AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Roddy Doyle (174)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La Femme qui se cognait dans les portes

Roddy Doyle réussit un tour de force littéraire pour évoquer un sujet délicat et difficile. La première chose surprenante que l'on constate une fois le livre terminé, c'est qu'on a complètement oublié, pendant la lecture, qu'il a été écrit par un homme ! Le récit à la 1ère personne n'y est sans doute pas pour rien, celui du témoignage et du vécu. Mais surtout les sentiments, les émotions féminines sont incroyablement restitués. Paula, Dublinoise, fait le récit de son enfance, de sa famille, de la rencontre de celui qui deviendra son mari, un certain Charlo Spencer, pendant les trois quarts du livre. On en vient même à se demander si le livre traite bien du sujet que l'on croyait et que le titre laisse deviner : celui d'une femme battue. En effet, pendant les trois quarts du livre il n'est pas question de coups et de maltraitance, mais de bonheur, de souvenirs d'école, d'enfance, de jeunesse et de fiesta que Paula et ses soeurs se racontent. Le présent se superpose au passé, les pistes temporelles sont brouillées. Puis la violence surgit et se déchaîne quand on ne l'attendait plus, d'un coup (c'est le cas de le dire!), sans explications. Charlo (nom prédestiné!) en colle une à Paula parce qu'elle lui a dit d'aller se faire ton thé lui-même. Tout au long du récit, ce sont alors des dents cassées, des yeux au "beurre noir", des cheveux arrachés, des coups de poings etc. Pour tenir le choc, pour ne pas commettre le pire, il y a l'alcool. Paula devient alcoolique. Une aubaine pour son abruti de mari, qui lorsqu'elle est trop amochée, l'emmène à l'hôpital en disant qu'ivre, elle s'est cognée dans une porte... Pourquoi Charlo agit-il ainsi se demande Paula et le lecteur avec elle. L'auteur ne donne aucune explication parce qu'il n'y en a aucune à donner et laisse le lecteur juger : Charlot n'a aucune excuse. Charlot est un assassin. Charlot est un malade. Charlot est un macho. La violence est purement gratuite. Le roman, malgré ce sujet délicat, est bourré d'humour et Paula a son franc parler. La manière dont elle parvient à se débarrasser de son tyran est hilarante et une juste vengeance pour les humiliations subies pendant des années. Pour maintenir un peu de suspens, je vous ne dis pas comment...



Je mets ce livre en première place de mon hit-parade des livres de Roddy Doyle, loin devant Paddy Clake ah! ah!ah!, le livre qui a rendu Roddy Doyle populaire.

Commenter  J’apprécie          122
La Femme qui se cognait dans les portes

Avec ce roman, (ce document) on entre dans le malheur, le quotidien de la honte, des femmes battues, des femmes qui aiment quand même, et qui n'osent pas...

Un sujet toujours d'actualité.

On se rend compte que l'on supporte très bien la lecture de Zola parce que cela se situe dans une époque révolue. On observe cela de loin, en se disant que c'était bien triste en ce temps là !

Ici, on est chez, nous, dans notre époque et les actes, eux ne sont pas "révolus". Ce sont les mêmes.

C'est nettement moins supportable !



Le livre, lui devait être écrit et il doit donc.être lu.

Commenter  J’apprécie          110
Smile

À 54 ans, Victor Forde en serait à faire plus ou moins le bilan de sa vie si elle n’était pas aussi désespérément vide. Divorcé, il vient de s’installer dans un modeste deux pièces, et se dit écrivain, bien que n’ayant jamais publié le livre sur l’Irlande sur lequel il travaille depuis une éternité. Il prend des habitudes dans son nouveau quartier, notamment de passer un moment au Donnelly’s chaque soir. Il y rencontre un homme de son âge qui lui dit avoir été son camarade de classe, même si Victor n’en a aucun souvenir. De plus, ce nommé Ed Fitzpatrick le met plutôt mal à l’aise, en lui rappelant des épisodes particulièrement désagréables du collège de Frères qu’ils fréquentaient.



Avant sa sortie, j’avais déjà repéré ce roman de Roddy Doyle, auteur que je retrouve avec plaisir après la trilogie de Barrytown (trois romans sociaux et humoristiques à la fois qui ont donné lieu à trois films : The van, The snapper et The commitments) et plus récemment, Paula Spencer. L’auteur a écrit entre temps pour la jeunesse, me semble-t-il, d’où cette relative éclipse entre ses parutions. Bref, j’étais ravie de revoir son nom apparaître pour la rentrée littéraire et que j’ai à peine pris le temps de jeter un œil à la quatrième de couverture avant de passer à l’achat. Quoique cette couverture n’en dise pas trop, mieux vaut ne pas arriver avec trop d’idées sur ce roman, et se laisser porter.



