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Critiques de Roland Barthes (184)
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Écrits sur le théâtre

Ces Ecrits de Roland Barthes sur le théâtre sont forcément ancrés dans leur époque (des années 1950 au début des années 1970). Il y est question d'une vie théâtrale très peu provinciale (seul Roger Planchon tire son épingle du jeu à Villeurbanne.) Il y a eu depuis la décentralisation théâtrale, mais le déséquilibre avec la capitale est encore étourdissant... Il y est question du renouveau brechtien et du Théâtre National Populaire de Jean Vilar, alors qu'il y a eu depuis Grotowski et son théâtre pauvre, qu'il y a eu une profonde mutation des approches de la scène avec les apports des plasticiens, des chorégraphes et des performeurs. Mais cela n'enlève en rien la richesse d'analyse de Barthes lorsqu'il parle des spectacles du Berliner Ensemble ("Mère Courage" ou "Le cercle de craie caucasien"), lorsqu'il fustige le conservatisme de la critique et de l'élite parisienne. Et j'avoue m'être particulièrement réjoui d'entendre Barthes descendre avec une douce ironie les bêtises et les inepties de ce que nous n'appelons plus la bourgeoisie (car elle ne veut plus que nous la nommions ainsi pour mieux défendre son occupation des pouvoirs). C'est pourtant un théâtre bourgeois qui tient le haut du pavé aujourd'hui en France. Qu'est devenu le TNP? Existe-t-il un théâtre populaire et novateur? Encore une fois, il faut chercher hors de nos frontières. Après Brecht, après Grotowski, Rodrigo Garcia? Castelucci? Jan Fabre? Ostermeier?
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Écrits sur le théâtre

Forcément ce livre est daté. Nous ne pouvons pas voir les pièces de théâtre tel que Roland Barthes les a vues. Nous ne sommes pas de la même époque.

Toutefois en remplaçant l’expression « théâtre bourgeois » par divertissement, on obtient des textes très actuels, grinçant et qui sont applicables pas uniquement au théâtre mais à toutes les formes d’art.

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La Chambre claire : Note sur la photographie

Une réflexion poétique et très riche sur l'imaginaire photographique. En partant de ses expériences personnelles, Barthes invite son lecteur à réfléchir sur ce qu'est "l'essence" de la photographie. Pourquoi certaines photographies nous parlent plus que d'autres? Comment expliquer ce malaise ressentis lorsque nous sommes confrontés à des photos nous représentant? Toute une série de questions pour lesquelles Barthes ne s'attache non pas à répondre mais à donner des clefs de compréhension.
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Fragments d'un discours amoureux

Un magnifique miroir des relations humaines dans un couple...
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Mythologies

Lu dans le cadre de mes études littéraires à la fac. J'avais beaucoup aimé découvrir cet essai et sa lisibilité. Tous les textes ne me parlaient pas forcément mais cette réflexion sur les symboles matériels de notre civilisation (notamment de consommation) est très intéressante.
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Mythologies

Une vision de notre société drôle, une étude ethnographique de la France des années 60-70 par le biais de nos "mythologies"... succulent !
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Fragments d'un discours amoureux

Donner son avis, c'est être subjective mais disons que je vais l'être encore plus dans ce billet pour une raison simple: je suis incapable de résister à ce lecteur-ci, tout comme je ne peux résister à l'acteur (à l'exception de son film avec une ex-Miss Météo de Canal + qui m'a affligée). Oui, j'ai beaucoup aimé cet audiolivre. Je n'ai jamais lu Barthes et je me suis délectée de ses mots autant que de la voix qui me les lisait. J'en suis à ma deuxième écoute car mon attention dérive parfois lorsque je suis en voiture sur des choses futiles comme ce qui se passe sur la route mais quand je reviens à l'essentiel, mon audiolivre, j'ai souvent l'impression d'avoir manqué des phrases importantes. En fait, je crois que tout est beau et que je vais l'écouter de nombreuses fois. Peut-être aurais-je aimé que Fabrice Luchini s'emporte un peu plus de temps en temps mais on est loin ici de la scène culte d'un film de Lelouch où il chante sous une tente (de là date mon admiration pour cet acteur). J'ajouterai une qualité à cet audiolivre: il a justifié mon écoute fastidieuse il y a environ un an Des Souffrances du Jeune Werther car Barthes prend souvent ce "héros" en exemple .
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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L'Empire des signes

