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Critiques de Milena Agus (659)
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Mal de pierres

C’est un joli roman, presque une romance dans la lignée de « Sur la route de Madison ». J’ai passé un moment de lecture agréable avec des personnages attachants, un brin mystérieux.

L’écriture est classique et soignée, sans fioriture. Milena Agus, dans ce roman, me fait l’effet d’une conteuse de talent.



De la protagoniste et narratrice, on ne sait pas grand-chose et c’est dommage. Elle raconte l’histoire de sa grand-mère dont elle était très proche. C’est elle, la véritable héroïne de l’histoire, elle et son étrange rapport à l’amour et à la vie. Romantique à l’extrême, elle passe à côté des êtres et de sa vie en rêvant du grand amour. Celui-ci lui apparaîtra sous l’apparence d’un bel homme surnommé le Rescapé autour duquel ses souvenirs et son quotidien tourneront. C’est elle que l’auteur tente d’élucider, les autres personnages étant presque des silhouettes. Cela dit, Milena Agus sait dresser des croquis plutôt vifs des habitants de la Sardaigne, de leurs traditions, de leurs particularités. La coupure entre monde agraire et monde urbain est également bien rendue et donne une saveur et un intérêt particulier à cette histoire.



Par contre, je n’ai pas spécialement apprécié la construction alambiquée du récit, travaillant en réguliers flash-back pour approfondir la personnalité de l’héroïne, cette grand-mère lunaire, nostalgique et amoureuse. Cette structure m’a donné l’impression que l’auteur n’avait pas suffisamment confiance en l’intérêt de son histoire pourtant très belle et cherchait à créer du mystère pour retenir notre attention.



En résumé, un roman doux pour quelques heures de détente et l’envie de lire un autre livre de l’auteur pour voir comment son style évolue avec le temps et l'expérience.

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Mon voisin - Comme une funambule

Mon voisin (4 étoiles)

Dépressive et suicidaire une jeune mère célibataire d'un enfant retardé fait la connaissance de son voisin hypocondriaque et père d'un garçon turbulent dont il n'a la garde qu'épisodiquement… Pas de romance ; des balades dans Cagliari en été pour les deux enfants et la jeune mère rejoints par le père en fin de journée ; et des conversations nocturnes (le balcon de l'une domine le jardin de l'autre) au cours desquelles ils se confient leurs obsessions et leurs angoisses et où chacun combat celles de l'autre.

Des descriptions poétiques et sensibles de la ville écrasée par la chaleur et des gens croisés, sardes ou inmmigrés. Du réalisme et de la mélancolie dans les échanges des deux personnages qui, peu à peu, renouent avec la vie ; cette lueur d'espoir est symbolisée par les tessons de bouteille qui hérissent le mur séparant le balcon du jardin et qui disparaissent un peu plus à chaque rencontre.





Comme un funambule (3 étoiles)

Milena Agus raconte pourquoi et comment elle a commencé à écrire («Il y a les vrais écrivains et ceux qui écrivent (..) Pour être écrivain deux ou trois livres ne suffisent pas. C'est pour cela que je me sens «quelqu'un qui écrit», que le terme «écrivain» me fait peur et que, pour le moment, je le refuse.»). Elle parle également de son rapport à la notoriété et à l'argent.

Intéressant mais beaucoup trop personnel pour que je me sente vraiment concernée

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Mal de pierres

Après avoir lu et aimé ‘Mon voisin’ le dernier livre de Milena Agus, j’ai voulu lire ‘Mal de pierres’ dont le titre est tout d’abord assez énigmatique. L'histoire est un récit à deux voix, celle de la grand-mère et de sa petite fille, une histoire racontée par petites touches avec une grande sensibilité. Ce livre décrit une passion amoureuse étrange. Les sentiments sont forts. On découvre également une Sardaigne magnifique. Une histoire bouleversante dont la fin est inattendue et donne d'autant plus de force au livre. Un petit bémol dû à la construction du livre : je me suis parfois un peu perdue dans les allers-retours entre les deux récits. Mais malgré cela j'ai beaucoup aimé ce livre.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Quand le requin dort

Avec son écriture fine et énergique, Milena AGUS nous conte l’histoire d’une famille Sarde, composée d’êtres un peu barrés, enfermés dans des vies désespérantes.

