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Critiques de Toni Morrison (1253)
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Beloved

Ce roman se déroule après la fin de la guerre de Sécession, pendant la période au cours de laquelle beaucoup de violences se sont déchaînées sur les Noirs, à la fois les esclaves libérés par émancipation et les autres qui avaient été donnés ou avaient acheté leur liberté plus tôt. Le personnage principal Sethe vit dans une ferme de l’Ohio avec sa fille Denver et sa belle-mère, Baby Suggs. la ferme abrite également le fantôme de la fille de Sethe, qui lui tranchée la gorge 18 ans auparavant, alors qu’elle avait 2 ans. Cet acte épouvantable, qui est relaté au début du roman, va être au cœur du récit.



La mort récente de Toni Morrison a été pour moi l’occasion de lire ce roman. Une lecture difficile, où je me suis souvent perdu dans les différents allers et retours entre passé et présent. Il n’y a aucune chronologie dans le récit, pas facile donc de garder le fil de l’histoire. Il m’a fallu plus de 100 pages pour entrer dans ce roman qui est envoûtant. Un livre sur l’esclavage qui n’élude jamais la barbarie et les horreurs à travers la parole des uns et des autres, noirs ou blanc, esclaves ou maîtres, esclavagistes et abolitionnistes. Les femmes noires considérées comme des reproductrices, jouets sexuels d’un maître tout puissant. Une période sombre. Un livre porté les croyances africaines où les fantômes des morts vivent au milieu des vivants. Un roman sur l’amour absolu d’une mère pour son enfant.



‘Que si je ne l’avais pas tué, elle serait morte et que je ne l’aurai pas supporté.’



Le pire est ans aucun doute que ce roman est basé sur des faits réels.





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Délivrances

L’œuvre de Toni Morrison ne s’aborde jamais sans entraves. Exigeante, la grande dame de la littérature afro-américaine l’est avec son lecteur. Derrière sa plume hautement poétique sourd une violence continue : thèmes de l’enfance volée et sacrifiée, fin de l’innocence, séquelles de l’esclavagisme qui nous renvoient à nos propres démons. Avec Toni Morrison c’est quitte ou double. Mais le constat pour Délivrances est sans appel : je suis passée à côté, littéralement.

Le talent et la plume corrosive sont présents, n’ayez aucun doute là-dessus, Toni Morrison reste fidèle à elle-même. En revanche, le destin de la petite Lula Ann alias Bride, cette jeune femme rongée par la culpabilité qui toute sa vie a cherché l’amour de sa mère, une mulâtre (métisse) à la peau si blanche qui l’a rejetée (car ayant la peau trop noire), ne m’a pas touchée. De petite fille blessée, Bride est devenue une working girl accomplie, dure en affaire et dure en amour qui mène une quête de rédemption auprès d’une enseignante qu’elle a connue enfant. Mais à vouloir la rendre si inaccessible, si combative, Toni Morrison en a fait un personnage peu touchant pour lequel je n’ai éprouvé aucun empathie. Or j’ai besoin de m’attacher que ce soit en bien ou en mal, tour à tout émue ou choquée. Le propre de la littérature n’est-il pas de bousculer le lecteur ?

Court en pages et court en émotions tel est mon sentiment. Si vous restez un inconditionnel de Toni Morrison vous lirez Délivrances je le sais. Pour les autres, je conseille de vous orienter vers d’autres de ses romans bien plus réussis à mon sens.


Lien : http://www.livreetcompagnie...
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Home

Dans l'Amérique des années 50, la ségrégation est bien encore présente. C'est dans ce pays en proie aux violences que Franck Money vient de s'échapper de l'hôpital. Cherchant refuge là où les portes veulent bien s'ouvrir, il n'a qu'un but: aller retrouver sa chère et tendre sœur qui l'a appelé au secours. Pour cela , il devra traverser le pays avec très peu de moyens. Encore traumatisé par la guerre de Corée dans laquelle il a perdu deux de ses amis, le chemin s'avèrera long et douloureux...



Alternant de courts monologues incisifs et des épisodes factuels, Toni Morrison nous plonge, dès les premières pages, dans cette Amérique ségrégationniste. A la façon d'un road-movie intense et court, nous suivons Franck traverser ce pays. Tout est suggéré ici: la violence, le racisme, l'horreur de la guerre, la misère et l'insécurité.

Sans fioritures, Morrison dresse le portrait des deux héros sur un ton juste et poétique.

Malgré tout, il m'a manqué un je ne sais quoi pour que je sois totalement subjuguée par ce roman. Après avoir lu tant de critiques élogieuses à son égard, je m'attendais à être transportée par ce récit prometteur, et ce, malgré les histoires très touchantes qu'il développe...



