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Critiques de Nicolas Delesalle (317)
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Valse russe

Grand reporter, Nicolas Delesalle part couvrir le conflit Russo-Ukrainien en février 2012. Téméraire.



Nicolas Delesalle porte une croix orthodoxe autour de son cou. Croix offerte par sa mère. Russe. Mère qu’il appelle à la rescousse des qu’il a besoin d’une traduction. Touchant.



Un vieil ukrainien près de Kiev marche lui aussi avec une croix orthodoxe autour du cou. Ils ne vont pas tarder à se rencontrer. Émouvant.



Le temps d’une valse à trois temps.

Les origines, le désenchantement, le renoncement.

La France, la Russie, l’Ukraine.

La guerre, l’identité, l’appartenance.



A travers ce récit romancé, Nicolas Delesalle livre un témoignage à la fois brûlant d’actualité et très intime. Il évoque, avec mélancolie et tendresse, ses souvenirs d’enfance au côté de sa mère russe. Les passages aux côtés du vieil ukrainien sont extrêmement prenants et font monter la tension narrative.
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Un parfum d'herbe coupée

C'est avec un immense plaisir que j'ai dévoré ce roman.

J'ai aimé l'écriture, le fait que l'auteur nous relate des moments de vie. Plein de moments de vie, des tas de petites madeleine de Proust en somme :)

J'ai été touché par certains passages, et d'autres m'ont parlé.

J'ai presque le même age que le narrateur Kolia (il a deux ans de plus que moi) et forcément quand il évoque l'émission Champs Elysées ça fait aussi remonter mes propres souvenirs :) Ce n'est qu'un exemple il y a plein d'autres passages qui m'ont parlé.

C'est un très joli livre, très personnel.

J'ai adoré et je le recommande chaudement.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Il s'agit d'un recueil de textes de 60 écrivains classiques et surtout contemporains unis pour défendre la liberté d'expression suite aux attentats de janvier.

Certains textes sont ecrits à chaud et se situent plutôt dans le registre de l'émotion, d'autres se situent plus dans la réflexion.

Si tous sont intéressants, ils sont de styles et de longueurs variables , et il y a sans doute moins d'unité et de cohérence que dans la BD car les événements sont abordés sous des angles très différents. L'initiative n'en reste pas moins à encourager.

Pour ma part, j'ai été plus particulièrement sensible aux textes d'Eric-Emmanuel Schmitt, Bernard Pivot, Gérard Mordillat et Julien Blanc-Gras pour ne citer qu'eux.
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N'habite plus à l'adresse indiquée

J'appelle cela une sympathique découverte ...

L'auteur, grand reporter à Télérama, sait utiliser et manier la langue française pour séduire le lecteur et l'entraîner dans un joli labyrinthe sensible à la recherche de la vérité. Tout commence par une lettre anonyme ... mais je ne vous dirai pas comment cela se termine. Des portraits d'hommes et de femmes parfaitement maîtrisés et une volonté évidente de la part de Nicolas Delesalle de nous étonner.

Un roman intéressant et bien ficelé que je vous conseille.
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Mille soleils

Quatre hommes, quatre vies, quatre destins dans un Suzuki Vitara, sur une piste d’Argentine.

Un conducteur, Vadim, habituellement respectueux de toutes les règles qui régissent notre vie, se grise en appuyant un peu trop sur l’accélérateur.

Un paysage aride, la pampa qui défile. Des chevaux broutent l’herbe jaune. Un décor de western.

Une voiture qui dérape et tout bascule.



En parallèle, sillonnant la pampa en vélo, Mathilda a laissé derrière elle la vie qu’elle menait jusqu’alors et dans laquelle elle ne se reconnaissait plus. Elle avance vers un besoin indéfini dont elle ignore elle-même la nature.

Quelle existence choisir ? Y en a-t-il une meilleure que celle que l’on s’est tracée ou qui s’est offerte à nous ?



