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Critiques de Roddy Doyle (172)
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Smile

Pour les cinéphiles, le grand romancier irlandais Roddy Doyle est surtout connu pour avoir écrit The Snapper et The Van ( dont les adaptations réalisés par Stephen Frears ont fait merveille dans les années 90 ), ainsi que The Commitmets ( dont le film lui avait été pouplarisé par Alan Parker) et n'avait pas son pareil pour décrire les affres d’une famille des quartiers populaires de Dublin.



"Je n’avais aucune idée de son identité. Trente-huit ans, disait-il. Nous avions dû nous connaître au collège. Mais je ne visualisais aucune version plus jeune de cet homme. Je ne l’aimais pas. Ça, je l’ai su immédiatement. »



Il revient plusieurs années après son fait d'armes, avec un roman bien plus noir, situant l'intrigue de son nouveau roman sur les retrouvailles entre un quinqua un peu dépressif Victor Forde et son passé à travers l'intervention d'un ancien camarade de classe, Fitzpatrick qu'il rencontre au détour d'un bar de sa ville natale où il est revenu vivre.



Entre son histoire d'amour malheureuse avec Rachel la brillante épouse qui l’a quitté, les chroniques radio qu'ils l'ont fait connaitre, et l'histoire plus ancienne que lui rappelle Fitzpatrick, Victor essaie de surnager et de combler les béances de sa mémoire .



C'est donc un puzzle psychologique que distille ce suspense autour d'un traumatisme dont on devine vite les contours, mais pas la portée que le dénouement, particulièrement noir et virtuose ne manquera pas de souligner.



Terriblement déchirant dans sa façon de décrire une violence que chacun a tendance à banaliser, Smile est également une peinture saisissante de l’Irlande des dernières décennies , la plume de Roddy Doyle étant ici à son meilleur...
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Smile

Nous faisons la connaissance de Victor Forde, le narrateur, alors qu'il est en train de s'installer dans un quartier populaire de Dublin, celui de son enfance.

Il vient de rompre avec sa femme, la célèbre Rachel Carey et doit donc s'organiser une nouvelle vie.



Ce nouveau départ l'incite à se remémorer, à faire émerger les souvenirs, les pans de sa vie passée qu'on découvre avec curiosité...



Pour ne pas rester seul, il s'oblige à sortir régulièrement au pub, il aimerait se faire de nouveaux amis.

Et là, il rencontre un ancien du collège, Ed Fitzpatrick qui se souvient très bien de lui, mais (et là c'est un peu gênant) lui n'a absolument aucun souvenir de ce garçon.

Ce drôle de type, toujours attifé du même short et du même tee-shirt rose, cherche à s'accaparer l'attention de Victor et devient vite un boulet.



Roddy Doyle est un grand écrivain !

Il m'a complètement promenée dans son récit, installant tranquillement la matière, le temps et l'espace autour de son personnage, jusqu'à l'uppercut final...

Il est vrai qu'il y avait des détails par ci par là qui m'intriguaient, des petits cailloux abandonnés (j'en ai d'ailleurs mis un dans ce billet, l'air de rien !), mais je ne m'attendais pas à cette chute là...

J'ai terminé ce livre hier soir, tard, parce que je n'ai pas pu lâcher les dernières pages... Et bien je peux vous dire que ce n'est pas facile de trouver le sommeil ensuite...

Il n'y a qu'une question qui me chafouine un peu : pourquoi ce titre ? J'ai dû passer à côté d'un truc...



Le caillou de mon billet :



CQFD :-)









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La Femme qui se cognait dans les portes

Pour avoir lu et apprécié plusieurs livres de Roddy Doyle, je pensais une fois de plus me plonger dans une de ses histoires fort bien racontées et d’où l’on ressort le sourire aux lèvres…

C’est dire, que malgré le titre on peut plus évocateur de cette histoire, (je peux difficilement dire que je ne savais pas de quoi ce livre allait parler), j’en suis ressortie estomaquée.