Home, je suis restée sur le perron...
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Beloved

Voilà un ouvrage très exigeant à l’égard de son lecteur. J’ai la conviction en le refermant que cette intention est délibérée de la part de son auteure. Toni Morrison veut faire sortir de sa zone de confort celui qui daignera porter les yeux sur ses lignes. Le placer dans un trouble à la hauteur de la douleur que les mots seraient en peine de traduire. Douleur cumulée sur des siècles par la communauté raciale dont elle est une descendante pas si lointaine que ça. Douleur dont elle veut faire s’élever le blâme au-dessus du silence gêné qui voudrait l’étouffer à jamais. Comme une exhortation à faire écho au « I have a dream » d’un pasteur devenu prix Nobel de la paix et qu’un ségrégationniste blanc a cru réduire au silence.



Un ouvrage d‘une exigence telle qu’il n’est plus un plaisir de lecture. Le lecteur doit donc payer son écot à la souffrance. Et quelle plus grande souffrance pour une mère que de sacrifier son enfant ? Un sacrifice pour lui épargner une vie d’esclave. Un sacrifice pour l’affranchir. Ce sera alors pour cette mère acculée au crime le point de départ d’une vie d’expiation. Expiation pour avoir libéré un être de l’asservissement.



Et si le poids des mots n’était pas assez lourd pour exprimer l’indicible, la forme donnée au texte mettra son lecteur à la torture. Le seul réconfort est de savoir que ce traitement est délibéré de la part de l’auteure. Elle veut que son lecteur soit à la hauteur du malaise qu’elle ressent en couchant les mots sur le papier.



Ce lecteur devra donc faire un effort pour suivre les pensées qui se bousculent dans l’esprit de l’auteure et se précipitent dans le même désordre sous sa plume. Un ouvrage qui chaque fois qu’il le réouvrira à la page marquée, lui rappellera qu’il devra faire effort de concentration, d’application pour restituer leur chronologie aux événements.



Mais qu’est-ce que l’ordre des choses dans le temps qui courre avec obstination et égrène les instants de vie avec le mépris de qui les subit. Qu’est-ce que le sens des pensées et des actes qu’elles génèrent pour les fantômes d’un passé honni.



Beloved sera la seule épitaphe sur la tombe de celle qui restera une inconnue au monde de la ségrégation. Mais pas à celui de l’amour d’une mère qui a voulu, en lui ôtant la vie, affranchir son enfant de la souillure de l’esclavage.



Il est des ouvrages dont on reconnaît la valeur mais dont on peine à dire qu’ils furent un bon moment de lecture. Peut-être sont-ils trop dérangeants.

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Beloved

1850. Sethe, esclave de la plantation de Mme Garner, le Bon Abri, s’est enfuie pour retrouver ses trois enfants envoyés chez sa Belle –mère Baby Suggs à Cincinnati. Son fils Halle, le mari de Sethe l’a en effet « rachetée » à Mr Garner moyennant de travailler tous ses dimanches afin de payer sa dette.

Arriver à Cincinnati n’est pas une mince affaire, surtout si l’on est noire, en fuite , et enceinte de surcroit presqu' à terme. Marchant de nuit , se cachant le jour, morte de faim et de soif elle finira par accoucher au fond d’une barque aidée par la seule fille blanche qui lui ait jamais tendue la main, en cavale comme elle Amy Denver. Sa ténacité, l’aide des noirs de la ville lui permettront d’atteindre le 124 , la maison relais de Baby Suggs, sa belle-mère.



la suite sur:

http://www.biblioblog.fr/post/2012/10/23/Beloved-Toni-Morrison

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Délivrances

Lula Ann Bridewell vient au monde toute noire avec des cheveux noirs bouclés, des yeux foncés.

Ses parents sont très surpris car ils sont mulâtres, très clairs de peau. Le père s'enfuit en abandonnant femme et enfant, honteux et croyant que sa femme l'a trompé.

Sa femme assume seul le bébé mais elle n'arrive pas à toucher sa fille et se fait appeler Sweetness plutôt que "maman". Et pourtant, nous sommes en Amérique, d'accord, mais en 1993.

Pendant son enfance Lula Ann, va dénoncer sa maîtresse pour des gestes brutaux et inacceptables. A ce moment, sa mère considérera sa fille avec respect pour son courage.

Devenue adulte, Ann Bride, c'est ainsi que se fait appeler Lula Ann, devient une femme magnifique qui occupe une place importante dans une firme de cosmétiques.

Elle va faire des rencontres qui vont faire d'elle une femme épanouie.

Dans le roman, les personnages prennent la plume tour à tour : Sweetness, Ann Bride, son amie Brooklyn; Sofia,

l'institutrice accusée et Rain, une petite fille.

