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Critiques de Tonino Benacquista (1381)
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13 à table ! 2021

L'édition 2021 du recueil de nouvelles au bénéfice des Restaurants du Cœur. Pour 5€, l'acheteur finance 4 repas ; il n'y a donc pas à hésiter !

Le résultat est inégal, et parfois un peu décevant, mais cette 7ème édition recèle quelques pépites qui à elles seules justifient le prix.



- J'ai beaucoup aimé : Le premier sera le dernier, de Eric Giacometti et Jacques Ravenne ; Une si jolie nuit, de Olivia Ruiz ; Heureux au jeu, de Leïla Slimani ;

- J'ai bien aimé : Hier à la même heure, de Tonino Benacquista ; N'a qu'un oeil, de Françoise Bourdin ; 1973, 7è B, de François d'Epenoux ; Le correspondant autrichien, de Alexandra Lapierre ; Des lettres oubliées de Agnès Martin-Lugand ;

- J'ai moins aimé : Un film de Douglas Sirk, de Philippe Besson ; Un train d'avance, de Franck Thilliez ;

- Je n'ai pas aimé : Big crush ou le sens de la vie, de Maxime Chattam ; Une belle vie avec Charlie, de Jean-Paul Dubois ; Mon premier amour, de Véronique Ovaldé ; L'Amour volé, de Romain Puertolas.



Bonne lecture à tous.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Romanesque

« Vous avez lu l'histoire de Jesse James ?

Comment il vécut, comment il est mort...

Ça vous a plu, hein ? Vous en d'mandez encore ?

Eh bien écoutez l'histoire de Bonnie & Clyde. * » ♪♫



J'avais aimé ce film (Arthur Penn, 1967) avec le couple Faye Dunaway & Warren Beatty - so sexy ! 😍

J'ai failli adorer ce 'Romanesque' de Tonino Benacquista.

Ici aussi, un couple en cavale.

Avec en prime une mise en abyme : les deux fuyards assistent à une pièce ressemblant fort à leur propre histoire.



Plutôt que 'romanesque', j'aurais qualifié ce récit de théâtral, épique, fabuleux. Il commence comme un conte, un conte cruel.

Et comme le dit si bien l'auteur « celui qui a fait confiance au conteur en entrant dans son histoire se prévaut légitimement des vertus de ses personnages. Il s'entiche du héros, puis le devient lui-même, et c'est bien la force du conte sur la leçon de morale. »

Voilà : un conte est plus fort qu'une leçon de morale.

Sauf que... ce que j'apprécie dans les contes, c'est aussi la brièveté et la simplicité.



Cette lecture m'a vite paru indigeste : style de plus en plus pompeux, aventures interminables à travers les âges et les continents de ces amants maudits, chassés de l'Eden.



De moins en moins sous le charme, je me suis ennuyée, j'ai décroché, me suis énervée, ai essayé de poursuivre de plus en plus distraitement, ai finalement commencé un autre livre en me promettant de reprendre celui-là.

Il ne restait que soixante pages, tant pis, j'ai décidé de ne plus y revenir...



De cet auteur, j'avais trouvé 'Homo Erectus' génial.

____

* https://www.youtube.com/watch?v=GDAuaStv2Kk
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Romanesque

De nos jours, un couple de français en cavale aux Etats-Unis assiste à une représentation de théâtre "les mariés malgré eux" qui fait curieusement écho à leur propre histoire.

Moyen-âge en France, le braconnier et la glaneuse, s'aiment et se suffisent à eux mêmes, n'ayant aucun besoin de s'intégrer à la communauté qui en prend vite ombrage; le couple libertaire dont l'attitude est suspicieuse tant ils sont en dehors de toute référence connue, est banni du village, enfermé et condamné à mort. Pour consacrer la destruction du couple après la mort, chacun est renvoyé sur terre, près de cinq siècles plus tard aux antipodes l'un de l'autre. Vont commencer les deux odyssées afin que chacune des parties du couple retrouve l'autre ...ou pas, donnant naissance à un mythe traduit, au fil du récits des témoins, en pièce de théâtre...