Après avoir lu ce livre, vous ne verrez jamais plus un sushi de la même façon ! Permet de prendre conscience de la distance qui nous sépare de la civilisation japonaise, mais donne aussi quelques clés pour mieux comprendre le pays du soleil levant ...
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Le plaisir du texte

Le lecteur aura sans doute beaucoup de plaisir à parcourir ce court essai … en tout cas il apprendra-là, n'en doutons pas, le pourquoi et le comment d'un possible bonheur à feuilleter ces quelques pages. le plaisir du texte pourtant quand il est dit est toujours celui d'un autre. Il faudra donc ici, à son aulne, convertir, élargir, contracter parfois cette matière fort alambiquée et pas mal cérébrale de Roland Barthes ; il faudra aussi, probablement, à sa mesure, défaire un peu de son ordre (tout alphabétique) – la table en fin d'ouvrage sera pour cela fort pratique. Mais foin des généralités, quelques réjouissantes idées maintenant accrochées aux pages de l'essai et, c'est à craindre, pas mal élaguées d'un certain engagement (à la Philippe Sollers), d'une psychanalyse et d'une linguistique (à la Julia Kristeva).





Le lecteur tout à son plaisir se rit d'abord de la contradiction logique qui peut être opposée à son contentement, nous dit Roland Barthes. le plaisir du texte ainsi peut très bien pour lui prendre la forme d'une dérive, d'une stupidité. « le plaisir du texte, ajoute-t-il, c'est le moment où mon corps va suivre ses propres idées – car mon corps n'a pas les mêmes idées que moi. » le lecteur tout à son plaisir ne lit d'ailleurs pas tout, pas tout intensément quand s'intercalent dans les récits les plus classiques ce qui est utile à l'énigme, au destin et ce qui ne l'est pas. C'est alors pour ce lecteur pressé le vif plaisir de l'éraflure, de ce que l'on saute pour aller droit à l'histoire. Pourtant, contre l'opinion qui croit qu'il faut toujours aller vite pour ne pas s'ennuyer, l'essayiste oppose à la suite une autre lecture de plaisir possible, une lecture qui ne passe rien, qui pèse, soupèse et colle au texte. Dès lors, ce n'est plus l'extension, l'effeuillement des vérités qui captive cette lecture mais bien le feuilleté de la signifiance. Lectures contradictoires donc pour Roland Barthes, qu'on en juge. Il lit lentement un récit classique et le livre lui tombe des mains ; à contrario, il parcourt rapidement un texte moderne et il est pour lui irrémédiablement opaque, ennuyeux, perdu. Les plaisirs de la phrase, du texte sont éminemment culturels, dicibles, ils peuvent se définir par une pratique du confort radicalement étrangère au texte moderne. Chez Roland Barthes une lecture semble le disputer à une autre. Celle confortable des récits les plus classiques, le contente, l'emplit et génère chez lui un plaisir qui vient de sa culture qu'elle conforte ; celle des textes les plus modernes, au contraire le déconforte, le déstabilise jusque parfois l'ennui mais fait naitre en lui, un véritable ébranlement, une perte, une jouissance provoquée par la remise en cause de son moi et de sa culture. Dans cet essais, Roland Barthes passe donc sans cesse d'une rive à l'autre, il franchit et refranchit le cours impétueux de la modernité, il s'arrache le plus souvent à la quiétude de la berge du classicisme ; le dicible plaisir lui apparait rarement comme extensif à la jouissance, l'indicible jouissance au contraire lui semble le plus souvent irrémédiable cassure, intranquille affirmation et scandale. Loin de pouvoir s'apaiser en menant de front le goût des oeuvres passées et le soutien des oeuvres modernes, dans l'oeil de Jacques Lacan, il s'aperçoit en sujet clivé, parlant et s'interdisant de parler, jouissant contradictoirement de la consistance et de la chute de son moi. le lecteur de Roland Barthes, dans l'oeil de Sigmund Freud cette fois, s'aperçoit encore en sujet clivé, en sujet pervers qui prend plaisir à une histoire dont il connait la fin, il sait et ne sait pas et il fait comme s'il ne savait pas. Hors des langages, de leur régionalité, de la rivalité qui règlent leur voisinage, hors aussi de leurs systèmes mi-scientifiques, mi-éthiques qui constatent, expliquent, condamnent, vomissent et récupèrent, le texte peut également offrir des plaisirs au lecteur : une indéniable tranquillité loin de tout agonisme, surtout un ailleurs. le hors langage permet ainsi, nous dit l'essayiste, d'échapper à la contagion du jugement et à la métonymie du contentement. Pour autant, le plaisir que Roland Barthes éprouve peut aussi naitre d'une lecture légère, absente, presque étourdie, d'une lecture qui parvient à se faire entendre indirectement, mêlée d'autres choses – bruits, mouvements, luminosités, présence aimée. Il peut également savourer en passant quelques phrases parce qu'elles font advenir chez lui, souvenir circulaire, d'autres pages. Il peut aussi se gorger de menus détails, prendre place dans la scène minuscule et éprouver du plaisir à la représentation de la vie quotidienne. Cependant, tout ce brouillon plaisir si longuement détaillé, comme peut en témoigner le plus commun des lecteurs, est en dernière instance contingent, il dépend, nous dit Roland Barthes, de notre humeur, de nos habitudes, de nos envies, des circonstances, etc.