Des moments intenses, de nombreux thèmes abordés mais je n'ai pas adhéré à fond au style de l'auteure ,aux évènements décrits et aux scènes .
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Le chant de Salomon

Un roman puissant, dramatique, des vies de familles Noires aux États-Unis au cours du vingtième siècle, brossées par la Nobel de littérature 1993.



Ce sont les drames des familles éclatées par les bouleversements de l’histoire, tourmentées par les secrets et par les tragédies qu’on cache aux enfants, mais qui laissent quand même leurs empreintes sur les jeunes âmes.

C’est la difficulté de retrouver ses racines, de définir son identité et ses rapports avec les autres, à travers l’héritage des ancêtres esclaves affranchis ou des victimes de racisme.



C’est la pauvreté, c’est aussi le pouvoir de l’argent, mais qui est peut-être un pouvoir des Blancs, qui modifie l’appartenance à la communauté.

Ce sont des personnages forts, parfois teintés d’humour, mais pas vraiment sympathiques… des femmes, victimes de l’amour ou bravant le carcan social, des hommes résignés ou combatifs devant le destin.



Un grand roman, mais une atmosphère sombre, pas tout à fait une lecture de plage…



Un bémol, j’ai été un peu agacée par la traduction des noms des personnes. Même s’il s’agit d’un nom commun, j’aurais préféré qu’on ne change pas «Milkman» ou «Dead», comme on ne traduirait pas James Brown par Jacques Brun...

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Beloved

Certains livres dès les premières pages nous promettent un voyage inoubliable et bouleversant.

Beloved est de ceux la. De par son propos d'abord. Pour avoir lu nombre d'ouvrages sur l'esclavage et la condition des Noirs et alors que je pensais avoir tout lu ou presque et ne plus pouvoir m'étonner de rien sur le sujet, je suis restée scotchée de la première à la dernière page....

Toni Morrison livre un récit haletant et passionnant mais plus que tout, sa plume, la virtuosité avec laquelle elle en use, le mot toujours juste, tranchant, sublime, rien de trop, rien de "pas assez", tout contribue à mettre en valeur la profondeur d'âme de ses personnages et à nous faire toucher du doigt la Négritude jusqu'à devenir soi-même le noir encore debout même si chancelant, l'homme bafoué, torturé, humilié.

C'est, à travers un récit captivant mêlant fantastique et réalité qu'elle

nous embarque dans la découverte de la culture afro américaine, ses origines, ses blessures, ses espérances ..

Un livre poignant et superbement bien écrit....

Un gros coup de coeur pour moi....

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Love

Je fais la connaissance de Toni Morrison par ce titre Love, publié en 2003, alors qu’elle a acquis une notoriété internationale. A la lecture de ce livre, j’ai compris pourquoi cette autrice est dans la liste des très grands de la littérature américaine. D’emblée, je découvre un livre attachant et la perspective de lectures marquantes avec ses œuvres plus connues, telles que Beloved, L’œil le plus bleu, Home...



Des premières pages mystérieuses... Qui est cette femme qui fredonne dans ce premier chapitre en italique, jetant un tourbillon d’informations que l’auteur va prendre le temps d’éclairer, à son rythme, au rythme de la vie qui va, sur fond de jazz et de soul.



Au début du récit apparaît Junior, une jeune femme tout juste sortie de maison de correction après avoir été accusée d’un meurtre. Elle trouve un travail chez les Cosey. Deux femmes Heed et Christine vivent là dans une haine mutuelle et le souvenir du mari de Heed, Bill Cosey. Celui-ci est mort depuis une trentaine d’années – on est au début des années 1960 –, un homme puissant ayant connu la réussite à la tête d’un hôtel très prisé. Le passé, le présent aussi, sont contés par petits bouts, formant une sorte de puzzle. Le style de l’autrice et ma curiosité ont retenu mon attention jusqu’à obtenir des explications plus précises par celle qui est seulement nommée L. Il s’agit de la femme de service embauchée par le généreux et charismatique Bill Closey, celle qui a tout vu, tout connu du destin de chacun des membres de la famille. Ce sont les pages en italique, récit de cette fameuse L, insérées régulièrement en fin de chapitre, regard neutre et bienveillant sur cette étrange famille.



On sort de ce huis-clos familial étouffant avec le jeune Romen qui est employé pour des travaux de jardin à la maison Closey, celui qui va connaître une dangereuse histoire d’amour avec Junior.



Le récit se déroule dans le sud ségrégationniste simplement rappelé par de brèves allusions. On devine qu’il s’agit essentiellement d’afro-américains, encore que je ne suis pas sûr avec cette étrange Junior. Est-ce que cette jeune femme plus que délurée représente cet avenir où la couleur de peau est une histoire ancienne dont il n’est plus utile de parler ou simplement choix compréhensible de ne pas catégoriser ?