Une quatrième de couverture trompeuse "un roman d'aventures haletant et drôle"....risque de décevoir les lecteurs qui s'attendent à retrouver la gouaille et la loufoquerie d'un roman comme Saga ...car Romanesque est un hymne à un amour inconditionnel, irréel et intemporel qu'il nous relate avec beaucoup d'imagination et de lyrisme, un lyrisme propre aux contes et aux fables sur lesquels se construisent les mythes.

Tonino Benacquista s'empare de l'histoire de ce couple pour l'ériger en une entité indestructible, qui, affrontant les épreuves, va triompher de la médiocrité des hommes. A chacun son odyssée qui renforce leur amour, au delà du temps et des frontières, venant à bout de tous les dangers et surmontant tous les pièges.



Je n'ai pas lu énormément de romans de Tonino Benacquista et, après ma première surprise (due à cette satanée 4ème de couverture qui induit en erreur), je suis tombée sous le charme de l'histoire, du style, de la façon dont Tonino Benacquista organisent les évènements, ses réflexions sur la bêtise humaine des époques traversées, de la beauté des personnes qui aident ce couple sans le vouloir ou au contraire pour leur permettre de retrouver l'être aimé, sur l'universalité et la sincérité de leurs sentiments, triomphant de tout.....une vibration que chacun voudrait vivre et que

Tonino Benacquista nous offre dans cette magnifique ode à l'amour, celle d'un amour idéal....

Un conte cruel et enchanteur que j'ai adoré....



Je remercie Babelio et les éditions Gallimard qui, dans le cadre de l'opération rentrée littéraire m'ont permis de connaître ce réel plaisir de lecture. Un must pour les idéalistes qui y croient encore...
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Dieu n'a pas réponse à tout, tome 1

Dieu semble plutôt effrayant dans l'Ancien Testament : figure de père tyrannique, impitoyable, vengeur. Adam, Eve, Abraham, madame Loth - et bien d'autres - n'ont pas rigolé tous les jours.



Benacquista et Barral ont eu la bonne idée de le montrer bon et soucieux du bien-être de ses créatures. Il voit de là-haut une personne en difficulté ? Action. Oui mais... il n'a pas tant de pouvoir qu'on peut le croire.

Les pensionnaires du paradis sont recensés sur son PC, un petit clic et il convoque la célébrité défunte susceptible de l'aider. Il le/la persuade qu'il est L'homme ou LA femme de la situation, rappel de son CV à l'appui, puis l'envoie en mission. Un petit relooking XXIe siècle du personnage poussiéreux, et c'est parti !

Six miracles vont s'opérer ainsi. Freud et Marilyn Monroe, entre autres, vont coacher ces individus en difficulté pour les sortir de la panade.



Les situations et le choix des 'sauve(te)urs' ne manquent pas de piquant (on peut être surpris de la présence de certains au paradis, d'ailleurs). Beaucoup d'humour, de sagesse, de "social" autour du thème : 'Le ciel t'aidera... mais débrouille-toi après ce coup de pouce divin'.
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Porca miseria

« Porca miseria » éructe le père bien imbibé avant de s'affaler sur son lit.

Et voilà, première page, le ton est donné.

Ce n 'est pas un roman, ce sont des mémoires.

L'auteur repasse sa vie depuis l'enfance, rue de la Gaieté en banlieue parisienne.

Une banlieue d'immigrés italiens.

Son père est ouvrier et alcoolique.

Sa mère est mélancolique à tendance dépressive.

Des parents qui subissent.

Ni l'un ni l'autre ne se sont vraiment mis au français, ce sont le frère et les trois sœurs qui s'occupent de toutes les démarches.

Tonino a subi le désarroi de ses parents.

Le fait qu'ils ne maîtrisent pas la langue l'a freiné.

Il a un mal fou a entrer dans un roman.

En particulier les classiques auxquels il ne comprend rien , croyant lire une langue étrangère.

Lui qui rêve d'écrire.

Il s'attarde sur chaque membre de sa famille, en particulier ses sœurs.

Et cet enfant timide, un peu en retrait, finira par atteindre son but et devenir l'écrivain que l'on connaît.

La magie de la France pour lui, c'est ça : que des illettrés italiens aient pu donner naissance à un écrivain français.