Car comment expliquer autrement l’impression que j’ai eue en terminant ce livre ? Qu’un homme ait réussi ce tour de force de se plonger dans la peau d’une femme battue avec autant de réalisme est un exercice de style qui mérite tout mon respect.

Paula est le personnage principal de cette terrible histoire.

Elle va apprendre que son mari est décédé…Au travers de cette nouvelle, ce sont ses souvenirs de jeunesse et d ‘enfance qui vont défiler et nous permettre d’apprendre à la connaitre…. Paula qui rencontre Charlot, qui semble être l’amour de sa vie et qui va l’épouser….Paula dont la vie va petit à petit basculer dans une spirale infernale…

Je ne raconterais pas plus cette histoire dont certaines pages m’ont profondément touchée…Difficile de ne pas faire le lien avec l’actualité et tout ce qui touche la violence faite aux femmes…

Un livre qui me laissera une impression plus que durable…Chapeau Roddy Doyle…









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The snapper

- Tu savais que Sharon est enceinte ?

- Quoi Sharon ? Quelle Sharon ??

- Ben Sharon Rabitte !

- Sharon Rabitte de Barrytown ? La sœur de Jimmy Rabitte ?

- Oui, oui ! C’est bien d ‘elle qu’on parle ! La sœur de Jimmy, qui a fondé un groupe de musique qu’il a baptisé The Commitments. D’ailleurs Roddy Doyle en a fait un livre et Alan Parker un film….

- Eh ben alors ! Donc Sharon est enceinte ! Mais comment réagit sa famille ? Et surtout son père ?

- Bah, tu le connais…Une grande gueule, mais c’est tout…. Il l’a plutôt bien pris

- Super, car un autre que lui aurait pu mettre sa fille à la porte…

- D’après ce que je sais, à partir du moment où Sharon a dit qu’elle ne voulait pas avorter, c’était réglé pour Jimmy Senior…

- Ouai, car on est quand même à Dublin, on ne rigole pas avec ça !!

- Comme tu dis….

- Mais, au fait…Ok, elle est enceinte hors mariage, mais qui est donc le père du bébé ? Sharon n’avait pas de petit copain à ma connaissance…

- Ah ben ça…Mystère…Elle refuse de donner son identité…

- Comment ça ?! On ne sait pas qui est le père ? Mais pourquoi elle refuse de dire qui c’est ?

- Va savoir….

- En tout cas, je n’en reviens pas ! je me demande quand même comment Jimmy Senior va encaisser tout ça ! Non seulement sa fille ainée est enceinte hors mariage, mais on ne sait pas de qui !

- Ouaip ! Avec ses six gamins, voilà qu’il y en a un septième qui va rappliquer même si Jimmy Senior ne sera que le grand-père….

- Viens, on va aller au pub pour en discuter avec lui…Il pourra surement nous en dire plus….

- Bonne idée…..Patron, une Guinness pour tout le monde….



Challenge Séries 2020

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The commitments

C’est avec le sourire aux lèvres que j’ai tourné la dernière page de ce livre de Roddy Doyle...

Oui, car lire The Commitments, c’est plonger en plein cœur de Dublin, même s’il s’agit du quartier imaginaire de Barrytown. Et je reconnais que je n’ai eu qu’une envie suite à cette lecture, retourner dans cette capitale…

Lire The Commitments, c’est aussi réviser ses classiques de la musique pop-rock, car c’est bien le thème principal de ce livre. Et de la musique et surtout des chansons, il va y en avoir dans ce livre fort sympathique qui se lit très rapidement.

Lire The Commitments, c’est savourer les reparties toujours très vivantes et imagées des différents protagonistes de cette histoire.

Car comment ne pas aimer cette histoire où sous l’instigation de Jimmy Rabitte, un groupe de musique est créé, et mieux encore va faire son petit bout de chemin…

Ici, les auditions sont plus que personnalisées et finalement, le talent ou être bon musicien n’est pas ce qui compte le plus pour faire partie de ce groupe que j’aurais bien aimé voir évoluer sur scène…Enfin, dans un pub irlandais avec l’ambiance qui va avec et une pinte de Guinness à la main, je le reconnais….

