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Critiques de Tonino Benacquista (1381)
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Porca miseria

J'avais découvert Tonino Benacquista avec son roman : Saga qui m'avait plu.

Aujourd'hui, je renoue avec cet auteur avec : Porca miseria où il nous raconte avec beaucoup de tendresse et d'humour ces jeunes années.

Tonino Benacquista, comme son nom l'indique est italien, ses parents ont immigré en France. Ses frères et sœurs sont nés sur le sol italien.

Lui seul, petit dernier naît en France. Ce qui ne lui évitera pas de ne pas vivre et ressentir le statut de déracinés des siens.

Avec toutes ces questions identitaires qui en découlent, suis-je italien ou français?

Mais rapidement, il va trouver un modus Vivendi à son " italianité".

" L'Italie, c'est celle des autres.Celle de mes parents qui la portent en eux comme un regret ou un remords.. l

L'Italie appartient à ceux qui la vivent, la rêvent et l'oublient, et je ne suis pas de ceux-là. "

Une fois ce débat tranché, Tonino Benacquista nous raconte sa fascination très jeune pour l'écriture et paradoxalement son rejet de la lecture pendant longtemps.C'est en lisant Maupassant qu'il découvre le délice de lire.

J'ai trouvé très émouvant le passage, où l'âge adulte consacré et écrivain reconnu, il nous parle avec beaucoup de pudeur de cette anxiété extrême qui va lui briser sa vie, l'empêcher de se déplacer..

A sa façon, il rend hommage à son père, alcoolique invétéré mais au final peut-être qu'il a aimé ses enfants sans pouvoir leur montrer.

Tonino Benacquista dans ce roman autobiographique se livre sans fard et en toute sincérité.Ce qui m'inspire un grand respect pour ce livre!

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Malavita

Malavita fut une parenthèse littéraire délirante dans ma semaine de boulot. Emporté par hasard pour un trajet de RER, je me suis vite retrouvée happée par ce texte, fascinée par les personnages et l’histoire qui se déroulait sous mes yeux.



Une famille comme les autres s’installe dans la petite ville de Cholong-sur-Avre, en Normandie. Une famille apparemment comme les autres. Mais une chose est sûre, s’ils emménagent dans votre quartier, fuyez sans vous retourner …



Car la petite famille Blake, Américains fraîchement débarqués, cache bien des secrets. En l’occurrence que le père est un ancien mafieux, un repenti qui a balancé ses compagnons sous la pression, et qui aujourd’hui vit grâce au programme américain de protection des témoins … Seulement si Fred Blake est un repenti, ce n’est pas pour ça qu’il ne regrette la vie de prince noir qu’il menait à New York. Le retour à la vie « normale » est bien dur (« Comment font les honnêtes gens ? Comment peuvent-ils vivre en se sentant si vulnérables ? Qu’est-ce que ça fait d’être une victime ? ») … Le personnage de Fred est merveilleusement construit dans toute son ambiguïté d’ancien mafieux, de père de famille, et d’homme qui se cherche, et qui cherche une nouvelle raison de vivre.



Sans oublier que les mafieux américains sont toujours sur leurs traces …



« Combien vaut un homme ? Quel est le prix d’une vie humaine ? Savoir ce qu’on vaut, c’est comme connaître le jour de sa mort. Je vaux vingt millions de dollars. C’est énorme. Et bien moins que ce que je croyais. Je suis peut-être un des hommes les plus chers du monde. Valoir aussi cher et vivre une vie aussi merdique que la mienne, c’est le comble de la misère. »



En bref, tous les ingrédients sont là pour faire de ce roman un texte déjanté, surtout quand le fameux Fred se fait passer pour écrivain et finit par se lancer vraiment dans ses mémoires … Or, comme le disent ses enfants :



« - Trois mois qu’il s’enferme dans sa putain de véranda, dit-il, tout son vocabulaire doit y passer plusieurs fois par jour.

– Dis que ton père est analphabète …

– Mon père est un Américain de base, tu as oublié ce que c’était. Un type qui parle pour se faire comprendre, pas pour faire des phrases. Un homme qui n’a pas besoin de dire vous quand il sait dire tu. Un type qui est, qui a, qui dit et qui fait, il n’a pas besoin d’autres verbes. Un type qui ne dîne, ne déjeune et ne soupe jamais : il mange. Pour lui, le passé est ce qui arrivé avant le présent, et le futur ce qui arrivera après , à quoi bon compliquer ? As-tu déjà listé le nombre de choses que ton père est capable d’exprimer rien qu’avec le mot « fuck » ?

– Pas de cochonneries, s’il te plait.

