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Critiques de Nicolas Delesalle (317)
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Un parfum d'herbe coupée

L'écriture des souvenirs de Nicolas Delesalle adressés à Anna, son arrière-petite-fille imaginaire, a commencé par des messages sur twitter. Des textes rédigés sur une dizaine d'années qu'il complète sur la proposition d'un éditeur qui veut en faire un livre.



Obsédé par ce qui reste et ce qui disparaît, passionné par l'instant T, celui où l'on change, ce grand reporter à Télérama mélange dans ces histoires courtes des éléments autobiographiques et fictionnels. Utilisant plusieurs niveaux de langage, il passe du rire aux larmes, nous amuse, nous émeut et finalement nous parle de nous-mêmes. Car sans volonté de faire passer un message, cette histoire intime a un forme d'universalité.



La sincérité, la fraîcheur mais aussi la profondeur émanant de ces moments racontés par un auteur éminemment sympathique, les rendent utiles parce que vraiment humains.

Merci à Babelio et aux Editions Préludes pour cette belle expérience.
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Un parfum d'herbe coupée

Obsèques d'une grand-mère, spectacle désolant de son vieil époux qui a perdu pied avec son environnement depuis quelques années.

Le narrateur trentenaire se souvient - de son enfance, de sa confortable famille Ricoré, de sa puberté avec son lot de questionnements et de découvertes.



Une nouvelle nostalgique qui m'a rappelé certains romans de Jean-Philippe Blondel et des auto-fictions d'auteurs nés dans les 60-70's. Rien d'original, c'est court et les anecdotes sont plutôt banales - 66 pages, cela permet juste d'évoquer quelques souvenirs.

Mais la plume est belle, sensible, drôle, et les réflexions sur le temps, la vieillesse et la mort, donnent une gravité au récit.



Cet ouvrage vient de remporter le Prix des lecteurs du livre numérique 2013, remis le 28/11/2013.
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Valse russe

« Une valse à trois temps,

Qui s'offre encore le temps

De s'offrir des détours

Du côté de l'amour ».



Le grand Jacques a-t-il inspiré le petit Nicolas ?



« Une valse a mis le temps

De bâtir un roman ».



Brel versus Delesalle, l'amour et la guerre, namour et naguère, la goure et l'amer, y a tromperie douce-amère.

Déjà deux ans de conflit, pesant et confit, encore un pour le tempo, un deux trois, un deux trois ! Quitte à valser, autant que ce soit en rythme...



Au premier temps de la valse, c'est la guerre vue par le reporter. Il est seul et il s'aperçoit que Poutine bat la mesure et il se demande pourquoi. Pourquoi se confronter à ces évènements extérieurs à soi, risqué, non ? Il veut raconter ce qu'il voit, et témoigner des atrocités, pour ne pas oublier.



Au deuxième temps de la valse, ils sont deux, elle est dans ses bras, ils comptent tous les deux, un deux trois ! C'est sa mère, prof de russe qui nous plonge dans les racines, les origines. Ses parents, russes, sont des gens comme les autres, non ? Mais le conflit va la traumatiser. Et Poutine qui bat la mesure, elle mesure son émoi.



Au troisième temps de la valse, nous valsons enfin tous les trois, Sacha, Vania et moi. Il laisse enfin éclater sa joie. Fiction à partir de faits réels. le vieil homme et le Wagner, qui ne comprend rien à cette guerre. C'est la fraternité au-delà de la guerre, s'offrir des détours du côté de l'amour.



"Je me laisse bercer par les trois temps de la valse. Un, deux, trois, la Russie, l'Ukraine, la guerre. Un, deux, trois, les origines, le désenchantement, le renoncement. Un, deux, trois, tout avoir, tout perdre et devenir ce qu'on n'était pas."



Danse gracieuse et tournoyante, à la cadence fluide et harmonieuse, ça c'est la définition.

Et bien moi, je ne me suis pas projeté, j'ai valdingué. Sans doute le tournis dû aux allers et retours permanents entre les trois thèmes choisis, entre les époques qui se mélangent, j'ai valsé.

A un moment il qualifie de « foutraque » ce qui se passe dans sa tête, j'ai eu la même impression à la lecture de son…, de son quoi d'ailleurs ?

Roman, documentaire, autobiographie ?

Un deux trois, perdu je fus dans le rendu, la mayonnaise n'a pas pris. Oeuf, huile, moutarde, un deux trois, c'est fluide, trop, je n'ai pas senti la consistance, les ingrédients n'ont pas voulu s'homogénéiser. Il manque la pincée de sel.

Fluide mais pas limpide, cette valse russe.



Un deux trois, troïka. S'il n'en restait que trois, serait-ce Ivan le Terrible, Staline et… Poutine ?

Un deux trois, la France, la Russie, l'Ukraine.

Un deux trois, la guerre, la mère, la fiction.

Un deux trois, le roman, le documentaire, l'autobiographie.