Centré sur les retrouvailles entre Victor Forde et son passé, remis en mémoire par un ancien camarade lourdaud, souvent vulgaire et peu diplomate, ce roman passe par des dialogues de bar criants de vérité, des moments où Victor se remémore son enfance ou sa vie avec Rachel, la brillante épouse qui l’a quitté. Il repense aussi aux émissions de radio où il s’est fait connaître, et qui lui ont fourni la matière du livre qu’il écrit. Cependant, le roman contient également des moments plus intrigants. Les différents éléments sans réponse distillés par l’auteur maintiennent un suspense non de type policier, mais psychologique, de même que la couverture et le titre permettent de se poser des questions.

Si on perçoit assez vite le traumatisme d’enfance que Victor essaie d’occulter, la fin du roman prend toutefois le lecteur complètement par surprise et éclaire avec virtuosité tout le reste du texte, donnant envie de relire au minimum certains passages pour mieux comprendre tout le tour de force réalisé ! Lequel tour de force ne doit pas dissimuler le fait que ce roman constitue aussi un portrait très parlant de l’Irlande des cinquante dernières années.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          100
À la poursuite du grand chien noir

Dublin, le Grand Chien Noir s'est emparé de la ville et c'est toute une population qui déprime et tourne en rond, ne sachant plus que faire. C'est l'abandon de toute lutte et la résignation.



Mais Gloria et Simon qui sont frère et soeur ont eux décidé de se battre ! Ils partiront à la recherche de ce Grand Chien Noir qui terrorise ses parents, son oncle et que leur grand-mère affirme connaître !



Une nuit, ils choisissent de suivre son ombre afin de mieux comprendre le phénomène et si possible, le détruire...Ils traverseront les rues de Dublin mais aussi son Zoo et son port.



Un roman différent et très intéressant. Il met en avant les enfants, seuls capables encore d'agir et laisse les adultes en arrière-plan, à la manière d'un décor.



L'image métaphorique du grand chien noir se précise au fil des pages jusqu'à représenter toutes les "crises" du monde. Il s'agit toujours de se battre contre une force invisible qui vous écrase.



La couverture est très belle et représente bien le contenu du livre.



L'écriture elle-même est hypnotique avec de nombreuses répétitions à la manière d'un exorcisme vaudou... et cela fonctionne !



Un livre d'aventure, qui appelle à ne jamais renoncer mais à s'unir afin de se battre et de ne plus tout accepter... un roman d'actualité à lire avec une fin optimiste et explosive !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          100
3 femmes et un fantôme

Le résumé était tellement prometteur, malheureusement le résultat escompté n’a pas suivi.



C’était bien parti pourtant : les premiers chapitres sont assez plaisants, l’intrigue est rapidement mise en place et quelques chapitres se terminent même en plan. Le premier souvenir de l’arrière-grand-mère Tansey est une surprise, et j’étais bien partie pour finir le livre d’une traite.

L’histoire est originale mais malheureusement bancale : les souvenirs des trois femmes se mélangent et je trouve qu’en plus, elles ont exactement le même caractère : on les confond tout le temps. La mise en page n’est pas là pour nous aider non plus : autant les annonces de chapitre sont visibles, autant les chapitres « point de vue » de tel ou tel personnage n’est pas clair. Le nom du personnage est situé tout en haut de la page, et bien souvent je n’y faisais même pas attention (et du coup, j’étais souvent confuse sur le personnage dont on parlait).



La répétition du mot « genre » m’a vraiment agacé. Je me demande si ce n’est pas un problème de traduction, mais je pense qu’il aurait vraiment fallu en mettre moins.

Je n’ai pas du tout réussi à m’attacher à l’héroïne, Mary, son caractère étant beaucoup trop insupportable pour moi (sans oublier la répétition « je ne suis pas insolente ! » tout au long du roman. On sait, on a compris et tu me portes sur les nerfs par contre). Je n’ai pas accroché non plus au personnage de la mère, Scarlett. Elle est assez étrange, elle a plus un caractère de gamine copine de Mary (voir sœur) que d’une mère adulte, j’ai l’impression que l’auteur a hésité entre son personnage de mère et un personnage d’une potentielle sœur. Elle pleure beaucoup plus que sa fille et elles se chamaillent vraiment comme deux copines de primaire.

Par contre, j’ai apprécié les personnages d’Emer et Tansey. Leurs points de vue m’ont plu, même si la description de la ferme commençait vraiment à me lasser à force. C’est d’ailleurs quasiment la seule description complète qu’on a dans le bouquin, sinon on a surtout des dialogues et c’est bien dommage.

J'oublie l'enchaînement des pleurs / rires toutes les 4 pages, les émotions sont à leur comble dis-donc. De quoi faire monter les actions de Kleenex.



J'ai apprécié la fin (ATTENTION, risque de spoilers) :

Le voyage des 4 femmes dans la voiture était plutôt sympa, même si le mot « road trip » dans le résumé du livre est un peu exagéré. Elles font juste un petit voyage, elles ne traversent pas le pays pendant des semaines.



Le début et la fin de ce livre sont donc plutôt biens, mais malheureusement tous les événements du milieu sont trop fades pour que je garde de ce livre un bon souvenir.

