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Critiques de Rick Bass (246)
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Nashville chrome

Je me faisais un plaisir de lire ce roman dont j'avais lu de bonnes critiques. Malheureusement, ma joie fut de courte durée. Très vite, il m'est tombé des mains... Je ne lâche pas souvent un livre en route mais là, je n'ai pu faire autrement. L'écriture certes soignée, ne m'a pas du tout convaincu et l'agencement des chapitres m'a laissé perplexe. Je peux bien l'avouer j'ai été perdu dès le début.



Pourtant l'histoire avait tout pour me plaire... Je tenterai de nouveau pendant les vacances. Peut être qu'avec un environnement plus calme, ce sera plus facile pour moi de suivre le destin des Brown, un groupe de musique des années 50 composé de deux sœurs et d'un frère.
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Le journal des cinq saisons

Rick Bass, écrivain et écologiste américain engagé, est né en 1958 à Fort Worth (Texas).

En 1987 il déménage avec sa famille dans la vallée du Yaak, à l’extrême nord-ouest du Montana. Là, il œuvre à la protection de sa région d'adoption, en particulier contre les routes et contre l'exploitation forestière. C'est ainsi que Rick Bass a été l'un des fondateurs de l'Association de sauvegarde des forêts de la vallée du Yaak. Il a également fait partie de plusieurs associations écologistes comme les Round River Conservation Studies, le Sierra Club ou la Montana Wilderness Association.

Son dernier bouquin paru, Le journal des cinq saisons, nous décrit sa vie dans cette région sauvage du Montana, à la frontière avec le Canada, où il réside désormais avec sa femme et ses deux petites filles. Comme l’indique le titre, il s’agit d’un journal mais rédigé à l’échelle des mois.

Non loin de sa demeure, Rick Bass a aménagé une cabane en rondins, en bureau où il écrit ses romans et ce journal. Sa fenêtre donne sur le marais et il se trouve aux premières loges pour admirer le paysage et la faune qui l’habite. Pour autant, ne croyez pas que le lieu soit réellement confortable, quand il gèle à l’extérieur, son feu de bois ne suffit pas à le réchauffer et il doit écrire avec des gants aux mains.

Ecologiste passionné, Rick Bass nous fait vivre une année entière dans cette vallée reculée du Montana, l’un de ces derniers endroits où la nature est presque restée en l’état originel. Avec lui nous vivrons l’hiver rigoureux fait de neige épaisse et d’un froid glacial inhospitalier qui le font s’interroger, « vous en venez invariablement à ce stade à vous demander si les humains, ou au moins votre race d’humains, sont faits pour vivre à longueur d’année sur une terre aussi sombre et privée de lumière ». Par contre en été, ce sont les feux de forêts du mois d’août qui sont redoutables et nous valent de belles pages écrites à sueur de son front, suées d’efforts et de craintes devant l’incendie qui progresse vers sa maison.

Les mois défilent, chacun ayant ses caractères propres et bien connus par l’auteur, la vie est rude comme on l’imagine, mais s’y intercalent des périodes magiques, le temps de la cueillette des airelles et des confitures, l’époque de la chasse au cerf où la quête vaut plus que la proie. Il y a aussi la solidarité entre les voisins, les repas entre amis qui passent au moment des fêtes et les longues randonnées en solitaire dans ces immensités sublimes.

Si le sujet m’intéressait, les premières pages du livre m’ont paru décevantes, il ne s’y passait pas grand-chose, il y avait aussi beaucoup de répétitions et des longueurs, rien de brillant dans l’écriture. Et puis j’ai compris, ce rythme faussement lent, c’est celui qui temps qui s’écoule inexorablement. Ce temps autre, qui distingue l’homme des villes de celui des campagnes. Alors la lecture devient apaisante et notre rythme interne se calque sur celui de la nature, ce flux temporel qui fait que le monde est monde depuis la nuit des temps.