Bref, après avoir découvert cet auteur grâce à « Smile » que j’ai beaucoup aimé, je me suis lancée dans ce premier tome de la trilogie de Barrytown. Heureusement que j’ai les deux tomes suivants sous le coude, car j’ai bien l’intention de continuer à découvrir les aventures de la famille Rabitte. Il faut dire que même si l’histoire tournait surtout autour de Jimmy, le reste de la famille est très attachant et gagne à être découvert…



Challenge Séries 2020



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The van

Dernier épisode de la trilogie des Commitments de Roddy Doyle, « The van » tient toutes ses promesses…

Je n’irais pas par quatre chemins, j’ai beaucoup aimé les deux premiers tomes et il en a été de même pour le troisième de cette trilogie. Décidemment, j’apprécie de plus en plus cet auteur et je compte bien ne pas en rester là et continuer à découvrir son œuvre. Avec ces trois ouvrages, je n’ai lu que Smile pour l’instant, mais heureusement, j’en ai encore quelques autres dans ma Pal…

Il faudra aussi que je me procure les trois films tirés de cette œuvre, car je pense qu’ils auront tout pour me plaire…Entre critique sociale et humour ,bref, je veux absolument les voir…De plus, depuis que j’ai découvert en fouinant sur le net que le rôle de Jimmy Rabitte senior est tenu par Colm J. Meaney, acteur que je connaissais surtout pour son role de Miles O’Brien dans les séries Star Trek, j’ai encore plus envie de voir The van et bien sur le film précédent, The Snapper.

Bon, donc nous retrouvons pour une dernière fois la famille Rabitte. Cette fois-ci, ce ne sont pas les enfants, mais bien le père de cette famille si attachante qui tient le devant de la scène, mais pas pour se produire musicalement…

En effet, Jimmy senior vient d’être licencié et il est difficile d’échapper au spectre du chômage dans cette Irlande du début des années quatre-vingt-dix… Son meilleur ami Bimbo va lui aussi se retrouver sans emploi et au début, le désœuvrement et les sorties entre copains vont avoir du bon…

Mais nos deux compères vont avoir plus d’un tour dans leur sac et il vont acquérir un vieux camion à frites et ils ont bien l’intention d’en faire un fond de commerce, surtout que la coupe du monde de foot approche à grands pas…..





Challenge séries 2020

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Smile

Titre : Smile

Auteur : Roddy Doyle

Editeur : Joelle Losfeld

Année : 2018

résumé : Victor Forde revient dans le quartier de son enfance. Récemment célibataire, il se rend, chaque fin de journée, dans un pub Dublinois pour tenter d'y prendre ses habitudes. Un soir comme un autre, il fait la rencontre d'un certain Ed Fitzpatrick, qu'il a bien du mal à reconnaître; à priori un ancien camarade de classe de son école chrétienne. En sa présence, Victor ne se sent pas à l'aise mais presque chaque soir, à cause de Fitzpatrick, des pans entiers de son enfance lui reviennent.

