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Critiques de Roland Barthes (184)
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Fragments d'un discours amoureux

une promenade littéraire et critique a travers tous les affres et bonheur de l'amour... Werther bien sûr, mais aussi Flaubert, Stendhal - représentants abhorrés de la littérature 'bourgeoise'...

Un livre a savourer comme un dictionnaire, trait par trait... un peu comme les maximes de La Rochefoucauld
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L'Empire des signes

Une très subtile méditation sur le Japon.Magnifiquement écrit. A mes yeux, le plus beau texte de Barthes.
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Le plaisir du texte

Plaisir du texte et subversion chez Roland Barthes :
Lien : http://didier-moulinier.over..
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Fragments d'un discours amoureux

un peu de la branlette quand même... mais aussi beaucoup de passages brillants.
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La Chambre claire : Note sur la photographie

La chambre claire de Roland Barthes fut écrite en 1979 et paru l'année suivante.



Cet ouvrage est très intéressant pour qui s'intéresse à la photographie et à l'art. Barthes va nous transmettre sa vision de la photographie et va essayer d'analyser la manière dont celle-ci le touche. Il va agencer son livre à travers deux parties. Dans la première, il va parler des photographies qui le touchent, et dans la seconde, il va se centrer sur une image de sa mère enfant. Après le choc de la perte de sa mère, il va chercher des images afin de se rappeler d'elle, de son caractère. Il veut en quelque sorte s'assurer qu'elle a été et se remémorer de ce qu'elle a été.



Ce livre est agencé sous formes de notes et illustré avec des photograhies. L'agencement en notes est très intéressant car cela lui permet de nous jeter des pensées éparpillées, sans lien direct entre chacune mais toutes reliées à un même thême. A contrario, un plan rigide aurait empêché la partution de certaines idées car ces dernières s'écarteraient du sujet. Toutefois, notamment vers la fin de son ouvrage et dans la partie II (celle de sa mère), il me devient plus compliqué de suivre la pensée de Barthes. C'est peut-être car la profondeur de ce que ressent l'auteur devant cette image dépasse ses mots et rend plus flou à un étranger sa pensée. Il n'aurait pas été de refus un développement plus poussé sur certaines parties. Mais cela peut-être subjectif.



Au fil de l'ouvrage, Barthes va nous dévoiler ce qui rend la photographie si intense. Il va nous dévoiler l'essence de la photographie : un évènement qui a été. Un évènement qui a été dans le monde réel, dont les reflets lumineux ont touché une pellicule (les appareils photos numériques firent leur apparition au grand public dans les années 2000). En regardant la réaction chimique des photons sur la pellicule, nous sommes témoins d'un évèmenent réel, qui a réellement été. Si nous nous plongeons dans la photographie et omettons le fait que nous regardons un écran ou une feuille de papier représentant le résultat de photons sur une pellicule, nous sommes en quelque sorte dans le passé. Barthes dira "la chose d'autrefois, par ses radiations immédiates (ses luminances), a réellement touché la surface qu'à son tour mon regard vient toucher," La notion d'un évènement réel est très importante pour Barthes.

Ainsi, avec la démocratisation de la photographie et de facto, la prolification des clichés et leurs variétés, il devient normal de ne pas être troublé par certaines images. Barthes essaiera d'expliquer, de théoriser ce qui nous fait aimer une image. Premièrement, il définira le "studium", ce qu'est la photo "en apparence, dans les faits" en quelque sorte. Cette évènement "dans les faits, en apparence," est très souvent le sujet de l'image et trouve de la valeur à travers la connaissance et l'éducation (studium, studiare). En prenant pour exemple une image de militaires dans un pays en guerre, le studium est les militaires et le fait qu'ils soient dans un pays en guerre. Ensuite, il parlera de punctum, quelque chose qui nous transperse comme une flèche, qui nous point. Cela peut-être un détail mais c'est ce qui nous trouble selon barthès. Par exemple, derrière ces militaires, des nonnes qui passent en marchant. Ces nonnes nous troublent plus que les militaires qui ont pourtant surement tué des humains. Le punctum est très subtil et subjectif, mais, selon Barthes, c'est ce qui donne une âme à l'image.