Le plaisir de lire un texte est concomitant à celui de l'écrire et de le destiner. Il n'y a pas derrière le texte un écrivain actif et devant lui un lecteur passif. le texte choisit son lecteur par toutes sortes de dispositions (vocabulaire, références, lisibilité, etc.) manifestant ainsi la présence d'un auteur, la présence anonyme, pas civile, pas passionnelle, pas biographique, pas celle d'un écrivain commandant derrière le texte. Dans le texte, le lecteur à besoin de la figure de l'auteur qui n'est ni sa représentation, ni sa projection et réciproquement l'auteur a besoin de celle du lecteur, sauf à babiller. C'est pourquoi celui généré par un besoin d'écriture (babil), sans plaisir, pour un lecteur indifférencié, ennuie Roland Barthes. Il faut nous dit-il désirer le lecteur en écrivant pour générer ce sentiment, il faut excéder la demande, dépasser l'utile, forcer la mainmise des adjectifs. le plaisir à partie liée avec un excès du texte chez l'écrivain, avec ce qui dépasse toute fonction (sociale) et tout fonctionnement (structural). le plaisir, nous dit Roland Barthes, est de toutes parts faussement considéré comme une chose simple, dont il conviendrait, c'est selon, de revendiquer ou de mépriser la facilité. A droite le plaisir est postulé contre l'intellectualité, à gauche il est incriminé d'hédonisme, c'est encore là l'indécrottable mythe du coeur contre la tête. Pour l'essayiste, le plaisir est évidemment ailleurs, atopique, étranger à une quelconque logique de l'entendement ou de la sensation, il est une dérive scandaleuse. A droite l'investissement de l'écrivain dans le marché des oeuvres est également postulé, à gauche la modernité pour déborder le dit marché est convoquée. Les deux parties en litige ont pourtant chacune leur part : ici un texte sublime, désintéressé, là un objet mercantile, dont la valeur est … la gratuité, dont l'utilité est ... l'inutilité.