Quant à la cinquième saison évoquée par Rick Bass dans le titre de son ouvrage, elle ne sera révélée qu’à ceux qui prendront le temps de lire ce bouquin remarquable.

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Winter

Rick Bass relate sa vie et celle de son amie de la mi-septembre à la mi-mars dans un endroit montagneux et isolé du Montana. Sa première obsession est d'amasser suffisamment de bois pour pouvoir faire face aux rigueurs de l'hiver, au cours duquel les températures descendent souvent sous les - 20°C. Le lecteur, comme l'auteur, s'aperçoivent ensuite que ce dernier ne s'est pas installé ici par hasard, mais qu'il aspirait à une vie nouvelle, plus proche de la nature et plus éloignée de la société de consommation. Durant l'hiver que Rick Bass décrit, le froid si présent et si dangereux s'avérera un allié précieux dans sa quête et lui permettra finalement de se sentir transformé, à l'image de quelques mammifères qui changent de couleur en une saison.

Moi qui rêve de vivre seul dans un endroit isolé, la démarche de l'auteur m'a captivé. Son regard sur les rapports sociaux entre les personnes vivant dans le voisinage m'a aussi beaucoup intéressé, tandis que les paysages décrits m'ont fait rêver. Si vous avez des envies d'évasion, n'hésitez pas à lire ce journal de bord !

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La décimation

Le Texas n'a pas été une République autonome pendant très longtemps, coincé entre les intérêts des tous récents Etats-Unis, du Mexique et de l'Angleterre qui tirait quelques ficelles, le jeune Etat était tiraillé de toutes parts. D'abord parce que son origine était guérrière (remember Fort Alamo) et ensuite parce que toute son histoire n'est que conquête et violence, le Texas était sempiternellement en guerre à ses frontières.

C'est d'un raid illégal en territoire méxicain que nous conte ce livre, Rick Bas prenant le parti d'accompagner la descente aux enfers d'un groupe de jeunes miliciens, plus brigands que soldats, bien décidés à piller le plus de richesses possible par-delà le Rio Grande. Malheur à ceux-là, la violence n'engendrera qu'une cruauté encore plus terrible envers eux.

Rick Bass fait bien le boulot, l'écriture est fine et documentée, les caractères des pillards rappellent un peu ceux qu'aurait pu esquisser la plume d'un Stevenson ou d'un London. C'est de l'aventure, mais c'est surtout une histoire de prisonnier, de séquestration et bien sur comme apogée le fameux Diezmo (traduit ici en Décimation) qui consiste à condamner un prisonnier sur dix au moyen du hasard (un haricot noir pour dix haricots blancs fichus dans un sac, chacun s'avance et tire à son tour : sauvé ou condamné).

Bref, un très bon court roman.
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

Un récit de vie, un récit sur la nature, nous embarquons dans un voyage dépaysant où l'on découvre une autre façon de vivre, des paysages splendide printemps, été, automne comme hiver.

Les yeux de M. BASS nous permettent d'observer la nature d'une manière que l'on a oublié, prendre le temps de vivre.

Nous savons que nous sommes dans sa tête parce qu'il change très vite de pensée avant de revenir des pages plus loin à l'idée initiale un peu comme quand on a plein de choses à dire mais que l'on se perd dans la masse d'informations que l'on veut fournir.

Lecture très intéressante
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Les derniers grizzlys

Après le témoignage d'un ami qui pense avoir peut-être vu un grizzly dans des montagnes du Colorado (où il est censé avoir disparu depuis presque un demi-siècle), le journaliste et écrivain Rick Bass décide de retourner avec d'autres personnes sur les lieux pour partir à la recherche de ces improbables occupants des lieux.

Le récit se découpe en deux parties, narrant chacune deux expéditions effectuées à un an d'écart.