Ce qui m’a conquis sans réserve c’est la qualité du style, sa poésie envoutante.



Je dois avouer que j’ai peiné au début à m’y retrouver dans les personnages et les époques ! Avec le recul je comprends cette construction qui va du présent du récit, vers 1995, et remonte en recherchant les origines de chacun des personnages, telle une enquête compliquée. Le ton est désabusé avec une impression de lassitude face à une époque moderne en profond décalage avec le passé – avec cette autrice, cela peut-être les temps très lointains des origines – des temps difficiles qui avaient parfois le goût du bonheur.



Le passé esclavagiste est suggéré, de même que la violence de la domination blanche. Ils sont là à travers les rapports conflictuels au sein de cette famille dont le patriarche a réussi financièrement. Pas un héros mais un homme bon et monstrueux à la fois, qui laisse à sa mort un entourage près à s’entretuer pour les blessures passées et l’héritage. Chaque génération a ajouté à la précédente mais les situations ont évolué sans que chacun puisse réellement prendre sa vie en main. La peur de l’autre, la haine, tout comme l’amour, semblent incrustées dans la peau de chacun pour longtemps. On est là dans les conséquences de l’esclavage et dans la violence inouïe de cette histoire Etatsunienne, traversant les époques depuis la conquête par la guerre de ces immenses territoires, on sait de quelle horrible façon.



Je suis heureux de lire enfin cette autrice qui aborde avec tant de force et de poésie cet aspect essentiel de la réalité américaine : la violence sociale (vis-à-vis des noirs mais pas seulement...) et ses conséquences durables.

Présence des morts, fantômes, viols, meurtres, violence verbale (sauf avec Romen) forment un tourbillon de récits hallucinés. Autant dire que les tensions et frustrations sont plus au rendez-vous que l’amour du titre, apparaissant bien peu ici.



Les neuf chapitres portent un nom attaché à la figure de William (Bill) Cosey : le portrait, l’ami, l’inconnu, le bienfaiteur, l’amant, le mari, le gardien, le père, le fantôme... Je vois dans le récit de L, la voix de l’autrice et dans ce roman une évocation des figures paternelles.



Toni Morrison, de son vrai nom Chloe Anthony Wofford, est née en 1931 dans l’État de l’Ohio aux États-Unis. Après des études de lettres et une thèse sur le thème du suicide dans l'œuvre de William Faulkner et de Virginia Woolf, elle fait une carrière de professeur aux universités de Texas Southern, Howard, Yale et Princeton. Elle travaille ensuite comme éditrice chez Random House, spécialisée en littérature noire. Toni Morrison est ainsi à l’initiative de la publication des autobiographies de Mohamed Ali et d'Angela Davis. En 1988, elle obtient le Prix Pulitzer pour son roman Beloved qui la rend célèbre. En 1993, elle reçoit le Prix Nobel de littérature pour l'ensemble de son œuvre. Elle meurt le 6 août 2019, à l'âge de 88 ans.


Lien : https://clesbibliofeel.blog
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Beloved

Ce que j’ai ressenti:



Le 124 était habité. Tantôt bruyant, tantôt calme ou encore malveillant. Le 124 était hanté. Tantôt par des hommes malveillants, tantôt par des femmes calmes ou encore par le fantôme bruyant d’une enfant. Le 124 vous ouvre ses portes et laisse des traces dans notre chair, nos entrailles et nos esprits. Le 124 raconte tantôt l’esclavagisme, tantôt l’infanticide ou encore des histoires d’amour de femmes tristes. C’est au 124 que nos cœurs implosent, et c’est Toni Morrison qui nous emporte dans un roman flamboyant, dramatique et superbe.



Au 124, l’amour n’y est pas léger, il est tellement lourd et coupable qu’il hante tous ceux qui se risque à passer la porte…J’ai exploré les recoins de cette maison, vu des phénomènes étranges, pleurer avec ses habitantes et compris ce que le mot douleur peut contenir de poids. Au 124, le temps n’est pas linéaire, il est tellement flou qu’on le dirait inversé, inconstant, comme si dire ces horreurs éprouvées dans la chronologie des faits pouvait bouleverser plus que de raison les blessures à vif de ces femmes meurtries. Au 124, le chant n’est pas un écho vide, il est tellement puissant qu’il purifie les âmes et les bannis, il ramène les fantômes et les amis, il unie les forces et fait des collines d’hommes. Au 124, le lien n’est pas vain, il est tellement enchainé dans l’ADN, empêtré dans le sang et la tragédie, qu’il fait renaître les morts à la vie, qu’il réveille les peurs et les souffrances, qu’il continue de faire mal au delà de l’entendement. Au 124, la folie n’y est pas petite, elle s’invite en grande pompe et laisse un chaos indicible, tellement violent qu’il exhume un zombie qui rampe -Elle rampe déjà?-Beloved, petit être au pouvoir destructeur.



