AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Tonino Benacquista (1381)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Saga

Un régal d’humour sur la télévision et le processus créatif qui l’entoure.



Comme un des personnages du roman, j’ai grandi devant la télévision. Même si je suis devenue une lectrice assidue, je reconnais que la télévision a nourri mon imaginaire, elle m’a permis d’enrichir les images lues. Quand j’ai parcouru un livre sur la savane africaine, ce sont les images de « Daktari » qui ont permis de voir les lions et les girafes. C’est aussi la télé qui m’a montré les casaques des mousquetaires et la fureur des duels à l’épée, des images que j’ai pu utiliser ensuite en lisant Dumas. J’ai donc beaucoup de respect pour les artistes et les artisans qui ont rendu cette magie possible.



« Saga » raconte l’histoire de quatre scénaristes qui s’attellent à l’écriture d’une série télé, un bouche-trou pour compléter un nombre d’heures règlementaires. Ils ont le droit de faire n’importe quoi, pourvu que ça ne coûte rien. Et si ce n’importe quoi devenait un succès malgré tout ?



Cette saga est donc un hymne à la créativité, une créativité trop souvent brimée, non seulement par les contraintes commerciales des producteurs, mais aussi par toutes les autocensures et les envies de popularité.



Un roman qui traite de télé, qui n’explique pas le succès d’émissions parfaitement insipides (que je ne nommerai pas!), mais qui laisse un peu d’espoir en l’imagination humaine.

Commenter  J’apprécie          490
13 à table ! 2022

Je ne sais pas à quel tome de 13 à table nous sommes arrivés, mais c'est pour ma part le cinquième que je lis (2018-2022).

Cette année, les auteurs devaient plancher sur le thème des souvenirs de vacances. Et je dois reconnaître que c'est plutôt réussi. Pour moi, sans doute le meilleur recueil de ces cinq dernières années.

Et puis, pour l'achat d'un livre à cinq Euros, vous vous faites plaisir en permettant aux Restaurants de financer quatre repas. Vraiment aucune raison d'hésiter !



- J'ai adoré : "Petite vacance" de François Morel ;

- J'ai beaucoup aimé : "Souvenirs d'enfance", de Marina Carrère d'Encausse ; "L'Ascention", de Karine Giebel ; "L'abat-jour cramoisi du vieux sémaphore", de Alexandra Lapierre ; "Le coup de folie des vacances", de Agnès Martin-Lugand ; "La nuit de juillet", de Étienne de Montety ; "Martine", de Romain Puértolas ;

- J'ai bien aimé : "On ne joue plus", de François d'Epenoux ; "Poulet rôti à l'origan frais et au citron", de Cyril Lignac ; "La chambre verte", de Leïla Slimani ;

- J'ai moins aimé : "Le fugitif", de Tonino Benacquista ; "Un faire valoir", de Françoise Bourdin ; "Dag Hammarskjöld", de Jean-Paul Dubois ; "Les étés", de Marie-Hélène Lafon ; "Génie et Magnificent", de Tatiana de Rosnay.
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
Commenter  J’apprécie          462
La Commedia des ratés

Antonio vient d’hériter d’une terre en Italie, lui gosse de rital qui a rejeté tout ce qui venait de là-bas. Et cet héritage c’est son ami d’enfance, Dario, qui lui a transmis. Dario qui vient de mourir et qui quelques jours avant sa mort lui avait demandé d’écrire une étrange lettre...



Entre passé et présent, entre l’Italie et la France, nous suivons le parcours d’Antonio à la recherche de son histoire et celle de Dario. Histoire où se croiseront mafia, miracle, Vatican, vin et recettes de pâtes. Ça peut sembler foldingue à dire comme ça, mais non tout est crédible dans cette histoire, les personnages comme les faits. C’est fort et goûteux comme un café italien, un régal !
Commenter  J’apprécie          461
Porca miseria