On suit avec plaisir les déambulations de ces hurluberlus partis dans une chasse au dahu. On attend avec suspense de découvrir une apparition, un indice qui indiquerait la présence de cette espèce (en ramassant consciencieusement les crottes d'ours, en cherchant des poils, ou en guettant des marques de griffes sur les arbres que ne pourraient pas faire des ours noirs qui eux occupent bien la région).

On y découvre aussi Doug Peacock, ancien vétéran de la guerre du Vietnam qui, atteint de troubles post-traumatiques, cherche continuellement son salut dans la nature sauvage (et loin de la société), ayant notamment consacré une grande partie de sa vie à l'étude et à la protection des grizzlys. Ce personnage entier et atypique, grand ami d'Edward Abbey qui lui inspira un personnage de son roman "Le Gang de la clef à molette", vaut à lui seul la lecture de ce livre qui se lit comme un roman.
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Winter

Hiver interminable, neige à gros flocons, glace qui emprisonne tout sur son passage, températures effrayantes : c𠆞st tout ce qui attend ce petit couple qui décide de vivre une saison « à la dure » juste pour voir ce que ça fait... les difficultés ne font que commencer et pourtant... ces paysages immaculés à perte de vue, l𠆚ppel lancinant de la forêt et le labeur quotidien leur apprendra l𠆞ssentiel. Se recentrer sur soi accepter le passage du temps, la lenteur de la saison sans appréhension et sans hâte...Point de poésie ni d’idéalisation mais plutôt un journal quotidien de la vie, introspection et découverte de la nature.

Définitivement une histoire d’hiver, écrite sous forme de journal, calé au coin du feu, bien qu’il faille d�ord débiter le bois.
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Winter

En lecture commune avec Val (Winter – Rick Bass), c'est en pleine canicule que j'ai lu Winter, récit de Rick Bass sur son installation fin 1987 dans le Montana. Et rien que voir la couverture du livre semblait rafraichissant. J'aime bien cet écrivain dont j'ai déjà savouré cinq autres oeuvres, dont Le ciel, les étoiles, le monde sauvage et La décimation. Avec son épouse Elisabeth, et Homer et Ann dont il faut préciser qu'is sont chiens, ces premiers mois au Nord-ouest sont un peu difficiles pour ce Texan. Le climat, à deux miles du Canada, n'est pas précisément le même qu'à Houston. Et ce journal de bord de septembre à mars est une ode à cette saison si marquée. Rick Bass n'est lui-même qu'en hiver. C'est ce que l'homme découvrira dans ce pays extrême, sans électricité ni portable, où une poignée d'hommes vivent l'essentiel.



L'essentiel c'est le bruit de la tronçonneuse, amie quotidienne quand il s'agit de faire la fête àces mélèzes géants, déjà morts mais indispensables sous ces latitudes. Rick Bass nous fait vibrer comme ces engins parfois dangereux. Les gens de là-haut n'y pratiquent pas le célèbre massacre avec cet instrument mais emmagasinent soigneusement le bois. L'essentiel c'est la trace d'un ours dodelinant vers l'hibernation, celle des wapitis, ces grands cerfs se raréfiant, le bruit d'enfer des rameaux d'orignal dans la forêt. L'essentiel c'est le doux bruit, bien que graisseux, de la camionnette hors d'âge qui permettra in extremis de ne pas passer la nuit dehors. Winter n'est cependant pas un précis de géographie, botanique ou zoologie. Plutôt un constat de la vie ensemble en milieu naturel, ou presque. Enfin ensemble avec des voisins pas trop proches. Ce qui n'empêche pas une solidarité discrète et presque muette car le silence fait partie du décor. Une vie à hauteur d'hommes, à scruter les environs, avec un sens du corps et de l'effort physique, alors même que Rick Bass, dans sa serre mal chauffante, écrit cette saison blanche au jour le jour.