Parmi eux, la narratrice, une jeune fille, qui s’interroge sans cesse sur l’existence de Dieu et se réfugie dans une relation sadomasochiste avec un homme marié. Du sexe mais peu d’amour.

La mère qui vit dans sa bulle, le père, qui, tout en aidant les malheureux, passe à côté des malheurs de sa propre famille et la tante toujours en mal d’amour.

Les personnages sont attachants, souvent perdus, en dehors de la vraie vie et les histoires de chacun se mêlent et s’entremêlent.

Avec un pincée d'émotion, un zeste de dureté, une dose de sexe, et un brin d’espoir, ce petit livre est sombre et troublant.

C'était le premier roman de cette auteure, assez réussi, mais j’ai préféré « Mal de pierres ».

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La comtesse de Ricotta

Trois soeurs sardes, Noemi, Maddalena et la comtesse de Ricotta habitent trois des appartements composant le superbe palazzo sarde qui appartenait autrefois à leurs parents, et dont elles ont dû vendre appartement après appartement.

Noemi est une magistrate vieille fille qui rencontre un homme pour qui elle éprouve des sentiments qui ne sont pas vraiment partagés ; Maddalena fait l'amour avec son mari dans l'espoir sans cesse déçu de tomber enceinte ; la comtesse de Ricotta a peur de tout, fait des remplacements en tant qu'institutrice qu'elle ne termine jamais et essaie de créer une relation avec son voisin.



L'intrigue est mince et fade comme le style de l'auteur et ses personnages, auxquels on a vraiment beaucoup de mal à s'attacher... mais, mais, mais, à mon corps défendant (je n'avais vraiment pas aimé "Mal de pierres", à qui je reproche les mêmes défauts, en plus d'être tellement ennuyeux que je n'en ai plus grand souvenir), je lui ai trouvé un petit charme désuet, une petite mélancolie pas désagréable, qui a rendu la lecture presque agréable. Une lecture mitigée, donc (je n'ai ni vraiment aimé, ni vraiment détesté).
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Mal de pierres

Qui est cette grand-mère aux longs cheveux noirs et aux yeux immenses ?

Un mari épousé sans amour.

Un rescapé rencontré dans une maison de santé.

Un fils miraculeux, qu'elle n'attendait plus, pianiste prodigieux.

Une petite fille attentive qui écoute les confidences de cette grand-mère poète et écrivaine, hors de son époque et de sa condition de femme.



Mais si tout était inventé ?



Roman sympathique à l'issue surprenante.
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Quand le requin dort

C’est qu’il a certainement abusé des livres de Milena Agus…

.

L’auteur a en effet trouvé une recette savoureuse, légère et pétillante pour concocter des romans pleins de féminité, de magie et de poésie. On retrouve dans chacun de ses livres des ingrédients récurrents.

[...]

Si partir d’une recette et la décliner à l’infini peut réjouir les fans de la première heure, enthousiastes à l’idée de se plonger dans le dernier Milena Agus, l’effet de déjà-vu d’un livre à l’autre peut lasser. Entre La Comtesse de Ricotta et Quand le requin dort, les personnalités des protagonistes sont trop proches pour susciter la surprise et l’envie de gratter le vernis de ces personnages baroques. Ce qui tombe plutôt bien si on considère que l’histoire prime sur la consistance psychologique des personnages.

.

On notera au passage une particularité assez étonnante dans les livres de Milena Agus : l’érotisme y pénètre toujours de façon fracassante, comme par effraction, s’impose sans subtilité et prend parfois une tournure dérangeante. Campées au milieu des drames familiaux et des ruptures amoureuses, ces scènes, décrites avec un vocabulaire cru, créent des ruptures avec le reste du livre.