Des portraits brossés au scalpel. Des phrases implacables. On ressort essoufflé de cette lecture.

Fragilité de la vie qui ne tient qu’à un fil.

Roman coup de poing sur la vie, le vieillissement, la mort. Des questionnements aux multiples réponses.

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Un parfum d'herbe coupée

Un joli roman plein d'émotions sur des instantanés de vie et des souvenirs de famille.

J'ai particulièrement bien aimé les chapitres « Lisez-le » et « Le trou ».

Je me laisserai tenter par d'autres livres de cet auteur.
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Un parfum d'herbe coupée

J'aime bien découvrir de nouvelles plumes et je trouve que les premiers romans sont souvent remplis d'émotion. Leurs auteurs mettent toutes leurs tripes dans la rédaction de ces ouvrages, ils les ont porté en eux pendant longtemps et ils se donnent à fond pour les rendre intéressants pour les futurs lecteurs.



« Le jour où mon père a débarqué avec son sourire conquérant et la GTS, j’ai fait la gueule. Mais j’ai ravalé ma grimace comme on cache à ses parents l’odeur de sa première clope. J’ai dit “ouais”, j’ai dit “super”, la mort dans l’âme, même si j’avais compris que la GTS pour la GTX, c’était déjà le sixième grand renoncement, après la petite souris, les cloches de Pâques, le père Noël, Mathilde, la plus jolie fille de la maternelle, et ma carrière de footballeur professionnel. » Par petites touches qui sont autant d’instantanés de vie, Kolia convoque les figures, les mots, les paysages qui ont compté : la route des vacances, les filles, Totor le paysan aux cèpes et la maison de famille, des livres, quelques sauterelles, Raspoutine le berger allemand… Des petits riens qui seront tout. Un premier roman remarquable, plein d’émotion, d’humour, de poésie, de profondeur, où la petite musique singulière de l’enfance ouvre sur une partition universelle.



Dans son premier roman qui sort aujourd'hui aux Editions Préludes, Nicolas Delesalle nous propose un voyage dans les souvenirs d'enfance de Kolia. Celui-ci a grandi dans une famille plutôt unie avec ses deux soeurs, un chien et une Renault 25 dont le modèle ne lui plait pas. J'ai trouvé que cette lecture était pleine de fraicheur, on se plonge dans la vie de Kolia avec bonheur.





L'auteur étant plus ou moins de mon âge, j'ai pu recouper certains passages avec ma propre enfance et ça, j'ai adoré. Ca donne un côté authentique au récit, c'est vraiment plaisant. Le roman est très vivant, il n'y pas de temps mort. Je ne me suis pas ennuyée une seule fois pendant cette lecture, Kolia m'a fait passer du rire aux larmes. On se prend les émotions en pleine tête, on ne s'attend pas forcément à être confronté à certaines situations. C'est réellement les quarante premières années d'une vie qui nous sont décrites ici.





C'est une très belle découverte que j'ai pu faire avec ce "Parfum d'herbe coupée", je remercie donc grandement les Editions Préludes et Babelio pour la confiance qu'ils ont placé en moi.
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Valse russe

Reporter de guerre pour Paris Match, Nicolas Delesalle part en Ukraine couvrir le conflit qui a éclaté en Février 2022. C’est son métier, me direz-vous. Oui, à ceci près que Nicolas Delesalle est d’origine russe, par sa mère, farouchement fière de ses origines, professeure de russe, qui s’est engagée toute sa vie à prouver aux français, et à son fils, que les Russes sont des gens comme les autres, des gens bien, malgré les idées préconçues. Alors quand il voit de ses propres yeux un quartier détruit par l’aviation russe, les corps des habitants ukrainiens innocents éparpillés sous les décombres, quand il entend sa mère sangloter au téléphone avec une femme qui vient de perdre sa belle-fille, c’est tout le mythe fondateur de ses origines qu’il voit s’effondrer. Lui qui était si fier d’être russe, qui revendiquait son côté slave, qui s’est construit sur cet héritage du sang pour légitimer sa différence, tout d’un coup a honte d’être du côté de l’ennemi, de se sentir appartenir à une nation capable d’un tel carnage inhumain.