On peut bien sûr rattacher si l'on veut Rick Bass à l'école dite du Montana, la Montana connection, et à la Nature writing. Ce genre de tiroirs a peu d'intérêt. Disons simplement que j'ai lu avec pas mal de plaisir beaucoup d'auteurs qui ont traîné leurs boots dans ces coins-là. Certains sont des Indiens, d'autres non. Vous voulez quelques noms? Welch, McGuane, Harrison, Crumley, O'Brien, Watson, Alexie. Quelque chose me dit que Val a dû apprécier. A l'heure où je termine ce billet, je l'ignore. Mais je lui propose de chausser les raquettes direction U.S.A North-Northwest.

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Winter

"13 février. Je viens de finir mon roman, le premier jet. Je ne dois pas oublier que la première mouture n'est qu'un ersatz de roman."

C'est l'auteur qui l'écrit (page 251). Cela résume bien ce que j'ai ressenti à la lecture de cet ouvrage. Cela s'ouvrait très bien avec le prologue qui annonçait une aventure intéressante. La suite est rédigée sous forme de journal qui pourrait servir de base à la rédaction effective d'un roman. Je n'ajouterais donc rien aux critiques précédentes dans lesquelles je me retrouve.
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Winter

Comment gérer le déplacement de toute sa famille (lui,épouse et deux filles jeunes ) quand on débarque du grand sud ,le Texas, pour planter sa cabane en Montana ,aux antipodes des usa soit qq milliers de km.

Rupture radicale qui est minutieusement décrite à ceci près que l on n a pas le point de vue ni de la maman ni des deux pré-ados coupées du monde et de leur réseau relationnel .

Si la démarche courageuse est risquée et sans plan B on découvre le mode de vie au quotidien .

Il faut sans trêve évaluer les conséquences de telle ou telle décision ,les distances sont un facteur interférant .

Cependant le style et la précision de ces descriptions saisonnières ,les oies ,le dégel ,les orages et la foudre, les grizzlis pas cool ,les sociétés forestières qui pratiquent les coupes à blanc provoquant érosion et incendies .

Au final un gros bouquin sympa ,fort bien traduit ,mais qui laisse en suspens des questions de fond.

Il m a fait penser au film "Into the Wild "
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Winter

Une très belle découverte et un voyage magnifique avec ce roman où il se passe absolument rien. La vie à la montagne, perdu en pleine forêt, le froid, la neige, les conditions climatiques vraiment difficile et surtout la plume de l'auteur qui nous fait découvrir cette région du Montana à travers ces yeux. J'ai ri par moment de petites anecdotes, j'ai appris des choses également car en parfaite fille de la ville, je ne sais pas toujours utiliser mes dix doigts comme il faut.

J'ai vraiment aimé ce voyage et du coup j'en redemande.

Merci au Cold Winter Challenge qui m'a permis d'acheter ce roman (sinon jamais je me serais tourné vers le natur writing).
Lien : https://letmentertainyou.com..
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Le journal des cinq saisons

Dans ce journal d’une année générique, sorte de livre d'heure écologique et humaniste, Rick Bass propose au lecteur, mois après mois, telle une offrande, la somme de vingt ans d'expériences, d'émotions et de réflexions dans la vallée du Yaak, où chaque jour est "un jour de plus au paradis".



Au premier degré, c'est tout simplement le récit sublime et enchanteur de la Vallé du Yaak, une description par les cinq sens de cet espace sauvage à la limite de la frontière canadienne, où l'auteur habite depuis 20 ans avec femme et enfants. Rick Bass se décrit comme un rustaud, maladroit et glouton, mais il ne trompe personne. Il dévore avec un appétit jouissif et une gratitude sans limites, les cadeaux de cette nature et leur éternel retour, dans un mélange incessant d'action et de contemplation. Son écriture est d'une telle générosité que le lecteur, courageusement installé dans un canapé moelleux, thermostat à 19, charentaises bien accrochées, plaid bien calé sur les genoux, se voit communiquer une exaltation jubilatoire, et s'interroge sur ses choix de vie (il est bien clair que comparé à Rick Bass, le lecteur a tout faux).