S'il s'est inspiré de son expérience pour écrire ses romans, Tonino Benacquista nous livre ici une nouvelle facette de son talent avec son autobiographie.

Le tout écrit avec une grande sincérité et une grande humilité.
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La Commedia des ratés

Le roman policier m'intéresse surtout lorsqu'il entraîne le lecteur dans un milieu inconnu, sur des sentiers historiques, culturels, spirituels et humains lointains, lorsque l'intrigue ne se contente pas de résoudre des énigmes mais invite au voyage.

Mission pleinement accomplie avec La commedia des ratés ! L'auteur nous emmène dans un petit village italien, loin du bruit et de la foule, auprès de Sant'Angelo et ses ouailles. Il s'y déroule une farce loufoque sous les yeux ébahis d'acteurs et de spectateurs plus ou moins ratés, plus ou moins perspicaces, plus ou moins rancuniers.

Benacquista est maître du jonglage entre les cultures, les époques et les émotions.

On rit. On s'étonne. On a peur. On est suspendu à une chute presque connue d'avance et pourtant si délicate et délicieusement amenée.

Ce roman est parfait pour les douces soirées d'automne, spécialement en temps de vendanges comme c'est le cas au moment où j'écris cette petite chronique.

Le Grand Prix de littérature policière 1991 a adoubé son maître. Chapeau bas, Monsieur Benacquista !
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Tout à l'ego

Grâce à Bénacquista, j'ai renoué avec les nouvelles (Nos gloires secrètes), j'ai appris à les déguster, page après page, m'imprégnant de leurs saveurs acidulées.



Les débuts avec Tout à l'égo ont été difficiles, les premières pages ardues. Tout va vite dans une nouvelle, et il ne faut surtout pas rater le fil d'Ariane au risque de se perdre et de passer à côté de l'essence même du texte. Mais Bénacquista excelle dans ce domaine. Quelques pages, et puis le mot qui débloque tout. Et je suis ferrée, et le moulinet de l'auteur de remonter lentement sa prise, et moi de me laisser aller, c'est tellement agréable.



Me voilà donc pouffant de rire en lisant « Opportune », gloussant en jetant des regard gênés autour de moi en me plongeant dans « Bobinage ».



J'ai suivi ce fil de Tout à l'égo, ce « Moi » que nous avons tous enfoui au fond de nous, et encore une fois, le voyage a été délicieux.
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Homo Erectus

Des hommes qui raisonnent, évaluent, méditent, jugent, s'intéressent, souhaitent, espèrent, rêvent et/ou se projettent..... ça existe vraiment ?

En tous les cas, c'est ce que Tonino Benacquista veut nous faire croire.

Mouai .....



Allez, je plaisante, je vois déjà les soupirs et les réactions de ces chers mâles !!



Moi, j'adore !!!





Chaque jeudi soir, une pseudo confrérie exclusivement masculine, se retrouve dans un lieu, différent ou non, pour se livrer, raconter son histoire, sa relation avec la ou les femmes.

Les règles sont simples, l'intervention est unique, ne peut être commentée ou jugée à haute voix .

Les participants se croisent, se toisent sans jamais s'adresser la parole, à l'exception de ce soir là, où Yves se livrent et fait la connaissance de Denis et de Philippe.



Chacun a un vécu et une approche différente des femmes et tout l'intérêt réside dans les commentaires que chacun exprime sur sa vie.



On pourrait à tort le juger léger même si on ne doit pas tout prendre au sérieux, c'est grinçant, franc, souvent drôle, attendrissant (les écorchés ont toujours cet effet attrayant voire désirable .... enfin je parle pour moi !! ).



C'est bon d'être bousculé, être consensuel ne rend pas service, alors dégustez et appréciez.
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Les aventures de Lucky Luke d'après Morris, t..

Honte à moi qui n'avais jamais lu un épisode de Lucky Luke jusqu'à aujourd'hui (du moins, pas dans mon souvenir) ! Certes, j'en avais déjà feuilleté quelques-uns, je connaissais la légende et j'avais regardé les dessins-animés étant enfant mais aucun album lu de la première à la dernière page, ce qui est dorénavant chose faite !