Barthes est un réaliste, il voit la photo comme un témoin de la réalité. Il va ainsi dans son ouvrage nous donner davantage d'indications sur l'essence de la photographie. Par exemple, il va distinguer la valeur des photographies par différentes formes de "surprises". La surprise de la rareté du référent, la surprise d'un geste saisi au point de sa course (quelqu'un sautant d'un immeuble) etc... Bref, cet ouvrage est loin d'être un de ces tutoriels technique de la photographie vous imposant des règles de composition ou vous expliquant comment bien exposer une image.



Personnellement, j'ai adoré cet ouvrage. Il m'a procuré un nouveau visage de la photographie auquel je n'avais jamais pensé. En effet, je n'ai jamais abordé la photographie sous cet aspect réaliste: le fait que je regarde un témoin fidèle du passé.

Barthes ma fait remarquer un fait sociétal dans lequel nous baignons et nous rentrons de plus en plus : l'intensification des média numériques. Né en 2005, ayant 17 ans en 2022, mon avis sur la photographie est drastiquement différent de celui de Barthes. En voyant une photographie, je ne suis pas abasourdi par le fait d'être témoin d'un évèmenent qui a réellement été. Mon esprit ne divague pas en se demandant ce qu'est devenu l'enfant sur cette image de 1960. Je ne me demande pas "est-il en vie ?", "où est-il maintenant ?"... Je vois la photographie comme quelque chose de commun et il me faut plus qu'une image témoignant d'un évènement passé pour me troubler. Cela peut-être lié au fait que, depuis ma naissance, je baigne dans les images. La vision réaliste de Barthes, qui a vécu dans un monde moins numérique, n'a aucun sens chez moi. Je pense être habitué à la photographie. Et je pense aussi ne pas être le seul de ma génération. Est-ce que, au fil des photographies que je contemplerai, je basculerai dans une vision Barthesienne (je suis débutant dans l'art) ? Ou est-ce que ce fossé de perception artistique est un fait normal et est même le moteur des nouveaux courants artistiques ? Je suppose que les impressionnistes étaient lassés de la vision de l'art qu'avaient leur sphère artistique et voulaient quelque chose de nouveau, quelque chose qui ne leur paraissait pas banal, commun. C'est pourquoi je trouve un intéret fort dans les photographies plutot abstraites, utilisant des procédés techniques (que Barthes jugera superflux) comme les reflets, une vitesse d'obturation lente, une photographie totalement floue etc... A contrario, je peux me tromper et cette différence d'appréciation de la photographie ne peut-être que subjective et je peux être entourré de réalistes sans l'avoir identifié.



Je conseille vivement ce livre !

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La Chambre claire : Note sur la photographie

Roland Barthes s’interroge sur ce qu’est la photo, il se demande ce qu’elle est « en elle-même ». Que représente-elle pour le « spectator » (le spectateur) ? Que veut dire « l’opérator » (le photographe) sur le « spectrum » (l’objet, le sujet de la photo) ?

Il distingue le « studium » : « sorte d’investissement général », qui fait appelle à la personnalité, la culture, le contexte … dans le quel se trouve le spectator ; du « punctum » : « ce hasard qui, en elle [nous] point ». Le studium de l’ouvrage serait la Photographie et la ‘méta-Photographie’, et le punctum, la photo du « Jardin d’Hiver ». Invisible et omniprésente, lui seul peut nous la décrire telle qu’elle est ressentie par le spectator du punctum en question… nous la faire apprécier… car il nous fait partager son propre punctum personnel, individuel, voire existentiel.



Roland Barthes nous propose une introspection au combien perspicace de la Photo, de son rapport à la Mère, à la Mort… et toute son étude, si objective qu’elle se veuille au départ, et intrinsèquement liée à son expérience personnelle de la photo, de l’amour qu’il voue à sa mère, et de la mort qui se rapproche inexorablement.
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Fragments d'un discours amoureux

Se reconnaître dans un livre est toujours une expérience émouvante, plus encore sans doute dans celui-là. À l'aide de grands auteurs et d'œuvres de références, Barthes éclaire les facettes de l'amoureux. Des mots qui ne vieillissent pas, et décrivent à la perfection les tumultes de ce long voyage en pays d'amour...

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Fragments d'un discours amoureux

Alors c'est à la fois un éloge de l'amour en même temps qu'un écrit scientifique.