Si le journal des cinq saisons est l'histoire d'un lieu et d'un paysage, c'est aussi le portrait d'un homme fondamentalement attachant, un grand naïf à "l'esprit d'innocence", mais qui garde les pieds sur terre, qui ramasse à chaque minute, chaque heure et chaque jour, avec les yeux, les poumons, et le cœur, mais aussi les mains du cueilleur et le fusil du chasseur, maillon du cycle de la vie. Car comment remercier mieux ce lieu qu'en jouissant de chaque instant : tous les écueils sont aussi enrichissants que les épanouissements. Mais il faut aussi se battre, pour la protéger et l'enrichir, et aussi la raconter, qu'il reste au moins cela, aux générations futures.



La nature, perpétuellement renouvelée année après année, dans des cycles inexorables offre à chacun une sécurité, confortée par le lot de surprises qu'elle sait aussi réserver. Y répondent les rituels des humains, passage obligé de cet accomplissement du soi, point d'attache face aux mystérieuses interrogations qui s'imposent dans ce monde tout à la fois éternel et éphémère: le pourquoi et le comment, l'existence probable d'un grand ordonnateur...



Rick Bass n'est pas un ermite égoïste. S'il est persuadé que l'homme est insignifiant dans le paysage du monde, il est aussi convaincu que ce même homme est unique, indispensable, irremplaçable dans sa relation à l'autre. La famille, l'amitié et la solidarité sont la seule réponse digne à la générosité de la nature. Les pages qui décrivent les relations avec ses 2 filles, où il réfléchit sur la transmission, l'éducation, la nécessité de transmettre des valeurs, mais sans les imposer et en laissant des choix, montrent toute la chaleureuse tendresse et les doutes du personnage.



Le journal des cinq saisons est une lecture passionnante, donc, unique, qui réconforte d'une certaine façon, à porter en soi au fil des jours.

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La décimation

Bon je vais faire une mauvaise critique à mon grand regret. Rick Bass utilise un personnage de fiction James Alexander pour dénoncer la bêtise humaine de deux pays qui se disputent le Texas à coups de cruautés, de perversités et d'atrocités innommables.

Ce roman pour moi aurait du être une belle découverte et en plus c'était la première fois que je lisais un roman historique western et j'ai vite déchantée. J'ai lu ce roman dans le cadre du challenge Multi-défi 2016 et heureusement que ce genre de challenge existe pour nous ouvrir à autre chose.

A plusieurs moment l'auteur m'a perdu en route avec trop de description sans rentré dans le véritable cœur du sujet : la politique sournoise, la soif de pouvoir de l'homme pour agrandir son territoire, la naïveté des jeunes agriculteurs qui se sont fait embrigadés pour une mauvaise idéologie.

La gentillesse, l'innocence et ensuite l'observation de James montrent les erreurs de cette guerre dans chaque camps. Mais Rick Bass pour moi n'a pas pris trop de risques pour vraiment montrer La décimation comme son titre. Je m'attendais à de la violence pas gratuite mais pour montrer la réalité des choses en 1812 pour obtenir l'état du Texas. Que ce soit coté mexicain ou américain, chacun à ses torts.

Je remercie quand l'auteur d'avoir proposé d'autres romans historiques à lire que ce penche sur ce côté là de l'histoire. Et franchement je me ferais une joie d'approfondir mes connaissances qui à ce jour étaient vides.

Donc pour moi premier roman Rick Bass n'est pas une réussite, pas le bon lectorat me concernant. Je vais aller voir ses propositions. Je n'ai pas vraiment accroché à sa plume trop descriptive qui me perdait en route. Je devais faire régulièrement des retours en arrière pensant que j'avais déjà lu cette page. Beaucoup de répétition et de longueur alors que le sujet principal était la guerre et la condition des prisonniers dans les deux camps.

