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Critiques de Rick Bass (246)
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

12 ans après l'écriture de Winter, Rick Bass relate son cheminement personnel. En effet, après avoir décrit son premier hiver dans le Nord du Montant à la frontière de l'Idaho et du Canada, il s'installe dans un chalet isolé près d'un lac dans la même région.



On se souvient que Rick Bass était à la croisé des chemins entre une profession scientifique de géologue (il travaillait sur des forages à la recherche de pétrole) et une profession artistique d'écrivain qu'il voulait mettre à profit en se mettant à l'écart du monde. Tout au long de cet ouvrage il explique ce qui l'a fait basculer dans l'univers artistique préférant s'imprégner de la magie du monde sauvage et de sa compréhension par les sens plutôt que par la connaissance par la démarche scientifique qui se situe plus dans la mesure et la catégorisation des informations.



Il nous délivre une révélation, une véritable histoire d'amour pour sa région dans un langage passionné et militant. Car il ne cache pas que ce livre doit servir à faire connaitre ses inquiétudes et faire fléchir la volonté politique qui refuse obstinément de classer sa vallée en zone protégée.



Pour nous convaincre, il nous détaille des rencontres inédites qu'il a faite par hasard dans la montagne avec des coyotes ou encore des grizzlys. Dans ces moments son écriture nous transporte véritablement dans son univers magique duquel il ressort toujours un profond respect de l'animal, lui attribuant "une conscience d'esprit rationnel ou l'esprit l'emporte sur le corps", notamment dans les situations ou il était particulièrement vulnérable et lors desquelles les animaux ont toujours fait le choix de ne pas jouer de leur supériorité.



Dans cet ouvrage Rick Bas n'hésite pas à prouver l'impact déstabilisant de l'homme sur l'autorégulation de la nature (par exemple le fait que la déforestation engendre des incendies plus violents). Il aborde la présence de l'homme et son influence sur le monde sauvage par un regard différent, et on y apprend beaucoup.
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Winter

Une immersion dans le Montana en cette période de Noël me faisait envie.

Tout y était pour passer un agréable moment. J'adore la nature, l'hiver, les paysages, la solitude, le silence, la neige et Noël.

Et bien, je me suis ennuyé… Il a coupé du bois, il a fendu du bois et puis pas grand-chose d'autre… j'exagère, mais c'est à peu près ça !



J'espérais autre chose… le printemps est arrivé et le livre s'est enfin terminé…



Bonne lecture !



ET JOYEUX NOËL À TOUS !
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Platte River

Platte river est un recueil de trois longues nouvelles qui se déroulent dans le Montana, l'état de New-York et dans le Michigan. On y croise des personnages assez étranges et bizarres, à commencer par ce prêcheur qui débarque dans le Montana et qui entreprend de régenter la communauté existante, qui vivait jusque-là librement et se voit imposer des règles et des normes de plus en plus rigides, il faudra attendre la fin de vie du missionnaire pour qu'il découvre un peu d'humanité. La deuxième novela met en scène deux frères sportifs, lanceurs de disque qui repèrent un troisième larron, une force de la nature, un géant au mental d'enfant, qu'ils décident d'entrainer pour lui faire battre le record du monde de lancer de disque. le troisième récit se concentre sur Harvey, en passe d'être quitté par sa compagne et qui est invité par un ami de lycée pour une partie de pêche dans le Michigan.



Trois récits étranges, un peu décousus, dans lesquels les personnages sont complètement improbables et surréalistes, en recherche d'amour et de communication, maladroits. La narration est trop sérieuse pour donner un côté déjanté ou poétique au recueil...Reste les paysages naturels du nord des États-Unis, qui donnent un souffle et une certaine respiration à ces histoires qui, au final, ne m'ont pas vraiment convaincue...
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Winter

Avez-vous seulement déjà essayé d'être Rick Bass ? Non ? Avez-vous ne serait-ce que l'espace d'une saison tenter de vous regarder en plein, vos yeux rivés comme un miroir vers l'intérieur de vous-même, vers votre être profond, celui que vous êtes vraiment ? Avez-vous essayé ? Ou même le voulez-vous réellement ? C'est compliqué de se voir totalement, à nu, tel quel, les imperfections parfaitement lisibles, visibles de tous et surtout de vous.