Mais il y a conflit, intérieur. Peut-être ne suis-je pas prêt pour ce rythme ? Un quatrième temps m'empêche de virevolter en cadence.



« Une valse à quatre temps

C'est beaucoup moins dansant ».



Une valse a mis l' temps,

Des mois et des ans,

Et la guerre tout autant,

C'est beaucoup plus troublant.

Y a eu trop de détours, j'ai pas senti l'amour…



2036, c'est l'année fatidique jusqu'où Poutine s'est lui-même fixé ses limites.

Plus que douze ans. Non, encore douze années, et après ? Douce année 2036 ?

Tromperie douce-amère, conflit intérieur.

Entre rire et larmes, entre gaieté et abattement, entre passé et présent, entre révolte et renoncement, entre rêverie et réalisme.

Entre, mais pas en même temps, je suis entré, mais j'ai trouvé que c'était mal rangé, la déco m'a mis K.O., impossible de m'installer, je suis ressorti.

Je suis seul et je l'aperçois, le Poutine qui bat la mesure, et je mesure mon émoi.



Et moi ? Quand vais-je éclater ma joie ?

A mon humble avis, le grand Jacques n'a pas infusé sur le petit Nicolas.



« Une valse a mis le temps

De bâtir un roman »…



Entrez dans la danse,

Voyez comme on danse,

Sautez, brûlez,

Embrasez qui vous voulez !















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Un parfum d'herbe coupée

Souvenirs, réminiscences, la mémoire est sélective. Pourquoi garde-t-on certains souvenirs ? Instants de bonheur ? Pas seulement, instants de douleur aussi.

Ce roman, ou plutôt cette suite d'anecdotes, nous plonge dans la mémoire du narrateur et nous fait partager ses madeleines de Proust, ses petites gorgées de bière, ses parfums d'herbe coupée, ses petits riens qui font une vie, qui forgent le caractère intime d'une personnalité.

C'est charmant, touchant, calmant et familier. Familier parce que, bien sûr, ça vous renvoie à vos propres souvenirs et vous pourriez jouer le jeu et écrire vous aussi ces petits instants pris sur le vif, ces flashes de mémoire pour reconstituer votre histoire.

Nicolas Delesalle, pour son exercice de style, a pris le parti de s'adresser à son arrière-petite-fille pour lui révéler ses instantanés de mémoire.



Un livre sympathique qui vous fera passer un agréable moment, au coin du feu, en trempant une petite madeleine dans votre thé.

Merci à Babelio et à la collection Préludes de la Librairie Générale Française pour ce temps retrouvé.
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Un parfum d'herbe coupée

Un parfum d'herbe coupée , c'est le parfum de la nostalgie de l'enfance , de l'adolescence , du temps qui passe inexorablement .

C'est aussi le livre sur les souvenirs , pourquoi se rappelle- t - on d'une telle chose et pas d'une autre ?

L'auteur essaye de trouver ce moment où on quitte définitivement l'enfance , ce paradis perdu que l'on essaye de retrouver avec plus ou moins de bonheur , sa vie entière .

Maintenant devenu père , il entrevoit fasciné la grâce de l'enfance sur le visage de ses deux filles .

Tous ces moments où on se croit immortels , où l'avenir semble radieux , ah , le temps béni des fusées , du rêve de devenir astronaute .

Et puis , l'entrée douce ou fracassante dans l'adolescence , Kolia voit ses sœurs aînées changer , même les mouvements qu'elles font ne sont plus comme avant , , il ressent leur éloignement sans bien le comprendre .

Le passage le plus émouvant pour moi c'est le dialogue avec son grand père qui a la maladie d'Ahzeimer , au retour de l'enterrement de la grand -mère , Kolia n'est pas préparé à ces mots ´ Tout passe , tout casse , tout lasse , Kolia , il se demandera longtemps pourquoi son grand père , dans un sursaut de lucidité , a prononcé ces mots cruels , ce n'est pas les mots qu'il espérait entendre , lui , Kolia .

Et comme pour déjouer l'impact négatif de ces mots , Kolia , lui , va écrire autre chose , il va écrire pour sa petite fille qui n'existe pas encore , sauf dans une promesse de bonheur futur , c'est pour elle , qu'il écrit ses souvenirs , nostalgiques mais toujours empreints de douceur , d'un tendre espoir .

Je remercie Babelio et son spécial Masse Critique pour l'envoi de ce livre .

Je trouve personnellement que c'est une belle initiative que cette collection Préludes , qui s'adresse je pense , plus à des lecteurs débutants qu'a des lecteurs confirmés , une belle collection pour donner le goût de la lecture .

J'ai lu que ce livre avait eu le prix du livre numérique , puis qu'il avait été édité .

Nous sommes vraiment à la croisée d'un chemin entre livres papier et numérique , personnellement ça m'arrive de plus en plus de lire sur ma tablette , ne fusse que quand je lis les critiques sur Babelio , ou des classiques ´ tombés ´ dans le domaine public , mais je ne suis pas prête à lâcher mes livres papiers , ces trésors qui me rassurent , bien présents dans ma chambre , dérisoires remparts dont je ne sais pas me passer .