Un peu à se mettre dedans au début en raison du style d'écriture (le phrasé est académique) mais une fois dedans, les images sont plaisantes.

L'amour selon l'auteur - mais surtout d'après ce que j'en retiens, est pathétique et accaparant. Ca donne envie et ça désespère en même temps.
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Les mythologies

Mythologies est un sermon de pasteur protestant déguisé en manifeste marxiste. D'après Barthes les publicités et les produits de la consommation de masse nous communiquent les messages qui font de la propagande du consumérisme. De cette façon Barthes semble être a sans percent d'accord avec nos pasteurs qui nous assurent que c'est le diable qui nous parle a travers la publicité et les objets de consommation. Se peut-il que et Barthes et les pasteurs ont tort?

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Mythologies

Pour tout dire, la lecture de cet essai m’a laissé sur des sentiments contradictoires.

D’un côté, j’ai trouvé une grande partie de ses analyses particulièrement pertinentes et intéressantes dans la mesure où certains des mythes des années 1950 que Roland Barthes met en lumière sont encore d’une incroyable actualité. Si l’auteur met en avant, entre autres, l’infantilisation véhiculée par le monde bourgeois et son hypocrisie, ce qui est sans doute le plus frappant sont ses analyses sur la condition de la femme et des peuples colonisés qui sont pour le moins annonciatrices des grands combats de notre époque.

Cependant, si beaucoup des conclusions de Barthes ne peuvent que nous inciter à appréhender notre monde avec plus de regard critique, d’autres, en revanche, me semblent plus discutables ou, en tout cas, m’incitent à les aborder avec plus de nuances et de réserves.

Le biais idéologique manifeste avec lequel est écrit ce livre me semble parfois desservir les théories qu’il porte, en fondant par exemple son analyse sur des interprétations sujettes à caution. De ce fait, il semble que Barthes mette parfois la neutralité (certes théorique mais dans l’absolue nécessaire) de son statut de chercheur de côté au profit d’attaques pour le moins hasardeuses contre la bourgeoisie qu’il méprise.

Finalement, ce livre, bien qu’inégal et parfois discutable, est dans l’ensemble très éclairant et donne matière à réfléchir. Il me laisse donc dans l'ensemble une impression mitigée.
Lien : https://mon-imaginarium.wixs..
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Mythologies

Cette note correspond à ma proportion de lisible ; disserter avec talent sur les objets cultes de cette fin des années cinquante c’est plaisant même plus que plaisant quand on a vécu cette période en culottes courtes. Mes préférés : la DS 19, notre voiture familiale en son temps, le tour de France un immortel, le vin, le bifteck et les frites.

Par contre tout le blabla sur la mythologie c’est incompréhensible, genre langage sectaire des cours de pédagogie, de psychologie ou autre secte. Le grand vide ; comme si je déchiffrais sans rien comprendre. L’horreur ! Ce qui est le plus fantastique c’est de penser que de gens comprennent tout ça ; une belle leçon d’humilité. Mais comme je n’avais pas pu finir « fragments d’un discours amoureux « du même auteur je me suis accroché et j’ai réussi. Mais est- ce bien ça la lecture ?

Il nous faudrait un nouveau Barthes, puisqu’il s’est fait écrasé bêtement par une camionnette de blanchisserie en traversant la rue des Ecoles. Mais il aurait 105 ans. Car les nouveaux mythes sont là : le jean, le T-shirt, les baskets, la pizza et bien d’autres.

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Leçon

Leçon inaugurale des Cours au Collège de France.
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Fragments d'un discours amoureux

Impossible de lire « Qui a tué Roland Barthes ? » La septième fonction du langage … de Laurent Binet

sans lire et découvrir avant … Roland Barthes …

Je me suis donc lancée dans ce livre « Fragment d’un discours amoureux » !!

J’ai tenté de m’imprégner de ce beau discours amoureux !! j’ai capté l’ambiance … l’essence de l’amour selon Roland Barthes !!

L’amour … le sujet amoureux … sont « décortiqués a la loupe » !! Les mots … les attitudes … les gestes … le ressenti …

Une certaine souffrance du sujet amoureux est palpable …

Une agréable découverte … littéraire …

« Roland Barthes est un homme qui a passé son temps à traquer les signes ! … D’ailleurs, il était le maître d’une science qui s’appelle la sémiologie, c’est-à-dire la science des signes. »

« Décrivant son projet pour Fragments d’un discours amoureux, Barthes précise que « tout est parti du principe qu’il fallait faire entendre la voix de l’amoureux ».