Qu'est-ce que vous voulez ? Gagner quinze millions d'euro ? Une villa au Cap Ferret ? Une piscine d'intérieur ? Une rimbanbelle de larbins ? Les meilleurs pure malt écossais ? Que voulez-vous vraiment ?

Rick Bass voulait partir, pas fuir, enfin pas réellement. Il souhaitait quitter une face du monde pour en définir mieux l'envers. Chercher à reprendre un peu de ce qui nous a été voler à tous. La liberté. Mais aussi l'espace, les saisons, l'évolution naturelle du monde. Rick Bass et son amie Elizabeth cherchaient un lieu où vivre leur union et leurs passions (l'écriture et la peinture), un endroit presque vierge de sensations, ou tout au moins où fabriquer et construire un lit de sensations nouvelles. Pas un éxpédient à une quelconque vie trafiquée et grotesque (enfin pas uniquement cela), mais un hâvre, l'endroit où le colon décide d'abattre les grands pins pour construire sa ferme.

Alors de tatonnements en tatonnements, ils finissent par dénicher dans la vallée du Yaak, à l'extrême nors-ouest de l'Etat du Montana, un ranch appartenant à un riche propriétaire, lequel emploit pour l'entretien le couple en gardiennage.

Ce préambule n'est pas anodin, Rick Bass et sa compagne vont à Yaak trouver et déterminer quel sera leur future vie d'adultes. L'écrivain va pouvoir y écrire mais aussi y travailler le bois (une nécessité dans cette région exposée aux froids glacials), sa femme la peinture et réserver elle-aussi une part d'elle-même, inédite, aux frimats qu'ils vont devoir affronter.

Rick Bass ne se contente pas dans ce journal d'une présentation exhaustive de leurs emplois du temps à Yaak. L'évidence tuerait dans l'oeuf toute littérature. Non, il confronte son ancien monde à sa nouvelle vie. Il réfléchit, élabore, projette, essaime, cherche et trouve à la fois, et puis finalement, retient de cet hiver à Yaak cette dernière assertion : "je n'ai pas l'intention de quitter cette vallée".

Winter est un formidable journal. L'écriture fluide de Bass est un régal tant elle permet de glisser sur les éléments, tant sa maîtrise (car ne vous y trompez-pas, tenir un journal de cette qualité là n'est pas si évident) confère à chaque chapitre (datés, chacun débute comme si la journée allait être contée) un début et une fin. Et parce qu'il l'affirme dans le formidable article daté du 17 janvier : "il faut toujours refermer ce qu'on a ouvert - à moins, bien sûr qu'on ne veuille, peut-être, laisser un élément se faufiler dans le chapitre suivant, ou même s'enfoncer dans la nuit pour ne plus jamais reparaître. Les choses qui comptent, cependant, - les articles de fond, l'intrigue, le bétail-, il faut toujours leur fermer la clôture au nez, ou du moins la refermer quand on en a fini."

Ce 17 janvier Bass raconte qu'en finissant de collecter son bois, le gel et la retractation du métal lui a interdit de refermer convenablement la clôture d'un voisin qui lui octroyait cette coupe de bois. Mortifié, c'est à son père que Bass a pensé, et aussi au père de son père et au père du père de son père. Qu'auraient-ils fait, tous ? Ils seraient restés jusqu'au matin à essayer de tendre cette foutue cloture, parce que tout ce qui a ét ouvert doit être fermé.

une anecdote anodine sans doute, mais je défie quiconque de n'avoir pas - jamais - dans un cas identique pensé secretement, en sllence : "que ferait mon père dans ma situation ?"

Finalement, ça vaut tous les cours de morale.
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Winter

En 1987, Rick Bass rêve de trouver un lieu de vie aussi isolé que possible où lui et sa compagne pourraient écrire et peindre en toute tranquillité .

Juste un coin de nature assez sauvage pour permettre de s'y promener tout nu si l'on en a envie. Ils dénichent ce paradis dans l'une des vallées reculées du Montana, plus peuplée d'arbres et d'animaux que d'humains.