La duplicité du langage, la rupture, l'intermittence (dans l'histoire, le style, le vocabulaire, la composition, etc.), la permanence donc de deux bords et pas la destruction de l'un ou l'autre (culture et amoralité, construction du récit et déconstruction de la narration, dévoilement et dissimulation, etc.), sont générateurs de plaisir chez le lecteur. Sans déchirure, pas de bords mais un dévoilement progressif avec l'espoir de connaitre la fin de l'histoire. le suspens narratif, pour Roland Barthes, génère un plaisir de l'esprit mais nullement des sens. de même que la duplicité, le retournement, le noircissement, le renversement d'une histoire racontée platement, pure production, développe superbement chez lui le plaisir du texte. le texte qui est certes du langage, nous dit Roland Barthes, se doit pourtant d'être hors de son emprise, littéralement extériorisé pour donner du plaisir. Il est pour se faire exténuation du métalangage (science, cause, institution), des structures, de la syntaxe, de la catégorie discursive, du genre, de l'idéologie, des contraires – le texte en présence de son ombre. le texte de plaisir n'est pas pour lui un parler social, un sociolecte auquel l'écrit s'identifierait, le système est en lui débordé. Tout langage répété est pour l'essayiste immédiatement compromis, seul le nouveau absolu peut faire advenir la jouissance.





Cet essai sur le plaisir souffre sans doute de quelque particularisme. Il ne peut cependant, parce qu'il se laisse dire qu'à travers l'indirect d'une revendication, d'une expérience, d'une culture, d'un temps particulier de l'auteur, être autre chose que la brillante proposition de Roland Barthes lui-même. Contingent, éphémère, ce plaisir ne peut donc dépendre, pour lui comme pour nous anonymes lecteurs, que de son humeur, de ses habitudes, de ses envies, etc. Une certaine vulgate certes du parler psychanalytique pour qui tout plaisir, toute jouissance est sexuelle, un vocable certes mi-scientifique, mi-éthique de l'essayiste qui constate, retient, explique sans cesse (le plaisir /jouissance du texte, le /les plaisirs, la dénégation et neutralisation du plaisir, la figuration du désir, l'apparition du corps érotique, etc.), pourront peut-être paraitre alourdir exagérément le propos. Il n'en sera pourtant rien si, lecteur au second degré, nous savons déplacer notre position pour n'être pas solidaire mais curieux du propos.

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La Chambre claire : Note sur la photographie

Relecture de cet ouvrage de Roland Barthes, paru en 1980 et qui fait depuis partie des ouvrages très souvent cités pour qui s'intéresse à la théorie de la Photographie. Dans cet ouvrage, Roland Barthes se pose la question de l'essence de la Photographie. Pour cela, il va adopter une approche très peu académique : "Je résolus donc de prendre pour départ de ma recherche à peine quelques photos, celles dont j'étais sûr qu'elles existaient pour moi." En ce sens, on a affaire ici plus à l'auteur de "Fragments d'un discours amoureux" qu'au professeur de sémiologie du Collège de France. "Comme spectator [opposé à l'operator ], je ne m'intéressais à la Photographie que par "sentiment", je voulais l'approfondir, non comme une question, mais comme une blessure. Dans la première partie, en se basant sur quelques photos reproduites dans l'ouvrage, il s'attache à distinguer le studium, c'est à dire un champ d'intérêt culturel général du punctum, d'une photo, sorte de satori ; il rapproche ainsi la Photographie du Haïku. Mais c'est dans la deuxième partie, la plus intime, qu'il va trouver ce qui, selon lui, est l'ontologie de la Photographie : le "ça a été". Il arrive à cette découverte en rangeant des vieilles photos de sa mère, décédée et en tombant sur une photo d'elle fillette au Jardin d'hiver (photo non reproduite): "J'observais la petite fille et je retrouvai enfin ma mère". Il précise : "La photographie ne remémore pas le passé (rien de proustien dans une photo). L'effet qu'elle produit sur moi n'est pas de restituer ce qui est aboli (par le temps, par la distance), mais d'attester que ce je vois a bien été." Un peu plus loin, dans une photographie du jeune Lewis Payne, dans sa cellule, condamné à mort, prise par Alexander Gardner en 1865, il découvre ce nouveau punctum : "il va mourir". La photo est dans ce cas un futur antérieur, elle dit la mort au futur. Roland Barthes exprime à plusieurs reprises les liens de la Photographie avec la mort. Alors qu'il insiste sur le caractère de pure contingence de toute photographie, je ne peut m'empêcher de penser à sa mort à lui, fauché par une camionnette dans une rue de Paris.
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L'Empire des signes