Commenter  J’apprécie          100
Paula Spencer

Ce roman a été écrit, tout du moins publié en 2006, autrement dit en plein boom du Tigre Celtique qui ne savait pas encore qu'il aurait une fin catastrophique. N'empêche, Roddy Doyle n'a pas son pareil pour décrire avec humour le quotidien d'une femme irlandaise ordinaire et pauvre. Comme dans "La femme qui se cognait dans les portes", on oublie totalement que l'écrivain est ici un homme : il parvient à se glisser dans une peau féminine avec tellement d'aisance que ça en est stupéfiant !



Paula, qui a jeté son alcoolique de mari à coups de pied au cul après des années de maltraitance, a toujours, dans cet opus, un caractère bien trempé mais aussi un coeur gros comme une maison.

C'est avec étonnement et curiosité qu'elle regarde la nouvelle Irlande cosmopolite, elle qui n'a jamais passé la frontière de Dublin et qui ne connaît même pas toute la capitale irlandaise. Elle fait des ménages et ses collègues de travail sont roumains et nigérians et, en plus, ce sont des hommes, observe-t-elle avec malice : "Voilà un autre grand changement, peut-être le plus grand de tous. Les hommes de ménages. Des Nigérians et des Roumains." Elle n'hésite pas à engager la conversation avec les caissières du supermarché hard-discount de son quartier, où "les caissières sont presque toutes étrangères" et ça aussi, c'est un vrai changement. Notre héroïne ouvre son coeur au monde, sans a priori mais avec pas mal d'étonnement.



Peu à peu Paula acquiert une autonomie financière qui lui permet de se faire des petits plaisirs à elle et surtout aux siens. Elle découvre la société de consommation qui se développe comme un cheval au galop en Irlande - ce qui ne veut pas dire qu'elle n'existait pas avant non plus ! Les supermarchés sont mêmes ouverts 24h/24 pour certains.

Cependant, son quotidien n'est pas sans nuages : sa fille Leanne, qui a assisté petite au passage à tabac de sa mère lorsqu'elle était enfant, et qui s'interoposait pour la protéger, est aujourd'hui une jeune femme très fragile... Jack (le plus jeune fils de notre héroïne) semble parfois douter sa mère. Paula doit affronter le regard critique de sa progéniture. Et comme si cela ne suffisait pas, une de ses soeurs doit aussi vaincre le pire...

Mais les femmes de ce roman sont toutes des femmes fortes ! Autant dire que la fin ne vous fera pas pleurer !!



Roddy Doyle nous livre ici un roman plein de tendresse et doté d'un humour qui fait mouche, le tout surmonté d'une bonne bouffée d'optimisme irlandais. A se prescrire sans modération !
Commenter  J’apprécie          100
Smile

« J’allais dans ce nouvel endroit tous les soirs – enfin, toutes les fins d’après-midis. Au commencement, je devais me forcer à le faire, comme je serais allé à la messe, ou dans une salle de musculation. »



Victor Forde, 54 ans, est abordé un soir dans son pub familier par un type lourdingue, immédiatement désagréable, qui se présente comme un ancien camarade d’école. Ed Fitzpatrick. Cependant, bizarrement, Victor n’arrive pas à se souvenir de lui.



« Je n’appréciais pas Fitzpatrick. Mais il m’avait ramené tellement loin en arrière ; c’était l’appât, le leurre. Il ne s’agissait pas de nostalgie. Je ne le pense pas. »



Dialogues de pubs aux petits oignons, souvenirs d’enfance, d’école, Victor se livre, se rappelle, écrit, semble-t-il. Il raconte son grand amour, sa femme Rachel, leur rencontre, leur différence de milieu et de rapport à l’existence, la célébrité montante de Rachel, un jeune traiteur qui devient un entrepreneur en vue. Il raconte l’Irlande de ces années-là, la mort de son père, les années de collège chez les frères chrétiens, les brimades.



On sent assez vite que quelque chose cloche avec Victor, ou a cloché dans son passé. Des réactions épidermiques, une allusion de ci de là, au coin d’un dialogue ou de suspensions. Victor est un écrivain reconnu, mais il semble ne jamais rien avoir publié. Il se considère comme un imposteur. L’est-il vraiment, ou juste à ses yeux ? Cache-t-il un secret, à lui, à nous, va-t-on nous le livrer plus tard dans la lecture, ou devra-t-on le deviner ? Ce roman a une construction implacable. Le malaise et le mystère sont distillés avec art et parcimonie, tout au long de la narration, en alternant de grands pans de vie qui font rire et touchants. Mais toujours on revient au nœud gordien. Et sur les dernières pages, Roddy Doyle nous assomme. Jamais je n’aurais pensé à ça. J’ai terminé le roman avec cette envie de le reprendre immédiatement au début, comme Fight club, Usual suspects.



