Chaque roman de Pat Conroy est une invitation au voyage dans le Sud des Etats-Unis. Ce qui ressort avant tout, c'est son amour de cette région, de sa nature généreuse et tragique quelquefois.
"Charleston Sud" suit les parcours d'un groupe d'amis d'enfance, depuis le collège jusqu'à l'âge adulte. Au centre du roman, le "héros", Leo King, va faire se rencontrer ces personnalités si disparates et malmenées par la vie.
C'est drôle, terriblement émouvant, très triste aussi, bref Pat Conroy joue avec nos sentiment, quelquefois un peu trop lourdement... mais ne refusez pas cette invitation au voyage !
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Un excellent livre sur un groupe d'amis des années 60 à nos jours. Une superbe chronique.
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Déception, après avoir adoré le "Prince des Marées" et beaucoup aimé "Beach Music". Une impression de déjà-vu, on tourne toujours autour des mêmes thèmes et surtout, c'est long, très très long, en tout cas à mon goût...
Les descriptions à rallonge m'ont rapidement lassée, je n'y ai pas retrouvé la magie des romans précédents. Les personnages ne m'ont pas franchement touchée, du héros un peu benêt aux femmes un peu caricaturales, toutes d'une "extraordinaire beauté"... Bref, une déception.
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Ça faisait un moment que Pat Conroy avait écrit un roman, c'est une jolie histoire bien racontée qui donne envie de connaître la douceur de la Caroline du nord,
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Fidèle lectrice de Pat Conroy, abasourdie par Le prince des marées et éblouie par Le Grand Santini, je n'ai pas retrouvé le même plaisir à la lecture de Charleston Sud. Si l'auteur est toujours incomparable dans sa déscription des lieux de son enfance, de cette ville de Charleston qui constitue sa géographie intime, les personnages qu'il nous dépeint sont un peu trop exacerbés et manquent de nuance. L'humour est là, féroce, protection contre les assauts violents de la vie, mais le roman aurait gagné en efficacité avec un peu plus de retenue
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Brillance d'un langage magnifique et hymne à l'amitié, la vraie, celle qui, dans le cas du personnage principal, aide à supporter les blessures infligées par la famille.
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Jusqu'au tiers de ce roman, j'étais loin d'être convaincue par ce récit. J'ai d'abord trouvé les personnages insipides, caricaturaux ou vulgaires et l'atmosphère m'a rappelé les romans de J. Irving sans leur charme accrocheur. Toutefois, j'ai réussi à embarquer dans l'histoire et à me transporter à Charleston et à San Francisco avec cette bande d'amis excentrique et je dois dire que j'ai été triste de drefermer le bouquin à la dernière page. En bref: accrochez-vous!
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Je me réjouis de découvrir cet ouvrage car j'ai, jusqu'à présent, adoré tout ce que j'ai lu de cet auteur.
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Profondément traumatisé par le suicide de son frère, les liens qui rattachent le jeune Léo King à la vie sont bien fébriles lorsque s'ouvre "Charleston Sud". Introverti, sans ami, persuadé d'être une déception aux yeux de ses parents qui lui auraient préféré son flamboyant grand frère, il ne s'attend pas au tournant que prendra sa vie.
Dans la même journée il fera la connaissance de ceux qui deviendront, pour la vie, ses piliers les plus solides : le fils du premier entraineur noir de Charleston, des orphelins revêches venus des montagnes des Appalaches, des jumeaux magnifiques et excentriques qui viennent d'emménager en face de chez lui, et les privilégiés rejetons de la grande bourgeoisie locale.
Des années après, alors que Léo est désormais un journaliste bien établi dans sa ville d'enfance, plusieurs manquent cependant à l'appel.
Le retour inopiné de l'une d'entre eux, voluptueuse star mondiale auréolée de sa gloire hollywoodienne, sonnera la charge des retrouvailles épiques de cette bande d'amis atypique qui ne déclament leur amour qu'à coup de piques bien senties.