Je dois dire que c'est vraiment qu'à le seconde partie du roman que j'ai commencé à apprécié. Heureusement c'aurait été une lecture laborieuse du début jusqu'à la fin. Rick Bass a attendu trop longtemps pour rentrer dans le vif du sujet. Dommage. Affaire à suivre pour l'histoire de la conquête de l'Etat du Texas.
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La décimation

Aye, soldados desgraciados.

On (nous les premiers) on critique souvent les étatsuniens pour leur géocentrisme et leur méconnaissance du reste du monde et même de notre Europe. Mais de notre côté, peut-on se vanter de connaître autrement que très superficiellement l'histoire (pourtant très courte !) de cette fédération nord-américaine ?

Ce bouquin de Rick Bass, La décimation, est une petite leçon sur l'histoire du Texas : le deuxième plus grand état de la fédération (après l'Alaska) et le deuxième plus peuplé (après la Californie). Un état dont la superficie dépasse celle de la France. Autant dire un des piliers de ces Etats-Unis. Autant dire que son histoire particulière éclaire celle plus générale de l'ensemble.

Après être resté longtemps une colonie espagnole, il fut intégré au Mexique nouvellement indépendant. Pendant quelques années (vers 1840), Samuel Houston proclama le Texas comme nation indépendante avant d'accepter le rattachement aux Etats-Unis dont la protection permettait de garder les mexicains au-delà du Rio Grande. Cette région connut donc près d'un demi-siècle de guerres, contre les Comanches, les Mexicains puis même contre les Etats abolitionnistes du nord.



[...] Nous nous trouvions de notre côté de la frontière, entre Texans, car l’on ne pouvait pas encore vraiment parler d’Américains : nous étions toujours une nation séparée.



Rick Bass prend prétexte d'un épisode réel de 1842 : une milice texane, à demi encouragée par le gouvernement de Sam Houston (quand tout va bien), à demi désavouée (quand ça tourne mal), une milice de volontaires et de patriotes, une bande d'irréguliers franchit la frontière contestée et commet une série d'exactions et de pillages avant d'être vaincue par l'armée mexicaine.



[...] Le président du Texas, Sam Houston, [...] disait qu’il n’y avait malheureusement pas de budget pour armer les milices ou les groupes de patriotes comme le nôtre. « Le gouvernement ne promettra rien d’autre que la légitimité de l’expédition et il fournira les munitions nécessaires à la campagne. Les volontaires devront donc se tourner vers la vallée du Rio Grande pour une quelconque rémunération », ainsi s’était-il exprimé devant les journalistes, et il est probable qu’il pensait à l’autre rive – le côté mexicain.

[...] Il annonça à la presse : « Notre gouvernement promet de ne rien réclamer sur les prises de guerre, elles seront partagées entre les vainqueurs. » Il conclut par une notification : « Le drapeau du Texas accompagnera toutes les expéditions de ce genre. »



Des quelques centaines de prisonniers, très peu survivront.

Ce roman nous conte cette épopée sanglante et malheureuse par les yeux d'un tout jeune volontaire, James Alexander.

Il partit vaillant, aventureux et téméraire, avide de rattraper le temps perdu (il avait manqué les batailles glorieuses de Fort Alamo et San Jacinto).

Il eut la chance de revenir vieilli, affamé, blessé, pouilleux, épuisé, malade. Pour témoigner, sous la plume de Rick Bass, de cette longue descente aux enfers.

L'équipée du jeune Alexander et de ses compagnons est là pour nous rappeler la bêtise insondable de la guerre et la noirceur de la vanité humaine. Il s'agit bien d'un rappel et d'une leçon : Rick Bass écrivait son bouquin en 2003 pendant que l'armée américaine (qui devait compter encore pas mal de texans dans ces rangs) envahissait l'Irak.