Sous la forme d'un journal qui couvre les 6 premiers mois de leur installation pendant la période la plus rude, de septembre à mars, Bass relate comment il s'adapte à son nouvel environnement. A l'instar du lièvre qui doit changer la couleur de son pelage avant l'hiver pour tenter de survivre, il se prépare à l'arrivée de la neige et du grand froid.

Dans une écriture claire comme l'eau d'une source de montagne, l'auteur raconte simplement les anecdotes de la vie quotidienne, ses sensations physiques, ses émotions, ses réflexions sur l'écologie, pour nous fait partager son amour de la nature et de ceux qui vivent en étroite communion avec elle. L'acclimatation à son nouveau milieu naturel a été une réussite totale puisque plus de 30 ans après cet hiver inaugural, Rick Bass vit toujours dans cette même vallée. Il en est devenu un ardent défenseur en militant au sein de l'Association de sauvegarde des forêts de la vallée du Yaak dont il est un des fondateurs.

C'est un réel plaisir de le suivre dans cette aventure singulière qui réchauffe le coeur malgré une température très largement en dessous de zéro.
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

Nous détruisons nos espaces, nous vidons la Terre de sa substance, nous polluons, nous prenons plus que nous ne rendons, bref, en un mot comme en cent, nous scions la branche sur laquelle nous sommes assis, nous nous tirons une balle dans le pied.



Je ne suis pas née de la dernière pluie, la Terre tiendra le coup, elle en a vu d’autres, elle qui s’est pris des tas de trucs dans la gueule.



Mais les animaux, les végétaux, survivront-ils à notre folie ? Ne sommes-nous pas en train de nous tuer à petit feu en épuisant les ressources de cette planète que nous ne possédons qu’en un seul exemplaire ?



Rick Bass nous offre un plaidoyer pour sauver la vallée du Yaak, Montana. Ne nous y trompons pas, si nous arrivons à changer certaines méthodes violentes de coupes à blanc là-bas, ça pourrait donner des bonnes idées à d’autres ailleurs.



On peut rêver, espérer. En tout cas, si on ne sauve pas les dernières vallées sauvages, que restera-t-il comme habitat aux animaux ? Les zoos ?



Vivre dans la vallée du Yaak n’est pas facile, les jours d’été sont longs mais il y a peu de journées, tandis que les jours d’hiver sont courts, mais nombreux. S’adapter au milieu n’est pas facile et l’auteur nous décrit bien la manière de vivre de sa famille, à la dure.



Sans virer vieil écolo bavant toujours les mêmes choses, l’auteur nous conscientise, nous explique le pourquoi il faut sauver cette vallée sauvage avant qu’elle ne soit plus qu’un désert sans arbres, sans animaux, sans rien.



Il nous parle du pourquoi il faut replanter des arbres après les avoir coupés et pourquoi il est inutile de couper des arbres centenaires pour les transformer en papier Q.



À travers tout le récit, on se rend compte que ce n’est pas tellement un plaidoyer pour sa vallée, mais aussi un grand cri d’amour qu’il adresse à cet endroit où il vit depuis un certain temps, s’étant adapté à ses hivers rigoureux, à la présence d’animaux et au rythme des saisons.



Certains passages racontant ses rencontres avec des animaux sauvages sont tout simplement magiques, empreint d’un grand respect pour l’animal, d’humilité aussi.



Non, ceci n’est pas un pamphlet contre la civilisation, non il n’interdit pas les coupes d’arbres, mais il préconise plus de le faire avec raison, correctement, en réfléchissant un peu et surtout, d’arrêter de confier ces coupes à des grosses sociétés avides de rentabilité.



Ses arguments sont étayés, expliqués, prouvés et plein de bon sens. On est loin de ceux qui crient qu’il faut arrêter de polluer alors que tous possèdent des smartphones, des télés, des PC, des voitures et qu’ils les utilisent en masse.



Moi aussi je pollue et même si j’essaie de faire attention, je sais que je passe sans doute à côté de choses énormes que je n’ai même pas vues, que je pense que c’est bien alors que je me goure. L’enfer est pavé de bonnes intentions.