Mon humble avis : Malaise. Rarement un mot n'aura été si juste pour évoquer un roman. Un malaise presque palpable, une gêne, quelque chose qui ne tourne pas rond, comme un gravillon dans la chaussure. C'est ce que j'ai ressenti tout au long de la lecture de Smile, et c'est, je pense, l'effet recherché par Ruddy Doyle. Dans la tête de Victor, ce sont des tombereaux de boue, de souvenir douloureux, d'immenses douleurs enfantines qui se mêlent à un présent sans intérêt, un quotidien sans rêve ni aspiration. Dans une société Irlandaise sclérosée, une société ployant sous la chape de plomb des traditions et de la religion, Victor tente de garder la tête hors de l'eau. Pourtant sa vie se présentait sous les meilleurs auspices : marié à une star de la télévision, futur écrivain de génie, dandy radiophonique adulé ou méprisé pour ses prises de position progressistes, le garçon faisait la fierté de sa mère et de son épouse, la sublime Rachel. Et puis le poids du passé, un destin retors, une mémoire tenace et voici Victor, a qui l'on promettait un avenir radieux, le voici dans un appartement minable, seul et perturbé. Vous l'aurez compris, Smile est un roman sombre, un texte simple en apparence où l'auteur radiographie la société irlandaise par le prisme du destin d'un homme. C'est fort, surprenant, noir sans être larmoyant et la fin - bien que prévisible - est tout simplement vertigineuse. Vous l'aurez compris j'ai beaucoup aimé ce roman. J'ai aimé les passages lumineux alors que Victor s'ouvre à la vie, j'ai aimé l'émergence progressive et douloureuse de la mémoire, j'ai aimé la manière dont Ed pousse Victor dans ses retranchements, leur relation toxique. Je ne connaissais pas Doyle, à peine gardais-je un souvenir de l'adaptation de l'un de ses romans par Alan Parker au début des années 90. J'ai découvert un auteur passionnant, un texte d'une acuité rare, une charge contre la société Irlandaise, un texte au suspens psychologique distillé avec maestria, bref un bouquin marquant. L'un de ses romans courts et percutant qui vous frappe au foie et vous laisse pantelant, au moment de refermer l'ouvrage.

J'achète ? : Smile se délecte comme un bon whisky irlandais. Apre et surprenant au premier abord puis doucereux et addictif. Ensuite on s'y laisse prendre, les verres  s'enchaînent et on finit ivre et penaud, avec une gueule de bois persistante et des images qui ne s'effacent plus. Un excellent roman.
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Paula Spencer

Paula Spencer, vous connaissez ? Si ce n’est pas le cas, sachez qu’elle était déjà présente dans un autre livre de Roddy Doyle. Et plus précisément dans le terrible « La femme qui se cognait aux portes ».

Retrouver ce personnage m’a clairement fait plaisir, car j’avais envie de savoir ce qu’allait devenir cette femme.

Si elle est veuve depuis plusieurs années maintenant, Paula continue cependant à se battre contre sa dépendance vis-à-vis de l’alcool. Elle est sobre depuis quelques mois et compte bien continuer dans cette voie. Son travail l’aide certes à avancer mais c’est à travers son entourage et principalement ses quatre enfants que Paula se révèle.

Leurs rapports sont tout en retenus et non-dits car ses enfants n’ont évidemment pas oublié la période où….

J’ai beaucoup aimé retrouver la plume de Roddy Doyle, auteur irlandais que j’apprécie beaucoup. Son ton léger lui permet de parler tout en finesse de sujets graves et sérieux.

Une belle tranche de vie avec peut-être l’espoir d’une rédemption pour Paula… ?

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The commitments

Jimmy, un fou de musique - notamment de soul Motown - prend en charge plusieurs de ses copains pour monter un groupe. Des débuts un peu compliqués avec des musiciens qui s'avèrent néophytes et trois chanteuses pour assurer le choeur, mais l'envie est là et la cohésion du groupe également. le groupe attire rapidement Joey, un manager quinquagénaire qui a de l'expérience et organise le groupe qui devient "The Commitments" et dont le répertoire va revisiter les standards soul pour créer "la soul de Dublin".



Déception après la lecture de ce roman, court mais qui m'a paru un peu longuet, accumulant les textes en anglais de tous les standards de la soul américaine, avec énormément de dialogues qui rendent le roman vivant mais qui apportent de la confusion pour suivre les personnages...Le sujet était intéressant, la vie et les relations d'amitié entre de jeunes dublinois mais au final, j'ai trouvé le roman trop anglo-saxon, un roman qui plaît à un public habitué aux quizz musicaux organisés régulièrement dans les pubs anglais et irlandais pour reconnaître tous les standards de la musique soul mais qui parlent moins au public français je pense.
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Paddy Clarke Ha Ha Ha

Poursuivant ma découverte de l’œuvre de Roddy Doyle, lire « Paddy Clarke ha ha ha » me semblait incontournable.

