Ces recueils de nouvelles vendus à petit prix pour aider les Restos du coeur sont toujours agréables à lire. Quelques tauliers restent présents pour le millésime 2022 (Bourdin, Lapierre, Giebel, d'Epenoux par exemple), mais j'ai aussi eu la surprise de lire Cyril Lignac et François Morel.
Ma nouvelle préférée? Dag Hammarskjöld de Jean-Paul Dubois, pas très gaie, titre improbable, très motorisée et enfumée façon années 60. Elle se termine malencontreusement sur les pentes du Jaizquibel au Pays Basque. Quel rapport avec le titre me direz-vous? Lisez ce livre et vous le saurez.
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Un livre qui, comme les Ritals, me rappelle mes années lycée, mes copains italiens issus du milieu des ouvriers immigrés.
Évidemment sans grande surprise, ce témoignage est écrit avec humour et tendresse, il dévoile le parcours de l'auteur, de son statut de cancre à son éveil à l'écriture, sa vie intérieure de dernier né,et l'observation du mal-être de ses parents déracinés.
Viennent à l'esprit les images en noir et blanc des quartiers pauvres de Vitry ou d'Ivry, en train de disparaître à grande vitesse.
J'ai bien aimé les textes finaux, sorte d'hommage au père.
Cet ouvrage est agréable à lire et laisse une sensation d'optimisme rétrospectif, avec la nostalgie de ces années fastes.
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Ne pesce ne carne.
Ni poisson ni viande.
La vie de tellement nombreux immigrés italiens débarqués en France (ou ailleurs) après guerre.
Tonino Benacquista raconte, à travers divers anecdotes, émotions, sentiments, ressentiments, son enfance et ses pas dans la vie d'adulte.
L'écriture est douce et gaie, malgré un sujet qui pourrait être lourd. Il y a quelques petites longueurs épisodiques.
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Laurent Aubier, 35 ans, se retrouve dans un hôpital après un accident de voiture. Durant son coma léger, l'infirmière Janine note chacune de ses paroles, dévoilant ainsi ses pensées les plus profondes.
Qu'adviensrait-il de nous si, demain, nos souvenirs dissimulés revenaient à la surface?
Ce cadeau empoisonné le pousse à explorer sa vie, découvrant des secrets sombres, des amours perdus et des humiliations. Il se plonge dans un voyage intérieur, sa quête ne restera pas sans réponse.
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Gros kiff de lecture, c est plein d humour, de fantaisie, l histoire est très bien rythmé et c est bien écrit, j avais adoré..je crois que je n ai lu au final qu un seul autre roman de l auteur : homo erectus, dans un registre totalement différent m a beaucoup plu...et le 3eme : malavita ne m a pas plu du tout : je ne l ai pas fini. Mais son style me plaît bien , il faudrait en retenter un autre...
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J'aime beaucoup les nouvelles de Tonino Benacquista. Je confirme que cet auteur a une imagination foisonnante, qui ne peut qu'impressionner. Son écriture également est admirable. Par contre, je ne suis pas rentrée dans ce roman et ma lecture fut lente. Je crois que c'est le titre qui m'a induite en erreur. Car il y a plusieurs histoires d'amour, d'amitié, d'humanité dans ce livre, pas qu'une !
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Mon préféré de Benaquista c est Saga, qui est réellement excellent.
J aime aussi celui ci, peut être une des représentations possible à travers le romanesque de la situation de l homme dans le monde d aujourd'hui qui est en train de déboulonner salutairement le patriarcat.
Ce que j ai pu lire de cet auteur me donne à voir chez lui liberté de penser, humanisme.
Parfois on se sent proche de l écrivain en tant que lecteur, on se dit : si ça se trouve ça pourrait être un pote !
Voilà ce que me fait M Benaquista, il faut que j en lise d autres!!
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Le Serrurier volant… Ou le bouquin qui fait un combo de deux auteurs que j'aime Benaquista et Tardi…
Alors alors, ça fait un petit moment que je l'ai lu et que reste -t-il de cette lecture…
Pitch (pour ce que j'm'en souviens)
Les convoyeurs attendent, ou se font dézinguer à l'arme de guerre lourde, le côté bazoka des familles… Marc en sait quelque chose, un survivant le Marc.. survivant mais mort dedans… Alors pour continuer.. continuer quoi on se le demande, lui aussi se le demande. Il s'est fait serrurier, serrurier volant, jour nuit, lui son taf c'est d'ouvrir les portes récalcitrantes, en cas d'oubliage de clefs…
Et c'est qu'il en rencontre du monde de toutes sortes, et dans toutes sortes de situations des plus classes aux plus scabreuses…
Un roman illustré, j'aime les roman illustrés, alors en plus quand c'est Tardi, forcement qu'il allait se retrouver dans ma collec.