"Chienne de vie", en français. Sur un ton ou plutôt avec les accents de quelqu'un s'excusant presque d'être devenu ce qu'il est Tonino Benacquista, filial et fraternel, adresse une rare et pudique déclaration d'amour aux siens, à ses profs de français, aux livres et à la littérature, dans un exercice d'autobiographie comme je les aime, mêlant drôlerie, gravité et invention formelle, qui croise le récit d'un déracinement familial et celui de sa success story inattendue d'écrivain, "l'insolente réussite" qui l'oblige à traverser ici le miroir familial. C'est l'histoire de ses parents, Cesare et Elena, Italiens installés en France en 1954 avec quatre enfants nés "là-bas", vue, racontée et imaginée aussi pour ce qu'elle aurait pu être, par lui-même le petit dernier, né à Choisy en 1961. le plus français de tous se fait l'observateur affûté, portraitiste tendre de son attachante fratrie et se penche quelquefois avec humour sur la notion d'atavisme. Son côté paternel Benacquista, ceux qui "tordent le cou des lapins et retournent leur peau comme un gant", son côté maternel Polsinelli, ceux "qui taillent des costumes sur mesure"... "qui piquent et brodent dans leur atelier de couture" (p.112), qui ne quittent jamais leur pays. Chez les Benacquista l'oncle paternel Luigi a réalisé "le rêve américain" de beaucoup d'Italiens en faisant fortune aux États Unis et rendrait plus cruelle encore "l'émigration subie" de son frère cadet Cesare en France. D'où la portée symbolique réparatrice de sa réception d'un César du meilleur scénario par Tonino, évoquée dans les dernières pages de son livre (p.183).



À l'inverse de tant d'écrivains qui s'attardent sur de précoces souvenirs de lecteurs pour raconter leur parcours d'écriture, lui doit d'abord parler de la conquête des mots d'une langue restée en travers de la gorge de ses parents et expose au contraire sa résistance peu commune aux livres, "La lecture n'est pas un refuge mais un fardeau" (p. 47), sa scolarité défaillante entre les livres qui se refusent à lui, ceux qu'il évite de lire, ne lit pas ou ne veut pas lire mais s'autorisant, suprême imposture ou culot, du collège au lycée, faute de lapin et grâce à son imaginaire débordant, à "tordre" en bon Benacquista, le sens des mots et des questions, à "broder" en vrai Polsinelli, ses propres fictions. le cinéma est et restera un attrait pour ce "résistant créatif". Après l'envolée vers la vie d'adulte de son frère aîné et de ses trois soeurs, la solitude béante, le spectacle du désarroi de Cesare et Elena ses parents mais, plus fort que tout le reste, le rêve qui va s'accomplir de vivre de l'écriture. En questionnant le rendez-vous manqué de ses parents avec la France et le sien avec eux, Tonino Benacquista montre de manière bouleversante les deux figures abîmées d'un même couple, qu'un ressentiment mutuel destructeur menant à l'ivrognerie de l'un et à la mélancolie profonde de l'autre rendit négligents du devenir de leurs enfants. Cette traversée du miroir familial, au-delà des souvenirs douloureux qu'elle ravive, prend une forme créative élégante bâtie en courts et stimulants chapitres se suffisant à eux-mêmes, tantôt narratifs, tantôt imaginatifs ou plus méditatifs où s'inscrit l'itinéraire d'un amoureux des arts (le cinéma en particulier) et l'histoire d'une ouverture salvatrice aux livres, le secret d'un passage rituel vers la citadelle littérature dont il faut aller en toute hâte découvrir celle qui lui en remit les clés ("C'est beau un colophon").



"La vie, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit"

Commenter  J’apprécie          453
La Commedia des ratés

Très bon roman qui vous fera découvrir l'auteur.

A lire en préparant vos pâte !!! Prenez votre temps...

N'oubliez pas de cuisiner l'arrabiata pendant le journal de vingt heure!!!

En clair, un excellent polar sur fond de vengeance et serment de vigne...
Commenter  J’apprécie          450
Malavita

Comme j'ai bien fait de prendre ce roman dans la boîte à livres! Malavita - la mauvaise vie -, autre nom pour la Mafia, la pieuvre, la Cosa Nostra. Et accessoirement le nom de la chienne des Blake, famille américaine qui emménage de nuit dans une maison d'une petite bourgade tranquille de Normandie.



