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Critiques de Nicolas Delesalle (317)
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Un parfum d'herbe coupée

« UN PARFUM D'HERBE COUPÉE » Nicolas Delesalle (Préludes, 275 pages)

C’est bon, parfois, de rire et de sourire en lisant un livre. Dans ce premier roman, Nicolas Delesalle nous livre en vrac, sans soucis de chronologie, des souvenirs (fabriqués ?) d’enfance et d’adolescence, les bribes d’une première tranche d’une vie qui n’a rien d’exceptionnel – et c’en est sans doute l’un des attraits. L’auteur a la plume facile, il n’évite d’ailleurs pas toujours les lieux communs, mais ça se lit vite et ça fait du bien. Entre le match de rugby qui se termine en castagne généralisée, les portraits touchants de profs, du grand-père et des sœurs, les premiers émois du désir (bien sûr), la découverte de la lecture et l’amour de son chien, tout y passe ou presque, mais c’est bien construit, avec légèreté, dans une écriture alerte et dynamique, et l’on ne s’ennuie pas. Même si ce premier opus ne restera peut-être pas longtemps dans ma mémoire, Nicolas Delesalle nous redonne juste envie, avec beaucoup d’humour et un brin de nostalgie, d’être encore une fois un enfant.

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Un parfum d'herbe coupée

Une histoire simple sur le temps qui passe, le passage de l'enfance à l'adolescence puis à l'âge adulte, un peu décousue parfois entre les allers-retours du présent au passé. Une histoire qui m'a touchée et parlé comme elle parle à beaucoup, qui nous ramène à certains souvenirs d'enfance sans qu'on sache pourquoi ceux-là, et qu'on évoque, avec bonheur, tendresse et nostalgie.
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Le goût du large

Un livre qui nous invite au voyage. Journaliste, Nicolas Delesalle est parti pendant dix jours à bord d'un cargo porte-containers, le MSC Cordoba, pour faire un reportage sur ce nouveau type de voyages.

Son livre, est non seulement le carnet de bord de ses dix jours en mer depuis Anvers jusqu'à Istanbul mais également ses souvenirs de reportages. Des souvenirs douloureux, heureux, amusants ou tristes, des rencontres avec des hommes, des femmes ou des enfants.

Le voyage en cargo est passionnant, avec son équipage philippins, Angelo le capitaine, Ruben son second, Neil le timonier, Glenn, Ramis, le stewart, Joseph et sans oublier Maïté, l'autre voyageuse passagère. D'Anvers au Golfe de Gascogne en passant par Gibraltar, puis les côtes tunisiennes, les îles du Péloponèse pour arriver à Istambul.

Ses souvenirs de reportages nous entraînent en Israël, à Gaza, en Indonésie, en Estonie, dans partie d'échecs en Russie, à Mourmansk, à Kaboul en Afganistan mais Nicolas nous fait aussi découvrir "une fragile zone de paix" dans la région de Bamiyan dont les habitants sont les Hazaras. Au Niger, il outrepassera son rôle de journaliste pour tenter de sauver deux jumeaux, à Dakar il rencontrera des enfants des rues, il sera témoin de la déforestation au Congo, puis ce voyage aura pour destinations la Côte d'Ivoire, l'Egypte, la Tunisie, la Libye, la Syrie, la Grèce et même une expérience un peu particulière en France...

Quel beau voyage ! Entre anecdotes et témoignages, il mêle à la fois l'humour et les émotions mais surtout des rencontres humaines marquantes.

Un livre coup cœur !
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Un parfum d'herbe coupée

Kolia, le narrateur, nous raconte des moments de l'enfance qui évoquent également chez le lecteur ses propres souvenirs. L'auteur étant né en 1972, il évoque certains souvenirs des années 70 et 80.

Il raconte son dernier échange avec son grand-père, le jour de l’enterrement de sa grand-mère.

Il se souvient de ces professeurs, de celle qui l'a collé tous les mercredi de son année de quatrième pour insolence... mais qui lui a également appris à apprécier les livres et la lecture. De sa professeur de russe qui ne voulait pas le favoriser.

Il nous confie sa jeune vocation d'astronaute et ses expériences de lancer de fusée avec comme "cobayes" vivants, des sauterelles du jardin.