Une histoire noire, sombre… Un peu tristoune même si l'humour est sous-jacent. Même si y a des moments de lumière encore faudrait-il que Marc s'en rende compte. C'est dur, on le comprend.
Comme d'hab avec Benaquista les affres de la nature humaines sont passés à la loupe. On se ballade beaucoup dans ce récit, c'est qu'il bouge le Marc beaucoup pour les besoin du boulot, et puis comme ça, ça l'empêche de penser, bouger beaucoup alors que dedans on fait du sur place…
Y a pas mal de description, l'histoire si prête…
Niveau illustrations, bin c'est du Tardi.. avec ça tout est dit…
Une petite histoire comme ça en passant…
Je ne regarderais plus du même oeil, les serruriers qui vont à toute berzingue sur leur scooter…
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Brillant autant qu'un peu foutraque, cet autoportrait plonge au coeur des sixties. TB s' y auto-analyse sans concession mais nous déclare aussi sa reconnaissance pour la France qui l'a accueilli sans barguigner et peut-être surtout pour Paris.
Lucide, il nous dit la mélancolie de sa mère et l'alcoolisme de son père, sans les dénigrer ni les renier.
Magnifique, inspiré et inspirant....
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Critique initialement publiée sur le site Critiques Libres (2006)
Ce livre, à la hauteur de tous les autres de Benacquista, constitue une fois encore une merveille littéraire.
Le style reste toujours aussi parfait. Je me dis toujours, "ah là là, si seulement je savais écrire comme Benacquista !".
Quelqu'un d'autre est ce roman sombre et pourtant touchant de ce que nous avons toujours rêvé : devenir quelqu'un d'autre.
Le pari stupide de changer de vie. L'un, physiquement, opérations, changement d'identité, changement de travail, changement de vie. On met les compteurs à zéro, on reconstruit tout, jusqu'à enterrer celui qu'on était avant.
L'autre, moralement, se laisse aller à l'alcool, l'emprisonnant dans cette boisson libératrice, faisant émerger de lui celui qu'il n'avait jamais osé être, et qui était pourtant bien là.
Ce livre est merveilleux, riche de réflexion comme peu de romans le sont.
Vous DEVEZ le lire, vraiment.
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Quatre scénaristes doivent écrire le scénario d'une Sitcom qui sera diffusée au beau milieu de la nuit.
La faible audience de ce créneau horaire leur laisse une totale liberté pour s'éclater. Choisissant leurs voisins de palier pour dérouler le fil de leur histoire, la série va cartonner contre toute attente...
L' auteur, Tonino Benaquista, est scénariste et nous régale avec un livre fiévreux, drôle, écrit comme un polar qui ne ménage ni les personnages de son livre, ni le milieu de la télévision.
Une pépite à conserver dans sa bibliothèque et à relire.
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Accrocheur, l'outremangeur !
Si le graphisme de ce psycho-polar et sa mise en couleur tiennent globalement la route, ils n'ont rien d'exceptionnel, ils sont dans la moyenne disons. Mais une BD réussie c'est une imagerie qui nous fait plonger dans un monde et comme c'est le cas ici, bravo Ferrandez.
Benacquista, quant à lui, signe un scénar sobre qui percute et nous prend vite dans sa toile.
Avec son Richard Séléna, il campe un commissaire brillant mais taciturne, solitaire et surtout boulimique dont on comprend sans peine qu'il est devenu obèse, dangereusement énorme à la suite de quelque-chose qu'il n'a pas digéré. Malin, le récit se garde bien de nous livrer trop vite le pourquoi de cette "outrebouffe", bien sûr.
Malin, le Tonino, je vous dis...
Donc on pressent vaguement qu'il a quelque-chose à se pardonner, l'outremangeur, même s'il ne pipe mot dans les groupes de parole qu'il fréquente assidûment après son boulot.
Ce boulot le confronte à un meurtre assez sordide et le flair de Séléna le pousse vite à "sortir des clous" quand il suspecte la jolie nièce de la victime, avec qui il entame un chantage aussi intrigant pour cette nièce que pour nous.
En effet la relation qui s'installe, quoique contrainte puisque Séléna oblige cette jeune femme à partager chez lui en tête à tête un repas chaque semaine sous peine de la livrer à la justice, cette relation n'est pas un chantage sexuel, à proprement parler.
Alors ?
Séléna n'est-il qu'un voyeur ?
Un masochiste qui se punit à bas bruit ?
Qui s'inflige un supplice de Tantale hebdomadaire ?
Mais pour quelle erreur ?
En tout cas, physiquement il change, l'outremangeur.
L'énorme rejoint les normes, même.
Pas à pas,
pas à dire,
il change.