Papa Frédérick, tendance à l'oisiveté et à traîner en peignoir toute la journée. Jusqu'a ce que la rencontre avec une vieille machine à écrire l'incite à rédiger ses mémoires, lui qui n'a jamais lu un livre ni écrit la moindre liste de courses.

Maman Maggie, énergique et bénévole auprès des associations caritatives de Cholong.

Fifille Belle, 17 ans, qui porte magnifiquement son prénom.

Fiston Warren, 14 ans, qui n'a pas son pareil pour analyser les rapports sociaux au sein de l'école et en tirer tout son parti.



Toute cette belle petite famille n'est pas là par envie d'être près des plages du D-Day. Non, il s'agit plutôt d'exil, depuis six années, après que Fred - Giovanni en vrai - ancien boss d'importance mafieux, a balancé pour sauver ses miches et causé de gros dégâts parmi les Familles new-yorkaises. Le tout contre une protection en tant que repenti par le FBI.

🎼Repentiiiiii, j'ai trahiiiii🎶 comme chantait Renan Luce.

Le calme de Cholong, on le sent d'emblée, va connaître quelques remous...



J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre décalé qui alterne la narration omnisciente et le travail en cours des mémoires de Fred (il s'épate lui-même sur ce coup-là). Il y a plusieurs scènes délicieusement jubilatoires.



Tonino Benacquista ne met pas l'accent sur la vraisemblance mais bien sur le côté spectacle de cette famille hors norme. Il s'amuse à accumuler les poncifs sur les gens de la Cosa Nostra. Dès le départ, on se doute bien de ce qui tôt ou tard va arriver. La façon dont cet événement survient est rocambolesque au possible, comme la suite de l'histoire. Le ton de l'auteur, ironique comme tout, donne envie à chaque page de continuer la lecture pour suivre les péripéties des quatre membres de la famille Blake et de leurs (anges?)gardiens du FBI qui ont fort à faire avec pareils numéros. Leur chef Quintiliani doit avoir au moins vingt ulcères à l'estomac.



Une lecture follement barrée, drôle mais offrant aussi des reflexions sur ce qu'est la Mafia et la fascination que son monde peut susciter, la situation et le sort des repentis et de leur famille. J'ai déjà récupéré - merci une fois de plus la boîte à livres - la suite, Malavita encore. J'espère y passer un aussi bon moment.
Commenter  J’apprécie          451
Malavita

J'ai choisi ce livre après avoir lu une critique sur Babelio.



J'ai été très surprise par cette lecture: je ne sais pas trop à quoi je m'attendais mais j'avais cru comprendre que c'était un livre drôle et comme je n'accroche pas à tous les styles s'humour, j'avais un peu peur de ce qui m'attendait.

En fait c'est génial! Alors je ne rangerais pas ce livre dans les comédies, mais je dirais que c'est une vision décalée, celles que je préfère en général: Fred (Giovanni de son vrai nom) est un père de famille qui aurait pu être n'importe quel père désœuvré qui trouve une machine à écrire et décide de se mettre à la rédaction de ses mémoires sous le regard ébahi de sa famille. Sauf que Tom est un repenti, un ancien mafieux qui a témoignés contre La Cosa Nostra et à permis l'arrestation du Parrain... donc le mec le plus recherché de l'histoire de la Mafia américaine...

Mais sa façon de voir, de vivre et même d'écrire sa vie ont un côté truculent.

Fred n'est pas le seul personnage savoureux de cette histoire, sa femme qui tente de se racheter une conduite, leur fille Belle pour qui tout est dans le prénom, leur fils Warren qui se voit en prochain parrain, leurs gardes du corps qui ne sont peu être pas si éloignés que çà des affranchis...

Bref une galerie de personnages croqués avec humour et dérision mais aussi une touche de gravité; des situations rocambolesques mais peut être pas si éloignées de la réalité, qui sait où commence le fantasme quand il s'agit de la mafia? Et ce passage où notre mafieux à peine capable d'écrire son nom réfléchi sur la métaphysique du point virgule... la subtilité avec laquelle chaque membre de la famille résout ses problèmes...