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Quand le requin dort est un bon livre, à conseiller pour découvrir l’univers poétique teinté de tristesse de Milena Agus. Dommage que l’auteur use jusqu’à la corde un filon certes sympathique mais qui ne mérite pas un traitement aussi récurrent.
Lien : http://litteratureetchocolat..
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Mal de pierres

Roman de Milena Agus. Lettre A de mon Challenge ABC 2010. Lecture commune avec Cynthia et Clara.



"Si je devais ne jamais te rencontrer, fais qu'au moins, je sente le manque de toi." C'est avec cette touchante pensée d'un soldat extraite du film La ligne rouge que s'ouvre la lecture.



C'est en Sardaigne que grandit l'héroïne d'une histoire singulière. Longtemps rejetée par ses prétendants, elle est persuadée que l'amour n'est pas fait pour elle, qu'il lui manque la "chose principale" qui permet au bonheur de s'ancrer et de durer. Mariée par raison à un homme qu'elle n'aimera jamais, elle court toute sa vie après le souvenir du Rescapé, un convalescent qu'elle a croisé lors de la cure thermale où elle a soigné ses calculs rénaux. Revenue de cette cure, elle accouche quelques mois plus tard de son fils, la merveille tant espérée mais qui lui reste si lointaine. Son histoire, c'est sa petite-fille qui la raconte, d'après ce qu'elle a entendu, ce qu'on lui a répété, ce qu'elle a deviné et ce qu'elle a découvert.



Le portrait de cette femme aux cheveux extraordinairement noirs, au corps fait pour l'amour qui ne connaît que le plaisir sans le sentiment, est bouleversant de délicatesse. Elle n'a pas de nom. Elle est la "grand-mère", celle dont on raconte l'histoire en tentant de démêler le vrai du faux.



Le "mal de pierres" dont elle souffre ne semble pas être uniquement physique. Cette femme sublime et originale traîne une charge teintée de maléfices. Elle porte sur ses rondes épaules la bizarrerie de toute une famille, elle est la sacrifiée qui ne le sait pas, une Iphigénie inconsciente. Mais elle n'est pas malheureuse. Elle vit dans un univers dont elle détient seule la clé. Elle y laisse entrer de temps en temps sa petite-fille, mais garde tout secret entre les lignes de son carnet.



L'histoire est faite de souvenirs fantasmés et d'approximations romancées, sous le regard attendri de la petite-fille. Que sait-elle vraiment de son aïeule? Que nous en dit-elle? Dans quelle mesure faut-il croire ce qu'elle dit? Le récit se replie sur lui-même à l'extrême fin de la lecture. Il ne nous reste ne fait qu'à le reprendre depuis le début, en balayant ce que l'on croyait être des vérités et en relisant nos soupçons à la lueur des dernières révélations.



C'est un texte émouvant, très fin qui laisse une fugace impression de nostalgie, comme quand on ouvre un album de famille et qu'on cherche à remettre des noms sur des visages estompés. Tout simplement sublime.

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Une saison douce

L’arrivée non préparée de migrants accompagnées d’humanitaires dans un petit village sarde sans charme va bouleverser les habitudes et les relations…



Une petite histoire sans angélisme mais avec beaucoup de tendresse sur les rêves de l’immigration et leurs réalités.
Lien : https://www.noid.ch/une-sais..
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Mal de pierres

Pour moi LA découverte de cet été - ce petit (seulement en taille) roman qui s'est fait un peu oublier dans les rayons littérature italienne de ma bouquinerie "La Plume voyageuse ! J'aimais tout dans ce roman: l'écriture moderne, poétique avec beaucoup de mots et petites phrases sardes (heureusement sans * ou trop de renvois vers le bas de la page, donc expliqués et traduits de suite. Tiens, savez-vous ce que c'est une "pipiedda"? Une fillette! Trop marrant, non?)