Beloved, est une lecture bouleversante. Tout comme ce fantôme, elle ne se laisse pas apprivoiser si facilement, et pourtant, la résonance de ce passé douloureux est très forte. On ressent presque sa présence au-delà des mots. Qu’importe ce que le fantôme de cette petite fille disparue vous soufflera, c’est bel et bien, une histoire à faire circuler. Un devoir de mémoire à partager, et je le sais bien aussi, un mauvais rêve trop familier…Beloved n’est assurément pas à oublier. J’aimerai revendiquer un de ses baisers, et ne plus voir ses traces disparaître le long de la rivière derrière le 124…Reviens Beloved, nous hanter encore un peu par ta poésie intemporelle et la fureur folle du mot Liberté…





Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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Frank est noir et il habite l’Amérique des années 50, un monde dans lequel « les flics tirent sur tout ce qu’ils veulent », fouillent les pauvres types dans la rue et les rackettent. De retour de Corée, il essaie de se reconstruire après une guerre horrible loin des siens jusqu’au jour où il reçoit un courrier lui annonçant la mort imminente de sa soeur.



Dans ce court roman, efficace et intense, Toni Morrison nous donne la vision d’une Amérique à la fois dure et raciste, mais aussi généreuse et accueillante. Un livre pour ne pas oublier, pour continuer la lutte, pour rester humain.
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Challenge Prix Nobel



Je reste intimidée devant cet auteur qui décrit avec un style sublime, poignant et délicat le racisme et la ségrégation sans jamais utiliser des mots décrivant le physique ou la couleur des personnages. Cela fait plusieurs jours que je reste devant ma feuille en réfléchissant à ce que je pourrais dire sur cette histoire courte, certes, mais tellement profonde et violente. Je reste sans mot, sans voix. Franck et sa sœur vivent comme ils peuvent, essayant d’avancer dans leur vie, sans trop se poser de questions sur ce qu’ils subissent, La guerre, les insultes, le rejet, la maltraitance, la haine. Et pourtant, ils vont refaire le chemin à l’envers retournant sur cette terre qui les a bannis, où l’histoire commence pour pouvoir se reconstruire. Revient-on toujours sur le lieu de son enfance, sur la terre natale quoiqu’il arrive ? C’est aussi une bouleversante histoire d’amour d’un frère pour sa petite sœur. Un frère qui n’hésitera pas à traverser tout un pays pour sauver la personne la plus chère à son cœur. Rentrer dans l’univers et les livres de Toni Morrison, c’est rentrer dans une vérité et une réalité que nous ne souhaitons pas toujours connaître. Ça dérange, ça fait mal mais elle arrive toujours à faire ressortir la beauté et la bonté de ses personnages. A prescrire aux intolérants pour qu’ils puissent guérir.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Beloved

Depuis que je viens régulièrement sur Babelio, c'est souvent que je lis des avis sur les œuvres de Toni Morrison mais sans vraiment m'intéresser au contenu des œuvres . C'est donc avec surprise que je découvre en lisant Beloved que c'est un roman fantastique. Je pensais lire un roman traitant de l'esclavage et de la ségrégation.

Le texte est fort et émouvant; les personnages ont subi des atrocités physiques et morales mais luttent sans rien lâcher. C'est plutôt leur raison qui les lâche.

Je suis toujours retournée quand je lis les humiliations que l'humain est capable de faire subir aux autres. J'ai fini le roman hier soir, je me suis endormie en y pensant et c'est la première chose à laquelle j'ai pensé en me réveillant.

L'histoire développe le thème de l'esclavage passé, les personnages sont en 1870 dans l'Ohio la guerre de sessesion est finie et chacun tente de vivre une vie correcte mais la crainte des blancs persiste.

Si j'ai énormément aimé lire la plume de Toni Morrison, j'ai tout de même trois objections à faire: la première il y a parfois de longues pages de narration qui pour moi auraient mérité de l'aération par des dialogues. Chaque dialogue redonne un souffle utile au lecteur et permet aussi aux personnages de sortir de leur enfermement. La seconde je ne comprends pas le message de l'autrice. Alors que la part de fantastique trouve une explication lors d'un dialogue, la suite nous replonge dans l'invraisemblance. Et j'en viens au troisième point: qui peut m'expliquer la fin ?! J'en ris mais je suis un peu déçue après un si beau roman qu'il finisse ainsi.

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Beloved

Avec Beloved, il faut accepter de marcher dans la pénombre de ses mots.

Elle nous enrobe d'une brume cotonneuse où des fantômes de douleurs s'emparent de notre esprit égaré.

Dans ce brouillard épais et moite, nous souffrons de connaître les débris d'un passé où une mère tue par amour son propre enfant.