Il évoque aussi son premier baiser, ses premiers émois amoureux et comment il descendait de sa chambre la nuit en cachette pour regarder à la télévision le film du premier samedi du mois sur Canal+

Ce livre m'a fait penser à Philippe Delerm et son livre "La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules"...

Les chapitres sont émouvants, plein d'humour, touchants, plein de tendresse ou d'espièglerie...

Une découverte très plaisante au parfum d'enfance.
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Un parfum d'herbe coupée

A la lecture du premier chapitre de ce livre je me suis dit que j'allais m'ennuyer! Encore un auteur qui a besoin de coucher sur le papier ses souvenirs. Et puis ho! agréable surprise! je me suis laissée happée par l'écriture légère, irrévérencieuse et drôle de Nicolas Delesalle. Pour reprendre certaines critiques, il y a du Philippe Delerme dans cette prose. Chaque chapitre se lit comme une nouvelle. Et l'auteur aurait peut-être dû comme il en a l'habitude écrire un nouveau livre de nouvelles. Car à vouloir faire un roman il s'est parfois perdu dans des longueurs et redites. Les meilleurs chapitres sont les plus courts. Et c'est notamment avec le second chapitre, court et incisif, que je me suis laissée portée par son écriture. En revanche, les longues digressions sur les atermoiements amoureux de l'ado face à Ines sont d'un ennui!!!!

L'ensemble est toutefois agréable à livre. Un excellent livre de vacances car si on ne rit pas toujours, on sourit beaucoup. Et puis un grand merci pour l'hommage fait à ses anciens professeurs! on nous oublie si souvent!
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Un parfum d'herbe coupée

Très joli roman que ce premier roman, une vraie belle surprise, un vrai coup de cœur.

Avec une très belle plume, une langue très imagée, l’auteur égrène ses souvenirs d’enfance et d’adolescence, au rythme de chapitres plus ou moins longs, c’est selon ! Chaque chapitre évoque une tranche de vie, un souvenir, et c’est un régal de lecture. Les pages qu’il consacre aux profs qu’il a eus (et ceux qu’il n’a pas eus) sont délicieuses et parleront j’en suis sûre à beaucoup d’entre nous, ces profs, et certains plus que d’autres, qui nous donnent beaucoup (pour lui, notamment le goût de la lecture), qui fabriquent un adolescent et parfois façonnent un homme. Il nous raconte l’école comme un spectacle qu’on lui a donné à voir, c’est d’une justesse incroyable, d’une grande finesse mais aussi d’une grande pudeur, et plein d’humour.

Il y a tant de choses, tant de détails, très personnels et très intimes dans ce livre qu’il est difficile de le résumer, mais on ne peut que le recommander vivement, chaudement, car c’est un livre qui nous parle, malgré son côté très personnel, presque journal intime. C’est un livre qui fait du bien, même s’il peut rendre très nostalgique, attention aux cœurs fragiles, certaines pages m’ont presque fait venir les larmes aux yeux. Il y a aussi beaucoup de tendresse et de douceur dans les mots de Nicolas Delesalle et dans cette évocation du temps qui passe. ‘Tout passe, tout casse, tout lasse »

Le chapitre « L’herbe coupée » où deux espaces temps s’entremêlent (un souvenir d’enfance qui lui revient lors d’un trajet dans un taxi à Budapest) avec pour trait d’union une chanson des Bee Gees est sans doute le chapitre qui m’a le plus émue. Même si beaucoup d’autres m’ont touchée. Sa façon de raconter son enfance, sa famille, sa relation avec ses sœurs, son père, sa mère, toutes ses premières fois, ses premiers émois, bref tout ce qui a fait l’homme qu’il est devenu, et surtout le père qu’il est devenu, est très touchante. Ce livre est empreint d’un sentiment universel, la nostalgie. Et c’est un livre qui rend très nostalgique.

Ce livre m’a rappelé un livre lu il y a déjà longtemps, « La première gorgée de bière », de Philippe DELERM.

Merci encore à Babelio, Pierre Krause pour cette découverte et au label Préludes, très prometteur.