– C’est bien autre chose que des cochonneries. « Fuck » dans sa bouche peut vouloir dire : « Mon Dieu, dans quelle panade me suis-je fourré ! », ou encore : » Ce gars-là va me le payer cher un jour », mais aussi « J’adore ce film ». Pourquoi un type comme lui aurait besoin d’écrire. »



Ce passage est parfaitement représentatif du ton employé tout au long du roman, et de l’humour – souvent noir - qui l’imprègne. Sans parler des piques constantes sur les cultures française (que de beurre et de crème !) et américaine (« De la grosse et grasse bouffe de Yankees »). L’auteur a un don pour décrire et faire vivre ses personnages, qui fait que ces derniers m’ont habité pendant plusieurs jours après avoir refermer ce livre …



Un roman riche, intéressant, et à découvrir à tout prix si vous avez besoin de vous détendre et de rigoler un bon coup ! Mais rassurez-vous, malgré les grosses ficelles et les caricatures, il ne manque tout de même pas d’un peu de sérieux (les réflexions sur l’écriture) et de profondeur. Et il a l’avantage de m’avoir donné envie de voir Le Parrain (le film culte des mafieux) et Les Affranchis (le film qu’ils détestent car il les montre comme ils sont vraiment … « dépouillés de leur légende, n’apparaissaient plus que leur bêtise et leur cruauté. »). Des « personnages » qui fascinent, malgré nous, et qui sont pour quelque chose dans mon appréciation de ce roman. Car la « mauvaise vie » (la Malavita, qui désigne la terrible mafia américano-sicilienne) est toujours présente, au coin de l’oeil, avec ses tentations et ses pièges qui attendent les honnêtes gens …



Fort heureusement pour moi, il existe une suite qui m’attend sagement : Malavita encore. Je m’en lèche d’avance les babines littéraires.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Homo Erectus

Mama Mia, qu’il est bon le Tonino !!! Pas à dire dès qu’il mets la main sur un crayon,

C’est tout bénèf pour le lecteur. Pourtant son « Homo Erectus », j’y suis presque allez à reculons, pas de la famille comme le camarade Ygounin, mais des rencontres régulières avec le trouillomètre à zéro de peur d’être déçu. Et bien Tonino Benacquista me mets en joie, oui joyeux c’est le mot qui me vient quand je le lis.

Ces réunions entre hommes AAA (ancien amoureux amoché) qui viennent raconter leurs déboires est un vrai plaisir. A travers le portrait de trois d’entre eux, l’auteur de « Malavita » nous livre un roman, drôle et attachant sur des thèmes (l’amour, le sexe tarifé ou non, le couple, la reconnaissance, la fidélité ou l’adultère, la difficulté d’aimer et d’être aimé. la solitude) universels. Son regard est plein de malice, ces personnages dessinés au cordeau. On passe d’une histoire à l’autre sans que l’intérêt ne se dissipe. Joyeux, je vous l’ai dit !

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Romanesque

Odyssée de la passion ou comment une légende entre dans le panthéon des contes populaires.



Quelque part au Moyen Age, sans qu'aucun amadou n'ait allumé de flamme, un braconnier croise une ramasseuse de baies. Ils se reconnaissent instantanément. Comment, pourquoi, peu importe. La passion les dévore sans discontinuer. Les habitants du village s'étonnent de ne plus acheter les produits de leurs récoltes. Commence l'espionnage. C'est à celui qui en saura le plus. le curé est prévenu. L'amour devient fornication. Ils ne sont pas mariés, le péché pourrait retomber sur les habitants. La colère gronde. Pour faire taire les ragots, les amoureux se marient, indifférents au monde qui les entoure. La jalousie distille son poison à la ronde. Pour qui se prennent-ils ces deux-là ? L'évêché s'indigne. Jusqu'au roi, fort malade, qui convoque le couple pour trancher cette histoire abracadabrante où pas un seul reproche valable ne peut être retenu. Magnanime, le souverain les dote royalement. Lorsqu'ils se montrent impuissants à guérir le roi, les voilà condamnés à être décapités.



Au paradis, même Dieu, furieux de leur amour, les répudie. Ils sont renvoyés sur la terre, à des endroits séparés, en d'autres continents. Ils n'auront de cesse de se retrouver.



Fantastiques épisodes dans un jardin de thé en Chine, au cours d'une effroyable tempête en mer, à la frange du harem d'un prince capricieux, auprès d'un dramaturge londonien, dans un asile aux confins de la Géorgie ou dans l'atelier d'un peintre florentin. Partout où ils se trouvent, les amants, armés de la foi en leurs retrouvailles, se font conteurs de leur propre histoire qui laisse pantois et émerveillés les peuples de toutes les régions traversées.



La magie opère : « Si une légende était toujours inspirée de faits réels, la voix des hommes la perpétuait pour en faire un bien commun. Si on la polissait par la parole, si on en gommait les aspérités, si on l'agrémentait de fioritures, c'était pour la rendre accessible à toutes les cultures et la transmettre par-delà les frontières et les générations » (p. 96).



Superbe écriture de Tonino Benacquista qui pare ses héros de perspicacité, d'entregent, d'astuces en toutes circonstances, d'un courage affirmé et qui les fait caracoler dans des rebondissements délirants sans tomber dans les poncifs. L'amour triomphera-t-il ? Franchira-t-il les frontières du temps ?