Je me suis donc plongée dans les aventures (comment les qualifier autrement d’ailleurs) d’un gamin de Dublin. Nous sommes dans les années 60 et à cette période les enfants s’amusent non avec une Game-Boy ou autre Playstation mais avec un ballon de foot dans les terrains vagues…

Paddy, diminutif de Patrick, a dix ans et est l’ainée d’une fratrie de quatre enfants. Si ses deux petites sœurs sont pour lui tout à fait inintéressantes du fait de leur très jeune âge, il daigne accorder un peu de son attention à son jeune frère, Sinbad (alias Francis). Ce dernier, catalogué comme « petit frère » est évidemment considéré comme « inferieur » par Paddy qui n’accepte comme égal que certains de ses camarades de classe….

Ce sont ses pérégrinations que nous allons suivre en parallèle de l’évolution de sa cellule familiale…

J’ai un peu regretté que la quatrième de couverture révèle ce qui va survenir quasiment à la fin du livre, à savoir le départ du père… Même si l’on constate pendant la lecture une dégradation des rapports entre les parents du jeune Paddy, j’aurais préféré ne pas le savoir…

Je ne peux cependant que saluer le talent de Roddy Doyle qui a su restituer avec beaucoup de talent et d’authenticité les réflexions d’un gamin de cet âge. On ne peut que sourire devant son langage et ses réflexions si rafraîchissants et ses nombreuses digressions, montrant bien qu’il s’agit d’un gamin vif à qui bien peu de choses échappent…



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Smile

C’est le titre ce livre qui traînait depuis un moment dans ma Pal et la quatrième de couverture qui m’ont incités à l’ouvrir il y a quelques jours.

Je me dois de préciser, que même si je connaissais l’auteur , Roddy Doyle de nom, Smile est en fait le premier livre que je lis de cet auteur connu entre autres pour sa trilogie de Barrytown dont le premier tome « The Commitments » est aussi devenu un film réalisé par Alan Parker et qui a eu son heure de gloire dans les années quatre vingt dix.

Nous allons suivre pendant toute la lecture Victor Forde. Séparé depuis peu de son épouse, la brillante Rachel , ce dernier a emménagé dans le quartier de son enfance à Dublin. Il traine son désœuvrement dans un pub et c’est là qu’il fait une rencontre : Un certain Fitzpatrick qui affirme l’avoir côtoyé au lycée.. Cependant, malgré tous ses efforts, Victor n’arrive pas à se rappeler de Fitzpatrick

C’est en dévoilant petit à petit des lambeaux du passé que l’auteur nous fait découvrir une page de l’histoire de la société irlandaise. Un portrait sans concessions d’ailleurs.

Fitzpatrick, véritable mouche du coche, va croiser et recroiser Victor Forde et l’obliger à fouiller sa mémoire pour aller de plus en plus loin…jusqu’à la chute finale….

Je suis tombée sous le charme de l’écriture de Roddy Doyle . Il a un style bien à lui, qui marque le lecteur de manière incisive ….De plus, au vu du suspens psychologique qui va en grandissant, je dois reconnaitre que j’ai dévoré cette histoire, voulant savoir ce qu’il allait advenir de Victor.

Une tres belle découverte, un très bon auteur, et j’ai bien l’intention de continuer à lire ses livres….

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Rendez-vous au pub

Quand on s'aime intensément, la haine y a souvent sa part; C'est en tout cas ce que pense et ressent Danny, sur le point de retrouver son frère après 20 ans d'absence.

Ces retrouvailles le remue profondément et il revisite les moments heureux et malheureux de leur enfance. Car derrière cet amour fraternel très fort - on les appelait les jumeaux car ils ne se lâchaient jamais - se cachaient aussi du ressentiment, de la jalousie et une certaine violence.