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Un parfum d'herbe coupée

« Mon arrière-petite fille ne connaîtra jamais les détails de ma vie palpitante à califourchon entre deux siècles. Et quand s’éteindra dans un râle terrible ou dans un petit hic silencieux la dernière personne qui aura entendu parler de moi, ça sera vraiment fini. Trois pelletées de terre sombre et puis basta. »



Alors cet homme, ce père, la quarantaine, décide d’écrire à une hypothétique future arrière-petite fille, qu’il baptise Anna - quel beau choix, d'ailleurs -. l'imaginant jeune fille (alors que ses propres filles n'ont même pas encore dix ans, ou à peine). Lorsque cette Anna vivra, lui-même aura disparu du monde des vivants. « Quand tu poseras tes yeux sur ces lignes, ça sera à mon tour de me disperser dans le vent, la pluie, les saumons et le fromage. » Cette lettre-testament est un recueil de souvenirs articulé en chapitres parfois très courts. L’auteur se dévoile et se raconte au travers, au détour, de petits souvenirs ou de grands moments vécus enfant, d’instants de vie sauvés du temps, pépites restées intactes au cœur de la mémoire.



Ce genre d’exercice d’écriture est périlleux. On aurait pu s’ennuyer ferme, se perdre, ne pas y croire, se sentir voyeur ou décalé. Et bien il n’en est rien, au contraire : Nicolas Delesalle ici est virtuose. Il nous emporte dans son île aux enfants, et c’est vraiment du bon temps. Comment dire… Le rythme du récit est sans faute. Les souvenirs prennent corps à mesure dans un temps qui leur est propre, et pourtant on ne se perd jamais. C’est souvent drôle, parfois vraiment touchant. Le ton est toujours juste, et l’écriture, ah, l’écriture de Nicolas Delesalle est magnifique ! « Au plafond, un ventilateur antédiluvien tournait au ralenti et découpait de grosses tranches d'air tiède qui me tombaient sur le visage. » En lisant cette première phrase du livre, j’étais déjà conquise.



Ces souvenirs ont réveillé les miens, et ça a été un coup de coeur. Finalement, j’aurais voulu que ce livre soit deux fois, dix fois plus long, pour ne pas avoir le regret de l’avoir déjà terminé.

… Mais grâce à Babelio et aux éditions Préludes, « Un Parfum d’herbe coupée » trône maintenant dans ma bibliothèque, et donc : je pourrai m’y replonger quand je veux ! Un grand merci.

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Un parfum d'herbe coupée

Un homme, le narrateur, se retourne sur son enfance et son adolescence ; il raconte sa jeunesse à Anna, sa future arrière-petite-fille qui bien sûr est loin d'être née. Il a quarante ans et s'imagine mort, ayant laissé à Anna une lettre - assez longue - contenant des " fragments d'enfance ordinaire qui ont transformé un jeune garçon ordinaire de banlieue parisienne en un homme ordinaire du XXIème siècle ... "

Mais elle est tout sauf ordinaire cette lettre : l'écriture est originale, avec un vocabulaire étonnant et des formules surprenantes qui sonnent juste ; on sourit souvent à la description des moments qui ont compté : les vacances d'été, les filles, la première communion, Raspoutine le chien etc ... Il y a de très belles pages sur l'école, les profs, la découverte de la lecture.

Des chapitres courts comme autant de nouvelles, de tranches de vie constituent ce récit, cette histoire d'un homme qui a été plutôt heureux, plutôt aimé et qui a l'oeil - et le mot - à la fois tendre et acéré.

C'est ça le bonheur, non ?
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Un parfum d'herbe coupée

Nicolas Delesalle décide de se lancer dans l'écriture de son premier roman et propose alors Un parfum d'herbe coupée. Avec une écriture légère et authentique, il nous délivre des souvenirs de son enfance lointain et pourtant si proche.



A travers de courts paragraphes, l'auteur nous raconte des souvenirs de sa jeunesse où plutôt de Kolia, jeune homme aux multiples racines. Un petit rien évoque un moment comme celui du dernier échange avec son grand-père, le jour de l'enterrement de sa grand-mère. Il n'avait plus déjà toute sa tête, mais dans un sursaut de lucidité ou de folie, il lui dit :"tout passe, tout casse, tout lasse". Une phrase qui a jamais le marquera. Existe t'il alors de belle chose dans la vie? Bien entendu. D'ailleurs, d'autres histoires vont lui revenir en mémoire tels que la construction de fusées avec des sauterelles comme passagères, les descentes secrètes pour regarder le film X de Canal + ou encore la mort de l'animal de famille qui a toujours été là.