Au XXIe siècle, l'aventure d'un couple de Français sur fond de fuite éperdue à travers les Etats-Unis, d'Internet, de car Greyhound, de sirènes de police et d'économie de marché est sensée être le prolongement de l'amour intemporel et inébranlable du braconnier et de la glaneuse. C'est infiniment moins romanesque. Où est leur amour d'ailleurs ? Dommage que Tonino Benacquista ait été moins inspiré pour nous faire vibrer à une passion d'aujourd'hui.



Un tout grand merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour m'avoir invitée à renouer avec Benacquista que j'avais beaucoup aimé il y a quelques années.



3,5/5

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Le serrurier volant

L'image, avec ses tons sépias, renforce le texte en se mettant à son service.

Tonino Benacquista et jacques Tardi se sont heureusement trouvés, pour réaliser cette histoire captivante et pleine d'humanité.

Ouvrir les serrures constitue ce qui permet de survivre à Marc. Marc, survivant et marqué à jamais dans sa chair et son esprit... Marc, unique rescapé d'une attaque menée à l'arme de guerre!

Donc, marc s'est fait serrurier. Il se noie dans le travail pour retarder et atténuer ses cauchemars récurrents. C'est à ce prix, et à celui de longues séances matinales de natation que notre serrurier trouvera peut-être une nouvelle et belle vie... Puisque, dans tous ces gens rencontrés lors d'ouvertures ou de fermetures de portes, de ces figures angoissées puis rassérénées, intéressées parfois; certaines détiennent peut-être les clefs.

Ce livre sympathique se clôt par Le carnet de Tonino Benacquista et tardi sorte de making of du récit illustré, et d'une utile note de l'éditeur.

En tout cas, un beau roman qui consacre davantage, s'il en était encore besoin, Benacquista comme un maître du Noir français et Tardi comme perspicace et soigneux illustrateur!
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Malavita

Malavita, c’est la mauvaise vie : celle de la Casa nostra et de ses capos, de ceux qui ont choisi le crime organisé et qui obéissent à un code d’honneur bien particulier. Alors le jour où l’un d’eux se décident à balancer et à passer dans le camp des repentis, contre une protection promise, c’est le début de la clandestinité, de l’itinérance, avec la famille et le chien (Malavita c’est lui). Lorsque l’on fait la connaissance des Blake (ex Manzoni) ils emménagent au coeur de la Normandie profonde dans une petite ville isolée. L’intégration se fait tant bien que mal : Fred, l’ex-mafieux trouve sa planche de salut en commençant à écrire ses mémoires (lui qui a du mal à rédiger une liste de courses!), Maggie se lance dans la solidarité, Belle…cultive sa beauté et Warren règne rapidement en petit chef, rêvant de rejoindre la terre de ses origines en digne successeur de son père.

Mais le destin peut dépendre d’une feuille de chou locale, dont le périple international pour le moins inattendu, va modifier la donne et débusquer les planqués….



Le tout est mené tambour battant, avec force humour et dérision, en alternant les récits, chaque personnage suivant son propre rythme et ses propres prérogatives.



C’est une confirmation de l’impression ressentie lors de la lecture de « Tout à l’ego » du même auteur : un style très agréable, une construction habile (impossible de s’ennuyer, risque même de nuits courtes…).



La mafia peut faire rire (et un peu peur quand même) : la preuve avec ce roman!
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Trois carrés rouges sur fond noir

Jeux de mains, jeux de vilains…

Jeux de mots, jeux de Tonino…



Bon, j’ai résumé en quelques mots « Trois carrés rouges sur fond noir », la première ligne sur le fond du roman et la seconde sur la style emprunté par l’auteur. Je pense que je peux m’arrêter là-dessus et vous laisser mariner tels des saumons fumés à l’aneth dans l’huile d’olive et du citron.



Vous trouvez l’explication un peu courte ! Vous ne comprenez pas ce que vient faire l’aneth là-dedans !

Eh bien, je vous comprends, moi aussi, je préfère le saumon fumé nature.



Reprenons depuis le début mon histoire d’humeur avec Benacquista.



Ayant entendu parler du personnage pour ses romans noirs, je craque sans réfléchir pour acheter "Saga". Lire un polar de cet auteur espagnol me fait saliver d’avance. Le seul truc qui m’a intrigué tout de même à l’époque, c’est cette étiquette collée « Grand prix 1998 des lectrices de Elle ». Avis de nanas d’un magazine féminin ou pas, j’achète quand même !



Comme vous pouvez le devinez, le polar espagnol attendu s’est transformé en un roman français plutôt inclassable sur la notoriété soudaine de quatre scénaristes chargés d'écrire une sitcom programmée la nuit pour remplir les quotas français d'une chaîne de télé. Sacré saga cet achat !