J’ai exploré bien souvent l’Amérique profonde, celle des red neks, des loosers, des laissés-pour-compte, mais là, j’ai exploré une autre profondeur de l’Amérique, celle de ses grands espaces, de ses paysages magnifiques, de ses forêts, de sa faune et sa flore, qui, si on ne les protège pas, disparaîtront tout à fait en entraînant des conséquences qui pourraient être terrible pour tout être vivant.


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Winter

Une lecture mitigée dont le thème avait pourtant tout pour me plaire, un hiver au coeur d'une région enneigée du fin fond du Montana.

L'auteur raconte son installation dans une maison qu'il va devoir entretenir, maison située en pleine nature, sauvage et encore préservée.

Le point de départ est intéressant et l'auteur a su par moments retranscrire avec réussite le froid mordant et la neige immaculée, le plaisir de voir les animaux sauvages, ou la solidarité qui s'installe entre les habitants de la région.

Mais ces passages sont trop rares et noyés dans des considérations techniques sur l'abattage des arbres ou la réparation d'une tronçonneuse, ou encore sur des événements anodins comme un match qui passe à la télévision ou le passage d'un camion sur la route, tout ceci sans véritable intérêt pour le lecteur.

Une lecture décevante donc, que je ne conseillerais pas...
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Winter

Rick Bass et sa femme, issus du Texas cherchent un endroit tranquille et un peu isolé pour vivre , lui est écrivain et elle peintre. Après avoir cherché la maison idéale dans plusieurs états, car ils n 'ont pas de gros moyens, ils finissent par jeter leur dévolu sur une grande propriété dans les confins du Montana qu' ils pourront occuper en gardiennage contre un peu d'entretien. Cette maison est dotée d'une serre qui séduit de suite Rick pour en faire son bureau. Elle est isolée, sans électricité ni eau courante et sans téléphone....

Rick est comme un enfant impatient, il lui tarde de se confronter au froid, au vrai froid du-30° au moins pour voir s'il va tenir le coup comme les vrais durs qui habitent cette région. Son obsession va être d'emmagasiner et couper suffisamment de bois pour se chauffer. Il va passer beaucoup de temps à débiter du bois, il a beaucoup de problèmes de tronçonneuse dont il nous fait part à longueur de temps, son bois préféré est le mélèze qui fait un bon feu.

J’ai été un peu frustrée de ne pas avoir plus de considérations psychologiques ou philosophiques , il écrit un journal quotidien et y relate ce qu'il fait, en gros :couper du bois ou dépanner sa tronçonneuse. On comprend qu'il fuit la société, les villes, qu'il est bien tout seul ou en petit comité. J'ai eu l'impression que cette retraite est plus un choix personnel et égoïste que éthique. Une expérience personnelle qu'il voulait réaliser pour se prouver quelque chose à lui même. Je n'ai pas ressenti d'empathie pour ce couple d'ermites et la lecture du journal ne pas apporté le frisson que j'espérais, je m'y suis ennuyée.

Je n'en retiendrai pas grand chose... Ah si l'hiver, il neige, il faut couper beaucoup de bois pour se chauffer.

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Winter

Rick Bass, et son épouse, quittent tout ou presque pour quitter la civilisation (ou presque) et partent s’installer dans une contrée reculée du Nord Montana, près de Yaak. De ce lieu, Rick écrira de fabuleuses chroniques de Yaak, mais en attendant l’inspiration, il nous sort son carnet de bord, journal intime d’un hiver (celui de son arrivée) dans un lieu où la neige est attendue avec impatience. Impatience, certes, cette première neige dans un tel lieu, magique et mystique, mais aussi avec appréhension. L’isolement et le froid font peur. Rick est littéralement terrifié à l’idée de tomber à court de bois de chauffe. De fait, il passe ses journées, non pas à écrire comme un écrivain le ferait dans un endroit isolé, mais à couper du bois. Tous les jours, tel est son rituel : couper du bois, entasser du bois, amasser du bois, pour que l’hiver venu, la cheminée ne tombe jamais en rade. Sans bois, il le sent, la mort l’attend. Là-bas, la civilisation la plus proche se retrouve à plusieurs dizaines de bornes, ce qui en termes de conduite automobile sur neige et glace signifie plusieurs heures de routes. Par conséquent, la prudence et l’inquiétude sont le lot quotidien d’une vie de l’auteur dans ce ranch sans nom du Nord Montana. Le bois est devenu sont obsession. Il n’est plus écrivain, il est bucheron apprenti.
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Winter