Charmant et touchants, les histoires ne peuvent pas laisser totalement indifférents. Des souvenirs plus personnelles nous ramène nous aussi à une époque plus lointaine. La fin du livre avec la mort du chien qui a toujours été dans la maison m'a rappelé la perte de ces animaux qui par leur présence discrète mais véritable ont bercé ma jeunesse. Que de douces réminiscences et un peu de peine d'avoir perdu des choses que l'on aimait et qui nous ont tant apporté. Il est agréable parfois de faire un bon dans le pays de la nostalgie surtout quand la plume est maniée avec talent.



Un livre qui se dévore avec une tendresse enfantine et un petit sourire espiègle. Je ne doute pas que Nicolas Delesalle continue d'écriture et de surprendre les lecteurs pour leur donner un peu d'enchantements et de rêves.
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Un parfum d'herbe coupée

Je ne connaissais pas Nicolas Delesalle. Les quelques mots de présentation m'apprennent qu'il est reporter et travaille pour Télérama... Je n'en saurai pas beaucoup plus. C'est donc avec curiosité que j'ouvre son premier roman.

Kolia est âgé d'une quarantaine d'années à la mort de sa grand-mère. Son grand-père, qu'il nomme affectueusement Papito, est endormi dans le canapé. Mais ce vieil homme à la vie bien remplie a tout oublié, victime de la maladie d'Alzheimer. Aussi Kolia est-il tout étonné de l'entendre répondre à sa banale question : « Alors t'as piqué un roupillon Papito ? », « Tout passe, Kolia. Tout passe, tout casse, tout lasse. »

Cette phrase le bouleverse et le fait réfléchir. C'est ce qui le pousse à écrire une lettre ouverte à Anna, son arrière-petite-file à venir. Il plongera dans ses souvenirs pour les lui raconter. Penchés sur son épaule, les lecteurs découvrent avec elle les moments forts de l'existence de l'auteur. Chaque chapitre en ressuscite un.

Il y a la première communion, attendue comme une promesse de miracle, ce moment où il pourra enfin « manger Dieu ou son fils, ou le Saint-Esprit ». Est-ce que « ça irradie le cœur [comme] un soleil dans le ventre qui brûle les saloperies » ?

La découverte de la lecture. Le défilé des professeurs d'un « bahut privé de pères maristes ». Les tentatives de conquête spatiale avec son cousin qui lui apprend, très grave, que « c'est bientôt la troisième guerre mondiale, on ne verra jamais l'an 2000, il faut quitter cette planète, alors j'ai dessiné les plans d'une navette pour se tirer ». Le premier baiser, la première rupture, le chien Raspoutine ou la naissance de son premier enfant.

Pas d'histoire à proprement parler. Nicolas Delesalle saute allègrement d'une époque à l'autre au fil des chapitres. Le voici à quinze ans, là il est à la maternelle, ici, il est reporter ou là encore, il a huit ans. La chronologie est gaiement bousculée. Ce qui nous donne l'impression d'écouter, à côté d'Anna, cet ancêtre qui redécouvre des souvenirs dans le désordre.

Chaque chapitre porte un titre et compose une petite histoire offerte comme une vraie perle. Les mots font mouche. Dès le début, on est pris : « Au plafond, un ventilateur antédiluvien tournait au ralenti et découpait de grosses tranches d'air tiède qui me tombaient sur le visage. » Quelle image, non ?

Telle expression fait éclater de rire, telle autre pince le cœur.

Chaque lecteur sera touché par quelque chose de différent, mais tout le monde se retrouvera certainement dans ces pages.

J'ai tout aimé de ce livre qui m'a fait parcourir les routes de l'enfance, de l'adolescence, de la famille et je suis très reconnaissante à Babelio qui m'a permis de le découvrir dans le cadre de son opération « masse critique ».
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Valse russe

Derrière la fenêtre d'un train qui l'emmène vers Kiev, un reporter français d'origine russe regarde les forêts d'Ukraine défiler. Autour de son cou, une croix orthodoxe que lui a offerte sa mère. Dans un pays mis à feu et à sang par ses ancêtres, c'est sa mère russe qu'il porte contre sa poitrine "c'est un talisman, mes racines, mon histoire". C'était déjà sa mère, professeure de russe, qui l'accompagnait lors de son premier voyage scolaire à Kiev en pleine guerre froide, ou, en tant qu'interprète, pour son premier reportage dans la Russie des années 2000.