Souhaitant repartir sur des bases plus masculines avec cet auteur, je décide de découvrir « Trois carrés rouges sur fond noir », un véritable roman noir que Benacquista a écrit en 1990.



S’inspirant de son métier d’accrocheur de toiles dans une galerie d'art, l’auteur met en scène le jeune Antoine, le monsieur « deux vies pour le prix d’une ».



Coté lumière, Antoine travaille pour la galerie d’art de madame Coste et accroche aujourd’hui les tableaux pour une exposition contemporaine consacrée à Etienne Morand. Coté ombre, Antoine pratique sa véritable passion pour laquelle il donnerait tout, le billard en compagnie de véritables pros du jeu à Paris.



Le lendemain de l’inauguration de l’exposition Morand, Antoine surveille la galerie d’art en l’absence de la personne habituelle et voit surgir un homme qui découpe un des tableaux aux couleurs jaunes : « L’essai 30 ». Ce tableau aurait-il une valeur particulière? Pourquoi ce numéro 30 ?



A partir de cet événement, la vie d’Antoine va complètement basculer et sa double vie exploser en éclats. A vous de découvrir cette histoire écrite avec l’art et la manière…



Comme le roman de Lemaitre « Robe de marié », Antoine m’a fait penser à Sophie et sa paranoïa grandissante. J’ai bien aimé également l’univers artistique dépeint par l’auteur et l’intrigue plutôt bien construite.



Pour conclure, comment ne pas saluer les savoureux jeux de mots de Benacquista ! Polar et peinture, même combat on commence au couteau, on tire au pistolet et on explose tout à la bombe…



Alors, je vous laisse deviner quelles armes a choisi l’auteur pour ce roman noir et vous invite à découvrir ce très bon roman qui se lit avec une grande facilité.



Faites main basse sur « Trois carrés rouges sur fond noir » et allez-y bille en tête !

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La Machine à broyer les petites filles

Voilà un bouquin qui n'aura pas séjourné longtemps dans mon conteneur à lire, avant que je ne le déguste!

Après Tout à l'ego, c'est encore des nouvelles de Benacquista, dont j'ai gouté l'humour et les singularités de situations.... Quinze histoires d'amour, de mort, de vengeance et de vie: Des tranches de vie en moments choisis. Ces instants où tout bascule et semble parfois s'éterniser:

Les personnages de ces récits, sont souvent à bout ou au bout. Benacquista est tour à tour et en même temps tendre, impitoyable et drôle avec ses héros et leurs démons, leurs peurs et leurs failles.

Je vais continuer de lire Tonino Benacquista et je le recommande à tous ceux qui ne l'ont pas encore lu.

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Toutes les histoires d'amour ont été racontées,..

Comme j’ai aimé ce roman où de multiples histoires se côtoient, se croisent, s’entrechoquent. Quel talent, quelle imagination possède cet auteur qui, je dois bien l’avouer, fait partie de mes auteurs préférés depuis ma lointaine lecture de Saga.



Léo où es-tu ? Toi, l’ami silencieux, qui regardais le monde à travers ton objectif. Toi qui parlais dans tes photos, toi qui racontais le monde en images. Tu ne savais même pas que tu avais ce talent.



« Devant un tel condensé de mauvais goût dans un espace si restreint, je lui dis pour le taquiner : Tout ton sens esthétique passe dans la photo !, étonné que je suis de le découvrir si intransigeant dans son travail et si insensible à la laideur ambiante. J’en conclus qu’elle n’entre pas dans son champ de vision car seul le gracieux y parvient ; ce doit être assez pittoresque de voir le monde à travers les yeux d’un Léo. »



Où es-tu Léo, toi l’ami que j’ai abandonné par lâcheté, par usure, incapable de supporter plus longtemps ta détresse, ton renoncement, ta folie.

Toi qui te perdais dans d’autres images, dans d’autres personnages, dans d’autres histoires qui n’étaient pas les tiennes. Toi et toutes les séries que tu visionnais, ingurgitais du matin au soir ou du soir au matin. Toi qui te noyais dans cet océan d’images.

Cherchais-tu ton chemin ? Ta rédemption ?



« S’il est parfois confronté à des scènes qui le choquent autant qu’elles le fascinent, il craint avant tout ce qu’il va y découvrir de lui-même. »



Le pouvoir de la fiction existe-t-il ? Quelle est la frontière entre la fiction et la réalité ? Peut-on guérir d’un traumatisme grâce aux histoires racontées et vécues par d’autres ?

C’est bien à la recherche des réponses à ces questions que le lecteur est convié ici. Et c’est sacrément bien tricoté car on aimerait pouvoir nous aussi visionner toutes les séries proposées par l’auteur, tant il réussit à nous captiver par son imagination phénoménale. Surtout par celle de cet écrivain qui réussit finalement à nous conter une merveilleuse histoire d’amour.

Un écrivain au pouvoir enchanteur.

Un double de l’auteur ?