Rick et Elisabeth décident de déménager et se cherchent une maison dans l’ouest du Pays. Sans un sou vaillant en poche, mais avec leurs deux chiens, petit à petit, ils remontent vers le nord, ils n’ont pas les moyens de l’ouest. Artistes tous les deux, des rêves pleins la tête et une bonne dose de folie, ils visitent un domaine dans le Montana dont les gardiens veulent partir ne supportant plus le climat très froid.



Les voilà dans leur nouvelle vie, loin de tout, en pleine nature, sans internet, téléviseur ou même téléphone. Ils vont apprendre en premier le besoin du bois pour le chauffage et la nourriture. Et du bois il en faut beaucoup, c’est la première tâche et la plus indispensable pour leur survie. Le bois, c’est sale, tous ceux qui vivent ou ont vécu dans des contrées froides le savent. Et puis dans cette région le bruit le plus répandu est celui des tronçonneuses.



Leurs voisins sont sympathiques, pas très causants mais agréables. Ils organisent des repas, des jeux pour les femmes, histoire de passer l’hiver. Pour Rick et Elizabeth, c’est différent, ils ne connaissent pas encore la lassitude, ils découvrent et contemplent et ce qu’ils voient leur plaît infiniment. Les corps doivent s’habituer, se lever malgré le froid et la fatigue, travailler au grand air, se promener, observer les animaux, se ravitailler et puis se réfugier devant la cheminée ou le poêle le soir, bien au chaud, emmitouflés dans de chaudes couvertures. Attention de ne pas prendre feu.



Déneiger, puis éviter les congères pour les virées à la ville, de temps en temps, pour téléphoner à leur famille et tenter de réparer et d’équiper les voitures. Les astuces à transformer en réflexes pour ne pas subir de déboires.



J’ai suivi la nouvelle vie de ces deux être givrés avec plaisir. Des relents de ma vie en Lozère sont revenus, sans mauvais souvenirs cette fois.



Mais je suis prudente, j’ai attendu qu’il fasse bien chaud pour entamer ce récit !
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La rivière en hiver

« Sur l’étroite plage pierreuse, au bord de la rivière, des hommes et des femmes tenaient des lanternes. Quelques-uns s’aventuraient sur la glace, où leurs lampes jetaient des lueurs brouillées, tremblotantes. Près des lanternes et des petits feux allumés le long de la berge, les villageois se réduisaient à de sombres silhouettes et aucun n’était reconnaissable dans cette lumière vacillante. Cela rappela à Brandon un service funèbre : partout des bougies, partout des ténèbres, dans le Grand Nord. »



La Rivière en hiver, c’est la vie au grand air, la rudesse des grands espaces américains et paradoxalement des instants du quotidien de gens dont la simplicité n’a d’égal que la proximité avec cette nature omniprésente.



De ce recueil de huit nouvelles, celle qui m’a le plus touchée raconte le périple d’un père et de ses enfants partis en forêt dans la nuit hivernale chercher un sapin de Noël. Une sortie sous la neige bien mal préparée au risque de virer au désastre mais qui pourtant restera inoubliable. L’arbre bleu.



Une autre raconte une partie de chasse à l’élan. Élan. Une autre encore raconte la pêche d’un énorme poisson chat, les espoirs d’un gamin chargé de surveiller cette pêche miraculeuse, promesse d’une vie meilleure, et le souvenir perdurant bien des années plus tard. Histoire de poisson.

Dans celle qui donne son nom au recueil, il est aussi question d’un fils qui repêche la voiture de son père noyé au fond d’un lac gelé, réussite entre tristesse, émotion et satisfaction du devoir accompli. La Rivière en hiver.