L'histoire, par laquelle on apprend une foule de choses intéressantes sur la Sardaigne et ses habitants mais aussi sur l'histoire générale, est passionnante, sensuelle et mystérieuse avec une chute surprenante que j'ai très appréciée. Tous les personnages sont attachants aussi les "secondaires" - comme le mari de la grand-mère, un être sans éclat et taciturne qui n'aura jamais dit à sa femme qu'il l'aime mais qui est peut-être le seul à connaître le secret de l'Amour (avec un grand "A") celle que sa femme poursuivra toute sa vie.

Madame Agus, je vous promets que je vais lire TOUS vos livres et j'espère que vous en écrirez encore beaucoup - à ma (notre?) plus grande joie.
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Battement d'ailes

Titre italien "Ali di babbo"



Dans la Sardaigne éblouissante de Milena Agus, Madame, dénommée ainsi pour avoir été en France, peut-être, possède un terrain,dominant la mer et, de ce fait, très convoité par les spéculateurs.

Madame est pauvre mais ne vend pas!

Cette histoire, racontée par une jeune voisine de quatorze ans, est comique et truculente, à la fois fable et réalité.

C'est aussi l'histoire du grand-père de la narratrice, figure puissante et silencieuse, le meilleur allié de madame.

C'est aussi l'histoire d'amours bancales et de sacrifices pour les mettre sur pied.

Pour cela, madame fait appel à la magie!



C'est un livre tendre et affectueux qui m'a émue et séduite.

Une lecture plaisante.
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Mal de pierres

Un adorable petit roman sarde, plein de tendresse et d'humour, fondé sur l'amour qu'une petite-fille porte à sa grand-mère, un peu fantasque, mais si affectueuse. Cette grand-mère à eu bien du mal à être mère, mais elle a eu la chance de faire une cure sur le continent, pour soigner ses calculs rénaux, et y a fait la connaissance d'un charmant curiste. Qui est le vrai grand-père de la narratrice ? Surprise à la fin du roman, qui se conclut sur le mystère des vies et des êtres.
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Mal de pierres

L'héroïne est une grand-mère. Son histoire nous est racontée par sa petite fille. Sa petite fille qui ne juge pas, qui se contente de nous raconter son histoire comme sa grand-mère lui a raconté. Mais sait-on jamais tout de quelqu'un? Aussi proche soit-il? Est-ce qu'elle lui a vraiment tout révélé? Cette femme vit à côté de sa vie. Elle n'est pas heureuse, souffre de calculs rénaux "le Mal de pierres", est marié à un homme qu'elle n'aime pas. On l'accuse aussi d'être dérangée. L'est-elle ou non?

C'est lors d'une cure thermale qu'elle fait la rencontre du rescapé. Une rencontre qui va lui laisser une marque pour toujours car pour une fois, elle aime. Elle ressent enfin ce qu'est l'amour.



Ce livre est bien écrit. Il nous transporte en plein milieu de la Sardaigne. On ressent de l'affection pour cette grand-mère, on est peiné pour elle. Sa petite fille nous raconte son histoire mais aussi celle d'autres personnages, tous liés par le sang. Le grand-père, la mère, la soeur etc... Comme je l'ai écrit plus haut, elle ne juge pas. Se contente de raconter les faits. Ce qu'elle sait.

Vous constaterez aussi que je ne cite pas de prénoms. Dans ce livre, on ne sait ni noms, ni prénoms. Ces personnages sont appelés par ce qu'ils représentent pour la narratrice.



C'est court mais la fin est émouvante et m'a surprise. Un vrai effet de chute. Cette petite fille nous aura emmené vers la vérité. Mal de pierre est un récit touchant où amour, famille, folie se mêlent et s'entremêlent.
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Quand le requin dort

Voilà le troisième roman de Milena Agus que je lis et une fois de plus je me suis laissée prendre au jeu de l’auteure qui sait raconter des choses graves avec un ton badin comme personne d’autre ne sait le faire. Si bien que ces vies défaites, voire malheureuses, qui nous sont ici racontées, ces vies qui sont celle de la narratrice elle-même mais aussi celle de sa mère qui se suicide, celle de son père qui choisit l’exil pour se réaliser, celle de sa tante qui fait fuir les hommes, celle de son frère qui a trouvé refuge dans la musique, ne semblent pas si malheureuses que ça. Parce que Milena Agus fait en sorte de dédramatiser, de relativiser tout ce qui arrive à la narratrice directement ou par la force des choses, quand certains événements impliquent les gens de son entourage.