Même si j’ai bien aimé A la poursuite du grand chien noir, un des romans jeunesse de Roddy Doyle paru ces dernières années, avec Smile nous sommes un cran au-dessus. Dans la veine de La femme qui se cognait dans les portes… Quelle claque j’ai pris ! Une marqueterie de mots où chaque phrase est à sa juste place ; avec quelques angles vifs qui font saigner. Du très bon ! A découvrir. Merci aux éditions Joelle Losfeld et à Babelio !



« Je me suis penché par-dessus l’accoudoir du canapé et j’ai vomi. Le thé qua j’avais bu avec Brenda, les pintes, les lasagnes, les mensonges, les lacunes, les faits, tous les fragments de ma vie sont sortis en une seconde. »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
Commenter  J’apprécie          92
The commitments

Si vous avez vu le film The Commitments (réalisé par Alan Parker en 1991), vous connaissez déjà l'histoire savoureuse de ce jeune groupe de "soul dublinoise" (sic). C'est en visionnant ce film pour la centième fois (je ne m'en lasse pas ), il y a quelques jours, sur l'excellent site d'Arte,

que j'ai eu envie de lire Roddy Doyle, auteur que je n'avais bizarrement jamais lu alors que j'ai adoré la transposition cinématographique de sa trilogie de Barrytown (The commitments, donc, puis The Snapper et enfin The Van). J'ai donc retrouvé avec plaisir et sur le papier, Jimmy, le manager, Deco , le changeur mégalo, Joey, l'ancêtre mytho ou pas ?, Bernie, Imelda et tous les autres. Avec une écriture rythmée, composée essentiellement de dialogues, Roddy Doyle parvient à nous transporter dans les quartiers populaires de Dublin et à nous faire "entendre" la bande-son des galères, des répétitions, des engueulades et des fou rires de ses personnages.

Au-delà du drolatique , Roddy Doyle écrit aussi, sobrement et sans misérabilisme, sur la difficulté de naître et de vivre dans des banlieues où il faut se battre ou rêver pour se sauver de la déprime, du chômage, de l'alcool, de la petite délinquance et de la solitude. Roddy Doyle aime ses personnages, et nous les fait aimer. Leur gouaille, leur rêve d'accéder à la notoriété en chantant le soul, comme les noirs américains (Roddy Doyle parle même de "négritude irlandaise") nous émeuvent autant qu'ils nous font rire. Tour de force d'un écrivain très talentueux.
Commenter  J’apprécie          90
Paula Spencer

Avec ce roman, nous entrons dans le vif du sujet, et du quotidien, de Paula, le jour de son anniversaire ; le roman se clora sur son anniversaire suivant. A quarante-huit ans, cette femme, qui vit de ménages au noir, abstinente depuis plus de quatre mois, tente tant bien que mal de tisser, ou retisser des liens, avec ses quatre enfants, qui ont souffert, non seulement de l’alcoolisme de leur mère, mais aussi de la violence de leur père avant leur séparation. Elle tente aussi, avec beaucoup de difficultés, mais souvent dans la bonne humeur, de ne pas replonger dans ses travers, de réussir, malgré les aléas, à reconstruire sa vie.



Pour raconter ceci, nous retrouvons, sous la plume de Roddy Doyle, ce grand classique anglo-saxon qu’est le flux de conscience, popularisé au début du XXème siècle par Virginia Woolf. Ainsi, nous pouvons accéder, avec une grande fluidité, à toutes les pensées de Paula, de même qu’à ses souvenirs, ou encore aux scènes que nous avons l’impression de vivre en même temps qu’elle tout au long du roman, ce qui nous permet tout autant de la comprendre, que de toucher du doigt le milieu dans lequel elle vit. Nous voyons en effet apparaître en filigrane, derrière l’existence de Paula, celle d’une partie de la société irlandaise, avec les mêmes, ou d’autres démons.



Face à une atmosphère qui aurait pu, en raison de la gravité du sujet, être particulièrement pesante, l’auteur a fait le choix d’ajouter une touche de légèreté et d’humour, voire de candeur, par l’intermédiaire de son personnage principal, qui devient de ce fait très touchant et attachant au fil des pages.



J’ai donc trouvé Paula Spencer agréable à lire, toutefois sans grande originalité qui me permettrait d’en garder un souvenir pérenne.
Lien : https://lartetletreblog.fr/2..
Commenter  J’apprécie          90
Plus froid que le Pôle Nord

Blanc. L'immensité, le ciel.

Johnny et son petit frère Tom voyaient le paysage défiler à une extrême allure.

Le voyage en traîneau était grisant. Leur mère semblait aussi apprécier le dépaysement au delà de la Finlande, très loin de la maison,

un bon bol d'air vite organisé avec le retour imminent de la première femme de son époux.

Johnny et Tom avaient les yeux plongés dans le bleu d'un husky.

Ces chiens sont impressionnants. Un regard presque humain selon eux. 