Elle nous parle d'un temps où son peuple n'avait nul destin, nul autre choix que de mourir ou survivre.

Elle nous raconte cela à la manière d'un conte maudit qui hante chaque personnage et nous emprisonne dans une douloureuse allégorie.

Avec elle, Toni Morrison, nous sommes proches d'une certaine folie. Pris dans un tourbillon de mots, de phrases désarticulées, de pages qui se tournent et se détournent en spirales porteuses de temps. Elle embrasse tout à la fois le passé, le présent et le futur qui ne font qu'un et peignent un tableau trouble qui n'offre à voir ce qu'il dessine qu'en reculant pour vraiment le discerner.

Toni Morrison est une auteure pas comme les autres : certes talentueuse, mais terriblement exigeante.

Avec une narration déstructurée, Beloved nous plonge dans une confusion - parfaitement maîtrisée - qui peut laisser perplexe.

Ce livre-ci, plus qu'aucun autre peut-être nous déstabilise et réclame de nous de s'y consacrer entièrement.

Une auteure qui a acquis ses lettres de noblesse et qui est vraiment intéressante. Mais pour la découvrir, je vous déconseille de commencer par Beloved.
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Home

« A qui est la nuit qui écarte la lumière ? ». Sur ces mots étranges commence Home un roman de Toni Morrison. Une prose envoûtante qui est bien la griffe de cette romancière qui joue avec la musique des mots et la puissance évocatrice de la nature.



Franck et Cee sa petite sœur, fascinés par deux chevaux, en appui sur leurs jambes de derrière, ont retenu leur souffle, émerveillés. "l'un était couleur de rouille, l'autre d'un noir profond ; tous les deux luisants de sueur. Les hennissements n'étaient pas aussi effrayants que le silence qui a suivi une ruade dans les lèvres retroussées de l'adversaire.... celui couleur de rouille a baissé la tête et piaffé pendant que le vainqueur s'éloignait en gambadant."



Puis un autre spectacle les glaça, "un pied qui dépassait de la fosse et qui tremblait comme s'il pouvait sortir". Quand elle a vu "ce pied noir avec sa plante rose crème, striée de boue, Cee s'est mise à trembler, j'ai essayé d'attirer son tremblement dans mes os, parce que je pensais pouvoir y arriver" page 12.



Nous suivons ainsi les traces d'une famille, dans les années 50, dans une Amérique où l'apartheid est encore féroce, même pour Franck un ancien de la guerre de Corée qui a servi son pays.

Frank revient meurtri de sa guerre, et plus encore, porteur d'un douloureux secret, confronté à la corruption qui sévissait et à la prostitution des enfants.



Une fois de plus c'est auprès de sa sœur qu'il va rechercher une rédemption. Dépasser sa honte, et choyer Cee, comme si le souvenir de son enfance envahissait son âme, le poursuivait sans cesse.

"Qui suis-je sans-elle."

" Maman l'a appelé Ycidra, elle a attendu neuf jours avant de lui donner son nom, de peur que la mort ne repère une vie toute fraîche et ne la dévore. Tout le monde sauf maman l'appelle Cee." 





Après une longue traversée Franck arrive enfin pour sauver sa sœur, soignée par un gourou sans scrupules. Le médecin panique ; "Quoi qui êtes-vous ? le Docteur Beau écarquilla les yeux puis les plissa, Sortez d'ici".

Le Docteur leva un revolver, mais vit « le visage calme, voire serein, d'un homme avec lequel on ne plaisantait pas. »

Franck entra dans la chambre de sa sœur, elle gisait inerte, minuscule dans son uniforme blanc.



Alors que le soleil avait absorbé tout le bleu du ciel Cee et Franck, retrouvèrent le champ ou un homme avait été jadis enfoui à la hâte. "Franck plaça les os sur la courtepointe de Cee faisant de son mieux pour les disposer comme ils étaient durant la vie. p 150"



"Viens mon frère on va à la maison", lui murmure sa sœur page 152, Cee apaise son frère, le rassure, comme pour lui dire merci, tu m'as redonné l'espoir.

Une écriture à la fois douce et poignante, où le cœur prend toute sa place, les terreurs comme les joies, sans juger, être juste dans le bonheur de vivre.

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Love

Ce livre est celui d'un homme, Cosey. Qu'on l'aime, qu'on le déteste, qu'on l'envie ou qu'on l'admire, cet homme ne laisse personne indifférent. Au milieu de cette foule, des femmes surgissent : Christine et Heed, "les femmes Cosey", qui vivent ensemble mais se détestent, Vida qui le porte en très haute estime et le remercie de l'avoir sortie de la Conserverie, Junior, une jeune femme que la vie malmène et qui vient se greffer à cette population... Mais personne ne connait vraiment ceux qu'il côtoie...