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Dieu n'a pas réponse à tout, tome 1

J'ai trouvé le thème de cette Bd franchement originale et bien faite.



Dieu du haut de son bureau surveille la terre et ses habitants .. et même si il ne peut pas tout régir, il s'intéresse parfois à des êtres en détresse. Mais comme Dieu n'a pas réponse a tout il se sert d'un google made in paradis pour trouver les personnes adéquates afin de venir en aide aux être humains lui faisant pitié. C'est ainsi qu'il va demander l'aide De Freud, de Marilyn Monroe, d'Al Capone, de Louis XIV, d'Homère et de Mozart.



C'est franchement une BD sympa, que j'ai trouvée drôle et franchement bien imaginée. J'ai particulièrement apprécié l'histoire avec Al Capone.

Une BD qui fait du bien
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Porca miseria

**[Choisi chez mes camarades... Librairie Caractères / Issy]- Lu le 27 janvier 2022



Coup de coeur pour cet écrivain que je souhaitais lire depuis longtemps ... Voilà qui est fait , avec son dernier livre, différent de ses écrits antérieurs... Puisque notre auteur, à l'aune de la soixantaine, décide de revenir à un récit plus personnel...



Une lecture étonnante, réunissant résilience et optimisme très communicatif !...Etonnante lecture , aussi, car on ressent la jubilation, le bonheur, la Liberté que le goût des mots et de l'écriture ont apporté comme force et indépendance à ce petit garçon, franchement "mal parti" !!



Dans cet ouvrage ,Tonino Benacquista , connu mondialement pour ses "policiers" publiés chez Gallimard, revient sur son enfance, ses souvenirs, son parcours atypique de fils d'émigrés italiens, des parents vaillants mais mal assortis....Cinq enfants dont le petit dernier [**notre futur écrivain ], "cancre absolu et confirmé ", détestant l'école, la Lecture même... fait le désespoir de ses professeurs [hormis une de ses profs de français ] .

Ce qui le réjouit avant tout c'est d'écrire, et de devenir selon ses mots "Fabricant de fiction "... A ce propos, je transcris un extrait irrésistible de ce miracle de l'ECRITURE, qui pour ce jeune garçon est avant tout un moyen de "Transgresser", de réparer...de se venger de ce qui le révolte dans sa condition d'enfant pauvre, émigré... ayant du mal à saisir le monde des adultes...et d'y trouver une place, même petite... !!



"Trouvez une autre fin au roman de Roger Vailland, 325 000 francs.Mme Foux et son goût pour le texte engagé. Elle nous affranchit de la lecture in extenso en nous soumettant quatre extraits qui résument tenants et aboutissants de l'intrigue. Un ouvrier en usine veut "se faire une place au soleil ".Son rêve est à portée de main? Il finira manchot. L'épilogue semble nous dire qu'on n'échappe pas à la condition de sa naissance. Mme Foux nous somme de lui donner un autre destin. À la croisée de notre sens moral et de notre imagination. le venger? le faire rentrer dans le rang ? M'affranchir? Bizarre et délicieux sentiment de transgression que de substituer à l'auteur. Dans la classe, les natures se révèlent : les conformistes, les fatalistes, les optimistes,les cyniques.Au fait,qu'enseigne-t-on dans les autres matières ?"(p.92)



Ayant réussi à éviter le destin tout tracé et peu glorieux qui l'attendait, de petit émigré peu instruit, il s'engouffrera avec talent et avec succès dans son rêve (devenu réalité): "Fabricant de fiction", réussissant à être publié dans la célébrissime collection de Gallimard, la "Série Noire"...



A cette consécration à peine imaginale surviendra une période difficile de "dépression", de "mélancolie", comme le contrecoup d'une trahison de son milieu et de ses parents. Récit qui m'a fortement intéressée et émue...

Qui m'a fait songer à un autre écrivain, interpellé par ce sentiment de culpabilité dû au changement de classe sociale; je désirais nommer Roger Vailland...



En dépit de leur couple "bancal" qui apporta à a cette fratrie de nombreux orages et amoncellement de nuages assez sombres, L'auteur rend un hommage intense et sans mièvrerie à ses parents !



Je terminerai par un extrait très éclairant sur le ressenti contradictoire du Succès tant espéré :



"Quand mon mal me laisse en paix au point de se faire oublier, j"essaie de lui donner,une fois débarrassé des terminologies cliniques, une symbolique profonde. Une piste parmi d'autres pour décrire ses raisons de me hanter : j'ai déjoué, et trop tôt, une fatalité. A l'inverse d'un personnage de Roger Vailland, j'ai échappé à ma condition de naissance.je n'ai connu ni l'échec, ni la pénibilité du labeur, ni l'obéissance aux ordres. J'ai trahi ma classe, j'ai ri aux préceptes religieux de ma paroisse,j'ai échappé à un destin tout tracé. "(p.178)
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Nos gloires secrètes

Nous avons tous, enfouie au plus profond de notre être, une petite gloire secrète. Celle que l’on tait volontiers mais qu’on se remémore avec plaisir et ravissement.