Ici, notre héros national se fait voler la vedette par un certain Allan Pinkerton, qui voit le mal partout et qui décide de monter une véritable agence contre le crime mais aussi contre toutes les petites infractions. Que celui ou celle n'a jamais menti ni même commis une toute petite erreur envers la loi (ne serait-ce que griller un feu rouge par exemple même si cela n'existe pas dans notre cher Far West à l'époque où notre histoire se déroule mais ce n'était que pour donner un exemple) lève la main et se désigne sur le champs ! Bref, tout cela pour vous dire que le pénitencier se retrouve rapidement plein, d'individus en tous genre, qui, pour la plupart , n'ont rien à y faire ! Notre cher Lucky Luke, bien qu'ayant d'abord été blessé dans son amour-propre, il faut bien l'admettre, en voyant que tous les habitants le mettaient déjà à la retraite et ne juraient plus que par Allan Pinkerton, va bientôt remettre un peu d'ordre dans tout cela ! Tout d'abord, vider le pénitencier pour y remettre les seuls qui y ont vraiment leur place, à savoir les frères Dalton ! Eh oui, cette critique n'aurait pas été complète si je n'avais pas parlé d'eux au moins une fois et sachez qu'eux aussi ont une dent contre Pinkerton mais pas pour la raison que vous pourriez croire ! Cela , je vous laisse le découvrir par vous-mêmes car pour un premier plongeon officiel dans les aventures de la légende de l'Ouest américain (en ce qui me concerne), cela commence bien ! A découvrir et faire découvrir !
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Malavita

J'ai Malavita dans ma PAL depuis un bon bout de temps et je regrette de ne l'avoir sorti que récemment car j'ai eu un vrai coup de cœur pour ce roman. L'écriture de Tonino Benacquista que je rencontre ici pour la première fois et très agréable et l'on dévore littéralement le roman.



On fait la rencontre d'un ancien mafieux et de sa famille qui après avoir dénoncé tous ses anciens "camarades" se retrouve contraint de quitter sa terre natale américaine pour la France. Alors après avoir vécu a Paris et sur la cote d'Azur, les voila arrivant dans un petit village de Normandie. Autant vous dire que pour eux, c'est un gros changement !



Cette famille est vraiment très attachante et m'a beaucoup fait rire. Fred, le père, a vraiment beaucoup de mal a changer de vie et son passé de mafieux le titille toujours. Maggie, sa femme, voudrait une vie "normale", faire des activités, du bénévolat mais être la femme de Fred n'est pas toujours facile et elle a plus d'un tour dans son sac (pour ceux qui l'ont lu, j'ai adoré la scène dans l'épicerie).

Quand aux enfants, Warren, se voit déjà laver l'honneur de sa famille et élabore des plans pour intégrer la mafia, tandis que Belle est une jeune fille attachante.



Tout au long des pages, le suspense est vraiment prenant et il est très difficile de lâcher le livre, surtout pour la scène finale. J'ai aimé l'épilogue et surtout de savoir que je pourrais retrouver les héros dans une suite : Malavita encore !



Le roman ayant été adapté sur grand écran, j'en ai profité pour regarder l'adaptation.

Au niveau du casting on ne pouvait pas rêver mieux. Les acteurs sont exactement comme je les imaginer pendant ma lecture.



Pas contre, il manque un petit quelque chose. Ce que je veux dire c'est que le livre est très prenant, difficile a lâcher alors que dans le film je ne suis un peu ennuyée. Je n'ai pas retrouvé autant de suspense.



En tout cas le scénario est très fidèle au roman, c'est déjà ça.
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Les aventures de Lucky Luke d'après Morris, t..

Aussitôt reçu, aussitôt lu ! À l’instar du cowboy le plus rapide de l’Ouest, je me suis jeté sur ce tout nouvel album des aventures de Lucky Luke selon Morris, comme la misère sur le pauvre monde. De fait, j’ai beau en avoir lu énormément, c’est mon tout premier Lucky Luke vraiment à moi et je suis tout fier de commencer, d’une certaine façon, une nouvelle collection du célèbre justicier (d’ailleurs, cette édition comporte, sûrement comme les autres, la liste de tous les albums sortis dans l’univers de Lucky Luke, ce qui est parfait pour harmoniser les titres sur Babelio de manière efficace !).