Un livre qui ne me laissera pas un souvenir impérissable , il y a un manque de profondeur pour moi , mais je suis heureuse de voir qu'il rencontre son public , et de le faire découvrir autour de moi .
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Le goût du large

Si vous avez envie de prendre la mer, de sentir les embruns sans forcément souffrir du mal de mer, de changer d’air sans quitter votre petit coin, ce livre est pour vous. Mais il emmène bien ailleurs que sur la mer. Ce sont des chroniques que l’auteur ouvre une à une comme il chercherait parmi le contenu des containers empilés sur le cargo qui le transporte des Flandres à Istanbul.



Au début du voyage, il se contente de regarder les docks, la côte, le vieil homme assis seul sur le rivage, mais très vite, plus de trace de terres nulle part, il peut laisser libre court à ses souvenirs de reportages, à Mourmansk, au cœur de l’Afghanistan, dans un petit village du Niger, dans une grotte du Causse noir, sur la place Tahrir du Caire… Et par la magie du conteur, on quitte un temps le navire sans s’en détacher vraiment, car lui seul peut faire affluer et mettre en mots, des mots qui coulent et bercent, des mots qui réveillent ou apaisent, les mots des histoires marquées du sceau de la sincérité, donnant à voir une image du monde pas dépourvue de tendresse, même dans les endroits les plus difficiles.

Je ne connaissais pas le premier livre de Nicolas Delesalle, Un parfum d’herbe coupé, j’ai découvert avec grand plaisir un ton, une voix, une écriture, et je le remercie pour ce voyage !
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Le goût du large



Le goût du large, un titre simple et beau. Une invitation au voyage, mais aussi, comme tout voyage qui se respecte, une invitation à l’introspection. Nicolas Delesalle, grand reporter à Télérama et déjà auteur du très beau parfum d’herbe coupée qu’on avait adoré l’an passé,, va passer neuf jours dans les entrailles d’un cargo, d’Anvers à Istanbul, neuf jours où le temps s’arrête, neuf jours à buller, neuf jours à penser.



Rencontre et échange avec l’équipage et souvenirs de grand-reporter. En attendant d’apercevoir le rayon vert au coucher de soleil, longeant le Golf de Gascogne, Nicolas Delesalle se souvient d’un match de foot au pôle Nord et d’un constat nostalgique : il y a beaucoup de jolies filles en Russie.



Au large du Portugal, c’est une douce rencontre, au cœur de l’Afghanistan, avec des étudiants Hazaras qui revient à sa mémoire.



L’ombre du rocher de Gibraltar plane sur la petite vie précaire d’Asma et Asmara.



Plus loin, un petit enfant Pygmée pleure son chien mort. Au long des côtes algériennes, au large de la Sicile, Nicolas Delesalle se souvient de Riad le James Bond tunisien et dans la mer de Marmara la douloureuse et merveilleuse Odyssée de Sari le réfugié Syrien nous met les larmes aux yeux.



En peu de mots, très rapidement nous sommes au large. Au large, quel joli mot, remercions l’auteur de ce beau livre, grave, drôle et poétique, il nous emporte si loin de nos vies parfois si étroites.



Alors, ca vous a plu cette petite virée au large pour ce milieu de semaine?
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Un parfum d'herbe coupée

Kolia, enfant, ado, adulte et père...



Par un savant dosage de nostalgie, de tendresse et d'humour, les temps forts de la vie de Kolia se racontent dans des petits chapitres thématiques pour évoquer la perte de l'innocence, revisitant les souvenirs d'enfance ou d'homme en devenir, avec un talent certain de la formulation. Un jeune Kolia qui rêve d'exploits et d'aventures, un brin insolent et amoureux transi du premier joli jupon de la cour de récréation.



En décor de la vie quotidienne du garçon se profilent les années d'avant 2000, quand la révolution numérique était en gestation, que la conquête spatiale faisant encore rêver les apprentis cosmonautes et que leurs émois de testostérone tentaient de s'assouvir devant un écran télé crypté.

(Ca parlera sans aucun doute à un bon nombre...)

D'autres seront sans doute sensibles à l'attachant chapitre de la découverte de la lecture, avec lecteur drogué et libraire dealer.



La plume est gaie, impertinente, fleurie de jolies images et tournures de phrases. Elle coule tranquille, sans effort et effets inutiles pour mettre en mots les petits riens et les moments nostalgiques mais néanmoins heureux.



Nicolas Delesalle nous offre donc un premier roman plein d'émotions mettant en résonance nos propres souvenirs.

Le livre de Poche entame avec ce livre sa collection Préludes, son nouveau label de littérature. Le thème de l'enfance est universel et trouvera sans doute spontanément son public, d'autant que l'écriture est créative et l'objet en mains, agréable et soigné.



Je termine en saluant chapeau bas ce professeur évoqué, qui impose en punition à ses élèves collés, la lecture d'un livre. Une stratégie en pédagogie téméraire mais qui me parle bien!