Je vous laisse découvrir les suivantes devant bien admettre que j’y suis plutôt resté hermétique, totalement extérieur à ces histoires, peinant même parfois à poursuivre ma lecture. Question de moment peut-être…



Alors que j’avais adoré Winter, je pensais qu’il en serait de même pour ce recueil de nouvelles de Rick Bass mais ce ne fut pas totalement le cas. Une lecture en demi-teinte mais qui ne m’empêchera pas de poursuivre ma découverte de cet auteur.



Merci à Babelio & Christian Bourgois Éditeur !



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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

Rick Bass a rédigé dans ce livre, court mais profond, un plaidoyer pour le bon sens, un appel à la raison, une supplique pour son antre, son refuge, sa vallée, devenue au fil des ans sa raison d'être.



Ceux pour qui la nature, entendons la nature sauvage, a une signification profonde, trouveront dans ces pages un écho à leurs propres aspirations et penseront sans doute à leur propre « Yaak ».



L'auteur ne peut s'empêcher, en décrivant la splendeur de sa vallée sombre et humide, de lancer au fil des pages une litanie d'appels au secours, lancés tels des bouteilles à la mer, c'est à dire avec un espoir très mesuré, tant il est conscient du combat inégal qu'il livre depuis maintenant des années.



Mais le propre de l'espoir est de demeurer, envers et contre tous les signes de désastre qui peuvent surgir, au travers des routes qui taillent les forêts profondes, des coupes claires qui obscurcissent l'avenir des bois sauvages.



On se projette sans peine aux côtés de ce grand marcheur, de ce contemplateur de la faune et de la flore sauvage, on comprend aisément les sentiments qui l'animent et ceux qu'il éprouve en parcourant les sentiers étroits où l'on va croiser cerfs ou élans, lynx ou coyotes, et où le grizzly chemine encore.



Nous vivons dans des contrées où le sauvage n'existe malheureusement plus, Rick Bass nous donne à découvrir ici une parcelle de l'Amérique profonde, qui dégage encore le souffle des premiers âges, celle qui peut encore rappeler l'esprit de la Frontière.



Rick Bass livre ici un beau combat, de ceux qui comptent, car ils semblent pratiquement perdus.
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Winter

« Personne ne me demande si j'ai l'intention de passer l'hiver au milieu d'eux ; la formule qu'ils utilisent de préférence, c'est : « Alors comme ça, vous allez essayer de faire l'hiver ici ? »»



Contre tout attente, c’est un vrai bonheur d’affronter le froid glacial de l’hiver surtout quand c’est sous la plume de Rick Bass.

Écrivain écologiste originaire du Texas, il décide un jour de partir s’isoler près de la Yaak River au cœur d’une forêt du Montana. Comme une envie de retrouver l’essentiel, de se confronter à une nature rude et sauvage. Mais surtout de se confronter à un hiver, un vrai.



« Le froid, c’est comme la douleur, je crois : On l’oublie vite, presque immédiatement. On essaie de s’en souvenir, mais il est si fugace. »



Accompagné de sa femme Elizabeth, Rick Bass s’installe donc dans un ranch dont il sera le gardien. Isolement oblige, l’endroit est équipé d’un générateur et une radio pour les cas d’urgence. C’est dans une serre toute proche de la maison que l’auteur s’isole pour écrire et tenir son journal.



« L’hiver est le temps des rêves. Les ours et les autres animaux rêvent-ils quand ils hibernent ? »



Une vie nouvelle commence, rythmée par le lever et le coucher du soleil, par les aléas de la météo et par le bois qu’il faut couper et stocker pour ne pas se trouver pris au dépourvu quand vient le froid tant attendu. Le bois de chauffage, la peur d’en manquer sera une des obsessions de l’auteur. Nombre de ses journées y sont consacrées. Le citadin devenu rural, devenu presque bûcheron. Le corps fourbu, rompu, par l’effort répété, encore et encore.



Un homme différent, un homme nouveau, plus en phase avec la nature, qui redécouvre le goût de l’effort, qui prend le temps d’écouter le vent dans les branches, les bruits sourds étouffés par la neige, d’observer un orignal qui colle son nez contre la baie vitré de la maison. Mais un homme qui apprécie aussi de descendre quelques bières en regardant un match avec ses voisins et amis au Dirty Shame Saloon.