Benacquista fait partie de ma liste d’auteurs dont j'achète les ouvrages dès leur sortie en librairie, sans même prendre le temps de lire le résumé. J’ai tellement aimé Malavita ou Sagas que je ne me pose pas de questions. C'est donc tout naturellement que je me suis ruée sur Nos gloires secrètes, puis que je l’ai posé dans ma PAL, attendant comme à mon habitude ce fameux bon moment.



Le croyant arrivé j’ai sorti l’ouvrage de ma bibliothèque pour enfin l’observer (-j’ai une relation particulière avec mes livres et ma bibliothèque, régulièrement, je sors un livre, lis le résumé, le repose ou le change d’endroit, c’est toujours très tendre, et en fonction de l’édition, presque charnel. J’aime passer mon doigt sur la couverture des Gallimard ou des Editions de Minuit, sentir ce papier un peu rugueux. Mes livres et moi, c’est une véritable histoire d’amour).



Et là, ce fut le choc : juste sous le titre, le paratexte m’indiquait « Nouvelles ». Moment de panique, je le repose… Ce n’est pas le bon moment, je dois me faire à l’idée.



J’ai longtemps eu une sorte de dédain pour les nouvelles, estimant à tort que ce n’était que des ébauches de romans pour lesquels l’auteur n’avait pas eu matière à développer davantage. Vilain a priori n’est-ce pas ? Et surtout complètement idiot.



L’idée fait son chemin, c’est quand même du Benacquista. J’ouvre l’ouvrage, non sans une certaine crainte…



Je me plonge dans la première nouvelle, très perplexe, mais la plume de Benacquista, comme à son habitude, m’emprisonne dans sa toile, et ne me laisse pas repartir. Les pages défilent, j’arrive au bout de ce « Meurtre de la rue des Cascade », et la logique du recueil m’apparaît.



Ce que j’aime dans les Editions Gallimard, c’est que la sobriété de la couverture n’influence pas votre choix et ne révèle rien du contenu. Le titre doit être efficace, l’auteur aussi. En ouvrant l’ouvrage, je n’avais pas saisi tout le sens du titre de Nos gloires Secrètes. J’aurais pourtant dû me rappeler que chez Benacquista, il n’est pas le fait du hasard, il fait partie intégrante de l’ouvrage.



Et me voilà prise au jeu de suivre ce fil conducteur et de chercher dans chacune des six nouvelles, LA gloire secrète du protagoniste, de tenter d’imaginer la chute, souvent déstabilisante, ce n’est pas du Benacquista pour rien. Je suivais maintenant ce fil d’Ariane, et inconsciemment, dans cette plongée de la psyché des personnages, je commençai à me livrer à une introspection de mon propre moi. Quelle est donc ma gloire secrète ?



Le talent de Benacquista va au-delà de cette simple question, il réside indéniablement dans le fait que, malgré ce genre –la nouvelle- qui laisse peu d’espace pour dire les choses, ses mots sont toujours justes, et font toujours mouche pour s’immerger dans le Qui sommes-nous ? Quelle image renvoyons-nous aux autres ? Que savent-ils de nous, et comment nous comprennent-ils ? Qu’en est-il de ces indices que nous disséminons inconsciemment pour révéler ce que nous voulions garder caché ?



C’est une véritable réflexion sur le genre humain qu’il nous livre, et je m’en suis délectée.



Et vous, y avez-vous réfléchi ? Quelle est votre gloire secrète ?
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Malavita

Vous aimez les films sur la mafia ? Particulièrement les films pleins d'humour comme Mafia Blues avec l'incontournable Robert de Niro ? Foncez, ce livre est pour vous !

Voici donc un roman qui nous raconte sur un mode très humoristique la vie d'un repenti et de sa famille. Et cette vie est loin d'être de tout repos. La quatrième de couverture nous suggère : "s'ils emménagent dans votre quartier, fuyez sans vous retourner". Le conseil me semble judicieux car la famille Blake n'est pas une famille ordinaire.

L'équation semble d'emblée impossible : comment imaginer qu'une ex-famille mafieuse puisse vivre incognito dans un petit village normand jusque là bien tranquille ? Chassez le naturel, il revient au galop : les habitants de Cholong-sur-Avre vont vite s'apercevoir que leurs gentils voisins ne sont pas ce qu'ils semblent être.

J'ai beaucoup ri, je me suis vraiment régalée. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant, l'action est très bien menée, avec des surprises et des changements de rythme bienvenus. Les personnages sont très réussis. Pas étonnant que ce livre ait été adapté au cinéma, avec... Robert de Niro dans le rôle principal. Le sachant, je l'ai "vu" tout au long de ma lecture, et je ne peux pas imaginer meilleur interprète que lui pour jouer Fred Blake.