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Un parfum d'herbe coupée

Un premier roman, touchant et plein d'humour, aux senteurs boisées de l'enfance, dont le feuillage bruisse sous la caresse d'une brise nostalgique et rafraichissante…. un parfum d'herbe coupée !



Nicolas Delesalle, surnommé Kolia, décide de transmettre à son arrière petite fille à naître, qu'il ne connaitra vraisemblablement jamais, mais à laquelle il pense, un peu de lui, et de ce qu'il est, en couchant sur le papier ses souvenirs de jeunesse, d'adolescent et de père ; des instants de vie, distillés par petites touches, pas tout à fait des moments choisis, mais plutôt de ceux qui se sont gravés dans sa mémoire : les professeurs qui ont compté, les premiers émois, une séance de télévision en famille, un match de rugby, la maison de vacances, le fidèle chien Raspoutine, son père qui pleure, sa mère distraite, ses sœurs qui changent, ses amis qui l'accompagnent, quelques sauterelles, lézards et araignées aussi…. Bref, des moments épars, qui s'accrochent, tenaces et pérennes, au milieu de ceux qui s'effritent, volatiles comme un parfum, fugaces comme la mémoire.



Chaque chapitre de ce livre est une halte sur un de ces moments, souvent d'une simplicité et d'une banalité émouvante, un instant de vie nourri du quotidien, composé de gestes, de paroles, de couleurs, de musiques, de livres, d'émotions, de visages, et de tous ces petits riens qui font les grands moments, ceux qui ont compté, balisé des étapes, des prises de conscience, en d'autres termes, ceux qui ont forgé l'homme qu'il est devenu.



J'ai beaucoup aimé l'écriture imagée et poétique de Nicolas Delesalle, qui m'a rappelé par certains côtés, celle de Mathias Malzieu dans "la mécanique du cœur", une écriture fluide, simple, qui chante l'imagerie.



J'ai apprécié la délicatesse avec laquelle ce roman ouvre le fragile tiroir de nos propres souvenirs, nos propres instants de vie, ceux qui se sont inscrits dans la rétine notre mémoire et qui ont façonné la personne que nous sommes aujourd'hui.



En conclusion, une très belle découverte qui m'a fait passer un excellent moment.

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Un parfum d'herbe coupée

La « Librairie générale française » (Connues pour la collection « Le livre de poche ») nous propose une collection nouvelle intitulée « Préludes », de belle facture et apparemment prometteuse.



C’est grâce à une collaboration avec Babelio à travers une opération « masse critique » que j’ai pu découvrir cette collection et surtout cet ouvrage.

L’idée de départ est intéressante :l’auteur s’adresse à une petite fille imaginaire, Anna, en lui rédigeant une lettre ; en réalité une suite d’histoires, de réminiscences autobiographiques, de souvenirs vécus à des âges différents, sans chronologie.



A l’occasion de l’enterrement de son grand-père, le narrateur âgé de quarante ans, journaliste, s’interroge sur les rapports qu’il a eu avec sa famille, en particulier ses grand-parents.

Il s’invente une descendance et décide de lui transmettre à travers une lettre ce qu’il a vécu et qui l’a conduit à être ce qu’il est.

C’est l’occasion d’évoquer des événements comme un enterrement, sa première communion, mais aussi les livres, l’école et bien d’autres souvenirs.



C’est un livre plein de tendresse et de poésie. Peut-être ce style manque-t-il parfois d’un peu de truculence (sauf éventuellement le chapitre sur le rugby).

Au fur et à mesure des chapitres on perd un peu l’idée de la lettre à Anna et on ne sait plus trop à qui l’on s’adresse.

D’ailleurs chaque chapitre pourrait être considéré comme une nouvelle autonome. ‘Rappelons que Nicolas Delesalle s’est essayé d’abord aux nouvelles qui lui ont valu le prix des lecteurs du ivre numérique 2013.



C’est un roman très moderne, bourré d’idées liées à de nombreux événements actuels. On y trouve de belles réflexions sur la place des enseignants dans le dispositif de formation des générations à venir.

« Ce n’est pas un homme seul mais une équipe de saltimbanques, une vrai troupe de théâtre, à l’affiche pendant plusieurs années qui fabriquent un adolescent et parfois façonnent un homme. »

Suit un inventaire de ses professeurs avec leurs côtés positifs comme négatifs.



Bref, ce livre à un parfum de souvenirs mais aussi d’éclectisme !

C’est une belle découverte, une belle lecture pour finir l’année 2014 (Même si j’ai un peu tardé à rédiger ce commentaire).

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N'habite plus à l'adresse indiquée

Ce récit débute sous une forme cinématographique avec un échange sur plusieurs chapitres entre le lecteur et Simon, cet ancien facteur qui aujourd'hui est un pauvre sans abri, qui aujourd’hui particulièrement parle, raconte et se livre, sans plus savoir par où commencer et quand s'arrêter. Et puis, il y a Sissi, sa plus vieille amie qu'il a connu enfant et avec qui il travaillait à La Poste.