Ce livre est beaucoup plus dense que ce que ce résumé succin laisse à penser. Si c'est en nous parlant d'amitié et d'amour que Pat Conroy permet de donner vie à ce coin de Caroline du Sud, c'est en convoquant la maladie et la folie associées à une traque effrénée ou en n'hésitant pas à faire jaillir sang et eau qu'il nous tient en haleine.
Je reste volontairement très floue pour ne pas gâcher la découverte de toutes les vicissitudes et agitations qui jalonnent cette fresque mais sachez que l'émotion est au rendez-vous. On s'attache énormément à ces personnages et à leur ville dont les imperfections ne font que mieux rejaillir la majesté.
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Pat Conroy est devenu en deux titres « Le prince des Marées », adapté au cinéma avec Barbra Streisand dans un des rôles phares, et « Beach Music », l’auteur de la saga contemporaine du Sud américain. La Caroline et ses paysages y tiennent un rôle prépondérant. Pat Conroy s’attache aussi à des êtres fracassés par le destin qui, grâce à l’amitié, s’accommodent au pire avec leur passé et l’améliorent dans les meilleurs des cas. Le narrateur du récit est Léo Kings, dit le Crapaud, laideron samaritain, élevé par une mère ancienne nonne qui après une enfance marquée par le suicide de son frère est devenu un chroniqueur estimé et un ami des plus loyaux. Est-il le héros du récit ? Difficile à dire tant les histoires des uns se mêlent aux histoires des autres. Léo ne serait rien sans ses parents atypiques et ses amis si différents ! Léo a toujours aidé les gens qui étaient hors-norme comme la magnifique Sheba et le ténébreux Trevor ou encore les orphelins rejetés par tous ou le fils de l’entraîneur noir de leur équipe sportive.
Ce roman foisonnant traverse également plusieurs décennies et n’a pas une chronologie linéaire ; le lecteur est donc quelques peu malmené entre tous ces personnages et ces époques. Pat Conroy nous parle d’homosexualité, de pédophilie, de chasteté, du SIDA, de la détresse financière des malades du SIDA, de maladies psychiques, des changements climatiques, d’écologie, d’amitié, d’amour, de fraternité, de foi, d’hypocrisie religieuse, de lutte des classes, de racisme.. ;et j’en oublie certainement !
Même si je juge ce roman moins réussi que « le prince des marées », car moins construit, partant dans trop de directions différentes, j’ai succombé aux charmes des personnages. Chacun d’entre eux est si riche qu’il pourrait alimenter à lui seul un roman. Celui qui règne tel un démon au-dessus du destin de tous, à savoir le père de Sheba et Trevor, est en revanche à peine amorcé. Dommage !
Le bilan de cette lecture est donc plutôt mitigé ; j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire mais ai été déçue qu’avec de si bons ingrédients, le goût en reste fade !
Alors que les pages sur San Francisco et sa baie sont magnifiques, la couverture du livre illustrant les bords de mer de la Caroline du Sud avec ses riches demeures bourgeoises est un repoussoir pour qui ne connaît pas l’auteur !
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Sacré pavé (800 pages) qui ne me fait pas peur en général mais là j'ai un peu peiner à le lire jusqu'au bout. J'y suis arrivée mais dans l'ensemble je suis déçue : trop de longueurs, de détails (comme pour l'adage "Trop d'impôt tue l'impôt", "Trop de détails, tue le détail").
Au final, je n'avais qu'une hâte : le terminer pour passer à autre chose.
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La chaleur, quand elle prend aux tripes. Et ces rues réveillées aux cris d’un distributeur de journaux…
Une ville livrée au soleil et laminée d'ambiguïtés, de respirations en sanglots bruyants ou plus souvent retenus…
Je pourrais évoquer la belle étude de mœurs dans un Sud encore aux prises avec quelques relents ségrégationnistes. Et souligner la très fine observation des personnages métissés et tiraillés par quelques vieilles habitudes de pensée ou quelques raideurs de la foi…
Mais tout cela est inutile, le livre parle pour lui-même : haut, fort, bien – très bien ! A lire donc : pour l'ambiance, l'histoire, et l’Histoire, et pour la plume...