C'est fin et pétillant : un divertissement de très grande qualité, à lire de toute urgence si vous avez besoin de détendre vos zygomatiques.
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Porca miseria

T. Benacquista vient ici se livrer, son enfance, ses rencontres avec la langue et la littérature. Je ne peux qu'approuver, en plus, que Cyrano de Bergerac est un chef d'oeuvre, comme Little Big Man un film culte parmi sa belle liste re-mémorative. Pas toujours facile cette dualité avec ses origines, partagé entre la France et l'Italie : à la Coupe du Monde de football, va-t-il défendre l'une ou l'autre ? Il joue avec cette histoire de famille, nous laissant presque choisir celle qui nous conviendrai le mieux. C'est du très (très) beau texte. Souvent, des phrases où l'on s'arrête immanquablement. Par exemple, il nous parle de son père, italien de caractère, ouvrier émigré par choix, ivrogne de son état, et se demande comment on peut être si orgueilleux et manquer à ce point de dignité.
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Romanesque

Tonino Benacquista nous entraîne dans une mélodie sur laquelle valsent étroitement l'amour et la fantasie. On se rapproche du conte fantastique mais aussi du conte médiéval. Il y a un peu de Tristan et Iseut ainsi que de Mille et une nuits. Le scénario, assez original est une étrange contrefaçon du destin chargé d'allégories et de légendes.



Des amants maudits dont la passion est plus forte que toutes les peurs et tous les châtiments traverseront le temps et l'espace afin de se retrouver. On comprend comment naissent et se propagent les légendes et ce qui les fait perdurer.

La narration fait parfois penser à Barjavel dans la simplicité qui fait toute la force. L'auteur aime discourir en longueur sur le mystère des sentiments et sur l'irrationnel des liens qui unissent les individus.



Cette odyssée truculente est finalement un hymne au romanesque et à l'amour.







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Dieu n'a pas réponse à tout, tome 1

Parfois, Dieu lui-même est en proie au doute... Mais, sans ces moments-là, IL sait à qui s'adresser. Tonino Benacquista développe et met en scène la chouette idée de transformer Dieu en DRH divin ayant accès à tous les spécialistes du passé ayant élu domicile en l'enfer ou au paradis pour l'éternité : c'est donc des personnages défunts qui vont aider à solutionner les problèmes des vivants ^^

- un ingénieur nucléaire dépressif se fait psychanalyser par Sigmund Freud...

- Marilyn Monroe devient le coach de vie d'un expert comptable trop timide pour son bien...

- Homère devient le conseiller politique d'un opposant démocratique à un président tyrannique...

- Louis XIV vient en aide aux plus démunis en fondant un mouvement pour Sans Domicile Fixe...

- Al Capone prend en main trois jeunes policiers prometteurs dégoûtés par leur hiérarchie...

- Mozart doit aider un enfant musicien malheureux à devenir en enfant dramaturge heureux...



Des tranches de vie pleine de bonne volonté et pleine de bonne humeur, mais aussi pleine de d'humanité et d'humanisme : on a envie de devenir meilleur, et de venir en aide à son prochain pour ensemble construire un monde meilleur… Et pour ne gâcher les dessins de Nicolas Barral assisté de Delf aux couleurs sont éminemment sympathiques ! Malheureusement on finit par tomber sur les actualités où on ne parle que de pouvoir, d'argent, et de compétitivité, et on retombe dans le pessimisme et la déprime ! MDM ou VDM ???

Le concept génial aurait pu et aurait dû continuer au-delà de 2 tomes, d'autant plus qu'il se prêtait diablement bien à une adaptation télévisée, voire cinématographique. Oui mais non, le créneau était déjà pris par la série mainsteam à rallonge de TF1 "Joséphine, ange gardien"... Soupirs...
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Coeur Tam-Tam

Installé dans une cabane non loin du petit village de Saint-Aubin, Eugène Barbier a, par le passé, vadrouillé beaucoup en Afrique où il a implanté et fait prospérer une palmeraie. A force de courage et de détermination, il a réussi à faire pousser un palmier à huile près de sa cabane, ici, sous nos latitudes tempérées. Mais, il a encore du mal à se familiariser avec les coutumes d'ici et s'insérer dans la population. En effet, il essaie d'apprendre aux enfants du coin des chants sorkos ou veut faire du troc avec l'épicier du coin. De plus, il est en conflit avec la municipalité qui veut récupérer son terrain afin de construire une raffinerie. Il est le seul à s'opposer à ce projet qui créerait des emplois et ferait venir le TGV. Un jour il découvre son palmier brisé et se fait, le soir-même, braquer par quatre hommes cagoulés...