Après cette première lecture (et il y en aura d’autres, c’est évident), la première vision d’ensemble est très mitigée. Des gags faciles, peu de bons mots, une trame très, voire trop, linéaire : on peut donc trouver beaucoup de défauts à ce tome-ci. Même si l’histoire est quelque peu originale, car voir chaque Dalton faire "Cavalier seul" est une très bonne idée, les deux scénaristes, Daniel Pennac et Tonino Benacquista, sont loin d’être très inventifs ; on ne demande pas à un album de Lucky Luke de révolutionner le genre, loin de là, mais au moins de ne pas retomber inlassablement sur ses pieds. Doit-on d’ailleurs voir le fait que Lucky Luke devient hors-la-loi pour un temps comme une tentative de la part des scénaristes de révolutionner un tout petit peu la série ? L’essai est bon (car il faut bien tenter des choses pour se renouveler), mais la manière chancelante : la pente est très glissante quand il s’agit de faire passer Lucky Luke pour un méchant, un ronchon et un aigri ; la scène où il s’énerve en apprenant l’évasion des Dalton et celle où il leur fait la morale m’ont, je l’avoue, plutôt choqué, car pour moi ce n’est pas du Lucky Luke, tout cela ! (je suis bien conscient que je fais gros réac’, mais j’assume)

À l’inverse (thèse, antithèse… c’est bien, je suis dans les temps), je suis pleinement satisfait du trait d’Achdé qui sait parfaitement reprendre le talent de Morris pour créer des personnages obtus, rondouillards, rapides, bref actifs et surtout attachants dans leurs multiples travers. Ainsi, tout adepte de Lucky Luke sera ravi de retrouver ses personnages préférés ; tout débutant en matière d’aventures du cowboy solitaire sera comblé par la qualité des dessins.

Au vu de ses deux composantes (attention, le clou de la critique : synthèse !), c’est l’agencement entre scénario bancal, même si original, et dessin attrayant qui pêche un petit peu ici. Je cherche sûrement la petite bête, mais je suis loin d’avoir rigolé tout du long pendant ces quarante-six pages. Pour comparer ce qui est comparable, il faudrait que je procure les premiers tomes de ces Aventures de Lucky Luke selon Morris, où Laurent Gerra officiait lui aussi au scénario… d’autres achats en perspective donc !



Merci en tout cas à Babelio, à son opération Masse Critique (qui me gâte bien souvent), ainsi qu’aux éditions Lucky Comics évidemment : dommage que le colis se soit abîmé en route, et certaines pages aussi du coup, mais le petit mot qui accompagne le tout est toujours apprécié. Bonne continuation à vous !



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Porca miseria

Après Pour toujours, on continue notre voyage en Italie en ce dimanche soir, après le cinéma, la littérature même si on est ici plus du coté franco italien que transalpin proprement dit avec le dernier livre de Tonino Benacquista !



On aime beaucoup cet auteur, notamment pour sa plume acérée, son style mordant, plein d'autodérision et tellement drôle, mais aussi pour l'efficacité des dialogues son sens du romanesque et son écriture très visuelle.



Iic, en cette rentrée de janvier, il change un peu de direction et oublie la fiction pure qui lui permettait alors « une fuite du réel »



Il nous propose en effet un récit auto-fictionnel, « Porca miseria » (Gallimard), du nom de l’insulte préférée de son père.



Car Tonino Benacquista grandit dans une famille d’émigrés italiens en banlieue parisienne. Petit dernier d’une famille d’immigrés italiens, Tonino Benacquista exprime très tôt son envie de la quitter.



Ses ainés l’ont précédé depuis longtemps et ses parents qui ne « communiquent » plus, sont soit alcoolique, soit résignée.



L'auteur franco italien revient ainsi fort joliment sur la vie de sa famille : ses parents, couple improbable composé d'un alcoolique et d'une femme dépressive aux rêves brisés.et raconte sur un ton doux-amer et sincère comment il s'est construit soit seul soit avec la compagnie des livres, de Goscinny à Gotlib en passant par Cyrano de Bergerac.