Je suis bien embêtée de ne mettre que 2 étoiles à cette grande dame qu'est Toni Morrison !! Ce roman m'a paru brumeux, avec une multitude personnages, englués dans une multitude d'époque. C'est une histoire à plusieurs voix mais qui ont souvent du mal à se faire entendre et surtout comprendre...

Je reviendrais sur un autre ouvrage plus tard... Histoire de ne pas rester sur celui-ci !
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Le chant de Salomon

Macon Mort, dit Laitier, est le fils de Macon et Ruth Mort, petit-frère de Magdalene et de Corinthiens Un, neveu de Pilate. Dans la famille Mort, on choisit les prénoms des nouveau-nés en ouvrant la Bible. Laitier fait ses premières armes amoureuses auprès de sa belle cousine Agar qui est folle de lui. Le garçon travaille pour son père et l’aide à encaisser les loyers de ses différentes propriétés. Macon Mort Père est un investisseur immobilier ambitieux. Il est aussi noir, ce qui lui vaut de nombreuses inimitiés au sein de la communauté. « Chaque nègre que je connais veut être cool. On a le droit de rester maître de soi, mais on peut jamais être maître des autres. » (p. 169) Laitier rêve de trouver le trésor familial, fait de lingots, et prétendument caché dans le sud du pays, mais en fait de trésor, ce sont les origines et l’identité de sa famille qu’il va découvrir, les patronymes retrouvés constituant un arbre généalogique extraordinaire, métissé et plein de promesses.



Toni Morrison parle une nouvelle fois du peuple noir et il est impossible de ne pas ressentir l’amour qu’elle lui porte et la peine qu’elle tente de soulager. Elle parle de racisme, des crimes du Klan, des animosités entre nègres et de la justice noire. « Il n’y a pas de Blancs innocents, parce que chacun d’eux est un tueur de nègre potentiel, et peut-être un vrai. » (p. 222) Comme des contes venus d’une terre brûlée et lointaine, l’histoire de Laitier et des siens regorge de légendes et de magie pour expliquer le déracinement d’un peuple. Il est question d’un homme qui vole, d’os gardés dans un sac, de potions qui avivent le désir. Le passé est omniprésent, mais il ne hante pas le présent : au contraire, il le soutient et le justifie, chaque noir étant inconsciemment en quête de ses origines pour comprendre son futur. L’ascendance tronquée par l’esclavage est finalement soignée par la sève d’une branche qui, bien qu’arrachée et replantée dans une terre étrangère et hostile, porte des fruits nombreux et vigoureux. L’identité noire américaine peut finalement s’écrire et elle s’incarne dans le chant de Salomon, à la fois comptine et jeu d’enfants lourds de sens.



Le style de Toni Morrison est toujours aussi chantant et énigmatique. Il est fait d’errances entre passé et présent, d’ellipses et d’espoir. S’il n’est pas toujours aisé de se situer dans un espace-temps, il faut se laisser emporter par le récit qui sait où il va. Il faut faire confiance à Toni Morrison : c’est à dessein qu’elle perd son lecteur, mais elle ne lui lâche jamais la main.

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Je découvre Toni Morrison dans ce petit roman formidable de concision et d’intensité elliptique qui évoque la condition des Noirs dans l’Amérique en noir et blanc des années 50 et les terribles cicatrices imprimées par la guerre de Corée. Et un constat universel : jusqu’aux premiers combats pour leurs droits civiques, les Noirs n’ont été considérés comme des citoyens à part entière que pour les envoyer au casse-pipe.

Cependant, pas de manichéisme dans cette histoire pathétique qui voit un jeune soldat noir revenir brisé de la guerre de Corée et aller secourir sa petite sœur en danger de mort : la misère a creusé un chemin pour l’indifférence et la malveillance, y compris dans une communauté noire exsangue qui tente de trouver sa place au sein d’une communauté blanche prospère et raciste, mais parfois capable de solidarité.

A une époque où on pouvait impunément assassiner un homme parce qu’il était noir, Frank, en quête de rédemption, essaie péniblement de traverser l’Amérique avec l’aide du "Guide de Green", qui répertorie les adresses réservées aux Noirs, pour rejoindre sa soeur, Cee, et la sauver d'une mort certaine : et c’est à Lotus, le bourg haï de leur enfance, qu’ils finiront tous deux par trouver la sérénité.

Puissant, laconique et réaliste, un beau roman sur la ségrégation, l’enfance et la rédemption.

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L'oeil le plus bleu

Claudia et Frieda ont la chance d'être soudées, et d'être nées dans une famille qui leur a donné de la force même si la tendresse maternelle venait à manquer. Pecola, elle est née dans la violence et est rejetée par tous pour sa laideur. Alors que Claudia reste fière de qui elle est et méprise les poupées blondes qu'on lui offre, Pecola ne rêve que d'avoir les yeux bleus et de ressembler à Shirley Temple.