J'adore!!! et j'en veux encore... alors que lire après Malavita, Malavita encore certainement si j'arrive à mettre la main dessus.
Commenter  J’apprécie          450
Homo Erectus

Savez-vous qu'il existe une société secrète réservée aux hommes, et uniquement à eux ? Vous ne trouverez nulle trace écrite de celle-ci, mais les hommes savent très bien s'y rendre, même si le lieu de rendez-vous change à chaque fois. Et lors de cette réunion, la parole est libre et chaque intervenant ne peut parler qu'une seule et unique fois. Les autres écoutent et n'interviennent pas, ni ne réagissent. Aucune interaction n'est possible. Voici les règles.

Mais alors à quoi sert cette société secrète ? Et bien, elle sert à s'exprimer sur l'autre moitié de la population, la femme !

Comme ce monsieur âgé qui vient de perdre son épouse et annonce qu'après toutes ces années partagées avec elle, il n'a pas l'intention de rester seul.

Ou cet autre, solitaire à l'excès, qui n'arrive plus à avoir un rendez-vous avec une partenaire féminine, toutes ses tentatives échouent. Les réseaux sociaux comme les séances de psy n'ont rien donné.

Et puis, à force de fréquenter cette réunion du jeudi, trois hommes vont se lier. D'amitié ? Non, pas vraiment. Mais le besoin sans doute de confronter ce qu'ils ont entendu lors de cette réunion hebdomadaire et au cours de laquelle nul mot n'est prononcé, en dehors de l'intervenant du jour.

Ces trois personnes sont :

L'homme que les femmes fuyaient, Denis Benitez

L'homme qui ne pardonnait pas, Yves Lehaleur

Le psy, Philippe Saint-Jean.

Tous trois sont des écoutants plutôt assidus qui cherchent dans l'énoncé des autres, des mots auxquels se relier pour comprendre ce qu'il leur arrive avec la gente féminine. Car tous trois ont souffert ou souffrent de leurs rapports désabusés avec l'autre sexe.

Mais eux qui croyaient pouvoir contrôler leurs vies, vont se retrouver face à bien des questions et bien des déboires.



Voilà un roman bien singulier. Un roman écrit par un homme, pour les hommes d'abord et pour les femmes aussi. Un roman dans lequel bien des situations de couples sont mises sur le devant de la scène et analysées. Solutionnées ? Non. Ce n'est pas une séance de psy. Mais j'avoue qu'il est assez déroutant d'être dans la tête des hommes, de penser comme eux, et de regarder à travers leurs yeux ce que peut être une vie de couple, ce qu'ils en attendent et ce qu'ils vivent vraiment.

Des situations prévisibles, d'autres cocasses, d'autres surréalistes… bref un beau panachage de situations et la psyché masculine décryptée comme vous ne l'avez jamais lue !



Alors Mesdames, si le pendant féminin de ces réunions existait, en feriez-vous partie ? A moins qu'il n'existe déjà…
Commenter  J’apprécie          448
Saga

J'aime la plume de Benacquista, j'aime son imagination débordante.

Voilà, c'est dit...



Prenez 4 personnes qui n'ont pas grand chose en commun, et à qui l'on demande de faire n'importe quoi pour meubler notre petit écran et vous tenez la recette pour faire une bonne saga télévisée, ainsi qu'une sacrée critique de ce que nous consommons à la télévision.



Incisif, décapant, déroutant parfois (est-ce que moi-aussi je serai devenue une accro à ce programme?)...Du grand Benacquista...
Commenter  J’apprécie          441
La Machine à broyer les petites filles

Tonino Benacquista nous offre ici quinze petites nouvelles qui se dégustent à l'envi.

Quinze nouvelles sur des thèmes aussi variés que l'amour, l'humour, noir parfois, les intrigues, les joies, les peines, le burlesque ou le grotesque.

Quinze nouvelles dont la chute ou le dénouement est totalement imprévisible et c'est bien là qu'est la force de l'auteur: nous faire croire à une chose et nous démontrer le contraire. La surprise est toujours là.

Quinze nouvelles où Benacquista joue avec les mots, les ambiances parfois loufoques parfois plus tragiques et les personnages au comportement singulier.