A la maison, en Irlande, Erin se passait ses musiques rock, le voyage en traîneau lui aurait plu assurément. Au lieu de ça, il y a cette mère qui revient la voir après toutes ces années. Elle ne sait si elle doit rire, pleurer, l'insulter, la mitrailler de questions pour la connaître ou tout ça à la fois.

Elle n'a pas besoin d'être dans le grand nord pour sentir la chaleur la quitter. Elle se passe un autre titre de rock pour garder l'étincelle. Johnny et Tom ont apprécié cette journée.

Leurs compagnons de route belge également. Mais le bon chocolat chaud ne saurait faire oublier le principal. Le traîneau de leur maman n'est pas revenu. Nombreux sont déja tombé dans la neige et en riaient. Les guides restaient imperturbables, c'était courant. Mais Johnny et Tom, malgré le chocolat, sentait le froid du dehors s'immiscer.

 

 : "Plus froid que le Pôle Nord" est avant tout une (ou des) histoire(s) de familles.

L'expérience de Erin l'aînée, celle de Johnny et Tom, le cadet et benjamin, portées en alternance. Il y a de la surprise, de l'excitation, de la tension exprimées aux deux âges ( ado et pré-ado) en fonction de l'aventure qui les attendent.

Johnny et Tom vont affronter le froid, la beauté touristique d'une part puis le danger des forêts enneigées.

Commencer par le regard du Husky, marquant leur caractère, prend tout son sens après. L'un des enfants sera heureux de se blottir dans les bras de sa maman, l'autre aura le sentiment d'avoir grandit un peu. Erin se logera probablement dans les deux ressentis, plusieurs années d'absence maternelle la submerge et elle passe par plusieurs caps avant d'accepter la présence de sa mère, à quelques cm d'elle.

Ce n'est pas une histoire d'adultes qui se règle mais l'aventure des enfants. L'auteur raconte avec une forme de justesse pour chacun des trois un récit initiatique, en somme, un ton sobre et délicat est adopté et uniformise les deux aventures. Les remarques de Johnny et Tom sont fraîches, naïves, des enfants enthousiastes en vacances. Ils vont faire preuve de flair et courage quand ils se trouveront les seuls à trouver leur dernière situation inhabituelle.

La posture professionnelle et impassible de Aki et Kalle n'est là que pour nous tromper car intrigue il y a. Ces petits gosses retrouveront leur maman perdue dans la neige et immobilisée pour des raisons que les lecteurs découvriront.

Le personnage de Rosemary, la mère de Erin, ne se montre pas caricaturale. C'est bien elle, la maman, qui a abandonné le foyer pour des raisons qui lui sont propres dans la fiction, c'est un fait. Ceci n'est pas l'intérêt des retrouvailles, Roddy Doyle nous raconte la difficulté à rattraper le temps si il est permis de le faire, la difficulté à renouer.

 Un pont de l'enfance à l'adolescence bâti au dessus d'une rivière de situations plus sérieuses et adultes. Il y en aura des choses à raconter au trait d'union de ses histoires, le papa d'Erin, Johnny et Tom.

Roddy Doyle ne force jamais le trait du drame ni ne joue exagérément de la corde sensible. Ce sont des passages racontées avec pudeur, de sacrés anecdotes au final pour les jours futures des jeunes héros que l'on imagine fortes sur l'instant à hauteur de leur jeune âge néanmoins.

Ce ton rend ce roman de la collection Tribal très accessible pour tous les publics de grands ados.
Commenter  J’apprécie          80
3 femmes et un fantôme

Quatre portraits de femmes. Un livre qui traite du deuil en étant tout à la fois joyeux et mélancolique...
Lien : http://butinerdelivresenlivr..
Commenter  J’apprécie          80
The snapper

J'étais très impatiente de lire The Snapper, dont j'avais adoré l'adaptation de Stephen Frears, sortie en 1993. Je n'ai jamais revu le film, mais j'en conserve néanmoins quelques impressions très positives, à défaut de me souvenir de tous les détails du scénario.





Deuxième volume de la trilogie de Barrytown, publié après The Commitments et avant The Van, The Snapper est un concentré de bonne humeur, qui nous conte les aventures d'une bien sympathique famille irlandaise. Le père, la mère et leurs six enfant (!) cohabitent joyeusement (et bruyamment) dans leur petite maison, au rythme des activités et des obsessions de chacun, et voient leur quotidien perturbé par la grossesse inattendue de Sharon. Jimmy Rabbite Sr aime et prend soin de sa famille, ce qui ne l'empêche pas d'apprécier les moments passés au pub en compagnie de ses amis : la conversation ne vole jamais très haut, et dégénère parfois en pugilat, mais comment ne pas sourire devant cette attachante bande de losers au grand coeur, dont la grande sensibilité contraste avec l'apparente vulgarité "brute de décoffrage" ?



L'auteur se révèle excellent observateur, et dresse la chronique tendre et pleine d'humour d'un milieu populaire certes peu éduqué, où les liens affectifs et familiaux occupent cependant une place primordiale. The Snapper est une fantaisie réaliste, mettant en scène des personnages maladroits mais sincères, prompts à se chamailler, mais sachant se montrer solidaires les uns des autres lorsque cela s'avère nécessaire.