Dans ce témoignage bouleversant, Nicolas Delesalle documente avec précision les dessous de cette guerre si proche et pourtant déjà largement reléguée à l’arrière plan dans nos médias. Mêlant son histoire personnelle aux observations qu’il fait sur le terrain, il nous montre l’absurdité de cette attaque entre peuples frères, ordonnée par un dictateur mégalomaniaque manipulant ses concitoyens. Il est poignant de voir comme ce conflit vient affecter ce qu’il y a de plus profond en lui, ses racines, son héritage, l’identité même qu’il s’est construit au fil des années, jusqu’à l’amener à se déconstruire entièrement, à se dissocier de cette notion romantique de « l’âme russe ».
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Valse russe

De Nicolas Delesalle, j’ai deux excellents souvenirs : son arrivée en moto à la Fête du livre de Merlieux, c’était en 2018, il y a six ans déjà, et la lecture de "N’habite plus à l’adresse indiquée", roman paru un an plus tard et que j’avais aimé. "Valse russe" son nouvel ouvrage, c’est naturellement autre chose, mais c’est encore plus fort.



Dès le début de la guerre en Ukraine, j’ai acheté, et lu "Paris-Match" chaque semaine. En réalité, je veux dire que j’ai lu les reportages signés Nicolas Delesalle. Il n’était plus question de politique, non là il était question des gens, les vrais, ceux qui étaient sur le terrain, qui souffraient, qui mouraient. J’étais sidérée de tant de malheur et en même temps de courage. J’étais aussi admirative de l’engagement des journalistes qui, au péril de leur vie, étaient là présents pour nous tenir informés.



L’auteur en parle d’ailleurs dans son roman : "Lorsque je reviens en Ukraine au bout de deux mois…je suis heureux d’être là, avec ces soldats, au mauvais endroit, au mauvais moment. Je fais mon travail." Roman autobiographique ? autobiographie romancée ? – sans doute, mais on rencontre aussi, naturellement, tous les protagonistes de cette guerre affreuse, les Ukrainiens, attaqués, fuyant leurs villes bombardées et le attaquants, soldats russes ou miliciens du groupe Wagner. Et puis, surtout, le narrateur, l’auteur plutôt, l’homme qui témoigne d’un profond respect et d’un amour sans bornes pour sa mère, Russe. Elle fut sa « prof de russe », et l’emmena avec sa classe en voyage scolaire en URSS, lui qui à cette époque était fier d’être Russe, lui qui porte sur lui une croix orthodoxe cadeau de sa mère, mais qui ne parle toujours pas sa langue maternelle. La mère a une grande place dans ce récit, mais aussi Sacha, Ukrainien, et Vania, « Wagnérien », un peu par hasard. De parties de pêche en parties d’échecs, ces deux-là s’attachent profondément l’un à l’autre, démontrant toute la « connerie » de la guerre.



C’est ainsi que par chapitres alternés et à l’aide d’une belle écriture alerte et très maîtrisée Nicolas Delesalle mêle le présent et la passé, la Russie de sa jeunesse et celle qu’elle est devenue, l’amour pour sa mère et celui de son métier, son empathie pour les Ukrainiens.



"Valse russe" est un vibrant et émouvant hommage à une mère et au peuple ukrainien.


Lien : https://memo-emoi.fr
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Valse russe

L’auteur est un grand reporter, auteur de recueils de nouvelles.



Dans ce roman, on suit le parcours d’un journaliste français, qui a des origines russes par ses deux parents, qui se rend en Ukraine au début du déclenchement de la guerre en Mars 2022.