En quelques pages, Roddy Doyle analyse la vision différente que les deux frères ont pu avoir de ces événements qui ont provoqué leur rupture. J'ai apprécié le fait qu'aucun n'est finalement plus mauvais, fautif que l'autre et qu'on peut se retrouver dans chacun d'eux sans difficulté.

Le texte est un peu court et la fin bâclée selon moi, mais c'est une lecture agréable et rapide dans laquelle on ne s'ennuie pas.
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La Femme qui se cognait dans les portes

J’ai lu l’histoire de Paula comme un témoignage. L’auteur écrit à la première personne du singulier et on oublie complètement que c’est un homme qui raconte le calvaire de cette femme. Il a réussi à se glisser dans la peau de Paula d’une manière bluffante et subtile. Ce jour-là un jeune policier vient annoncer la mort du mari de Paula. Il a tué une femme, il a été abattu par les guards. Cette nouvelle va plonger Paula dans ses souvenirs depuis sa tendre enfance. Une enfance mitigée puisque ses deux sœurs n’ont pas du tout les mêmes souvenirs du père. La rencontre avec son mari puis dix-sept ans de violence arrosés d’alcoolisme pour supporter le tout dans l’indifférence générale des médecins, de sa famille et même la joie qu’elle lira dans les yeux de son propre père. Quatre enfants plus tard, je ne compte pas le cinquième tué à coups de pieds dans le ventre de sa mère… Une survie de tous les jours. La culpabilité, l’amour, l’acceptation, un constat clair cruel et bourré d’humour…. Et oui, Paula ne se lamente pas, elle raconte. Elle sauvera sa peau et celles de ses enfants le jour où elle verra son mari regarder leur fille ainée, âgée de dix-sept ans, avec une haine implacable. Elle prendra la poêle en fonte et frappera jusqu’à ce qu’elle puisse le traîner hors de la maison. Elle verra la peur dans ses yeux, la peur d’un lâche et il ne reviendra jamais. Paula arrivera à se reconstruire avec l’aide de ses deux sœurs.
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The snapper

Une naissance hors des conventions dans une Irlande ancrée dans le catholicisme. Une fois encore Roddy Doyle nous entraîne en dehors des conventions.
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Paddy Clarke Ha Ha Ha

Paddy Clarke Ha Ha Ha est le roman de l'enfance de Patrick alias Paddy 10 ans, à la fois naïf et cruel, de son frère Francis, dit Sinbad et des deux petites sœurs. Une enfance faite de bagarres, d'amitiés pas toujours sincères, souvent liées plus à de l'admiration et de la soumission qu'à une vraie camaraderie, les alliances des anciens qui affrontent les nouveaux arrivants, les ignorant ou les défiant, une enfance où Paddy tantôt protège, tantôt martyrise Sinbad, qui demeure stoïque et silencieux, renforçant ainsi l'énervement du grand frère. le terrain de jeu se rétrécit au fur et à mesure de la construction de nouvelles maisons, et les affrontements se font plus fréquents...

Une enfance mêlant innocence, cruauté, violence et douleur cachées, à mi chemin entre Antoine Doisnel et Titeuf...Un mélange étrange, comme pour se rassurer et grandir, ne comprenant pas toujours ses parents mais devinant par leurs gestes et l'intonation de leurs voix que quelque chose ne va pas. Une enfance heureuse mais dans l'attente et la crainte d'un abandon..........



A l'aide des courts paragraphes, Roddy Doyle aborde des moments de vie ou des situations que vit le jeune Paddy, et il parvient merveilleusement bien à nous faire vivre cette enfance, une narration à la fois simple à l'aide de nombreux dialogues justes, où les non-dits révèlent autant sinon plus que les paroles, les personnages attachants qui éclairent le malheur de certains, l'innocence ou la manipulation et la soumission des autres et le mal-être du jeune Paddy.

Un roman à hauteur d'enfant, juste mais avec quelques longueurs.
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3 femmes et un fantôme

En rentrant de l'école, Mary rencontre une vieille dame qui lui donne un message à transmettre : "Dis à ta grand-mère que tout va bien se passer". Si la jeune fille va bien délivrer cette parole à Emer qui est en train de mourir à l'hôpital, elle va aussi l'évoquer avec sa mère, ce qui va enclencher d'étranges événements...