A quelques centaines de kilomètres de là, un vieil ukrainien marche sur un lac gelé. Il vit une relation complexe avec Vania, un prisonnier russe.



Le narrateur derrière lequel se cache l'auteur éprouve de la honte à être d'origine russe au moment de l'invasion de l'Ukraine, la guerre résonne en lui de façon si particulière qu'il se doit de se rendre sur place en tant que journaliste pour couvrir les combats en Ukraine.

J'ai eu du mal à trouver de l'intérêt à ce roman. Roman sur la question des origines, sujet bien peu original, roman sur la guerre en Ukraine qui ne nous apprend rien de plus que ce qu'on connait déjà par l'actualité, roman qui part un peu dans tous les sens donnant un ensemble confus. Personnages peu marquants à l'exception de Sacha et de son prisonnier Vania.


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Valse russe

Avec Valse russe, Nicolas Delesalle nous entraine en Ukraine et en Russie à différentes périodes. Il raconte les voyages de sa mère d'origine russe, combien elle était heureuse de retourner en URSS et combien elle était à chaque fois soulagée de revenir en France après s'être confrontée au système soviétique. Lui même est allé plusieurs fois en Russie et en Ukraine dans sa jeunesse, et y retourne en tant que journaliste en 2022 pour couvrir la guerre en Ukraine.



Les voyages se mélangent, les périodes aussi, il ne faut pas chercher la logique chronologique mais simplement se laisser guider par le talent de conteur de Nicolas Delesalle. Il nous décrit aussi bien son émerveillement à la découverte de l'URSS que les mésaventures de sa mère surveillée de près par le KGB, que l'incrédulité des Ukrainiens lors de l'invasion russe et tous les drames qui se jouent lorsque la population essaie de fuir l'arrivée des "Orques".



L'auteur nous raconte l'histoire de Sacha et de Vania, l'un est vieux et ukrainien, l'autre jeune et russe. Vania était en prison suite à une soirée trop arrosée, et a reçu la visite des recruteurs de Wagner ; il s'est engagé, a compris dès le premier jour qu'on l'envoyait à l'abattoir et s'est retrouvé prisonnier des Ukrainiens. Son drame est qu'il ne veut surtout pas être libéré, car il risque sa vie au retour. Vania joue l'imbécile et se retrouve sous la garde du vieux Sacha qui se lie d'amitié pour lui. Une belle histoire qui donne un peu d'espoir dans une Ukraine qui en a tant besoin.



Nicolas Delesalle nous raconte qu'il a grandi dans un quartier cosmopolite de la banlieue parisienne, où il était "le russe" à côté d'amis algériens, sénégalais ou français ou autre. Il était fier de cette origine qui le singularisait, mais depuis la guerre en Ukraine il a honte d'être russe.

Et on le comprend.
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Mille soleils

D'emblée, j'ai tout aimé dans ce bouquin !



D'abord le style d'écriture, masculin, viril, punchy, concis, sans circonvolutions inutiles, un vocabulaire riche et des tournures de phrases intéressantes. Sylvain Tesson n'est pas loin, et c'est un compliment.



Ensuite les personnages sont tous immédiatement attachants, avec leurs fêlures que l'on découvre progressivement sans jamais tomber dans le pathos, et leurs aptitudes à vivre dans les extrêmes. Là aussi, Sylvain Tesson n'est pas loin.



Enfin, la Patagonie, la cordillère des Andes et ma fascination pour ces terres arides, l'occasion de découvrir des lieux d'exception et les histoires dramatiques qu'ils génèrent. Sylvain Tesson n'aurait pas démenti.



Un seul regret : le synopsis de la quatrième de couverture qui révèle l'accident... "spoiler" dont l'éditeur aurait pu s'abstenir !
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N'habite plus à l'adresse indiquée

C'est une histoire simple et pourtant de plus en plus étrange au fur et à mesure qu'elle nous est raconté.