De la foire au crime où l'on peut acheter les services d'un tueur à un balcon meurtrier d'où s'épanche l'homme avant de mourir, d'un Van Gogh gravé sur la peau à un serial killer qui ne tue que les livreurs de pizzas...

Quinze nouvelles à l'imagination débordante, à l'écriture directe et des plus agréables, à l'humour noir et aux ambiances sombres.



La machine à broyer les petites filles... Ouf, j'ai passé l'âge !
Commenter  J’apprécie          440
Tout à l'ego

C'est La maldonne des sleepings, qui aurait dû constituer ma première dégustation de Tonino Benacquista... Et cela depuis l'époque lointaine où le livre m'avait été offert (polar + train = cadeau gagnant!)

Las, la maldonne attendra puisque voilà lu Tout à l'ego arrivé bien après.

Ces nouvelles m'ont ravies, et c'est peu dire: la langue est alerte, et les situations si humains et captivantes... Il y a le poids de la vie dans Un temps de blues ou les mystères enfouis qui ressurgissent das La boîte noire.... Ou un souvenir qui ne peut revenir lorsque l'on en a un besoin crucial dans le 17 juillet 1994 entre 22 et 23 heures.

Chacune de ces short stories a quelque chose de différent, qui la rend singulière par rapport aux autres. Alors, comment pourrais-je en préférer une?

Comment cette course échevelée au scoop, racontée dans La pétition (avec un humour qui n'est pas sans rappeler celui de Calvino) pourrait disputer la vedette du recueil avec Bobinages et ses embrouilles de magnétoscope bloqué?.. Et cette mystérieuse volière disputerait sa séduction avec Le transfert ou le paparazzi et la call-girl de Si par un jour d'été un sédentaire.

Voilà... Encore un écrivain qui me donne le regret de ne n' être pas allé le visiter plus tôt.

Commenter  J’apprécie          422
Romanesque

L’amour peut-il traverser les siècles et les frontières sans jamais rien perdre de son intensité et de sa splendeur ? Assurément, les deux protagonistes du nouveau roman de Tonino Benacquista répondront « oui !». Lui, le braconnier et elle, la cueilleuse, qui se sont rencontrés au XIIIème siècle, au temps de Louis le Vertueux, et dont les âmes ont instantanément fusionné, avant même que les corps ne s’unissent. Eux qui se sont aimés avec passion, au point d’en oublier le reste du monde, déclenchant l’incompréhension, la jalousie et la colère de leurs contemporains ainsi que celle de leur roi. Eux qui ont accepté leur terrible sort, préférant être unis dans la mort plutôt que séparés dans la vie. Eux qui ont goûté au paradis, puis à l’enfer pour finalement en être chassés sous la malédiction divine. Eux qui ont dû affronter mille dangers et autant de tourments dans l’espoir d’être un jour de nouveau réunis… Eux, les amants maudits élevés au rang de légende, viennent ici nous conter leur histoire…



Dans « Romanesque », Tonino Benacquista réalise une métamorphose surprenante et pour le moins réussie en laissant au vestiaire son costume d’écrivain de romans noirs, d’observateur grinçant et satirique des mœurs de notre société, pour revêtir celui de conteur, de troubadour au service de ses personnages et de leurs (més-)aventures. Pour cela, l’auteur utilise de manière tout à fait judicieuse toutes les ficelles de la narration depuis longtemps éprouvées dans des textes devenus aujourd’hui des classiques de la littérature. Ainsi, on y retrouve un peu de « L’odyssée » d’Homère à travers ce voyage forcé et pénible qui repousse au plus loin les héros de leur but ultime, mais aussi un peu de « Tristan et Iseult » dans cet amour passionné et incontrôlable qui anime les amants, ou encore des « Mille et une nuits » dans cet art d’emboîter les récits et de les faire vivre à travers différents temps de narration. De fait, tous les ingrédients sont là pour faire de cette histoire d’amour merveilleuse une incroyable épopée et un récit d’aventures haletant.