Cette année là, les marguerites n'ont pas germées à Lorain, Ohio. Claudia et sa sœur Frieda se demandent si c'est parce que Pecola allait avoir son bébé, le bébé de son père...



Dès les premières pages, le récit regorge de malheur et de violence. Ce roman, le premier écrit par Toni Morrison, aborde déjà les thèmes qui vont articuler son œuvre. Il dénonce la société américaine ségrégationniste, une société qui décide de la supériorité des Blancs, qui détermine à quoi il faut ressembler pour avoir de la valeur. Et qui pousse les Noirs à la violence et à la folie, folie de ne pas être accepté tout simplement comme un Etre humain.

Tout dans la société tant à montrer à quoi il faut ressembler, comme par exemple le cinéma et ses modèles de stars blanches et blondes. Pour la mère de Pecola qui aimait se coiffer comme Jean Harlow,

"C'était un plaisir simple, mais elle a appris tout ce qu'il fallait aimer et tout ce qu'il fallait haïr" p.130

Les blessures et les vexations sont quotidiennes et entraînent une violence qui doit rester contenue. Comment alors ne pas la déverser sur ses enfants ? Peut-on aimer et faire preuve de tendresse dans l'adversité quotidienne ?

"Les insultes faisaient partie des ennuis de l'existence, comme les poux." p.163



Dans ce contexte où les hommes sont victimes d'insultes et de coups, les femmes sont en plus victimes des hommes.

"Elles étaient entrées dans la vie par la porte de service. Convenables. Tout le monde était en position de leur donner des ordres. Les femmes blanches leur disaient : "Fais ça." Les enfants blancs leur disaient : "viens ici." Les hommes noirs leur disaient : "Allonge-toi." Les seuls dont elles n'avaient pas besoin de recevoir des insultes étaient les enfants noirs et les autres femmes noires." p147

Ainsi que les enfants.

Mais la plus grande violence que j'ai ressentie en lisant ce livre ne vient pas des coups reçus ou portés, elle vient de la négation de l'identité des Noirs. Comment se construire quand tout nous porte à croire que nous ne valons rien ? Comment vivre en rêvant d'être quelqu'un d'autre ? Même si ce roman parle de la situation aux Etats-Unis dans les années 1940, ces questionnements sont universels et peuvent concerner tous les laissés pour compte encore aujourd'hui.

Enfin, l'écriture de Toni Morrison est très belle et poétique. Ce qui rends le roman encore plus fort car ses mots nous touchent et nous font ressentir, percevoir toute la violence dépeinte.
Lien : http://mumuzbooks.blogspot.f..
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Première rencontre avec Morrison pour moi, si l'on excepte le film Beloved, vu il y a longtemps et qui ne m'a pas laissé de souvenirs impérissables. Home est un court roman qui ne fait pas dans le détail et qui se soucie peu de ménager son lecteur. En d'autres termes, attendez-vous à avoir la gorge et les poings serrés pendant cette lecture.



Nous sommes dans les années 50 aux États-Unis, suivant Franck Money, récemment revenu de la guerre en Corée, et l'on va pouvoir goûter toute la violence et les horreurs de cette période foireuse de l'histoire américaine, à travers l'histoire de ce vétéran.

Souffrant de traumatismes et incapable de se réinsérer dans la société civile, Franck subit aussi les fantômes de son passé. Car à l'époque, nul besoin de partir au front pour subir la violence et craindre pour sa vie et celle de ses proches, surtout quand on est un afro-americain ayant grandi au Texas et en Géorgie.



Sur fond de ségrégation raciale et de lutte contre le communisme, hors et à l'intérieur des frontières, on suit la lente déchéance de notre personnage, qui intervient parfois à la première personne pour reprendre le récit en main. Celui-ci apparaît parfois comme décousu, avec des transitions dans le temps et l'espace sans logique apparente, mais qui va prendre progressivement tout son sens.

On ressort évidemment meurtri de cette lecture. La narration, souvent glaciale, nous plonge alternativement dans l'horreur et l'affliction, bien aidée par des personnages à fleur de peau, à qui la vie n'a bien souvent jamais fait de cadeaux.



Pas simple de faire une critique de cette oeuvre pour ma part, n'arrivant pas mettre des mots exacts sur mon ressenti, ni à en décrire vraiment ce qui m'y a plu. Ou ce qui m'a pris aux tripes, plutôt.

Des thèmes souvent vus dans la littérature américaine, mais abordés et développés de manière habile et puissante. Un livre à mettre entre toutes les mains, passé un certain âge évidemment.
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