Simon, cet ancien facteur qui aujourd'hui est un pauvre sans abri, ne parle que peu et surtout, il ne partage pas avec les autres ses impressions et encore moins ses sentiments.

Mais aujourd'hui, devant cette jeune femme que l'on ne connaît pas, qui n'est pas du coin, il parle, il raconte, il se livre.

Comme tous ceux qui n'ont plus l'habitude de parler, il parle et raconte tout sans plus savoir par où commencer et quand s'arrêter.

Il parle de lui, de son enfance, de sa vie d'homme qu'il n'a pas su vivre, de son travail de facteur qu’il n’aimait pas et qu'il faisait pourtant avec assiduité, de son amour de plongée et du vélo, de ses collègues, de ses amis, de son amie Sissi.

Sissi, sa plus vieille amie qu'il a connu enfant et avec qui il travaillait à La Poste.

Il raconte l'incroyable histoire de ces lettres d'amour qu'elle recevait de ce "Flamant Rose" (à contrario d'un corbeau).

Il raconte l'étonnement puis la quête de Sissi et de ses amis pour découvrir qui était cet homme qui en savait tant sur elle.

D’ailleurs, était-il vraiment un simple admirateur lui qui en savait tant sur elle, même les détails les plus intimes.

Aidés de leurs collègues et amis facteurs, Simon et Sissi décident de découvrir qui se cache derrière ces lettres de plus en plus détaillées, de plus en plus dérangeantes, et même menaçantes.

Commence alors un jeu de piste qui va conduire ce groupe d’amis à mener une enquête qui risque de leur coûter plus que du temps et de la réflexion.

C’est une belle intrigue qui nous est contée par Nicolas Delesalle.

Dans l’empressement de Simon, dans son verbiage, j’imagine l’envie de l’auteur de nous transmettre son besoin de dire les évènements, de partager enfin cette histoire trop lourde pour lui, cette nécessité de révéler son secret.

J’ai failli me perdre dans la lecture de cette histoire car je ne voyais pas la fin.

Et bien je suis ravie de l’avoir lu et d’avoir été surprise par le dénouement.

Ce livre est une expérience qui teste votre logique, votre patiente et votre compréhension de l’être humain, ce drôle d’oiseau.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Le Livre de Poche a publié le 5 février un recueil collectif, "Nous sommes Charlie", réunissant autour de la liberté d'expression 60 écrivains classiques ou contemporains, de Dominique Fernandez à Voltaire, en passant par Bernard Pivot ou Caroline Fourest



L'intégralité des bénéfices sera reversée à Charlie Hebdo. L'ouvrage de 168 pages est vendu 5 euros. Il mêle des textes classiques fondamentaux à des contributions inédites d'auteurs contemporains écrites après le drame de Charlie Hebdo, précise l'éditeur.

Il m'a semblé important d'acheter ce titre. Car bien sur, le drame qui c'est déroulé le 07 janvier dernier a été un choc. Je me souviens de l'état de panique qui nous a saisi, mes collègues et moi à la bibliothèque. Il parait que les plus anciens d'entre nous se souviennent de se qu'il faisait le 11 septembre 2001. Personnellement, je vais me souvenir longtemps de ce que je faisait ce 07 janvier 2015 à l'heure de l'horreur.

Ce jour là, je travaillais et à l'ouverture de la bibliothèque j'assurai un poste de service public, au bureau des pleurs comme je le nomme. Avec un copain, nous avions décider de nous voir pour parler de notre association et faire un bilan de sa première année. je lui est demander de passer ce

matin là un peu tôt pour que nous puissions avoir un peu de temps car ma pause déjeuner était prévue à 11h30. Il est arrivé un heure plutôt et puis autour de 11h35 nous sommes sortie de la bibliothèque pour aller manger un bout. Et sur l'avenue nous avons vu foncer tout un tas de voitures, camions de police, voitures banalisées avec leur gyrophare sur le toit et tous, toutes sirènes hurlantes.