A tout cela s’ajoute la plume de l’auteur, particulièrement maîtrisée et qui sert parfaitement le texte jusque dans son oralité, donnant l’impression au lecteur qu’une « voix off » lui murmure à l’oreille ce qui se joue sous ses yeux. Cette théâtralisation du récit permet de lui donner vie, de l’animer et de le rythmer de façon à ne pas laisser de place aux temps morts. On se retrouve alors emporté aux côtés des personnages, témoin impuissant des injustices dont ils sont victimes, admirateur ébahi de leur courage et de la force de leurs convictions, envieux parfois de cet amour sans bornes et sans doutes qui les unit, mais conscient tout de même que le romanesque peut tout et que la réalité en est bien souvent très éloignée… Le lyrisme et la poésie de l’écriture permettent par ailleurs de sublimer cette passion jusqu'à la sacraliser.



Grande amatrice de contes et de légendes, j’ai donc été emballée par le nouveau roman de Tonino Benacquista. J’aime les codes qui régissent ces genres, cette absence de description et de détails (pas de noms aux personnages, une mise en place sommaire du décor, des traits de caractère réduits à l'essentiel, etc...), j'aime la fantaisie qu'ils permettent, l'idée que tout est possible, le pire comme le meilleur et j'aime le sentiment d'évasion qu'ils procurent. "Romanesque", en plus de nous raconter une histoire d'amour extraordinaire, est donc un bel hommage à la littérature orale et a été pour moi une véritable bouffée d'oxygène et un joli moment de lecture!



Un grand merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour m'avoir permis de faire cette découverte en avant-première!
Commenter  J’apprécie          421
Malavita

Un pur feel good book, extravagant et drôle dont la seule limite sera le manque d'ambition du scénario.



Le pitch : L'histoire d'une famille de mafieux américains qui vient se cacher, sous couverture, dans un petit village de Normandie pour échapper aux foudres revanchardes de la Cosa Nostra. Pour la petite histoire, Luc Besson en a tiré un film avec Robert de Niro et Michelle Pfeiffer.



Truculent, jubilatoire, hilarant, ce livre est une pépite de charbon qui va allumer un grand barbecue dans votre cœur. Un foyer aux braises chaudes incandescentes dont les flammes vont vous lécher les zygomatiques et alimenter votre larynx d'un rire compulsif sorti de votre gorge sans prévenir. Pas tout du long. Par bribes éparses mais toujours bienvenues.



Vous y trouverez une ambiance décalée avec des personnages perchés et des situations délirantes. Au risque du grand n'importe quoi parfois.



Ce n'est pas l'histoire qui va vous transporter dans "Malavita". Ami(e)s amateurs/trices de scénarios complexes et tarabiscotés, fuyez !

Ce qui donne vraiment saveur et sel, ici, est le travail effectué par Tonino Benacquista sur ses personnages. Des personnalités attachantes.



En effet, la famille Blake ne manque pas de charme et chacun de ses membres en constitue un rouage essentiel. Chaque personnage est une sorte d'icône au caractère affirmé et atypique. Que ce soit le père écrivain auto-proclamé de sa propre vie, la mère qui se lance dans une repentance expiatoire de ses années passées au côté d'un maffioso, la fille dont la seule qualité qu'on lui prête est d'être belle et pleine de grâce ou le jeune fils, parrain en devenir qui s'exerce au collège. Chacun dans son genre va œuvrer réellement, consciemment ou pas, pour transformer la vie de tous ceux qu'ils vont côtoyer. Ah, la vie des normands va s'en trouver chamboulée.



Benacquista a un sens de la dérision qui n'appartient qu'à lui. Il nous raconte notamment une barbecue party à mourir de rire.



"Sans le savoir, Fred vérifiait un théorème universel, qu'il se formula en ces termes : dès qu'un con essaie d'allumer un feu quelque part, il y en a quatre autres pour lui expliquer comment s'y prendre."