On suit également le parcours d’un vieil ukrainien, Sacha, qui a décidé de s’enrôler dès le début pour défendre son pays. Ancien pilote d’hélicoptère, il ne partira pas sur le front en raison de son âge mais sera chargé de surveiller un « mercenaire de la compagnie Wagner, un salaud qui avait probablement commis des crimes de guerre, ça le répugnait. » Son commandant lui ayant rappelé la valeur de ces prisonniers de guerre en cas d’échange. « Les Wagner étaient peut être des fils de pute, mais chacun valait la vie d’un soldat ukrainien ».



Vania, le jeune mercenaire, semble plutôt bête et Sacha va finalement s’habituer à lui et des liens vont se créer entre les deux hommes.



A la fin du livre, les trois hommes vont finir par se rencontrer.



Le reporter raconte sa mère, traductrice et organisatrice de voyages scolaires en Russie, dans les années 80, son rapport plutôt faible avec la langue russe, ses interrogations quant à son identité : il a peut être des traits physiques du visage slaves, il se sent profondément français dans son comportement.



Ce que j’ai aimé dans ce roman : son rapport avec l’actualité récente. Ce qu’il nous apprend sur le fonctionnement de la milice WAGNER (chaque prisonnier échangé était tué à coups de masse sur le crâne dès leur retour sur le sol russe. Pour l’exemple.)



Ce qu’il nous apprend de la psychologie russe : ceux qui sont partis à la guerre sans remettre en question les balivernes servies par le pouvoir russe, où ils se sont faits tuer, persuadés de sauver la mère patrie, la Sainte Russie.



« Aux yeux du peuple russe, Eltsine était un peu le premier garçon du village, courageux, qui sait boire et va protéger tout le monde, alors que Poutine est le magicien d’Oz. Il est l’incarnation de leurs désirs, il répond à leurs complexes. Ils croient qu’il va rendre sa grandeur à la Russie. »



« Poutine est conseillé par d’ex-kagébistes qui ont l’obsession paranoïaque du secret. Ils croient toujours que si l’on n’annonce pas une mauvaise nouvelle, elle n’existe pas. Poutine raisonne toujours comme un bolchevique, il n’y a que deux façons de voir les choses : la sienne et celle qui est fausse ».



« Poutine a agi par de lentes manœuvres d’étranglement de la presse et de tous les opposants. »



Un roman extrêmement intéressant qui fait presque œuvre de documentaire.



Je remercie Cultura et les Editions JC Lattès pour cette découverte.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Trouvé au hasard des visites dans les boîtes à livres, ce recueil de textes édité par le livre de poche un mois après l’attentat survenu le 7 janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo m’est tombé dans les mains fort à propos. En effet, je terminais la lecture du Lambeau de Philippe Lançon, il me paraissait intéressant de confronter à ce texte très personnel, cette vision plus large des tragiques événements. J’ai eu beaucoup plus de mal à venir à bout de ce recueil que du témoignage de Lançon mais certains textes m’ont particulièrement interpelée : le texte de Claude Halmos sur le rôle de l’école dans la nécessité d’apprendre à penser par soi-même ou celui de Caroline Fourest qui s’adresse avec émotion à « ses camarades » dans un bel hommage à leur esprit frondeur ou enfin celui de Romain Puértolas qui met l’humour et la dérision au cœur de son récit, très beau clin d’œil là aussi à l’esprit Charlie Hebdo. On y retrouve également de quoi nourrir sa réflexion sur cette absolue et nécessaire liberté d’expression à travers la prose de Voltaire, de Victor Hugo ou Beaumarchais et sous la plume de notre contemporain, Jacques Attali. Malgré les cigales qui chantent à tue-tête, un ouvrage grave mais nécessaire pour nous aider à choisir les chemins que l’on souhaite tracer demain pour notre pays. Sans contexte, une lecture citoyenne et républicaine qui garde tout son sens et son actualité cinq ans plus tard.
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N'habite plus à l'adresse indiquée

Simon, SDF, ancien facteur et se promenant avec sa boîte aux lettres, se retrouve en compagnie d’une jeune femme qui l’invite à boire une limonade et à manger un sandwich. Il va alors lui raconter l’époque où il travaillait dans le service du tri à La Poste, en compagnie de ses amis, et en particulier de Sissi. Il va également raconter comment Sissi se mettra à recevoir des lettres d’amour anonymes et comment ils mettront tout en œuvre pour découvrir qui se cache derrière ces missives.