Dans cette libre et jubilatoire exploration de ses racines, il en demeure et ressort avant tout son plaisir intact pour la fiction, et le romanesque car comme il le note " écrire, c'est se venger" !



Porca Miseria, ou comment tel un Boudu des temps modernes, Benacquista a été sauvé des eaux par les mots !
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Les aventures de Lucky Luke d'après Morris, t..

Un cow-boy mis à l'écart, dépassé, hors-jeu et devancé par les nouvelles méthodes d'investigations contre le crime en tous genres par M. Allan Pinkerton, tel est le scénario de ce nouvel album de notre héros de l'Ouest Américain qui vivant d'une paisible retraite apparaît comme bien vieillissant dans cette aventure ... ce qui sera l'occasion pour lui de redorer son aura auprès de la population.

Collaboration de Daniel Pennac, Achdé et Benacquista, d'après Morris, cet album raconte l'histoire d'un détective privé qui développa son activité de renseignement et devint l'homme qui murmurait à l'oreille du Président Lincoln. Avec humour, Lucky Luke nous apprend toujours quelque chose ...

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Les amours insolentes : 17 variations sur l..

J'ai dégusté Les amours insolentes, sitôt revenu de l' Emmaüs où j'ai trouvé ce bel album en format dit "à l'italienne"....Format "carnet de chant", dirais-je, puisque l'on se situe un peu tout de même et même quasiment dans la chanson d'amour.

Beau travail des éditions Casterman, sous une jolie couverture bleutée.

Les compères Loustal et Benacquista se montrent à la hauteur d leurs arts respectifs, dans une osmose de fort bon aloi: Ces dix-sept histoires de couples m'ont ravies sans me rendre triste.... C'est futé, divers et limpide, ces vies à deux parfois étranges... Je demande du rab, et puis non. n'abusons point de ces mets raffinés!

Loustal est le maître de ces images au-dessus du texte, qui est sa marque de fabrique. Il enlumine parfaitement ce que Benacquista a écrit.

Les amours insolentes sont comme une boîtes de dix-sept excellents chocolats... À ceci près que les chocolats sont toujours là lorsqu'on rouvre la boîte pour les déguster.
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Nos gloires secrètes

Les six histoires qui composent Nos Gloires Secrètes, m'ont réconciliée avec les Nouvelles. Chacune est un condensé d'intelligence et de subtilité bien qu'à chaque fois d'un genre différent. Chacune présente un personnage qui porte en lui un évènement fondateur de sa vie . J'ai adoré l'humour noir de la première avec cet assassin malgré lui qui va devoir vivre 50 ans avec son " défunt salaud" en passant par tous les états d'âme imaginables. La deuxième est menée d'une main de maître pour nous bluffer à la dernière minute. J'ai tout particulièrement aimé Le Parfum de Femme tout en délicatesse et sensualité...toutes viennent peut-être nous rappeler qu'il y a toujours beaucoup à découvrir chez l'individu de tous les jours et nous renvoie à nous même...n'avons nous pas oublié ou négligé un trésor intérieur qui ne demande qu'à s'exprimer ? Il y a bien longtemps que je n'avais pas eu un coup de coeur pour un recueil de nouvelles ! Merci Tonino Benacquista !
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Toutes les histoires d'amour ont été racontées,..

Déroutant, ce Benaquista, mais au final cela m'a plu de quitter la route avec Leo et de me perdre avec lui dans ses errances télévisuelles.

C'est que cela nous parle à nous autres lecteurs d'aller chercher du sens, de l'oubli, de la rédemption ou autre réconfort dans la fiction; ça nous parle, la sensation qu'un personnage parait plus réel que le réel; ça nous parle aussi les pensées décousues, les rapprochements insensés d'images, de scènes ou d'idées.

Je n'ai pas tout à fait été convaincue par les dernières pages mais ce n'est pas grave, cela m'aura fait du bien d'accompagner Leo l'accidenté de la vie dans sa rémission, et de voir avec ses yeux.

Un roman original, qui aide au lâcher prise.
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Malavita

Malavita, c'est le chien.

Bouvier australien gris cendre, pour les amis des bêtes.