Le récit entrelace la voix de trois générations de femmes. L'intrigue se noue par petites touches avec de nombreux retours en arrière. L'écriture est belle et changeante avec un mélange de poésie et d'images surprenantes : "...les tâches de jaunes venaient s'écraser contre le mur comme autant de mouches blondes en train de se suicider". Le thème principal, celui de la mort, associé à celui de la transmission est particulièrement bien abordé. Un roman original et tout simplement ...beau.


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La Femme qui se cognait dans les portes

J'ai retrouvé Paula de Paula Spencer lu en 2018 que j'avais beaucoup apprécié. La femme qui se cognait dans les portes c'est le premier tome , je n'ai donc pas lu l'histoire dans l'ordre ce qui n'est pas gênant.



Paula, une jeune femme irlandaise de famille catholique, apprend que son mari, dont elle vivait séparée , vient d'être tué par la police. Il faut dire que son ex-mari a tué une femme qu'il avait pris en otage. Depuis un an Paula , depuis que Paula a mis à la porte son salopard de mari, elle essaie de reprendre le fil de sa vie, de se reconnaître, de se retrouver.Les souvenirs affluent, l'enfance, l'adolescence, l'amour de sa vie Charlo son mari, ses enfants, l'alcool, les coups, la fin de Charlo...



Elle n'esquive rien Paula, elle veut être honnête et retracer son parcours sans se dédouaner de ses erreurs ni minimiser la violence et la déchéance de sa vie.



Elle est costaude la Paula mine de rien, elle a la force d'affronter sa vie et de changer ce qui peut l'être , à sa façon, pas à pas , rien de brillant chez elle mais elle a une sacrée ténacité qui force l'admiration.



C'est une petite héroïne de rien Paula, comme toutes les femmes qu'elle a croisé à l'hôpital, toutes se femmes qui tombent, se cognent, se brulent par "inattention , tellement commode l'accident !



Dans cette bonne Irlande Catholique, on n'a pas de projet pour les filles, elles se marient point, les filles ne peuvent être que des salopes ou des culs serrés comme le dit Paula et on ne se mêle pas des affaires ders autres au point de détourner carrément le regard de ses femmes couvertes de bleus !



Un roman très réussi qui ne mange pas le lecteur et un personnage de femme fin, nuancé et entièrement crédible.
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Smile

« Je n’avais aucune idée de son identité. Trente-huit ans, disait-il. Nous avions dû nous connaître au collège. Mais je ne visualisais aucune version plus jeune de cet homme. Je ne l’aimais pas. Ça, je l’ai su immédiatement. »

Victor Forde, 54 ans, connu essentiellement pour ses interventions jugées provocantes dans des talk-shows radiophoniques et pour être marié à Rachel Carey, célébrité de la télévision dont il vient de se séparer, est revenu vivre dans le quartier de son enfance dublinoise. C’est là, dans un pub, le Donnely’s, dont il a décidé qu’il y aurait dorénavant ses habitudes, qu’il croise l’étrange et quelque peu inquiétant Ed Fitzpatrick. C’est que si Fitzpatrick semble savoir beaucoup de chose sur l’adolescence de Victor et fait remonter à la surface de bien désagréables souvenirs, Victor, de son côté, n’arrive pas à se rappeler de cet homme à l’époque du collège.

À partir de cette inconfortable situation initiale, Roddy Doyle fait peu à peu émerger le passé de Victor Forde. Un passé sur lequel Forde lui-même, ainsi qu’il s’en rend peu à peu compte, avait posé un couvercle. Il y a certes les bons moments, la rencontre avec Rachel et leurs premières années de vie commune, il y a aussi les amitiés du début de l’adolescence et le souvenir de la rude éducation dispensée par les frères chrétiens, leurs poings ravageurs et leurs mains baladeuses. Chaque passage au Donnely’s, chaque rencontre avec Fitzpatrick fait ainsi resurgir des souvenirs de plus en plus désagréables.