J’ai beaucoup aimé ce roman et ce n’était pourtant pas forcément bien parti. J’ai trouvé que l’intrigue tardait bien trop à se mettre en place et que beaucoup de digressions parsèment le texte. Et pourtant, peu à peu, je me suis prise au jeu des confidences de Simon.



Nicolas Delesalle nous dépeint une galerie de personnages avec beaucoup de sensibilité et de justesse. C’est sans doute là que réside la force de ce récit, bien plus que dans l’intrigue finalement. Il aborde des thématiques douloureuses, telles que la solitude, les échecs, les remises en question. Finalement, ce roman égrène des questions importantes et ce, au travers de personnages très bien brossés.



Je me suis énormément attachée à ce petit groupe d’amis, chacun ayant une part de mal-être. Simon et Sissi m’ont particulièrement touchée. J’ai presque fini par ne plus chercher qui envoyait ces missives, ce n’est finalement pas le fond réel de ce roman, qui est bien plus profond qu’il n’y paraît. Sous couvert de légèreté, Nicolas Delesalle réussit à aborder une palette de thématiques très sérieuses.



La plume m’a totalement séduite. La fluidité de ce texte est incroyable et les pages défilent sans même s’en rendre compte. Tout le roman est à la première personne, puisque c’est Simon qui aura la parole et racontera toute son histoire à cette inconnue. Cela permet un attachement total au narrateur.



Un roman tout en douceur, servi par une galerie de personnages très bien dépeinte et attachants. Malgré le ton léger, l’auteur abordera des sujets très sérieux. Si j’ai pris quelques pages à rentrer dans l’histoire, j’en ressors finalement séduite.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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N'habite plus à l'adresse indiquée



Ma première rencontre avec cet auteur et une bien jolie découverte.

Une jolie plume, très sensible et prenante ainsi que des personnages touchants ne peuvent que donner l'envie de découvrir les autres romans de l'auteur.

Sissi, Sylvie de son prénom reçoit un jour une lettre anonyme, une lettre d'amour. Tout d'abord furieuse puis terrorisée au fur et à mesure que d'autres courriers arrivent, elle décide d'en parler à ses amis et notamment à Simon son meilleur ami.

Intrigué par ces lettres ils décident de mener l'enquête afin de découvrir l'identité de l'amoureux anonyme.

Les surprises vont s'accumuler et le final sera totalement inattendu et surprenant.



Ce livre n'est pas un livre drôle, il est même souvent éprouvant tant le personnage de Sissi est sombre, tant sa vie a été une succession de drames et de désillusions.



Les personnages qui gravitent autour de Sissi sont également intéressants et très bien mis en scène. Ils sont variés et indispensables à l'intrigue.

C'est un véritable plus pour l'histoire.

L'écriture est vraiment agréable, simple mais touchante et sincère, elle donne vraiment du corps à la trame du roman.

Un livre vraiment intéressant, prenant et qui touche des cordes sensibles dans chacun de nous.

Je recommande cette histoire si vous aimez les personnages qui ne sont pas mièvres et les romans dont la fin est surprenante.



#NhabitePlusàLadresseIndiquée #NetGalleyFrance


Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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Un parfum d'herbe coupée

émotion humour poésie profondeur, très attachant !
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Un parfum d'herbe coupée

Comme Proust avec sa madeleine, il suffit d'une odeur, d'un bruit ou d'un geste pour que des souvenirs, en apparence insignifiants, en fassent resurgir d'autres des années plus tard. Pourquoi se sont-ils imprimés dans nos mémoires plutôt que d'autres ? C'est la magie de l'enfance.