« Tout est tellement silencieux. C'est presque comme une vie après la vie. Jamais je n'aurais rêvé que je vivrais un jour dans un pays rude, à l'écart des gens, au milieu d'un tel calme. »



Première incursion dans l’univers de Rick Bass, une écriture et une ambiance comme je les aime, une rencontre comme une évidence.



Winter ou le journal d’un hiver dans le Montana…


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Winter

Les rentrées littéraires m'incitent à la découverte ,mais parfois, ( trop souvent !) déçue, j'ai besoin de me rappeler l'existence de bons vieux classiques , de retrouver des valeurs sûres : Rick Bass en fait partie.



J'ai découvert cet auteur par " Le livre de Yaak ",qui est un vibrant plaidoyer pour l'un des derniers espaces sauvages des Etats Unis.

"Winter ", dans la même veine, est encore un hymne à la nature, à la faune, tout aussi émouvant.



L'auteur,s'est isolé pour un long hiver avec sa compagne, dans le Montana, à la frontière canadienne.

Il s'agit d'une expérience de lutte pour la survie que Bass va partager en publiant son journal.



Une expérience passionnante, bien qu'émaillée de tâches répétitives, pénibles mais qui permettent de prendre du recul, de mettre en lumière l'essentiel.

Un excellent "Nature Writing", qui a sa place depuis longtemps dans mes favoris.



Envie d'en parler pour cette raison mais aussi pour émettre une opinion toute personnelle : mieux vaut pour la santé de l'éco-système que ces expériences ne se multiplient pas trop, qu'elles ne deviennent pas une mode ,car il en a quand même fallu du bois pour réchauffer notre Robinson et sa compagne !!
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Le guet

Rick Bass a grandi à Houston, puis a travaillé plusieurs années en tant que géologue dans les gisements de pétrole et de gaz du Mississipi. Aujourd’hui, il vit dans une vallée sauvage du Montana.



Avec cette biographie épurée, vous avez l’essentiel de son roman « Le Guet », un recueil d’une dizaine de nouvelles qui se déroulent alternativement à Houston, dans le Mississipi et dans le Montana. Des nouvelles inspirées de ses expériences personnelles et professionnelles qui me plongent dans un univers aux horizons multiples : la chaleur du Texas, la moiteur du Mississipi, la froidure du Montana. J’y croise d’étranges créatures au fil de mes pérégrinations ; les alligators du Mississipi côtoient lors de la nouvelle suivante les élans du Montana. Je pêche, je chasse, je caresse les chevaux, je me frotte aux taureaux. Quelque soit le lieu, je reste toujours prêt de la Nature, qu’elle soit verte, ocre ou blanche.
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

Fort louable intention. Dans son petit paradis menacé par les exploitations forestières industrielles, Rick Bass espère que nous serons nombreux à écrire aux représentants du Montana. (mais pas trop nombreux à venir envahir son terrain de chasse...)



Très belle écriture (et il le sait) cependant j'ai eu le sentiment qu'à l'instar d'un amoureux, il se laissait emporter un peu trop par sa plume. Poésie?

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Winter

Deuxième incursion dans le genre du "nature writing" et c'est un genre qui me plait de plus en plus. Après avoir arpenté les Grandes Plaines avec Dan O'Brian, cette fois direction le Montana, où Rick Bass va s'installer et vivre des hivers à -40°. Frisquet tout ça! La vie est rude mais les descriptions des paysages et de la vie là bas sont tellement beaux qu'on aurait presque envie de s'y installer. Presque... Bass fait de la neige un personnage à part entière. On l'attends quand elle n'est pas là (et j'étais aussi impatiente que lui) et on subit ses caprices quand elle arrive finalement. Bien au chaud sur mon canapé, j'ai beaucoup aimé ce récit qui se révèle être beaucoup moins contemplatif que je m'y attendais. J'ai eu plus l'impression de lire un récit de trappeur ou de bûcheron qu'une description de la nature sauvage du Montana.
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Winter

Amoureux des grands espaces si un jour vous avez envie de vous faire la belle pour communier avec la nature, lisez ce livre avant de partir.