Il raconte l'incroyable histoire de ces lettres d'amour qu'elle recevait de ce "Flamant Rose" et sa quête avec ses amis pour découvrir qui était cet homme qui en savait tant sur elle. Commence alors un jeu de piste qui va conduire ce groupe d’amis à mener une enquête qui risque de leur coûter plus que du temps et de la réflexion. C’est une belle intrigue qui nous est contée par Nicolas Delesalle, elle fascine autant par son style original que par la projection tendre vers les histoires d‘amour épistolaire.

#NhabitePlusàLadresseIndiquée #NetGalleyFrance
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Un parfum d'herbe coupée

Prix des lecteurs du livre numérique 2013, Un parfum d'herbe coupée est paru en début 2015 dans une version papier, en semi-poche, inaugurant ainsi une nouvelle collection (Préludes) chez Le livre de Poche.



A travers les réminiscences de Kolia, un personnage russe masculin élevé en France, l'auteur livre une sorte d'inventataire des souvenirs les plus marquants qui ont construit ce personnage et se raconte en vignettes, de l’enfance à l’âge adulte.



Un parfum d'herbe coupée possède donc le charme de ces romans générationnels dans lequel le lecteur ne pourra que se retrouver tant il réussit à toucher à l'universel avec des souenirs personnels.



Porté par une écriture simple ,épurée mais toujours juste, Nicolas Delessale parvient à rendre la situation suffisamment crédible afin que tout un chacun puisse se reconnaitre.



Le résultat rappellera forcément un peu Philippe Delerm, devenu un peu LA référence de ces petits bonheur du quotidien et de ces moments simples, mais Delessale arrive mieux à transcender la simple anecdote pour en faire un roman nous plonge au cœur des souvenirs d'un quadragénaire pour se souvenir des petites joies simples, a priori anodines, que l'on croyait oubliées à jamais…



En nous dévoilant ces clichés de vie qu' on pensait oubliés à jamais, Nicolas Delessale nous offre un bien beau voyage à travers sa mémoire, et également à travers la notre.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Mille soleils

Voyage au bout de l’enfer

Une journée particulière pour quatre hommes, victimes d’un accident sur les routes argentines. Un huis-clos bouleversant.



7h 35. Une journée pas tout à fait comme les autres commence pour Wolfgang, Vadim, Simon et Alexandre. Les quatre hommes se retrouvent pour rejoindre Mendoza où un avion doit les mener jusqu’à Buenos-Aires. Au fil des pages, nous allons découvrir le parcours de chacun d’eux, les liens qu’ils ont noués, leurs projets respectifs. Vadim, chercheur en physique des particules, prend le volant aux côtés d’Alexandre qui a installé les panneaux solaires du centre de recherche. Avec eux voyagent aussi Wolfgang, un astrophysicien, «spécialiste des noyaux actifs des galaxies et des rayons cosmiques» ainsi que Simon, chargé de rédiger un article sur les rayons cosmiques pour le CNRS. « Ils sont partis à 8h 30. Ils avaient 450 kilomètres de route à parcourir, dont 200 km de piste. Ils viennent de passer la borne rouge et blanc qui indique le kilomètre 3456 de la route qui symbolise l’Argentine tout entière, et traverse le pays sur 5224 kilomètres, de l’extrême sud de la Patagonie jusqu’à la provience de Jujuy à la frontière bolivienne: la route 40.»

Rien de particulier à signaler durant la première heure de route, si ce n’est la vitesse de croisière de Vadim, un peu trop rapide pour cette piste empruntée par le Paris-Dakar un mois plus tôt.

À 9h 21, ils croisent une routarde hirsute qui a campé sur le bord de la route et qui leur adresse un petit salut auxquelles nos machos répondent par un nuage de poussière. Mathilde, sur laquelle nous reviendrons, s’en souviendra.

À 9h 23 min 58 s « C’est la fin du voyage. La voiture bondit. Elle sort de la piste, elle pulvérise des cailloux sur le bas-côté et le choc brutal renverse instantanément le Suzuki. Il part en tonneaux. A l’instant qui précède le premier impact, Alexandre essaie de se tenir à la poignée du plafonnier et Wolfgang et Simon sont suspendus, en lévitation au-dessus de leurs sièges, les yeux mirés sur la trajectoire erratique de la voiture. Personne ne prononce le moinde son, pas de houlà, pas d’insulte, pas de putain, pas de merde, pas le temps.

Après le premier choc d’une violence extrême, la voiture se met à tourner sur elle-même dans le sens des aiguilles d’une montre. Elle frappe d’abord sur le côté droit de l’habitacle, du côté d’Alexandre et de Wolfgang. Dans un bruit de tôle froissée, elle cogne cinq, six, sept fois le sol désertique. »

Le roman prend alors une toute autre dimension. À compter du moment où on voit la mort de près, on est un autre homme. Il y a cet instinct de survie, ce besoin de bouger pour voir si la mécanique répond toujours, l’envie de se confier ou encore, la névessité de laisser un message, de donner une image de soi plus juste.