En mettant bout à bout ses souvenirs, l'auteur reconstitue le puzzle de sa jeunesse. A chaque chapitre correspond un moment retrouvé, ému ou joyeux. L'auteur met en lumière une époque, les années 80, mais tout le monde peut s'y retrouver. Il est question du premier baiser, des professeurs qui ont comptés, des rapports entre frères et sœurs...

J'ai imaginé les lieux de vie de l'auteur, les membres de sa famille, son chien Raspoutine (il m'a fait pleurer, ce chien...). Certains souvenirs de l'auteur ont fait écho à mes propres souvenirs. Une douce nostalgie m'a accompagnée durant cette lecture, me faisant quitter à regret l'ambiance de ce premier roman, aussi attachant que réconfortant.

Une réussite !
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Un parfum d'herbe coupée

La grand-mère de Kolia vient de mourir. Son grand-père, atteint d'Alzheimer, lâche dans un éclair de lucidité cette phrase : "Tout passe, tout casse, tout lasse". Ces quelques mots font l'effet d'un électrochoc à Kolia, si bien que des années après il s'en souvient encore. Dans ce roman qui n'en est pas vraiment un, l'auteur évoque des souvenirs dans une succession de petites histoires plus ou moins longues et les adresse à Anna, sa future arrière-petite-fille pour qu'elle sache qui il était.



C'est avec plaisir que j'ai lu Un parfum d'herbe coupée de Nicolas Delesalle. J'ai beaucoup aimé la façon dont le narrateur/auteur évoquait son enfance : avec humour, parfois de la tristesse mais surtout avec nostalgie et beaucoup d'émotion. Il ne tombe jamais dans le mièvre, même si on ressent aussi un peu de naïveté dans sa façon de raconter les choses.



Magie du premier baiser, premiers émois sexuels, mort prématurée d'un ami, film X du premier samedi du mois sur Canal+ regardé en cachette, découverte de la lecture grâce à des enseignants passionnés, vacances en famille..., Kolia nous raconte les souvenirs marquants de sa vie et offre souvent des instantanés de pur bonheur qui nous touchent forcément ! Chacun peut se reconnaître dans un ou plusieurs de ces moments racontés, et développer ainsi une certaine intimité avec le narrateur, qui devient un proche, une connaissance. Un parfum d'herbe coupée est drôle, émouvant, fort, avec une écriture simple et fluide, et se lit d'une traite.



Il s'agit ici du tout premier livre publié par les éditions Préludes, un nouveau label de littérature du Livre de Poche, qui à travers dix livres par an, propose de faire découvrir à ses lecteurs des inédits : premiers romans français ou premières traductions pour la littérature étrangère. Et dans un format semi-poche, soit 13-15 euros. Le label propose aussi, à la fin de chaque ouvrage, des "passerelles", soit trois propositions de lecture pour découvrir d'autres romans du même genre ou sur le même thème. Enfin, leur site Internet est très bien fait et interactif. Voilà un concept qui me plaît et j'ai déjà acheté le deuxième titre paru : Conception de Chase Novak (à retrouver bientôt sur le blog).



Merci à Babelio et aux éditions Préludes pour ces belles découvertes romanesque et éditoriales.
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Un parfum d'herbe coupée

« Un parfum d'herbe coupée » est un cycle de vie-le dernier événement venant rejoindre le premier-, c'est un collier invisible liant les souvenirs d'un seul personnage, Kolia, qui au moment du déclin de la mémoire de son Grand-Père, réagit, s'interroge sur ce qu'il aurait envie de transmettre, lui, d'important avant l'inéluctable.Nous sommes dans la transmission.

Un parfum d'herbe coupée peut être évocateur d'un bel après-midi de détente dans la conscience collective, nous partageons là une même « madeleine » qui nous fait respirer et souffler du bonheur, fugace, mais bon. Une effluve qui nous ramène à notre mémoire personnelle aussi. Cette odeur d'herbe coupée va avoir différentes présentations pour Kolia, de l'enfance à sa maturité de père de famille, elle sera le carré d'herbe du musée pour son premier job de gardien où il sera l'autorité, les dreadlock et l'ordre, elle a été sa première bouffée de tabac aussi à un autre moment.