Comme beaucoup ,le Japon et sa culture me fascinent et je cherche des guides pour mediriger dans sa découverte . Quand j'ai ouvert , dans les années 80 ce livre de Barthes , je crus avoir trouvé le Graal doublement ébloui par le brillant de l'expression (un peu maniérée tout de même) et l'aura de l'auteur . Depuis j'ai ,grâce à d'autres lectures , pris mes distances avec l'ouvrage ,curieux hybride de récit de voyage et d'essai de sémiologie , dont les assertions sont sérieusement mis en cause (voir Simon Leys et le colloque de lINALCO en 2016) .Mais il reste agréable à lire.
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Fragments d'un discours amoureux

Sous forme de dictionnaire, magnifique ouvrage réflexif sur l'état amoureux, ses souffrances, ses élans, ses joies, et les façons de le dire. De "S'abîmer" à " Vouloir-saisir" en passant par "jalousie" et "tendresse"... Érudit et sensible, il est devenu un classique.
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Le plaisir du texte

La métaphore implicite, filée tout du long, se situe entre le texte et le sexe. Elle s’explicite page 30 : « Le texte a une forme humaine, c’est une figure, un anagramme du corps ? Oui, mais de notre corps érotique » (sic).

Il en résulte une tentative de définition et de distinction entre plaisir et jouissance. Ce sont selon Roland Barthes des « forces parallèles » dont l’incommunicabilité se joue entre « contentement » et « évanouissement » (p 33), entre « précarité » et « précocité » (p 83), entre « culturel » et « inculturel » (sic, p 99)…

Plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2021/02/24/roland-barthes-le-plaisir-du-texte/
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L'Empire des signes

J’ai dévoré ce livre très accessible et facile à lire avec des photos, des dessins, des chapitres courts dédiés à un élément. Je n’ai pas tout compris dans sa finesse n’étant Pas une fine connaisseuse de Barthes mais on se laisse conduire par ses mots, ses pensées d’une intelligence, d’une finesse, d’une pertinence et d’un décalage impressionnants. Une mise à distance comme une mise en abîme de nos croyances pour mieux aller vers la culture orientale.... il nous amène à nous questionner... et tout cela dans un livre poétique et doux. on en sortirait presque en se sentant plus intelligent....
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Poétique du récit

Que l'on aime ou pas, cet ouvrage constitue une base obligatoire pour quiconque prétend étudier la littérature.
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La Chambre claire : Note sur la photographie

Barthes essai de nous livrer son impression sur qu'est ce que l'essence même de la photographie! Pour cela il part d'exemple de photos qui lui plaisent! Un pari audacieux que de faire un livre théorique à partir de sa propre expérience! Un classique!
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Journal de deuil

Beaucoup de vide dans ces pages, pour peu de mots. Mais quels mots. Il en va de même du deuil de Roland Barthes, qui peine à exprimer son chagrin : le silence règne et les mots manquent. Pourtant, comme il l'écrit lui-même : "Qui sait ? Peut-être un peu d'or dans ces notes ?" Et en effet ce sont des pépites éparses que le lecteur trouvera dans ces carnets.

Barthes cherche à mettre le doigt sur l'essence de son chagrin par petites touches, par fragments, car l'aborder dans une forme de globalité serait proprement impensable.

Quelque chose d'extrêmement émouvant dans la relation fusionnelle de Barthes avec sa mère. Sa mort est un déchirement. Comment vivre après, comment se souvenir, comment exprimer l'inexprimable. Tentatives de réponses et au milieu jaillit souvent la beauté, l'émotion et la littérature.

Et toujours cette recherche autour du langage, compulsive, ce fantasme d'un énoncé neutre, épuré, qui se ferait l'exacte représentation du réel.