Alexandre, sur son brancard, théorise sur les femmes qui sont passées dans sa vie, sur l’amour «qui existe puisqu’on l’a inventé» et pense à Léna qu’il a rencontré sur la route. Ne se fourvoie-t-il pas avec son besoin maladif d’être aimé ? «Ne pourrait-on pas vivre heureux sans amour, concentré sur ses tâches, libéré des baisers ?»

Wolfgang, quant à lui, n’est pas surpris outre mesure. Cela tient sans dout edu miracle qu’à 58 ans il soit encore en vie, car il a failli perdre la vie à de nombreuses reprises, à commence rpar le jour de sa naissance ! De là vient sans doute aussi son goût pour la rêverie solitaire.

Simon ressemble le plus à l’auteur qui confiera qu’il a aussi été victime d’un accident en Argentine : « Il y a eu un mort, j’étais vraiment à la place à côté du mort et j’ai vraiment marché des kilomètres. »

Parti chercher des secours, il va croiser Mathilda qui, elle, a choisi sa galère. « À 59 ans, un beau jour de novembre, Mathilda n’est pas rentrée chez elle. Elle a laissé deux messages brefs, un à son mari (« ne me cherche pas ») et un à ses enfants (« je vous aime »). Elle a vidé son compte en banque, elle s’est acheté de nouveaux vêtements, elle a pris un billet d’avion pour Anchorage, loué une voiture, vivoté de motel en motel pendant quelques semaines, avant de devenir l’heureuse propriétaire d’un vélo VTL de marque Raleigh avec lequel elle a parcouru du nord au sud, de l’Alaska à l’Argentine, pas loin de 13000 kilomètres. Elle en a bavé. »

La confrontation des parcours respectifs des protagonistes est saisissante. Jusqu’à 22h 10, au terme de cette journée quelques certitudes vont vaciller, quelques itinéraires vont dévier de leur trajectoire.

Si nous sommes ici dans un registre totalement différent des souvenirs d’enfance d’Un parfum d’herbe coupée, on retrouve cette faculté de l’auteur à raconter des histoires, également présente dans Le goût du large. Une jolie performance, surout lorsque l’on sait que parallèlement Nicolas Delesalle s’est beaucoup investi dans le lancement de l’ebdo, en kiosque ce 12 janvier, un «journal d'information, sans pub, indépendant et inspirant» a qui nous souhaitons également bon vent !


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Un parfum d'herbe coupée

Troisième lecture pour le prix Relay.



Nicolas Delesalle, s'adressant à son arrière-petite-fille fictive qu'il nomme Anna, replonge dans des fragments de son passé: instants de bonheur, rencontres, révélations et tout ce qu'il ne comprenait pas encore clairement que son regard d'adulte réinterprète.

Par petites touches - la lecture dans un journal d'un accident tragique de car scolaire et la mort de tous ces enfants de son âge - le décès de son grand-père qu'il connaît si peu, celle de son chien, enfin - il fait l'apprentissage de la mort, ce qui sera le fil d'Ariane de ce roman autobiographique.

Parfois nostalgiques, mais pas trop, ces instants de vie sont agréables à relire, d'autant plus que je suis à peu près de la même génération, à cinq ans près: Goldorak, l'année 1986, Balavoine, les Restos du Coeur, la fin de l'URSS, toutes ses références me parlent, bien sûr. Le roman est bien construit, donnant à la fois une impression de fulgurances des souvenirs et d'unité, le livre se refermant plus ou moins là où il avait commencé, et les chapitres en eux-mêmes sont souvent composés comme de courtes nouvelles, avec une chute finale qui chamboule le reste du texte.

Ce n'est pas un coup de coeur, mais j'ai pris plaisir à le lire.
Lien : http://pourunmot.blogspot.fr..
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Ce 7 janvier 2015, il y a eu un événement horrible, innommable et profondément choquant. Mais heureusement face à cela, on a vu une levée, une solidarité forte qui s’est opposée clairement aux actes de barbarie qui se sont produits . Et ce livre est né!60 écrivains unis sous la bannière de Charlie Hebdo… Pour ne jamais oublier ce jour si noir, pour rappeler à nos cœurs que tant de sang a déjà été versé pour nos libertés…



C’est avec une certaine émotion que j’ai lu ses textes, le cœur serré, les larmes au bord des yeux. Chaque auteur voit cet événement avec son expérience, et c’est intéressant de voir les mots qui en découlent. Les textes de certains sont plus vifs, d’autres plus philosophes, et du coup, ce recueil de textes est un fort et émouvant imbroglio d’émotions fortes et vibrantes. Personne n’a pu rester insensible face à cette barbarie, et chacun le démontre avec plus ou moins de force.