On notera que le récit est en grande partie constitué de dialogues, le reste du texte s'apparentant davantage à des didascalies, nous renseignant sur les mouvements et les émotions des personnages (pas étonnant que le roman ait fait l'objet d'une adaptation cinématographique). Roddy Doyle utilise pour cela un parler populaire très réaliste. J'ai lu le roman en VO, et j'ai adoré le style, même s'il m'a fallu un certain temps pour comprendre la signification du mot "eejits" (transcription phonétique de "idiots" avec l'accent de Barrytown) ! Les dialogues sont savoureux, et mériteraient d'être lus à voix haute (ce que j'ai fait parfois, mais je me voyais mal lire la totalité du livre de cette façon, d'autant plus que j'en ai dévoré une bonne partie dans le métro).



Entraînez-vous avec le petit extrait ci-dessous :



"- He stuck his tongue in me ear once, Jackie told them when they'd settled down again. An', I'm not jokin' yis, I think he was tryin' to get it out the other one. I don't know what he fuckin' thought I had in there.



She laughed with them.

- He licked half me brains ou'. Like a big dog, yeh know.

They roared." (page 52)



Roddy Doyle montre une nouvelle fois à quel point il est à l'aise avec les personnages féminins. Sharon est une héroïne au caractère affirmé, qui vit encore chez ses parents, mais travaille au supermarché pour contribuer financièrement au bien-être de sa famille. Elle envisage avec candeur la naissance de son enfant, ce qui ne l'empêche pas de se poser quelques questions bien légitimes concernant sa grossesse et sa maternité à venir (ses réactions paraissent d'ailleurs tout à fait crédibles, pour autant que je puisse en juger). Amenée à prendre seule des décisions importantes pour son avenir et celui du bébé, elle continue cependant à sortir avec ses amies, partageant avec elles fous rires, potins et discussions sans queue ni tête, comme toute jeune fille de vingt ans normalement constituée. Ce mélange de fraîcheur et de maturité me semble plutôt sympathique, et Sharon Rabitte est, comme son père, un personnage très attachant.



"Veronica climbed out of the armchair and stood up.

- We don't want you bursting your waters all over the furniture, isn't that right, Jimmy dear ? They're new covers.

She went out, into the kitchen." (page 200)



Je me suis donc régalée à la lecture de ce très joli roman, et je songe déjà à me procurer les deux autres tomes de la trilogie.





Pour résumer : un récit drôle et touchant, qui vous fera passer un très agréable moment. VO recommandée pour les plus à l'aise d'entre vous !
Lien : http://leslecturesdeleo.blog..
Commenter  J’apprécie          80
La Femme qui se cognait dans les portes

C'est l'histoire d'une femme qui tombe sous le charme d'un homme un peu (beaucoup) macho qui se révèle violent et alcolo (comme elle).

On navigue entre amour et haine peur et exitation.

J'ai aimé mais c'est assez déprimant.
Commenter  J’apprécie          80
Paddy Clarke Ha Ha Ha

Paddy Clarke agé de 10 ans fait les quatre cents coups avec une bande de copains, il entraine son jeune frère Sindbad dans ces bétises.

Livrés à eux même le plus souvent Paddy va devenir la risée de l'école lorsque son père après une nouvelle dispute claque la porte du foyer familial (d'ou le titre du roman). Située en Irlande dans les années soixante, le roman de Paddy Clarke suit jour après jour la vie de ce môme qui accumule bétises, et cruautés mais qui peut-être aussi brillant, tendre et attachant. Et c'est toute cette complexité que Doyle rend si bien, ce gosse perçoit le malaise familial et tente de le désamorcer mais les adultes sont plus compliqués qu'il ne le pense. Un très bon roman sur l'insouciance et la méchanceté de l'enfance. Touchant et drôle à la fois.
Commenter  J’apprécie          80
Opération Farceuses

Malicieusement loufoque ! Par moments, on frôle l'absurde, mais la plume est suffisamment habile pour retenir le lecteur. On fait la connaissance de petites créatures qui punissent les adultes qui ont été méchants avec les enfants. Attention, "méchant" reste relatif, on ne parle pas de maltraitance dans ce livre, juste de petites leçons données aux enfants parfois désobéissants. Et là, Mister Mack, un papa sympathique qui adore sa progéniture, va être la cible des "farceuses" qui ne se sont pas aperçues du revirement du papa. Ses trois enfants et leur chien Rover, (brillant informaticien et accessoirement vendeur de crottes aux farceuses) vont se mettre en quatre pour palier à l'injustice et ainsi éviter à Mister Mack de marcher dans une énorme crotte de chien... le ton est donné... par moments, c'est scato... mais c'est tout de même drôle...