Ici, l'auteur fait le récit de son installation avec sa femme dans la vallée du yaak dans le Montana.
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

Dès les premières pages de The Book of Yaak, il y a cette impression difficile à nommer de toucher quelque chose d'important.

Bass navigue entre anecdote, plaidoyer et rencontre magique, colère, désespoir et émerveillement, perdant son lecteur dans la découverte d'une vallée par des chemins aussi variés que passionnants. Écologie, biologie, écosystèmes, art, politique, histoire, communauté, économie... On oscille entre la réalité brutale de l'exploitation sauvage et irraisonnée de la nature américaine et la réalité alternative de cœurs de nature sauvage inattendus apparaissant soudain, dont Bass narre la richesse de la flore, la faune et leur musique.

On n'échappe pas à la rage et la colère de l'auteur qui semblait si calme et émerveillé à la page précédente, face aux combines des grandes compagnies exploitant de manière irraisonnée et en toute impunité les ressources de la région, protégées par un système de financement de campagnes d'élection, etc. contre faveurs et lois à leur avantage.

Mais on ne va essayer de ne pas seulement retenir cet aspect du Book of Yaak et se concentrer sur la magie de la région adoptée par Rick Bass, magie qui semble l'émerveiller et le surprendre sans cesse, et pour cela, pourquoi ne pas se tourner vers ses autres écrits: Winter, The Wild Marsh: Four Seasons at Home in Montana... et bien d'autres.

Des mots qui font prendre conscience de son propre environnement. Mais surtout, une perle d'amour et de poésie.
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Sur la route et en cuisine avec mes héros

SUR LA ROUTE ET EN CUISINE avec mes héros

de Rick Bass



Traduit par Brice Matthieussent



Publié chez Christian Bourgeois Éditeur



Rick Bass n'est pas un inconnu pour moi car j'ai déjà lu (et adoré) plusieurs autres livres de lui alors je me doutais bien que j'allais aimer SUR LA ROUTE ET EN CUISINE mais pas au point de me chambouler... pourtant ce livre m'est allé droit au coeur et il m'a parlé du début à la fin !



J'ai adoré que Rick Bass me fasse partager la cuisine et la vie de ses mentors, ceux qui ont fait de lui l'écrivain qu'il est aujourd'hui. Des écrivains comme Peter Matthiessen, Doug Peacock ("le plus sauvage de mes mentors grisonnants"), Barry Lopez, Thomas McGuane, ... mais aussi de Russel Chatham, un des plus grands peintres américains.



J'ai adoré l'évocation du travail d'éditeur de Gordon Lish sur l'oeuvre de Carver sans que Rick Bass prenne parti ; avec raison car c'est, selon moi, au lecteur de comparer les nouvelles de Carver "avec ou sans" l'amputation faite par Gordon Lish et de se faire sa propre idée (pour ceux que ça intéresse, les Éditions de l'Olivier ont publié les nouvelles de Carver sans les coupes et en utilisant les manuscrits originaux).



J'ai adoré que Rick Bass me fasse découvrir des auteurs que je ne connaissais pas et de me mettre dans l'URGENCE ABSOLUE de les lire. Eudora Welty, Amy Hempel, Denis Johnson, David Sedaris, John Berger, Gary Snyder, Terry Tempest Williams, ... inutile de dire que ma PAL va encore augmenter.



J'ai adoré toutes les anecdotes sur ces écrivains que Rick Bass admire (Edward Abbey, Jim Harrison, Joyce Carol Oates, ...) et sur lesquels il porte toujours un regard bienveillant.



J'ai adoré la façon détournée dont Rick Bass parle de la nature à travers ses mentors qui ne font rien d'autre que de transmettre leur amour, et l'engagement qui en découle, envers cette terre bien maltraitée par ses habitants humains.



Et puis, j'ai adoré les réflexions de Rick Bass sur le divorce et qui font mouche à chaque fois.



En plus (comme si ça ne suffisait pas), ce livre a été traduit par Brice Matthieussent, un des plus grands traducteurs actuels.
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