Il ne baffre plus. Même s'il mange,
Même si ça le démange.
Il rejoint ses semblables, il se met à leur portée.
Et le sumo, qui avait le sum, s'humanise.
Pour connaître le "faim-mot" de cette bonne histoire, faites comme moi, avalez-la en deux deux !
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Un deuxième tome de Malavita comme agréable passe-temps. Une lecture qui détend, même si le récit est moins vif, plus lent et surtout à l'humour moins cynique, ce qui est assez dommage. J'avais beaucoup apprécié ce trait dans le premier roman
Les personnages sont attachants, l'histoire mirobolante, mais il n'y a plus vraiment d'effet de surprise.
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Un roman plein d'humour qui se lit en un rien de temps. C'est loufoque, farfelu, on passe vraiment un bon moment avec ce livre. J'espère que la suite sera tout aussi sympa, sans prise de tête et sans longueurs inutiles. Comme je suis plutôt bon public, je ne me fais pas trop de souci ;-)
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Un roman extraordinaire sur la quête identitaire, la volonté de changer de vie et le bonheur. Tout part d'un pari stupide et débouche sur une expérience vécue très différemment par les deux protagonistes. J'ai adoré. Cela nous interroge sur nous-mêmes , qui nous sommes, ce que nous sommes devenus. La somme de nos choix sont-ils des données irréversibles ? Être et avoir sont-ils synonymes ? Peut-on être quelqu'un d'autre dès lors qu'on le décide. Bouleversant.
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J'avais besoin d'un livre plus léger après quelques essais et livres d'histoire plus denses. Oui, c'est léger, mais un peu trop. J'ai connu cet auteur en meilleure forme avec Malavita, par exemple.
Deux individus d'une quarantaine d'années, pas très bien dans leur peau décident un beau jour de se donner trois as pour devenir quelqu'un d'autre : être eux-mêmes, voire différent.
Ils y parviennent, en cassant tout, mais à quel prix. Après un début laborieux, le livre alterne la vie des deux personnages et nous suivons leurs évolutions.
C'est amusant, avec ce qu'il faut de suspense et de gag, mais pour moi, cela ne tient pas la route.
Les personnages confondent qu'ils ont d'être et ce qu'ils peuvent être. Sans vous dévoiler l'histoire, ils font faire ce qu'ils ont envie, mais le résultat final n'est pas à la hauteur. Pour moi, il aurait mieux fallu qu'ils évoluent dans leurs comportements plutôt que de tout changer. Tout cela, parce qu'ils n'ont pas pris de recul pour mesurer ce qui leur est possible. Je m'explique : je peux vouloir être un grand cuisinier, mais si je n'ai pas un minimum de don, je serai un bon cuisinier, mais jamais un grand chef. A l'inverse, je peux être doué en cuisine, et détesté en faire.
Dans ce livre, les héros gagnent en changeant sur certains plans, mais au total, je ne suis pas sûr du progrès.
D’ailleurs l’auteur en est conscient puisque vers la fin du livre il raconte la belle et tragique histoire du « petit archimède »
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Un excellent polar un peu décalé !
Cette intrigue vous emmènera à Sola petit village italien, dans lequel Antonio fils d'immigré italien vivant en France vient d'hériter d'une parcelle de vigne.
Cet héritage Antonio ne s'y attendait pas. Dario son ami d'enfance avec qui il avait pris une certaine distance vient d'être assassiné et lui a légué ses arpents de terre.
Dario habitait en région parisienne, et Antonio se demande bien comment Dario avait pu devenir propriétaire de ce terrain. Certes ce vin est réputé pour être une piquette, mais comment avait-il fait pour rassembler les fonds pour acquérir cette exploitation ?
Antonio fait assez vite le lien entre l'assassinat de Dario et les vignes. Il décide de partir pour l'Italie et d'aller voir de plus près de quoi il a hérité.
Cela va être le début des ennuis pour Antonio.
Dans ce roman, j'ai retrouvé tout le talent de l'auteur dans le mécanisme de l'intrigue, mécanisme habilement construit, les personnages attachants parfois un peu paumés, décalés, le burlesque de certaines situations.
Roman social dans lequel sont évoqués : la guerre et les traumatismes qui en découlent, la mafia, la jalousie, l'envie de réussir quite à traverstir un peu la réalité...
Une belle histoire avec un dénouement inattendu.
Et quand l'auteur évoque les pâtes ! quel bonheur !
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Tonino sait bien se raconter. Son échec scolaire, son désintérêt pour la lecture et surtout sa créativité, Arrivé jeune enfant d'Italie, il est le fils d'un ouvirer alcoolique et d'une mère dépressive. Pas de quoi se réjouir. Pourant il se raconte avec beaucoup d'humour de dérision et de finesse.
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