Une fois de plus, l’action se situe en Sardaigne. Une fois de plus, tous les personnages ont quelque chose de fêlé en eux. Une fois de plus, il est question de la difficulté d’aimer. Et une fois de plus, le requin qui sommeille en chacun des personnages finira par s’éveiller. À son heure.



Un roman réussi, une fois de plus. Jamais lourd malgré les relations étranges qui unissent les personnages entre eux, malgré toutes ces failles en eux qu’on ne pourra jamais colmater. Parce que, tout simplement, c’est Milena Agus qui l’a écrit et que, décidément, elle ne fait pas les choses comme tout le monde.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Mon voisin

Courte nouvelle pleine de poésie pour dire la condition humaine dans une histoire touchante où deux êtres solitaires vont l'un vers l'autre.

Le texte est construit sur une opposition .

Il y a la morbidité d'une jeune femme élevant seule son enfant de 2 ans , enfant dont le développement accuse un retard.Cette femme est toujours sur le fil. Il y a la force de vie qui habite les immigrés que l'on croise sur les côtes de Sicile,celle des personnes âgées souffrantes, la crainte de mourir du voisin hypocondriaque.Et si cette opposition n'était que temporaire ?

La femme et le voisin vont se parler de mieux en mieux…
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La comtesse de Ricotta

Moyen moyen, je n'accroche pas du tout à cette auteure, je ne trouve rien d'original dans le récit, l'écriture quelconque, et on y apprend rien au final. donc peu d'intérêt à lire pour ma part, hormis que les trois sœurs sont pour le moins atypiques, le reste, je reste étrangère à cette comédie.

passons à autre chose !
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Mal de pierres

Une petite fille raconte avec tendresse et admiration la vie de sa grand mère...

Une grand mère qui a été une belle sarde, sensuelle, étrange, fascinante qui avait la "folie amoureuse" !

Avide de "romanesque", elle va se résoudre à épouser un veuf plus agé qu'elle et pour qui elle n'éprouve aucun sentiment.

Dans un premier temps elle lui refuse l'accès à sa couche, puis "coquine" et "économe" elle négocie l'argent dépensé auprès des prostituées contre des "prestations" similaires qu'elle assurera elle même !

C'est parce qu'elle souffre de coliques néphrétiques , et sur prescription des médecins qu'elle part sur le "continent" faire une cure thermale !

Et...c'est aux thermes qu'elle rencontre un autre curiste en la personne du " Rescapé" : un bel homme raffiné, érudit, musicien, poète et romantique comme elle, et avec qui elle va vivre des instants merveilleux !

De retour de sa cure, elle devient enfin mère d'un fils ( qui sera un pianiste talentueux ! )..plus tard elle devient une grand mère qui vit heureuse avec son mari , sa famille sur cette belle île paradisiaque faite de fleurs, d'odeurs, de couleurs, d'authenticité, de solidarités et...d'amour !

Mais, si l'idylle vécue pendant la cure n'était qu'un songe ?

A lire pour connaitre la surprise...! ! !
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La comtesse de Ricotta

Trois soeurs sardes de notre époque, comtesses - par un aïeul ayant mérité le titre trois siècles plus tôt - mais désargentées. Elles tentent tant bien que mal de sauvegarder le patrimoine familial : le palazza dont l'entretien coûte cher, la vaisselle, les meubles... Bien que très différentes, elles sont proches, solidaires, complémentaires, comme trois facettes d'une même femme.

L'aînée est magistrate, pragmatique, à la recherche d'un époux. La seconde est mariée et essaie désespérément d'avoir un bébé. Indolente et vaguement suicidaire, la benjamine élève seule son petit garçon jugé bizarre par les enfants de son âge et donc délaissé.