J'ai adoré les illustrations !
Lien : https://lecturesdartlubie.bl..
Commenter  J’apprécie          70
À la poursuite du grand chien noir

Une belle fable, mais j'ai trouvé ça long, terriblement long.

Je voulais lire Roddy Doyle, dont j'avais bien aimé Opérations Farceuses il y a quinze ans, et suite à plusieurs conversations autour de cet auteur ces temps-ci. J'étais donc contente d'avoir déniché ce roman au rayon enfants. J'espérais même pouvoir le proposer au club-lecture de nos CM, mais je ne le ferai pas.



Le Grand Chien Noir, c'est le symbole de la dépression qui frappe les habitants de Dublin à cause des durs effets de la récession.

Les enfants, tristes et lassés que les adultes ne sourient plus jamais, se lancent courageusement à la poursuite de ce grand chien terrifiant, qui parfois se change en noir nuage mais qui grossit inexorablement.

La fable est belle, et une jolie façon d'aborder avec les enfants le problème de la récession.

De la poésie et un peu de fantastique, tous les animaux parlent et aident les enfants, leur copain est un vampire, on croise aussi un troll.

Intéressant aussi que ce qui parviendra à vaincre le chien, ce sont des mots, un mot plutôt, et des rires.

Cependant, j'ai trouvé cette course poursuite dans les rues et les parcs de Dublin excessivement longue.

200 pages à courir après un nuage, même en discutant avec les mouettes, et les flamants roses, c'est long.

Et la chute me laisse perplexe : veut-on signaler aux enfants que s'ils rient et disent des mots positifs, la dépression va cesser ? Et les adultes retrouver le sourire ? ( Voire un travail)



Pour ceux qui connaissent Dublin, ou qui veulent le découvrir, on a un beau parcours dans la ville.



Je sais que la plupart des lecteurs ont trouvé ce roman très beau, je suis navrée une fois encore d'être sans doute passée à côté, mais comme dit au début, je ne le proposerai pas à mes petits lecteurs, je craindrais trop qu'ils s'ennuient autant que moi.

Dommage car le sujet est intéressant, et j'ai aimé croiser certaine dame mouette ! Et les autres animaux, chouettes, suricates et autres.



Le nom de l'illustrateur figure de façon extrêmement discrète sur la 4e. Pourtant, c'est bien illustré pour un roman de deux cents pages, au moins toutes les deux ou trois pages, les enfants, les animaux (souvent très amusants), le copain "vampire", et le chien qui grossit peu à peu.


Lien : https://livresjeunessejangel..
Commenter  J’apprécie          70
The commitments

Ne cherchez pas Barrytown sur une carte, cette banlieue ouvrière de Dublin n'existe pas, mais elle est hautement probable, avec ses maisons de briques qui se suivent et se ressemblent furieusement. Ses fins de mois qui sonnent creux, ses teints terreux et la pinte du soir pour tenir le coup jusqu'à demain.

Dans ce premier opus, qui deviendra l'un des (rares) bon films de Alan Parker, Roddy met en place ce qui constituera la charpente stylistique de sa trilogie. Pas de descriptions, des paragraphes très courts et des dialogues percutants. Des répliques ping-pong, savoureuses et plutôt salées qui rebondissent entre les divers personnages, qui bien que peu décrits, sont étonnement incarnés. Un langage populaire, accessible, pas de phrases amphigouriques et ampoulées mais directes et sans fioritures.

Roddy Doyle colle à ses héros, il les connait et il les aime. sans occulter leur failles, leur petitesse parfois mais avec tendresse toujours, chaleur et humour. A l'irlandaise en somme.

Je ne saurai que trop vous conseiller si vous le pouvez, de lire ces COMMITMENTS avec de la soul en fond sonore, de celle qui pulse moumoute, qui écarte les murs pour que l'on puisse se déhancher à l'aise.

Excellente entrée en matière dans la famille Rabbitte. Avec un style percutant, musical, de la soul mis en lettres !
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
Commenter  J’apprécie          70
Paula Spencer

Paula Spencer, une femme qui arrive sur la cinquantaine, avec derrière elle une vie piteuse, faite de coups reçus, d'alcool et d'enfants, a choisi d'abandonner l'alcool et de faire face à sa vie.



Reconstruire sa vie...vaste projet auquel s'attache Paula. Renouer avec ses quatre enfants c'est bien de le dire, à faire c'est beaucoup plus compliqué. Elle a abimé ses enfants qui ont pris des chemins liés à l'alcoolisme de leur mère, de l'aînée qui a fait "la mère", au fils héroïnomane en passant par la fille alcoolique et au petit dernier qui est l'espoir de sa mère . Ils ne lui font pas confiance, elle en souffre mais les comprend . Tout est dans ces petits pas pour tresser des liens avec chacun d'eux sur un mode différent, la culpabilité qu'elle promène, la lutte contre l'envie de laisser tomber et de retourner à l'alcool. C'est un vrai combat qu'elle mène Paula, un combat de chaque minute, de chaque jour. Elle est bien digne cette femme, qui ne peut effacer le passé et doit se voir dans les miroirs que lui renvoie ses enfants , ses soeurs, son job!