À travers l’introspection comme forcée de Victor Forde, Roddy Doyle fait émerger avec une délicatesse renforcée par une pointe d’acidité les contradictions de la société irlandaise. Une société obsédée par la manière dont les femmes disposent de leur corps et qui entend à tout prix légiférer, s’immiscer dans leurs choix ; c’est ce qui fait connaître Victor au public, lorsqu’au moment du référendum de 1983 sur l’avortement, il plaide en faveur de l’IVG. Mais aussi une société qui détourne le regard, refuse de se mêler et se fait ainsi complice des scandales sexuels dans les institutions catholiques dont sont victimes des milliers de jeunes irlandais.

Embarqué dans une intrigue dont il ne sait jamais vraiment où elle va le mener mais qui le met de plus en plus mal à l’aise au fur et mesure que se fait de plus en plus prégnante une certaine sensation d’anormalité, le lecteur de Smile se trouve quelque peu malmené jusqu’aux vertigineuses dernières pages. Terriblement émouvant dans sa manière de faire émerger la violence de la confrontation à la réalité et la recherche désespérée d’une supposée normalité, le roman de Roddy Doyle est de ceux qui vous frappent à l’estomac.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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3 femmes et un fantôme

J'avoue que je n'ai pas du tout accroché a ce roman.Je ne me suis pas particulièrement attachée aux personnages.Il y a Mary,12 ans,Scarlett sa maman,Emer sa grand mère et Tansey son arrière grand mère.Quatre vies réunies dans ce livre,quatre générations.Le concept me parlait beaucoup,ainsi que le résumé mais je suis déçue.Le récit est décousu,Je n'ai pas su m'y accrocher plus de 10 min,on passe sans cesse d'un personnage à l'autre,d'un morceau de vie à un autre,et entre temps on revient dans le présent,bref,je n'ai pas adhéré à l'écriture.Ce qui m'a aussi fortement dérangé,c'est la répétition de mots dans la manière de parler de Mary,elle dit "genre" dans chacune de ses phrases.L'auteur a voulu bien faire passer le message que Mary est une ado je suppose.

Bref,déçue mais ce livre n'est pas pour moi.
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Paula Spencer

Peut-être connaissez-vous les films The van ou The snapper, et leurs dialogues vifs et inimitables ? On en retrouve la saveur dans ce roman, même si le thème peut sembler peu propice au sourire.



Paula Spencer était déjà au cœur d’un roman précédent, La femme qui se cognait dans les portes, sur le thème malheureusement universel des femmes battues. Elle est maintenant veuve, bien des années plus tard, et tente de se sortir d’une addiction très sévère à l’alcool. Elle peut être fière de plusieurs mois d’abstinence lorsque le roman débute, mais la tentation reste là, sournoisement tapie, malgré ou à cause de son entourage. De ses quatre enfants, deux vivent encore avec elle, mais elle affronte bien des difficultés avec sa fille de vingt-deux ans, alors que son fils de seize ans lui semble presque trop parfait, lui provoquant autant d’inquiétudes. C’est vraiment une nouvelle vie qui commence pour Paula, où chaque geste prend un parfum de découverte, de petite victoire, que ce soit retrouver le goût d’un fruit, ouvrir un compte en banque, acheter un petit carnet pour y dresser des listes, faire ses premiers pas en informatique avec son fils.



Malgré la rechute toujours possible, toujours présente à l’esprit de Paula, le ton reste assez optimiste, avec des dialogues pleins de vérité, d’humour, et des monologues intérieurs qui font ressentir de l’empathie pour Paula. Ajoutons à cela de beaux passages sur l’amour maternel, sur la culpabilité, sur le monde du travail, mais sans jamais rien de larmoyant, et vous obtenez un roman aussi émouvant qu’attachant, une plongée dans un Dublin en plein boom économique, aux côtés d’une Paula absolument inoubliable.


Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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