Pascal Garnier

Le narrateur est auteur de livres pour la jeunesse. Il vient de convaincre son éditrice de signer sa dernière idée : un ouvrage dans lequel le héros se fait le justicier de ses amis dans la galère financière. Sa solution : tuer les parents pour que leur argent soit enfin utile à quelqu'un ! Une sorte de "Harry, un ami qui vous veut du bien". Pour l'écrire, notre "héros" se fait prêter une maison au bord de la mer, où l'on croise des voisins sympathiques, une belle-fille délurée, un meilleur ami paumé, etc.

Une nouvelle fois Pascal Garnier me surprend par la qualité de sa plume et sa vision de la vie. Bien évidemment cynique, cet ouvrage n'en est pas moins profondément humain. Il nous éclaire sur les relations entre les hommes, la solitude, la famille, l'amour. On peut aussi le voir comme un polar, ou comme un roman fantastique ; en suspens tout au long de la lecture la question suivante : la fiction va-t-elle, d'une façon ou d'une autre, rejoindre la réalité dans une histoire "à la Cortazar" ?

Une ambiance un peu dérangeante, un petit livre facile et rapide, pour petits lecteurs qui veulent se faire un peu peur...

Entre vaudeville et roman noir, Pascal Garnier propose un récit ironique, grinçant mais tendre pour les hommes fragiles.
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J'ai adoré ce livre .... jusqu'à la page 151.

Ecrit dans un style extrêmement séduisant qui évoque Vargas, Saumont, Pennac ou Queneau, il tient presque jusqu'au bout le pari de l'ambiguïté, de l'entre-deux, de la complexité des êtres au coeur de la banalité des vies. Pas de "psychologie" laborieuse, mais un distance ironique et bienveillante à toutes les pages, qui dessine les personnages mieux que de longues descriptions.

Las, j'ai trouvé la fin décevante et convenue, qui enchaîne une suite de faux rebondissements dont on se désintéresse peu à peu. Dommage !

3ème-2nde



Le chemin de sable / GARNIER, Pascal

Bayard Jeunesse – Août 2011 – 496 pages

ISBN : 978-2-7470-2575-1 - Prix : 12,90 €



Résumé : Vincent est un jeune de la banlieue de Dunkerque ; son père est en prison, sa mère alcoolique. Il s'échappe un jour avec son ami Selim à bord d’une voiture « empruntée », tue accidentellement son ami, se réfugie auprès de son oncle, un marginal qui vit dans un bunker sur la plage. Au cours de son séjour, Vincent rencontre Véronique, une adolescente qui vit à Saint-Jean de Luz. Amoureux, il entreprend de rejoindre le Pays basque par la côte, en marchant. Ce périple durera un an et sera l'occasion de nombreuses rencontres.

Mots- cles: FRANCE / MARGINALITE / SOLIDARITE/ RESILIENCE/ AMOUR/ SCULPTURE/

Commentaires : Road movie littéraire, voyage initiatique, fable sur la nature humaine, ce roman est original et intéressant. Vincent et les blessés de la vie qu'il rencontre font preuve de résilience et de force malgré leur faiblesse. Ils se montrent solidaires les uns des autres. Cependant, cette accumulation de personnages positifs et de rencontres toutes sous le signe de l’aide et de la solidarité paraît presque excessive.

Vincent ne semble jamais regretter l’accident dont il est l’auteur et qui a coûté la vie à son ami. Il n’en assume à aucun moment la responsabilité. Par ailleurs, bien qu’il n’oublie pas ses jeunes frères lorsqu’il obtient une meilleure situation dans la vie, il s’échappe au début du roman en compagnie de Selim en les laissant seuls dans l’appartement, alors que leur mère est partie pour plusieurs jours. Une gêne subsiste donc à l’issue du roman. Il ne nous semble pas adapté à des collégiens mais destiné à des lycéens capables d’adopter une attitude critique à l’égard du personnage central.

Pistes de discussion :

• L'idée que rien n'est jamais joué et que l'on peut se reconstruire même après avoir vécu dans un milieu peu porteur vous plait-elle ? Cela vous semble-t-il réaliste ?

• Avez-vous remarqué que Vincent n'assume jamais sa responsabilité dans la mort de Selim ? Qu’il laisse ses jeunes frères seuls pendant plusieurs jours ? Qu'en pensez-vous ?

• On trouve dans ce roman plusieurs récits de solidarité entre des personnes très différentes par l'âge, la culture, l'état de santé, le passé. Quel récit vous a le plus convaincu ou intéressé ?

Une "parenthèse" (le mot est faible) mais le sujet : les femmes tondues est bien traité.

Vous aimez l'humour noir, l'écriture de style, les personnages singuliers et vous ne connaissez pas encore Pascal Garnier ? Réparez de suite cette erreur et foncez sur ce petit roman (140 pages) jubilatoire. Vous sourirez à chaque page...

Cartons est une histoire de déménagement infini, le destin d'un homme qui ne rangera jamais ses affaires dans les placards et n'ouvrira plus les tiroirs de la commode pour trier ses vieilles photos.
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A petites touches, Pascal Garnier réunit son petit monde fragile, le repeint en noir. Porté par une écriture précise et fluide, l'auteur nous piège pour mieux nous ramener sur un quai breton totalement désert.
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Je me suis régalée avec l'histoire de Marc qui s'ennuie dans sa vie bien rangée et qui part en dérive avec sa fille Anne dangereuse ou pas ? Pour ceux qui aiment Pascal Garnier je conseille Lune captive dans un oeil mort, le meilleur.

Je l'ai terminé... parce qu'il est court ! Mais j'ai trouvé l'écriture simpliste, l'histoire simplette et l'ensemble fort décevant. Pas de cohérence dans les personnages, une issue qui semble improvisée pour en finir, bref, ce n'est pas un livre que je recommanderais

Je ne connaissais pas Pascal Garnier, décédé en mars 2010, avant la lecture de son roman Parenthèse. Or, si tout ce que je lis est vrai, je devrai lire autre chose que ce titre qui m’a déçue. Probablement parce que je m’attendais à autre chose et non pas à une histoire parallèle relatant les mésaventures du fils d’une des trois amies qui se se retrouvent cinquante ans après avoir été tondues à la fin de la guerre. Car c’est leurs voix que j’aurais voulu entendre. Leurs histoires. Mais il est si peu — trop peu — question d’elles que quand j’ai fermé Parenthèse, j’ai eu la nette impression d’avoir été flouée… Dommage.
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Ce bouquin est une vraie petite douceur acidulee. Une rencontre comme on en fait parfois dans la vie, des personnages attachants et delirants (la mere du benet est assez genialement decrite !), et 3 jours dans le vie de tout ce petit monde. Une lecture facile qui s'accompagne d'un humour tres 'dry'.

Ce livre est le 1er que je lis de l'auteur. Il se lit très vite et très facilement, le vocabulaire restant simple et le style très fluide.

On se prend de sympathie pour cet homme en errance qui a un don réel d'empathie envers son prochain.

nous le suivons de rencontre en rencontre. il faut dire qu'il tombe uniquement sur des cas tristes à mourir.

Mais lui qui est-il ? On oscille ainsi en permanence entre le présent et des flashes-back qui nous apprennent son parcours.

Bon moment oui, mais pas au point de rester dans les annales.