Elle ne l'oubliera jamais. Elle revient et tombe enceinte et la vie continue...

Un livre magnifique qui met en avant à la fois la force et la faiblesse de la femme. Quant aux hommes, ils ne comprennent rien. L'un offre son amitié sans penser qu'il puisse être l'objet d'un grand amour, quand à l'autre, il n'avouera jamais son amour. Elle en aurait eu tant besoin...

Grande surprise à la fin où on apprend toute la vérité....

Beaucoup de femmes se retrouveront sûrement dans ces relations hommes/femmes parfois compliquées.
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Mal de pierres

Un portrait touchant et sensible, d'une femme à part.

On sent tout l'amour de la narratrice, petite-fille de l'héroïne dans ce court livre. Sans fausse pudeur, la vie de cette femme toute particulière nous est dévoilée. Ses failles, ses dérives, ses moments de joie, de sensualités nous sont livrés simplement.

C'est beau, tendre.
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La comtesse de Ricotta

Encore une fois je suis tombée sous le charme. Milena Agus sait raconter des histoires, dépeindre des situations, dessiner des personnages et des lieux. Elle l’a prouvé avec ses romans précédents et réussit une fois de plus avec sa plus récente publication, La comtesse de Ricotta, qui met en scène trois sœurs : Noemi, Maddalena et la comtesse de Ricotta.



Les trois habitent trois des huit appartements d’un immeuble qui a connu des heures plus glorieuses et qui a jadis appartenu à leur famille. De la vaisselle et des meubles demeurent de cette époque révolue. Noemi, qui est magistrate, veille à ce qu’il reste ne soit pas dilapidé tandis que l’amour vient troubler l’ordre des choses alors qu’elle ne s’y attendait plus. Maddalema et son mari s’adonnent à la chose à la moindre occasion, désirant à tout prix un enfant tandis que la comtesse de Ricotta, en apparence la plus fragile, mais peut-être la plus fort des trois, court après son fils qui s’échappe à la moindre occasion.



Ajoutez à ces personnages celle qui a été leur nounou et que l’une des sœurs héberge, le neveu de celle-ci qui répare ce qu’il est urgent de réparer, un voisin dont le jardin est à l’abandon, les odeurs et les couleurs de la Sardaigne. Et vous vous trouverez plongés dans cet univers hors de l’ordinaire où trois sœurs qui se démarquent par leur originalité se (dé)battent avec la vie afin d’en tirer le meilleur, même si pour cela il leur faut perdre quelques plumes ou une tasse. Ou même ce en quoi elles avaient toujours à peu près cru.



La comtesse de Ricotta, un superbe roman d’atmosphère où l’action est accessoire tant tout cela se joue ailleurs, dans l’espoir et les rêves de chacune des comtesses.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Mal de pierres

http://sylvie-lectures.blogspot.com/2007/07/mal-de-pierre-milena-agus.html

J'ai beaucoup aimé ce livre, et j'y suis venue au fil des critiques de presse et de blogs qui ne cessent de l'encenser.

Ils ont raison.

C'est un texte court, ramassé sur lui même, condensé . Il semble toujours très juste .

C'est une belle traduction sensible des confidences qu'une grand mère à faites à sa petite fille.

La narratrice du roman est la petite fille de cette grand-mère un peu bizarre.

Elle nous offre une jolie surprise à la fin et fait ainsi éclater ces quelques pages en mille et une possibilités, mille et un contes dont le sujet serait : s'approcher de l'essentiel d'une vie. C'est un exercice périlleux !

Ce petit roman donne envie de lire lentement. Mais, même en prenant tout son temps, on sent qu'il faudra qu'on y revienne pour arriver à tout démêler de cette belle mise en lumière d'un personnage un peu fou, mal aimé , solitaire, et qui vit grâce à l'écriture et à son imaginaire.

On sent combien, malgré le fait qu'elle soit détestée, rejetée, ou tout simplement mal aimée, elle marquera de son fantasque désir de vivre , son fils, puis sa petite fille.

Cette"Bovary de Sardaigne",dont tout un chacun pense plus ou moins qu'elle est un peu, beaucoup, passionnément folle... est toujours à côté de la plaque, décalée... mais elle devient terriblement attachante et interessante au fur et à mesure que le récit avance.

La petite fille qui nous la fait découvrir, a vécu avec elle, l'a écouté se raconter, entre son "mal de pierre"et ses amours impossibles, ou miraculeux...

Et pourtant , que sait elle vraiment d'elle , qu'a-t-elle compris ? Qu'est ce qu'on a bien voulu lui transmettre ?

Ce roman nous offre une vraie belle plongée dans les méandres d'une saga familiale tout à fait originale et brillamment menée, révélée ?

J'ai trouvé la fin poignante !

La narratrice se trouve obligée de réorienter la construction de son roman familial. L'imaginaire de sa grand-mère prend tout à coup une force incroyable, il semble plus fort que la réalité. C'est lui qui a laissé sa marque ou sa trace, plutôt que les faits réels... On a le vertige... "Quand la littérature devient plus vraie que la vie..."



J'apprends sur le blog de fauvette que Nicole Garcia a acquis les droits d'adaptation cinématographique pour ce petit bijou qui promet d'être un très grand film.

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Quand le requin dort

Dès la première page, la prose de Milena Agus accroche le lecteur: le décor est placé, les personnages présentés par leurs rêves...Le père, absent pour causes humanitaires, la mère, frêle artiste en recherche de beauté, le frère pianiste fragile et la Tante qui cherche un mari. Le Grand-Mère aussi joue un rôle mais c'est la fille, 18 ans, qui raconte, avec ses mots, le quotidien de cette étrange famille, et sa vie, à elle, en recherche d'amour.

Il y a beaucoup d'amour en effet qui se vit, se cherche, et surtout se dit dans la famille. Pas de tabou dans les évocations de sexe, et beaucoup de tendresse même si les gestes ne se font que rarement.

On parle aussi de religion, de superstitions même si le doute plane .

Un livre vite lu, mais difficile à effacer de la mémoire.
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