J’ai particulièrement été touchée par le texte de Christel Noir, je me suis sentie proche des mots de Fredéric Lenoir, j’ai aimé le ton de la poésie de Katherine Pancol, l’humour inversé de Eric Emmanuel Schmitt, et je me dis qu’il faudrait suivre les conseils avisés de Claude Halmos. Je ne cite qu’eux, mais en fait chaque auteur a su me faire ressentir une émotion, je n’ai gardé que les plus fortes, ce recueil a de quoi vous prendre aux tripes, c’est certain!



En plus, d’être un formidable élan de compassion et de solidarité de la part de ses auteurs contemporains , tous plus intéressant les uns que les autres, nous avons la chance de relire, de redécouvrir des textes forts de Victor Hugo, Diderot, Voltaire, qui sans leur courage et leur soif de liberté, n’en serions pas surement là aujourd’hui, à prôner haut et fort la Liberté d’expression.



Je voulais donc remercier les éditions Le livre de poche pour cette belle initiative.


Lien : https://fairystelphique.word..
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

De Jacques Attali à Voltaire en passant par Denis Diderot, Bernard Pivot, Katherine Pancol, ce recueil regroupe les écrits de soixante auteurs sur les évènements de janvier 2015. Ceux-ci ont le plus souvent été composés à chaud, avec les tripes. Cet engagement se ressent de manière variable mais avec une intensité plutôt étonnante.



En elles-mêmes les compositions sont variées : fictions, lettres, citations, articles de presse mais elles véhiculent le même message, sans pour autant verser dans des répétitions ou un pathos malvenus. Il est toutefois recommandé d'éviter la lecture "d'une seule traite" qui laissera un sentiment de lassitude. Le recueil doit être compris dans la même perspective que le célèbre Indignez-vous ! de Stéphane Hessel. Il s'agit ici d'un éloge de la République, des valeurs qui lui sont attachées, des idées des Lumières, de l'esprit français. Chacun à sa manière tente d'apporter sa pierre à l'édifice mais la philosophie est la même : être fier de nos valeurs et les défendre.



Certains textes sont de véritables pépites. A cet égard, la fiction humoristique de Romain Puértolas est une véritable bombe de table. Ce fruit d'une imagination fertile est immédiatement suivi par un hommage à un autre Charlie composé par Serge Raffy. Au titre des découvertes intéressantes, l'analyse faite par Maxime Chattam doit être signalée, car il nous apprend au passage une nouvelle qui attristera ses fans.



Écrire est une forme d'engagement... mais qu'en est-il des actes ? S'il est impératif de saluer cette initiative littéraire (profits reversés au journal, délais de parution très courts) il est difficile de donner un avis sur la suite. A lire les quelques pages de ce corpus, tout le monde est d'accord sur la nécessité d'agir. Mais concrètement, nos chers penseurs ne nous livrent pas forcément leur manière d'agir. Écrire et participer aux rassemblements républicaines, certes... mais encore ? Cette impression de manque (aisément compréhensible) porte toutefois un grand préjudice à cette initiative, pourtant emplie d'une bonne dose d'émotion.
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Mille soleils

Nicolas Delesalle m’avait fait voyager avec son livre autobiographique « Le goût du large ». Par hasard, j’avais découvert cet auteur qui de par son métier de journaliste m’avait transporté aux quatre coins du monde.



Cette fois-ci, il s’attaque au roman pur. Mais comme dans son précédent opus, il entraîne le lecteur dans un endroit que le commun des mortels ne connaît pas. On est en Argentine, dans un endroit reculé et désertique. Au milieu de cette immensité, il zoome sur quatre hommes, réunis pour des raisons différentes. Et ces êtres ordinaires vont vivre un évènement extraordinaire. En quelques secondes, leur quotidien tranquille va être chamboulé. Confrontés à l’inimaginable, ils vont voir leur destinée bouleversée et chacun va réagir à sa manière.



Les paysages et les émotions sont retranscrits avec beaucoup de justesse. Le lecteur est oppressé par le réalisme de l’accident et de ses conséquences. Il endure cette scène cauchemardesque aux côtés des acteurs. Il ressent chaque parole, chaque son, chaque sensation, chaque geste. L’auteur maitrise l’art d’approfondir ses personnages et on s’attache à ces rescapés.



C’est un roman assez court qui se lit rapidement. Mais cette structure est parfaitement adaptée à l’histoire racontée. En effet, toutes les péripéties sont concentrées en très peu de temps. Dans l’urgence, la puissance des émotions des différents protagonistes est décuplée. Impossible alors de lâcher ce livre tant on est happé par la puissance des sensations qu’il procure!

Pour vivre une expérience de dépaysement et un moment fort d’humanité, laissez-vous tenter par ce condensé de sentiments. La belle plume de Nicolas Delesalle qui m’avait enchantée dans ces écrits plus journalistiques, excelle aussi quand il s’agit de nous conter une histoire. Elle en devient même moins distante, plus intimiste. Je note donc cet auteur dans la catégorie « A suivre ! » et serai à l’affût de ses prochaines productions.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Mille soleils

Autant le dire tout de suite : j'ai détesté cette lecture !