Le personnage de James Alexander est trop vélléitaire pour que l'on prenne fait et cause pour lui et l'on s'intéresse plus à ses compagnons qu'à lui-même (mais c'est certainement voulu ainsi). Quant à l'écriture un peu à l'ancienne (façon roman d'aventures américains du siècle dernier), elle manque un peu de précision et de personnalité pour que l'on puisse parler d'un excellent roman.

Mais, on l'a dit, le contexte historique est passionnant.
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Le livre de Yaak : Chronique du Montana

http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20141229.OBS8965/rick-bass-l-ecrivain-qui-a-choisi-la-vie-sauvage.html



nouvel obs 10/ 12 / 2014
Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..
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Toute la terre qui nous possède

Oui, il existe une poésie de la matière, minérale autant qu'organique, et Rick Bass en est l'un des plus saisissants représentants. Son inspiration, c'est dans la tectonique, les sédiments, l'argile, les traces fossiles qu'une faune engloutie a imprimées dans l'argile, qu'il la puise.


Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Nashville chrome

Qui connait les Brown ? Pas moi en tout cas, jusqu'à la lecture de livre passionnant qui mêle fiction, histoire, dans les années 50 et 60, au sud des Etats-Unis et évocation du milieu de la country et des débuts du Rock n'roll.
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Les derniers grizzlys

Ce récit est une aventure humaine extraordinaire et une critique des choix aberrants de la civilisation actuelle qui, en coupant l'être humain de son écosystème, fragilise non seulement la biodiversité, mais surtout l'équilibre nécessaire à sa propre existence.En partant sur les traces des derniers grizzlys, l'auteur démontre à chaque page la fragilité du monde qui nous entoure. Il cherche à montrer avec l'aide d'un ami biologiste qu'une connaissance acquise sans l'observation du terrain est vaine.L'écriture de Bass est d'une grande sensibilité. A chaque ligne, la nature sauvage se déploie dans notre imaginaire ; avec beaucoup d'intelligence, l'auteur nous offre plus qu'une réflexion militante, une aventure humaine incomparable.
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Là où se trouvait la mer

Rick Bass, écrivain et écologiste américain engagé, est né en 1958 à Fort Worth (Texas). Fils d'un géologue, il passe lui-même une licence de géologie en 1979 puis jusqu’en 1987, il travaille comme géologue pétrolier à Jackson (Mississippi) où il écrit ses premières nouvelles. En 1987 il déménage avec sa famille dans la vallée du Yaak, à l’extrême nord-ouest du Montana. Là, il œuvre à la protection de sa région d'adoption, en particulier contre les routes et contre l'exploitation forestière. C'est ainsi que Rick Bass a été l'un des fondateurs de l'Association de sauvegarde des forêts de la vallée du Yaak. Il a également fait partie de plusieurs associations écologistes comme les Round River Conservation Studies, le Sierra Club ou la Montana Wilderness Association. Le roman, Là où se trouvait la mer, est paru en 1999.

Dans une vallée du Nord-Ouest du Montana, Swan un petit village perdu où vivent quelques hommes et femmes autour d’un bar et d’une épicerie bazar. Le Vieux Dudley, tyrannique géologue qui vit de ses rentes pétrolières au Texas, tient sous sa coupe deux jeunes hommes qu’il forme au métier. Il y a Matthew, le plus ancien et amant de Mel, sa fille qui habite à Swan et Wallis le plus jeune. Depuis plusieurs années, le Vieux espère trouver du pétrole à Swan mais malgré les nombreuses explorations tentées par Matthew, aucune trace du précieux liquide n’a été découverte. Entêtement, brimade, le Vieux Dudley envoie Wallis dresser la carte géologique du côté de Swan ( !) qui permettra enfin de mettre à jour un filon.

Wallis arrive au début de l’hiver dans cette petite bourgade ensevelie sous la neige. Il loge chez Mel où la présence virtuelle de Matthew est prégnante et il fait la connaissance d’Helen qui a élevé le garçon, d’Amy et de son jeune fils Colter, de Danny et Artie qui gèrent le bar devenu place du village. Mel étudie les loups, dressant des cartes signalant leur présence, Wallis étudie le terrain, dressant une carte pour déterminer le lieu où se trouve le pétrole.