Avec infiniment de poésie, nous entrons dans des références qui parleront à ceux et celles qui les ont connu, mais pas que, ce sont les instantanés d'un album photo qui ont jalonné l'itinéraire d'un jeune boutonneux qui ne savait pas encore embrasser, qui voulait devenir astronaute, qui avait un père né en Amérique du Sud et une mère d'origine russe, qui avait un chien du nom de Raspoutine. L'auteur joue sur une mise en abîme pour son personnage, imprégnée d'une certaine authenticité des sentiments, pour parler de tout,comme ce personnage l'a vécu, ressenti avec la parole d'un vrai-faux mâle qui en conscience, avec un humour impertinent et l'insolence de l'adulescent Kolia. Nicolas Delesalle nous fait voyager dans une vie qui en a connu plusieurs à tous les âges. Comme nous, finalement.

Cette nécéssité de la transmission est déclenchée par le personnage qui regrette de na pas avoir pu dire au revoir à son Grand-Père par deux fois, parti par la mémoire et par la mort naturelle tout court.

Tout ce qui fait le sel, la curiosité, l'amertume et la beauté de la vie sont abordés, les rêves, les projets, la puberté, la sexualité, les copains, les filles, la famille, l'amour, les premiers boulots, les rencontres adultes qui marquent, la paternité. Kolia continuent de se questionner, se remettre en question tout en profitant, tout en grandissant, tout en mûrissant, il profite de l'odeur de l'herbe coupée qui le ramène au plaisir. Les grands ados pourraient aussi apprécier ce roman qui les ramèneront à l'enfance et ils se retrouveront dans leur adolescence, les garçons en particulier, on se surprend souvent à pouffer de rire parce que cela nous parle ou c'est délicieusement irrévérencieux.

Un bon moment de lecture !



« Babelio et Préludes s’associent pour le lancement du label et vous offrent : - 30 exemplaires en avant-première d’Un parfum d’herbe coupée de Nicolas Delesalle. - Une rencontre exceptionnelle avec l’auteur le mardi 3 février, en soirée, à Paris  



Inscrivez-vous vite !



Et pour ne rien manquer de l’actualité de Préludes : http://preludes-editions.fr/



https://www.facebook.com/PreludesEditions



https://twitter.com/PreludesEdition »

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Un parfum d'herbe coupée

"Un parfum d'herbe coupée" le premier roman de Nicolas Delesalle est une belle découverte. Je remercie donc Babelio et les éditions Préludes qui m'ont offert ce livre que je n'aurais surement pas lu sinon (il faut être honnête aussi).

Mais disons le d'emblée je n'ai aucun regret d'avoir tourné les un peu moins de 300 pages.



Le gros point fort du livre pour moi aussi est l'écriture. Travaillé sans être pompeuse, fluide sans être simple, agréable à lire et surtout donnant envie de lire. Nicolas Delesalle raconte pourtant une histoire peu originale: son enfance. Et pourtant c'est souvent émouvant, rarement ennuyeux. Structuré en courts chapitres, j'ai lu l'ensemble de l’œuvre sans aucune difficulté.



De la perte de sa grand mère à la naissance de ses deux filles en passant par son premier baiser, sa première rupture, la mort de son chien adoré, on se ballade sans ordre chronologique ou pré-établi dans l'enfance de l'auteur.



On se reconnait d'ailleurs dans ses bêtises, ses doutes, ses peurs et ses joies. C'est un roman certes commun mais très réaliste. En lisant, on visualise facilement les événements et on se prend même à réver de l'odeur de l'herbe coupée en ces premiers jours de l'hiver...



Oui assurément c'est un auteur à suivre dans le futur.