J'ai éprouvé une très grande tendresse pour Paula, car j'ai une profonde admiration pour les gens ordinaires qui se lèvent et remettent leur vie en ordre, de l'extérieur ça parait simple mais il faut une vraie ténacité et une poigne de fer pour repartir quand on est tombé bien bas et Paula fait ça !



Le roman traduit bien les sensations et états d'âme de Paula qui est si souvent sur le fil en équilibre précaire.L' auteur m'impressionne par la justesse de son regard et de son écriture.



Ce roman est la suite d'un autre que je n'ai pas lu "La femme qui se cognait dans les portes" ce qui ne gène pas la compréhension mais je le lirai bientôt.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
Commenter  J’apprécie          70
Plus froid que le Pôle Nord

Depuis quelques temps, Erin se mure dans sa chambre dublinoise n'écoutant que les pas de son père et les vibrations de la musique rock. Sa rage ne fait que monter crescendo, un trop-plein de fureur qui pourrait déborder et engloutir tout autour si rien ne changeait. Elle ne supporte plus ni Sandra sa belle-mère ni ses deux demi-frères Tom et Johnny. Sa mère a quitté le foyer il y a une éternité, Erin n'était qu'un bébé... Une absence pesante, suffocante de treize années. Un océan entre elles. Dublin-NewYork.

A-t-elle senti le désarroi de sa fille ? Éprouvait-elle elle-même ce besoin impérieux de la voir, la toucher, l'embrasser ? La voilà qui débarque à Dublin, avec l'intention de la rencontrer, enfin.

Si cette inattendue nouvelle chavire le coeur d'Erin oscillant entre la joie et la colère elle chamboule également l'esprit de Sandra... qui refuse de voir cette femme. Elle décide alors de partir avec ses fils en Laponie finlandaise pour un safari en chiens de traîneau. Que la mère et la fille se retrouvent sur le même chemin de vie, que le père demeure non loin, pilier sage et solide. Qu'elle, Sandra, s'éloigne quelques jours, avec ses fils. Des garçons au sortir de l'enfance, qui se provoquent sans cesse l'un l'autre.

Des grands espaces enneigés au tête-à-tête dublinois, des enfants qui s'interrogent aux parents qui se dévoilent, de l'insouciance à la maturité, de la rage à l'apaisement, de querelles en rapprochements, on assiste à leurs craintes légitimes, à l'avancée de leurs réflexions, à leurs espoirs aussi.

Deux histoires s'enchevêtrent, deux échos : l'aventure des deux frères qui affronteront le froid et la peur ensemble à la recherche de leur mère disparue, aimante et protectrice, et la rencontre intime d'une jeune fille avec sa mère qui l'a abandonnée et qui réapparaît.

Plus qu'un roman initiatique, Roddy Doyle évoque avec sensibilité et discernement les liens familiaux, la fuite de l'enfance, les dilemmes, les dangers, en faisant évoluer tour à tour ses personnages dans des paysages majestueux à la beauté stupéfiante et redoutable, dans des huis-clos tendus, dans le silence, dans le bruit, dans l'angoisse, dans l'attente et même dans le regard des huskys.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
Commenter  J’apprécie          70
Plus froid que le Pôle Nord

Une famille recomposée mise à mal par la crise d'adolescence de l'aînée du père. le paroxysme est atteint lorsque on lui annonce le retour de sa mère qui l'a abandonnée peu après sa naissance.



Afin de rendre possible la rencontre et d'apaiser le climat, Sandra et ses deux jeunes fils iront en vacances vivre l'aventure au pôle Nord. Après l'émerveillement devant les chiens de traîneau, c'est le départ pour un périple de plusieurs jours.



C'est alors que leur mère disparaît…



Un très beau roman, bien rythmé avec un suspense qui va crescendo au rythme du formidable et terrible course des deux garçons mais aussi de la déception annoncée d'Erin.



Le récit parle de famille, de rencontre et de liens mais aussi de deuil et de reconstruction. L'auteur arrive à nous faire vivre en alternance l'odyssée au Pôle Nord et l'affrontement entre la mère démissionnaire et sa fille.



L'amour est partout entre les lignes. Celui pour les chiens de traîneaux, véritables personnages de l'histoire mais aussi celui des liens familiaux, même imparfaits et fragiles.



Un livre beau et émouvant
Commenter  J’apprécie          70




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Roddy Doyle (640)Voir plus

Quiz Voir plus

Saurez-vous reconnaître ces incipit ?

Quelle réflexion sur la mémoire et le temps, publiée en 1913, s'ouvre sur : "Longtemps, je me suis couché de bonne heure." ?

Du côté de chez Swann, de Marcel Proust
Les Voyageurs de l'impériale, de Louis Aragon
Nadja, de André Breton

10 questions
101 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , incipitCréer un quiz sur cet auteur

{* *}