Dès les premières pages, j'ai trouvé que le style de l'auteur était très particulier ou dit autrement qu'il en rajoutait vraiment beaucoup dans les effets de style, les énumérations qui n'en finissent plus et autres tournures hasardeuses. Malheureusement, contrairement au bandeau de couverture qui vantait "une écriture limpide et musicale", j'ai vite basculé vers l'agacement tant j'ai trouvé cette écriture pompeuse et peu naturelle, on n'est pas dans la poésie ou la suggestion mais plutôt dans l'auteur fier de ses tournures de phrase et qui le fait bien sentir.

Je me suis accrochée quand même en me disant qu'au moins il y avait un ton original mais j'ai été définitivement perdue par le peu d'intérêt du récit et de l'intrigue : le roman a beau être court, délayer en autant de pages le simple récit d'un accident avec le avant / pendant / après décrit seconde par seconde, c'est quand même très longuet. Je ne me suis pas attachée aux personnages que j'ai trouvé très caricaturaux et du coup toute leur introspection post-accident m'a parue bien ennuyeuse et sans intérêt. Je n'ai pas apprécié non plus l'insistance de l'auteur à bien nous montrer tous les côtés sordides de l'accident (les crânes défoncés, le sang qui coule, l'agonie des blessés...).

Enfin, certains passages du roman sonnaient faux, je trouve que l'auteur ne s'est pas assez documenté, ses descriptions de la cycliste en voyage au long cours ou du paysage argentin comportent plusieurs incohérences qui ne sont sans doute pas visibles pour un profane mais deviennent flagrantes quand on connaît un peu le domaine ou la région.

C'est donc un roman que j'ai trouvée vraiment très creux et en même temps très prétentieux. Moi qui mets toujours un point d'honneur à finir les livres une fois commencés, je me suis surpris à tourner quelques pages en mode lecture rapide tant ce livre m'agaçait. Rencontre ratée avec cet auteur que pourtant beaucoup apprécient, je ne pense pas que je lirai ses autres romans.



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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Ce recueil est parut suite aux attentats du journal "Charlie Hebdo" . Je ne reviendrai pas sur ce dramatique événement, nul ne peut ignorer ce qu'il c'est passé, vu le soulèvement populaire national et international.



Les bénéfices de ce roman vont directement au journal, alors oui on sait que depuis ils ont ramassé suffisamment d'argent pour tenir plusieurs années donc je n'insisterai pas sur ce point. Par contre la lecture de ce roman est un combat pour la liberté d’expression. Liberté qui nous est chère. Liberté qui m'est essentielle. Liberté qui me permet de me sentir moi-même et de dire ce qu'il me passe par là tête, même si ce sont des inepties.



Donc ce recueil regroupe les textes de 60 auteurs. Dont, parsemés, des extraits de Beaumarchais, Diderot, Hugo et voltaire qui se sont battus aussi, autre époque et combat égal.



Tous les autres ont réagit et fait parler leurs plumes, leurs armes, leurs cœurs. Pour certains ce sont des courriers ou un constat, des réactions car nul ne pouvait rester muet sinon tout était perdu (pourquoi d'ailleurs mettre cette phrase au passé !) . Pour d'autres c'est ce qu'ils savent faire de mieux, un conte une histoire (j'ai une préférence pour cette forme de manifestation).

Alors j'ai des auteurs de prédilection bien évidement. L'histoire Fabrice Humbert me touche particulièrement ( en même temps j'ai un attachement pour cet auteur.) Une grande tendresse pour le texte de Ian Manook car je vois ma grand-mère dans les traits de sa mère. Sans oublier Romain Puertolas qui me fait sourire malgré l'horreur et ça chapeau Monsieur !



Et malgré les 3 mois de passés je peux vous garantir que l'émotion reste la même en lisant ces lignes. Les larmes ne sont pas loin.





Je terminerai cette chronique par une citation de la réaction de Frédéric Beigdeger car elle me fait penser à la dernière boucherie au Kenya qui vient de perdre ses étudiants .

"A ce violent malaise que cette sensation procure, aux larmes du chagrin, à la culpabilité d'être plus troublé par ces morts si proches que par les milliers de victimes à deux heures de chez nous. Si, ne soyons pas hypocrites, c'est une règles journalistique bien connue, les massacres géographiquement éloignés nous perturbent moins que deux ou trois morts dans notre ville, notre pays. Pourtant, une certaine souffrance est là. A des degrés divers selon sa sensibilité, son empathie, son fatalisme."
Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Un parfum d'herbe coupée

Merci beaucoup à la libraire qui m'a conseillé la lecture de ce petit "roman". C'est en effet 285 pages d'émotions et de souvenirs qui remontent à notre mémoire ...et pourtant nous avons , avec l'auteur, quelques décennies d'écart! Mais les mots sont justes, les images pleines d'appels aux sens. C'est un petit régal!
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