Ah oui, je vous ai pas dit, ma bibliothèque se trouve dans le 11 arrondissement, a un saut de puce des locaux de Charlie Hebdo. En voyant passer toutes ses véhicules de police (je n'en n'avais jamais vu autant l'un derrière l'autre), je me suis permis une petite plaisanterie. "Ils défilent... c'est carnaval ou quoi alors.. il manifeste..." Et puis le temps de dire ouf, ce sont des ambulances et voitures de pompier qui sont arrivées par une rue parallèle et descendant de la caserne du 20e. Alors là, on a compris que c'était grave, sans savoir ce qui se passer réellement. Puis très vite on a eu l'info et là ça a été l'effondrement. Et en début après midi, à nouveau en service public, on entendait régulièrement les sirènes des différents véhicules de secours et à chaque passage l'émotion se faisait plus lourde. Malheureusement le lendemain c'est dans l'autre sens que ces sirènes sont passées. Ces barbares venait de commettre une prise d'otage dans un magasin cacher, juste pour tuer du juif. L'horreur n'a donc pas de limite. Et puis il y a eu des moments bouleversants , quand ,comme un seul homme, nous nous sommes

rendu à deux pas sur la place de la République toute proche pour nous recueillir. Fermant la bibliothèque une heure plutôt et avec mes petits camarades nous avons été crier notre colère. Et puis il y a eu le 11 janvier et ce rassemblement gigantesque, comme j'en avais jamais vu. Il a y eu ce mouvement immense de solidarité, de militantisme et cet élan pour défendre la liberté d’expression, quelques valeurs républicaines au passage, les valeurs des lumières, la laïcité aussi et le droit au blasphème et la liberté tout court. Alors oui, il était important pour moi d'acheter et de lire ces textes. Vous savez que jamais, dans ma bibliothèque, je n'ai vu autant de lecteurs nous demander "Traité sur la tolérance" de Voltaire. Et puis il y a 2-3 polardeux qui ont participé à ce recueil, et ça, ça me fait plaisir. Et puis ces textes ou du moins certains résonnent en nous, on y trouve tous un petit quelque chose qui nous parle. Il y en a des recueillis, des militants, quelques fictionnels et même des irrévérencieux et bien d’autres encore, 60 cris pour défendre la tolérance, l’amour, la solidarité mais aussi pour l’éducation, le partage de celle-ci et là ça me parle. Oui, acheter ce titre est un acte militant, même s’il est facile et qu’il nous donne bonne conscience. Il faut que cet achat soit un  "acte militant" et que ça lecture poursuivre l’élan citoyen qui a fait que nous étions et que nous restons Charlie.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Mille soleils

Mille soleils, Nicolas Delasalle

Ce livre invite au voyage. Le lecteur est baladé entre l'infiniment grand, la mythique route N40 en Argentine, l'observation de la voie Lactée depuis l'observatoire de Malagüre et l'infiniment petit, les secondes égrenées entre l'instant avant l'accident et celui juste après l'accident, le moment ou tout bascule.

Pour moi auteur inconnu, régions inconnues, lecture inhabituelle, une pure découverte.

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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Pour moi, après la lecture ce cet opuscule, je me suis dis " tiens certains ont trouvé un bon moyen de faire facilement de l'argent sur le malheur" j'ai vraiment regretté d'avoir cédé à la tentation de l'acheter. J’espérais, vu les auteurs cités, lire des mots à mettre sur des maux. Raté pour la plupart des pages.
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Un parfum d'herbe coupée

Souvenirs et promenade du temps « Tout passe, tout casse, tout lasse. »

Les tableaux de son passé sont composés avec justesse et sincérité. Une lecture fluide et captivante, le seul défaut il manque un fil conducteur.
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Un parfum d'herbe coupée

Quelle belle plongée dans l’enfance !



J’ai passé un agréable moment de lecture avec ces petits bouts d’aventures qui font une vie et des souvenirs.



Mais aussi des petits renoncements à l’enfance, marquant le début de l’âge adulte.



L’image que je retiendrai :



Celle du narrateur découvrant son père pleurer, une nuit.
Lien : http://alexmotamots.wordpres..
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Un parfum d'herbe coupée

Décrire une enfance et une adolescence sans éclats, sans spécificités, disons banale, ne me semble pas d'un grand intérêt. Heureusement, que l'auteur a un peu d'humour, sinon, je n'aurais jamais pu finir ce roman. Le quotidien de "quelqu'un comme tout le monde" ne me fascine pas...
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