Le roman s’étale sur une année, les quatre saisons, durant lesquelles Rick Bass va tisser une œuvre à plusieurs facettes qui entreront toutes en résonnance. Compte-rendu de l’évolution de ce microcosme humain, les sentiments entre Mel et Wallis bien entendu, les visites courtes mais tonitruantes du Vieux Dudley avec Matthew, la vie, la mort, une naissance ou un départ au loin, le cycle de la vie qui passe. A ces portraits psychologiques forts (Le Vieux Dudley !), s’ajoute en toile de fond, le rythme des saisons, la neige qui coupe le village du reste du monde, la flore et la faune, les ours qui hibernent, les loups qui chassent les daims, le bois qu’il faut couper, la viande dont il faut garnir le saloir si l’on veut survivre à la rude saison. Il y a aussi ces carnets, écrits par Dudley quand il était jeune, cette histoire du monde et de l’origine de la vie, que Wallis découvre et dont le texte vient en contrechant mettre en perspective le récit. Enfin en fil rouge, ce pétrole existe-t-il et si oui, la vallée sera-t-elle détruite par les puits de forage qui viendront en déflorer la virginité ?

Le roman a failli être excellent, il n’est que bon. Rick Bass sait être sublime quand il évoque la Nature, on sent alors que sa plume puise dans ses croyances profondes, ce que j’avais déjà apprécié dans son Journal des cinq saisons. Ou quand il évoque sous nos yeux des scènes inoubliables, les caribous à la fenêtre du bar, le massacre de l’ours par des ouvriers venus construire une route, le canot emportant au fil de l’eau un cadavre comme dans un rite primitif… Par contre, je l’ai trouvé moins bon quand il multiplie les invraisemblances, si certaines sont acceptables sous couvert de licence poétique, d’autres agacent comme par exemple cette scène où deux personnages cherchent un sapin pour Noël, à minuit, dans la forêt qui disparait sous les averses de neige ! Ou le Vieux Dudley qui mange des poignées de farine parce qu’il a faim… Ces invraisemblances de situation contrastent avec la précision des détails pratiques liés à la vie dans ces rudes contrées que l’auteur connait bien. Et puis, le roman est un peu trop long (six cents pages). Un bon roman donc, mais loin de ce qu’il aurait pu/dû être.

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Dans les monts Loyauté

Rick Bass a dédié ses premières nouvelles à Jim Harrison et c'est bien dans la lignée du gros ours moustachu chéri des Français que s'inscrit ce recueil Dans les Monts Loyauté.Souvenirs de jeunesse avec un oncle bringueur,boxeurs ratés dans des tripots,aventures au Montana sont quelques-uns des thèmes évoqués par Rick Bass.Il est bien dans la mouvance de cette merveilleuse littérature américaine libre où l'on croise Tom McGuane,Richard Hugo,Thomas Savage,Elwood Reid et bien d'autres.Des hommes tout autant que des auteurs qui hantent plus les rivières à truites que les cocktails newyorkais.



Ce courant se caractérise par une respiration qui,bien que très actuelle,fait référence aux grands mythes fondateurs de l'Amérique à travers sa nature parfois idyllique,parfois meurtrière.Le cinéma jusqu'à présent s'est montré incapable de transcender ces oeuvres,avec entre autres deux adaptations navrantes de conformisme extraites du recueil Légendes d'automne de Jim Harrison.Je ne vois guère qu'un Terrence Malick qui aurait peut-être la fibre...



Ce phénomène littéraire très puissant est à rapprocher de la littérature "indienne" dont nous reparlerons(James Welch,Louis Owens,David Treuer,Sherman Alexie).De Rick Bass on peut aussi lire Le guet,Oil notes,Platte River

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