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Je viens de lire ce livre -magnifique, sublime et transcendant, tant par l'histoire qu'il raconte que par le style qu'il use pour son récit.
Evidemment, faire de ce livre une critique me place -dans mon imagination seulement- sur le même piédestal que Leo King, narrateur d'exception et personnage principal de ce roman, bien que je ne serai jamais aussi sulfureuse, brillante et magistrale dans mes propos que lui a pu l'être au long de ces 583 pages magiques.
Charleston Sud, de Pat Conroy, met en scène la vie commune et extraordinaire de Leo King, et du groupe de personnes, toutes aussi exceptionnelles les unes que les autres, qui se sont retrouvées à graviter autour de lui, elles aussi attirées par l'aura incroyable qui dégage de lui. Pour ne citer que mes préférés: Sheba et Trevor, les jumeaux les plus scandaleusement attachants de l'histoire de la littérature, et Niles, qui a bien fait de descendre de ses lointaines montagnes.
Plus encore, l'auteur nous plonge dans la ville de Charleston, en Caroline du Sud, et arrive à nous faire croire que nous connaissons cette ville. Lire Charleston Sud, c'est vivre, le temps de cette lecture, à Charleston. C'est penser Charleston. C'est manger Charleston. C'est dormir Charleston. C'est être, à sa façon, une partie de Charleston.
Un livre épatant, qui m'a profondément marquée, au point qu'il fallait que je le partage à peine ma lecture achevée.
Je finirai en citant le nom du romancier James Joyce, pour toute l'importance que son Bloomsday occupe là-bas, dans les pages de Charleston Sud. Mais Leo King m'a convaincue: je ne lirai probablement jamais son Ulysse.
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L’histoire en 2 phrases courtes :En 1969, à Charleston, ville bourgeoise et bien pensante de Caroline du Sud (USA), Leo King, adolescent complexé et perturbé par le suicide de son frère aîné, va faire la connaissance d’un groupe d’amis issus de tous les horizons sociaux, raciaux, culturels,… 20 ans d’amitié solide plus tard l’un d’entre ne donne plus signe de vie. Solidaires, tous les autres partent à sa recherche.
Résumé :Leo King n’est pas encore sorti de l’enfance lorsqu’il découvre le suicide de son frère aîné et adulé, celui que sa mère lui préférait. Quelques années plus tard Léo, complexé et perturbé par cette mort a du mal à s’intégrer dans une société bourgeoise et collet monté de Caroline du Sud.Trop naïf,lors d’une soirée, il se fait abuser par un plus grand qui lui refile à son insu une demi livre de cocaïne.Ne voulant pas le dénoncer il se fait condamner à sa place à une peine de prison de quelques mois et des travaux d’utilité publique. Les relations avec sa mère sont difficiles. Seul son père maintient avec lui une réelle complicité.Il rencontre à cette époque, par un étonnant jeu de hasard, des jeunes de son âge qui ne vont pas beaucoup mieux que lui : enfants abandonnés, violés, drogués,… issus de milieux différents.Contre toute attente l’amitié va naître entre eux. 1989. 20 ans plus tard ils sont toujours les meilleurs amis du monde.Ils se sont mariés entre eux,se fréquentent, dînent ensemble, …Il y a Chadd, le gosse de riche, qui a épousé la ravissante Molly, mais qui trompe son épouse avec une jeune assitante de 19 ans ; il y a Ike, le jeune athlète noir qui est devenu policier de haut niveau et qui a épousé Betty, l’orpheline noire et très belle ; il y a Fraser, la sœur de Chadd qui a épousé, contre l’avis de ses parents, Niles, orphelin Cherokee abandonné ; Léo a épousé Starla, la sœur de Niles. Enfin, Sheba , est devenue une star du grand écran et son frère jumeau, Trevor, homosexuel, musicien doué est parti à San Francisco où il vit de son art … Mais Trevor, apparemment malade du Sida, a disparu. Sheba, sa sœur jumelle, va entraîner toute l’équipe des vieux amis à sa recherche.