Adapté de la nouvelle "La culture de l'Elaeis au Congo belge" tiré du recueil "La machine à broyer les petites filles", cet album de Tonino Benacquista met en parallèle, d'une part, la vie idéale et la joie de vivre en Afrique et, d'autre part, la vie triste et sournoise en Europe. Eugène Rabier, spécialiste de la culture du palmier, vit pour sa passion dont les occidentaux se moquent. L'auteur va à l'essentiel, faisant fi des problèmes liés à l'Afrique et ne s'intéresse qu'au personnage d'Eugène. L'ensemble est malheureusement trop court, une soixantaine de pages et l'on a à peine le temps de s'attacher au personnage. Dommage car le scénario est plutôt original et profondément humain. Olivier Berlion, quant à lui, nous offre de belles planches sauvages et de magnifiques paysages africains.



♪♫ Coeur tam-tam ♪♫
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Les Morsures de l'aube

Antoine et Bertrand sont deux parasites de la nuit parisienne. Fauchés et SDF, ils se nourrissent de petits fours et de champagne dans les soirées et cocktails hype de la capitale. Un soir, utilisant le nom-sésame du célèbre Jordan qu'ils connaissent à peine pour s'introduire dans une soirée, ils se voient contraints d'accepter le marché du maître des lieux : Antoine devra partir à la recherche de Jordan, alors que Bertrand sera retenu en otage. Commence alors une plongée dans une nuit mystérieuse peuplée de monstres mondains.



Tonino Benacquista signe un polar énigmatique terriblement addictif. L'écriture est simple et fluide, les personnages sont fouillés et attachants, l'ambiance de la nuit sur fond de vampirisme est magistralement rendue... J'ai eu un plaisir immense à découvrir cette facette amère et intrigante de la nuit parisienne, je me suis laissé entraîner dans le suspense patiemment construit par l'auteur. Un livre parfaitement maîtrisé et réussi. J'adore !
Lien : http://lafleurdesmots.fr/mor..
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La Commedia des ratés

Dans la commedia des ratés Tonino Benacquista ne lésine pas sur les moyens, tout y est pour accrocher le lecteur, et pour l'ancrer dans une ambiance et dans un contexte spatio-temporel bien définis où la petite histoire va rejoindre la Grande.

L'auteur franco-italien aborde la thématique du retour à la terre natale une fois que l'on a immigré dans un autre pays, et le fait de se sentir toujours un étranger où que l'on soit.



La quête d'identité, la culture de l'émigration et la famille, la guerre et les empreintes qu'elle a laissées, seront des thèmes récurrents dans ses romans futurs.

L'artisan de la fiction, comme il se décrit lui-même, va tout de même puiser énormément dans les caricatures des personnages italiens et dans sa propre histoire.



Dès le départ l'on entend une note de désespérance dans la mise en scène de cette épopée, et l'auteur de Malavita réussit déjà à ce moment à créer un style à fois très personnel qui sied parfaitement au personnage principal.



C'est un roman "noir italien," avec ce sens du tragique bien particulier où les personnages en proie aux crises existentielles et des conflits intérieurs, sont en définitive en exil d'eux-mêmes.

C'est écrit dans une agréable fraîcheur de ton, une sorte de comédie douce-amère à l'humour caustique, sur fond de satire sociale.



L'air de l'Italie souffle comme si l'on y était, les pâtes seront traitées presque comme un personnage à part entière dans divers chapitres, de la fameuse cuisson et la préparation des sauces, à des réflexions philosophiques.

La religion sera aussi un thème important dans ce récit aux multiples facettes.



Esprits impressionnables qui ont envie de croire aux miracles, bon appétit !!





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L'Outremangeur

Dès que j'ai vu cette bande-dessinée dans le fonds de la médiathèque dans laquelle je travaille avec le nom de Tonito Benacquista affiché dessus, cela m'a tout de suite intrigué et je n'ai pas pu résisté à l'envie de la découvrir. Ma rencontre avec cet auteur remonte à mes années de fac (je ne dirai pas quand) mais en revanche, je ne connaissais pas du tout l'illustrateur et ce fut une rencontre agréable que de pouvoir associer les deux. Cependant, si je ne mets probablement pas la note que mériterait cet ouvrage, c'est parce que je ressors de cette lecture frustrée, comme avec un goût d'inachevé dans la bouche et c'est dommage !



Ici, le lecteur découvre le personnage de Richard Séléna, dont la réputation n'est plus à faire au sein de la police mais néanmoins, ce n'est pas pour cela que l'on connaît si bien mais avant tout pour son obésité. Les gens qu'il croise dans la rue se moquent de lui, ses collègues parient sur son poids et quant aux membres du groupe de parole dans lequel il se rend, ils le laissent indifférent et ne se préoccupent pas plus de lui. Le jour où Richard est confronté à une nouvelle enquête mêlant homicide et drogue, il décide de s'approprier l'affaire et de la classer, à sa manière à lui...



Lorsque trafic au sein de la police, chantage et problèmes de trouble alimentaire se croisent, cela fait une bande-dessinée avec de nombreux problèmes récurrents mais trop souvent passés sous silence dans notre société actuelle. Un graphisme extrêmement bien travaillé et un scénario choc mais qui m'a laissé sur ma faim (sans mauvais jeu de mots) ! A découvrir !
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