Oui mais la « Malavita », c'est aussi l'une des appellations de la mafia, en Italie. Quand on sait ça et qu'on rencontre le maître du dit canidé, Giovanni Manzoni (alias Fred Blake), quand on prend connaissance de son passif plutôt chargé au sein de la Cosa Nostra (version new-yorkaise), on comprend mieux le nom du toutou !

Autour du mafieux repenti, exilé et protégé par le FBI, toute une famille de frappadingues fraichement débarquée, incognito, dans un petit village normand.

Cholong-sur-Avre, pour ceux que ça intéresse et pour les téléspectateurs de Jean-Pierre Pernaut.



Par ordre d'apparition, voici Maggie, l'épouse aimante qui a opportunément troqué sa tenue de mafiosa pour celle plus respectable de dame patronnesse servant aux bonnes oeuvres de la commune. Tout le contraire de son ex-truand de mari, qui lui est un indécrotable bourrin (le bougre n'est pas un grand adepte du débat ni de l'échange d'idée, il "prônerait plutôt l'art de l'éloquence à coups de barre à mine", voyez-vous...)

Et voilà pour finir les deux ados de la famille : Belle la si bien prénommée et son petit frère Warren, qui déjà se rêve en parrain de la cour de récré. Lycée-collège Jules Vallès, pour les révolutionnaires d'extême gauche ou les obsédés de la carte scolaire.



Les présentations étant faites, je vous laisse imaginer le joyeux b*rdel provoqué par l'installation dans la paisible petite bourgade de cette famille pour le moins atypique, qui passe difficilement inaperçue dans le voisinage ! de quoi donner lieu, bien sûr, à un paquet de situations toujours plus rocambolesques, que Tonino Benacquista nous narre avec beaucoup d'humour et très peu de vraisemblance, façon "Mon voisin le tueur".



Moi qui raffole des histoires de mafia bien noires, qui place le Parrain de Copola au sommet de ma vidéothèque (juste devant les Affranchis de Scorsese !), je n'étais pas sûr d'apprécier cette farce un peu balourde, qui met en scène un Fred Blake complètement caricatural, plus proche d'un "Jeff Tuche made in USA" que du grand Michael Corleone (♥), et qui a d'ailleurs été adaptée assez médiocrement (parait-il) à l'écran.



Eh ben contre toute attente, j'ai passé un très bon moment de détente en compagnie des Manzoni : voilà une parfaite "famille Adams du crime organisé" auprès de laquelle on ne s'ennuie pas !

Les personnages sont aussi loufoques qu'attachants, les dialogues sont mordants et bourrés d'un humour aussi noir qu'un bon ristretto italien, et la soudaine lubie de Fred Blake, qui subitement s'improvise écrivain et se met en tête d'écrire ses mémoires, est évidemment propice à des gags plutôt réussis ... sous l'oeil toujours égal du flegmatique bouvier australien.



En bref, un bon polar burlesque sans prétention, distrayant à souhait en ces temps confinés.
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Le contrat

Huis clos dans le cabinet d’un psychanalyste. Duel chez le médecin de l’âme. Un puissant chef de gang est soudain pris de crise d’angoisse incontrôlables. Une autorité fragilisée est une mort assurée dans cette profession.



Un thérapeute médiatique, un cador de la profession ne s’attendait pas à un tel patient. Pour l’un la parole guérit, pour l’autre la loi du silence est la seule qui vous maintient en vie.



Comment ces deux là vont-ils pouvoir communiquer?. Un patient peut-il guérir sans perdre la face et un praticien peut-il soigner sous la menace?Mafia blues...On pourrait donc faire le mal sans être puni? mais comment vivre sans être puni? Tient un sentiment inconnu apparait: la culpabilité. Transfert réussi, merci Docteur!





Deux actes, un épilogue, dialogues vifs, interprètes efficaces, mise en scène précise nous sommes dans un théâtre qui ne s’embarrasse pas de digressions.





Duel où les phrases font mouche et les mots peuvent guérir ou tuer. Mais peut-on guérir vraiment de la peur de la mort? Vaste question monsieur Benacquista.
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Romanesque

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman !



J'ai eu un peu peur au début à cause du ton très impersonnel employé par l'auteur et cette distanciation mise entre les deux personnages principaux et le lecteur.

Je me suis demandée pourquoi il ne leur avait même pas donné de nom. C'est dur pour un personnage de roman ne pas avoir de nom. Vous ne trouvez pas ? C'est comme si on ne lui accordait pas d'identité. Et puis, j'ai compris. Nos deux héros n'ont pas besoin de la reconnaissance du lecteur, ni de leur auteur pour exister. Ils se suffisent à eux-mêmes. Ils existent l'un pour l'autre et cela leur suffit bien. Alors appelez les comme vous voulez... Adam et Eve, Bonnie and Clyde, Tristan et Iseut., Roméo et Juliette, Shéhérazade...Ils personnifient avant toute chose l'amour sur Terre, et même dans l'au-delà. Ils sont l'Amour en toute chose, en tout temps, en tout lieu, envers et contre tous et pour l'Eternité.



Je ne connaissais pas Tonino Benacquista et il va me falloir lire d'autres romans de lui pour me faire une idée de cet auteur. Toujours est-il que j'ai beaucoup aimé ce conte moderne, bourré d'humour, de sensibilité, de références à L Histoire ( ou pas) et d'inventivité.

Ces amants sublimes, bien malgré eux, font vivre au lecteur de passionnantes aventures, des rencontres touchantes, des adieux déchirants, des retrouvailles poignantes et surtout une belle leçon de vie. (ou d'amour, devrais-je dire ?)
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Malavita

Discrètement une nuit, une famille d'Américains vient s'installer dans un petit village français paumé. A première vue, rien ne distingue ces gens des autres riverains. Enfin, c'est ce qu'ils veulent faire croire. Car Fred - nom d'emprunt - est un ex mafioso repenti sous le programme de protection des témoins du FBI. Tous se cachent. Mais bien sûr, le destin et les vieilles habitudes rattrapent toujours...



J'avais découvert Benacquista avec plaisir grâce à Saga il y a déjà 13 ans (ouch !), et j'avais enchaîné peu de temps après avec Quelqu'un d'autre sans être déçue. Si le nom de Benacquista, après toutes ces années, me laissait toujours un sourire approbateur sur les lèvres suite à ces deux expériences, j'avais quand même un peu peur de retrouver l'auteur sur Malavita après autant de temps. Peur que mes goûts d'antan ne soient plus en adéquation avec mes goûts du jour (j'ai vécu récemment une expérience de relecture de Jane Eyre plutôt déstabilisante que j'avais ADORE à ce même âge mais que j'ai trouvé niais aujourd'hui, donc j'appréhendais un peu).

Eh bien j'ai retrouvé la plume qui m'avait tant plu à l'époque. Benacquista m'a confirmé qu'il était un auteur que j'appréciais, et ce sur la longue durée ! Il a un je-ne-sais-quoi sur la rythmique, le style d'écriture et l'organisation d'un récit qui rendent ses écrits agréables à lire.

Malgré un début "un peu" long (on ne découvre qu'à la 230ème page, soit aux deux tiers, de l'édition de poche où tout ça va mener), la partie centrale à première vue un peu floue nous conduit à une série d'actions originale et fichtrement bien foutue ! La fin peut paraître faible et rapide en comparaison du reste, ce qui est vrai, mais on passe quand même un bon moment de lecture avec cette famille qui tente de se reconstruire où qu'elle aille mais ne peut perdre son identité intérieure et ses défauts inhérents.

On appréciera toutes les parties sur l'écriture des mémoires de Fred, qui sentent le réel à plein nez (merci à Nicholas Pileggi entre autres, remercié d'ailleurs en début d'ouvrage et dont on sent la patte dans ce livre sans même avoir lu ses Affranchis), ainsi que les descriptions poussées des personnages divers qui parcourent le roman, sans jamais loucher sur un style de roman de gare, ou encore quelques réflexions sur les injustices qui règnent dans ce monde pourri.

Il faut confirmer, maintenant, que l'auteur ne s'est pas fait avoir par la folie des suites (souvent moins bonnes car réclamées) avec son Malavita encore...
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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