Mon avis : Charleston Sud est un très gros roman (583 pages). C’est un livre de « plage » : le genre de livre à emmener en vacances. Pas mal écrit, mais pas excellent non plus, l’histoire se laisse lire assez facilement.C’est une saga entraînante avec tous les ingrédients nécessaires et un petit suspens en prime. Mais beaucoup (trop ?) d’aspects dans un même livre : la drogue, le sida, l’homosexualité, le viol , le suicide, la religion, la célébrité, … Peut-être trop de sujets pour un même livre.Beaucoup de personnages aussi. Ce n’est pas ce que Pat Conroy a fait de meilleur, même si on retrouve ici les sujets qui lui sont chers.Cet auteur nous avait habitués à un meilleur niveau. Il n’empêche que ce roman se lit, et se lit agréablement si on ne recherche pas de la haute littérature. Cela me fait penser à du Douglas Kennedy… il y a les bons et les moins bons. Un auteur a parfois du mal à se renouveler et à maintenir une certaine qualité d’écriture.Divertissant, agréable, mais peu enrichissant. Enfin, dernière remarque : personnellement j’aurais aimé une carte situant Charleston et détaillant les divers endroits cités dans le livre. C’eut été plus intéressant et plus complet.Cela manquait ici.Je suis allé voir dans un atlas pour mieux situer l’histoire.
Conclusion: Vous partez en vacances et ne désirez prendre qu’un seul bon roman dans votre valise , prenez Charleston Sud. Vous passerez un bon moment, une bonne détente.Facile, léger (si ce n’est le poids du livre), divertissant.
Trois bonnes raisons de lire ce livre ?
- Une saga entraînante
- des personnages attachants
- un bonne lecture d’été.Le livre de « plage » par excellence ! (genre Pancol ou Kenendy).
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Léo King part dans la vie avec un gros handicap. C'est lui qui a découvert le corps de son grand-père, son idole, dans la baignoire. Il s'est suicidé. Un père professeur de physique, une mère directrice de lycée, tous ont du mal à continuer dans la vie après cet épisode tragique. Léo et ses amis, une bande composée de rejetons de l'aristocratie, des orphelins Appalaches, fils de l’entraîneur noir de football et les jumeaux qui tentent d’échapper à une mère psychotique, vont partir à l'assaut des barrières religieuses, sexuelles, sociales et raciales dans Charleston entre 1969 et 1989.
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Magnifique roman d'amitié et d'espoir! "Charleston Sud" est aussi un magnifique hommage à Charleston.
Rempli des saveurs du sud des Etats-Unis, des odeurs du magnolia et du jasmin des rues de la ville et du bruit des vagues de l'Atlantique, "Charleston Sud" nous emmène sur les traces de Leo King.
Alors qu'il avait à peine 9 ans, Leo a trouvé son frère mort dans la baignoire de la salle de bains: Steve s'était tranché les veines et la gorge. Après une dépression assez grave, le jeune Leo est pris avec de la cocaïne dans sa poche. Un ami de son frère lui a glissé le sachet dans la poche afin de ne pas avoir lui-même des ennuis. Fidèle à la mémoire de Steve, Leo n'a pas dénoncé ce garçon et se retrouve avec une peine de travail de 200 heures.
Mais, même le désastre le plus absolu peut avoir des avantages. Grâce à cette peine de travail, Leo va faire la connaissance d'adultes qui croient en lui, contrairement à sa mère, et qui vont l'aider à revenir petit à petit parmi les vivants.
Il va aussi se faire des amis, parmi lesquels de nombreux marginaux. Des amis pour la vie, puisque, vingt ans plus tard, ils se retrouvent. A Charleston, bien entendu.
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