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Valse russe



"Je me laisse bercer par les trois temps de la valse. Un, deux, trois, la Russie, l'Ukraine, la guerre. Un, deux, trois, les origines, le désenchantement, le renoncement. Un, deux, trois, tout avoir, tout perdre et devenir ce qu'on n'était pas." (p.200)



De ces trois temps, Nicolas Delesalle crée un récit qui nous fait voyager entre passé et présent, entre la Russie, la France et l'Ukraine, de l'intimisme des souvenirs personnels à l'universalité d'une réflexion sur l'identité.

Longtemps "fier d'être russe" par sa mère, l'auteur interroge la notion d'appartenance à un pays, à une patrie, lorsque l'actualité le conduit sur le front de la guerre russo-ukrainienne pour des reportages. Le rythme de cette "Valse russe" se construit dans l'alternance entre l'horreur des scènes de guerre et la grâce espiègle des souvenirs qui émergent. La noirceur de la guerre actuelle apparaît comme enchâssée entre deux sources de lumière et d'espoir : d'un côté, l'amour profond d'un homme pour sa mère et, de l'autre, l'histoire de Sacha et de Vania, son “prisonnier”, creuset d'humanité dans une situation qui en est dépourvue.



Résumer davantage ce si beau roman me paraît inutile, voire infructueux, car il faut le lire pour en goûter toutes les facettes, toutes les richesses et nuances. La limpidité de l'écriture, aussi souple et évocatrice dans l'observation et la description des faits que précise et affûtée dans les cheminements intérieurs, fusionne avec une construction en parfaite cohérence avec le titre. Cette "Valse russe" est un concentré d'humanisme, d'une intelligence et d'une sensibilité bouleversantes. Entre rire et larmes, entre horreur et tendresse, entre révolte et renoncement, entre rêverie et réalisme, le roman de Nicolas Delesalle m'a emmenée aux confins de ce qui fait la beauté et l'abjection du monde humain et m'y a fait discerner la fragile lueur d'une indéracinable foi en l'humanité.

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Valse russe

Selon que l’on soit un vieux militaire ukrainien comme Sacha, un jeune mercenaire russe comme Vania ou un reporter français d’origine russe comme le narrateur, on ne verra pas la même guerre dans celle qui vient d’éclater en Ukraine en février 2022.



Trois personnages pour une valse à trois temps sur fond d’un conflit fraternel qui va défaire bien des certitudes sur la notion d’identité sociale



Sacha, fort de ses 73 ans, se souvient d’un pays autrefois uni qui lutta contre les dégâts de l’explosion de la centrale de Tchnernobyl et refuse malgré son grand âge, d’abandonner ceux qu’il a passé sa vie à protéger.



Vania n’est qu’un jeune délinquant, sorti des prisons russes par la milice Wagner pour combattre des ukrainiens qui ne représentent rien d’autre pour lui qu’un ennemi désigné par son état-major.



Quant au narrateur, il a toujours été, jusqu’à ce conflit en Ukraine, fier de son appartenance maternelle au peuple russe. Mais plongé « au cœur de la tragédie », il trouve sa place du côté des ukrainiens pour témoigner au monde de « l’injustice qui foudroie ce peuple et de la force qui l’anime quand son univers s’écroule ».



Entre la certitude de l’un, l’inconscience de l’autre et les doutes du dernier, cette valse russe explore les questionnements identitaires, le besoin de témoigner et le poids des liens humains.



Sous des airs de légèreté et dans un style très fluide, ce roman est en fait d’une grande profondeur. Nicolas Delesalle se sert de ses trois personnages, pour s’interroger sur le sentiment d’appartenance à un peuple et affirme qu’au-delà d’un héritage ancestral « on ne nait pas russe, on le devient ».



Un beau roman qui redéfinit l’attachement à ses origines comme un équilibre entre un héritage culturel et un choix engagé. Et c’est tout à fait passionnant.



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Thèmes : chanson , animaux , comptinesCréer un quiz sur cet auteur

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