Comme dans 'Mal de pierres', et 'Quand le requin dort', une ambiance éthérée, peuplée de femmes rêveuses, insatisfaites, un peu 'à côté de la plaque', malgré la rigueur de l'aînée et la sensualité gourmande de sa cadette. Quelque chose de candide, de simple dans les personnages et dans le ton donne au récit l'aspect d'une histoire pour enfants, voire d'un conte (dans le bon sens des termes).



J'ai passé un moment agréable à suivre cette brève tranche de vie, aérienne, volatile... Mais je n'étais pas mécontente que l'ouvrage, si léger (sans être cependant 'creux'), soit si court.

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Quand le requin dort

Ce n'est pas de la névrose, ce n'est pas de la psychose mais du malsain on tient ici une sacrée dose, macérée dans un coulis religioso-machiste.

Le journal de ces vies à la petite semaine s'écrit en caractères de naïveté.

On en voudrait presque plus à ces victimes qu'à ces adeptes masculins du self service de cerveau humain emballé dans de la chair fraîche, jugée assez appétissante pour la rendre davantage abêtissante. Parce que ça semble trop bête de subir à répétition parce qu'on est femme.

Et ça fait mal de vivre au jour le jour cet enfermement dans l'aquarium au requin hypnotique. Bien qu'on soit loin du silence de la mère, que la parole se libère continuellement, rien ne permet de tenir la tête hors de l'eau.

Intemporel ce livre donne trop de réalisme pour qu'en Sardaigne on se baigne.



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Battement d'ailes

Ce livre traîne dans ma PAL depuis très longtemps, je l’ai sans doute acheté dans la foulée de la lecture de Mal de pierres. Sa couverture me plaît beaucoup et je me suis rendu compte que Milena Agus me l’a signé : aucun souvenir et aucune date… c’était peut-être au Salon du livre de Paris ou à la Foire du livre de Bruxelles. Elle a écrit en italien : « Tant de magie et rien ne fait peur. »



Nous sommes en Sardaigne, dans la propriété de Madame, qui résiste envers et contre tout aux promoteurs immobiliers qui veulent acheter ce dernier morceau de maquis du coin pour y construire un village de vacances en béton. « Notre position est 39°9’ au nord de l’équateur et 9°34’ à l’est du méridien de Greenwich. Ici, le ciel est transparent, la mer couleur saphir et lapis-lazuli, les falaises de granit or et argent, la végétation riche d’odeurs. Sur la colline, dans les lopins de terre arrachés au maquis qu’on cultive entre leurs murets de pierre sèche, le printemps resplendit du blanc des fleurs d’amandiers, l’été du rouge des tomates et l’hiver de l’éclat des citrons. « Malgré l’âpreté des éléments et la difficulté de vivre parfois, Madame vit, Madame se préoccupe des autres, de ses voisins aux nombreux enfants, de ses amants qu’elle tente de retenir. Madame, cet être fantasque et original, cherche à être aimée, elle cherche le bonheur et glisse un rituel de magie dans tous les actes de son quotidien.



Madame subjugue la narratrice, une adolescente de quatorze ans, dont le père est parti et la mère malade. Son grand-père est le meilleur ami de Madame et la raccroche sans doute à la terre quand ses rêves d’amour se fracassent. La nuit, la jeune fille sent autour un battement d’ailes, la présence mystérieuse de son père disparu.



Il y a de la magie, voire de l’ésotérisme, un mélange aussi d’érotisme et de rudesse, une nature qui ne vous donne qu’une envie, celle de goûter au soleil et à la mer sur la côte sarde, limite d’accepter de porter des robes frustes pour goûter les tomates de Madame. Il y a aussi la transmission d’un héritage immatériel fait de nature et de vent, de murets en pierre et de sel de mer, un goût de résistance et de naturel qui vous apaise. Et il est bon de goûter à de tels moments.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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