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Mythologies

Livre court mais dense. Un ouvrage révolutionnaire dans plusieurs sens du terme, fortement emprunt de philosophie marxiste. Mais au-delà des clivages politiques (le livre plaira davantage à la sensibilité de gauche logiquement, parfois de façon légèrement caricaturale), il faut admirer l'aspect visionnaire du débat en 1956-57 et le déchiffrage méticuleux de la sémiologie. Pour être honnête je n'ai pas tout compris même en relisant certaines phrases plusieurs fois - c'est propre à l'hermétisme philosophique sans doute - mais j'ai humblement perçu la pertinence du livre. A ranger parmi les dénicheurs de complot (style Chomsky) et à relire régulièrement sans doute. Un intérêt également historique concernant l'actualité de cette époque. Et puis pour impressionner en soirée, il faut l'avoir lu !
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Essais critiques, tome 4 : Le bruissement d..

C'est une sacrée lecture à entreprendre, riche, complexe, qui s'adresse aux spécialistes de la langue de la grammaire, de la synthaxe...Un livre que tous les professeurs de Français devraient lire et décortiquer...
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Essais critiques

C’est après une formation à l’analyse filmique où le formateur faisait souvent référence à Roland Barthes que j’ai voulu combler l’une de mes trop nombreuses lacunes. Pour une découverte, j’ai fait le choix d’Essais critiques , recueil de textes rédigés par l’auteur entre 1954 et 1963. Le texte court me paraissait une bonne entrée pour me faire une idée de la pensée de Roland Barthes. Seulement mon attente ne fut pas totalement comblée, car ces essais portent sur la littérature (entre autres Robbe-Grillet, Baudelaire, Brecht, La Bruyère, Voltaire, Michelet, Queneau, Kafka, Bataille) et non pas sur l’image.

J’aurais peut-être dû faire le choix d’une lecture ponctuelle de ces écrits pour éviter les effets de répétition quant aux thèmes et aux sujets questionnés, mais finalement les lire d’une traite m’a permis, d’une part, de m’imprégner de la méthode de pensée de Barthes et, d’autre part, de comprendre au fur et à mesure certains termes assez conceptuels utilisés par l’auteur. Parce qu’il est vrai qu’après une remarquable préface consacrée à l’écriture, l’intérêt pour le discours de Barthes s’est un peu émoussé du fait qu’il s’agissait avant tout de critiques portant sur des œuvres littéraires, des peintures ou des pièces de théâtre que je ne connaissais pas forcément. Les romans de Robbe-Grillet y tiennent notamment une large place, et ma méconnaissance de son œuvre portait préjudice à ma réceptivité. Enfin, le vocabulaire employé par Barthes laissait place aux équivoques et ses nombreux développements s’apparentaient pour moi à du verbiage d’universitaire, du baratin un peu pompeux. Par exemple, dans le texte intitulé "Tacite et le baroque funèbre", il est dit : « Dans tacite, d’année en année, la mort prend ; et plus les moments de cette solidification sont divisés, plus le total en est indivis : la Mort générique est massive, elle n’est pas conceptuelle ; l’idée, ici, n’est pas le produit d’une réduction, mais d’une répétition. » Bon d’accord… mais, à mon niveau de petit bac +3, je trouve qu’il manque beaucoup d’information : à quel terme s’applique la solidification ? Que signifie-t-elle ? Quelle différence entre Mort et mort ? Qu’est-ce que l’idée ? Des passages comme celui-ci, il y en a beaucoup d’autres, des propos de linguiste qui font du tord à la littérature. D’ailleurs, Barthes, dans ces passages trop confus, sort, à mon avis, de la littérature.

Mais je serais trop sévère si j’accordais trop d’importance à ces quelques passages, c’est à moi de patienter pour peut-être un jour être à la hauteur de sa pensée, car dans l’ensemble la réflexion de Roland Barthes est époustouflante d’inventivité, d’érudition, de clairvoyance et de lucidité. Il y a des analyses, notamment celles du fait-divers et de l’imagination du signe qui sont remarquables, et qui raviront tous ceux qui s’intéressent de près aux questions essentielles de la littérature.

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