Ici, pas de théorisation de ce discours amoureux, mais sa seule expression. « C’est un portrait qui est proposé, mais ce portrait n’est pas psychologique » ;

il se fait l’écho de « quelqu’un qui parle en lui-même, amoureusement, face à l’autre – l’objet aimé -, qui ne parle pas ». Un texte si juste qu’il retentit en chacun,

longuement… »
Lien : https://lespatchoulivresdeve..
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Fragments d'un discours amoureux

Un essai qui discute, avant tout, de l’être amoureux et non des deux êtres. L’amoureux est une personne qui se pose des questions, qui multiplie les phrases dans sa tête, qui use d’une gymnastique certaine, bref un amoureux qui est vivant mais qui actionne.
Lien : http://auria.fr/fragments-di..
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Fragments d'un discours amoureux

Un tue l'amour que cet "Abécédaire amoureux"...à lire, après une rupture comme un pansement pour le cœur, une médication salvatrice.
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Le plaisir du texte

Un reflexion sur la sensualité et la sexualité d'un texte. Qu'est ce que lire, écrire? Quel plaisir cela procure-t-il? Et ce plaisir est il le même pour tous? Pour l'écrivain, pour le lecteur? Un texte court mais pertinent, un regard inusité sur ce qui nous à amène à aimer les mots.
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Mythologies

Barthes veut montrer qu'à l'instar de l'antiquité, la vie moderne secrète des mythes mais des mythes autour de choses ordinaires (steak frites, catch, mariage). Pour ma part, même si j'ai apprécié cet essai j'ai été légèrement déçue au vu des échos qu'il reçoit.
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Sade, Fourier, Loyola

Un livre parlant d'idéologie mise dans l'acte d'écrire, très intéressant. J'ai ainsi compris ce que sont les biographèmes.

Ce nom savant est tout simplement le point de passage obligé dans toute biographie (date et lieu de naissance, formation reçue etc.)
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Mythologies

Je veux savoir : à qui s'adressent ces brillants essais ? Qui a réellement lu Roland Barthes, dont semblent se prévaloir pas mal de journalistes. Parske quand on voit l'état du journalisme actuel on peut vraiment s'interroger. Sans doute l'ont-ils lu avec la rigueur d'un mouton empaillé* ou comme ils (ne) lisent (pas) la quatrième de couverture du dernier Tatiana de Rosnay (tiens, ça c'est mon cas)...

Il y a beaucoup d'intelligence -limite trop, mais vaut mieux trop que pas assez -dans tous ces décryptages (terme à la mode) de phénomènes, people ou événements de ces années-là. J'ai particulièrement apprécié "L'art vocal bourgeois", "Le plastique", et "La Littérature selon Minou Drouet", parce que ce sont des sujets qui me parlent plus. Sans doute les amoureux des voitures auront-ils appréciés le passage sur la nouvelle DS... Et, partant, j'imagine que tout lecteur trouvera l'un ou l'autre des sujets abordés à son goût.

Mais en corollaire, ce livre est fort difficile précisément quand le sujet n'intéresse pas a priori. D'où cette lecture hachée sur plus d'une année...

Les passages finaux sur la sémiologie et ses définitions et utilisations du mythe sont aussi ardus et pour le non-connaisseur, pour le non-spécialiste le livre pourra risquer de vous tomber des mains (mettez-y du scotch, enduisez-les de glu)...



Bref, Barthes nous rend plus intelligent(s), au moins par moment et pour ça on peut le remercier. Barthes est un grand, il brille. Je suis encore frais émoulu et sans doute avec le temps je pourrai encore plus apprécier ce Monsieur et ses propos et, qui sait, peut-être pourrais-je alors relayer, sans trop déformer, ce que j'en aurais tiré de bon et beau.



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* : métaphore mythologique ? (fier)
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Le degré zéro de l'écriture, suivi de Eléments de s..

Ferdinand de Saussure a ouvert la porte, Roland Barthes, lui, l'a enfoncée...
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