Vos voisins de plage, comme les miens, risquent de se gratter la tête en vous observant rire à gorge déployé comme un dément sur votre serviette de bain. Un superbe moment d'écriture et de délectation. Parfait pour l'été.
Lien : http://cestcontagieux.com/20..
Commenter  J’apprécie          420
Trois carrés rouges sur fond noir



Le titre fait penser à une toile de Malevitch, le roman à son fameux manifeste. Mais dans cette recherche de vérité, pourquoi une unique œuvre jaune (comme celui de Van Gogh ?) perdue au milieu d’une rétrospective d’un artiste inconnu qui n’utilise que le noir (Clin d’œil à Soulages ?), vous découvrirez peu à peu pourquoi parmi les peintres, galeriéristes, commanditaires, faussaires, experts de l’Etat, commissaires priseurs, certains sont prêts à tout pour se faire connaître et surtout vendre au nom de l’art.



Tonino Benacquista s’en donne à cœur joie et nous jubilons face à ce divertissement tout à la fois drôle et diablement intelligent.









Commenter  J’apprécie          411
13 à table ! 2022

le cru 2022 a pris pour thème les vacances, on pense à une période libératrice, festive... Ce qui ne sera évidemment pas le cas dans certaines des nouvelles présentées.



Je ne vais pas faire un inventaire de mon ressenti concernant chacune d'entre elles, c'est pénible à lire et peu intéressant. Comme pour les autres parutions, certains textes se détachent, quelques-uns seront vite oubliés.



Sur mon podium personnel , qui n'engage bien sûr que moi, la médaille d'or revient à " Génie et Magnificent" de Tatiana de Rosnay, les deux vieilles dames indignes qui se retrouvent et retrouvent aussi le goût de la vie , notamment en évoquant des vacances communes, alors qu'elles étaient adolescentes, m'ont beaucoup plu. La médaille d'argent , je l'attribue au " Fugitif" de Tonino Benaquista, ce rôle de figuration qui se révèle un symbole est fort émouvant...Enfin, médaille de bronze à " La nuit de juillet" d'un auteur que je découvre, Étienne de Montety. Il fait référence à l'été 1982, et mes souvenirs très forts s'associent à ceux de la jeune fille , personnage principal: coupe du monde de football, Genghini ( j'étais fan...) , alors que je passais l'oral du CAPES à Paris, dans une ambiance électrique, et en plus il est question d'Elisabeth Barbier, dont j ai adoré " Les gens de Mogador" et de " J'ai quinze ans et ne veux pas mourir" de Christine Arnorthy. Je me suis reconnue dans cette période...Vous voyez, très subjectif, mon podium!



Romain Puertolas amuse et inquiète avec son speed-dating .Karine Giebel fait dans l'horrible, Leila Slimani dans l'ambigu et le cruel. Marie-Hélène Lafon présente des étés inoubliables à la campagne...mais arrêtons-nous là.



Ce qui est essentiel, c'est cette solidarité toujours présente, à laquelle, nous, lecteurs, pouvons nous associer. Alors, achetez ce recueil ! Il mérite toute votre attention!
Commenter  J’apprécie          412
Quatre romans noirs : La maldonne des sleep..

La maldonne des sleepings ****

Antoine est couchettiste sur la ligne de train Paris - Venise. Au début du voyage il est, comme à son habitude, parfois déplaisant avec les autres, il en fait le moins possible, attend impatiemment le moment où il pourra dormir. C'est sans compter avec les événements, tous plus abracadabrants les uns que les autres, qui vont le surprendre et bouleverser son train-train habituel.

________________________________________

Les morsures de l'aube **

Antoine et son ami Mister Laurence vivent la nuit, la nuit des Parisiens noctambules, la nuit des boîtes et des fêtes privées , ils sont les parasites des soirées cocktails. Les nuits de débauches se succèdent jusqu'à ce que pour être admis dans une soirée très privée, carton d'invitation requis, Antoine mentionne le nom de Jordan, sésame qui leur accorde l'entrée, l'accès au buffet et champagne ... c'est là que commencent les ennuis. Une plongée dans un monde interlope, des bagarres, des passages à tabac, des crimes.

________________________________________

Trois carrés rouges sur fond noir ****

Antoine est l'arpète d'un accrocheur de tableaux dans une galerie d'art parisienne. Ils ont trente-cinq tableaux à accrocher, trente-quatre grandes toiles très sombres et une petite avec une dominante de jaune vif ; pour celle-ci, ils trouvent un coin discret où la pendre sans savoir qu'elle sera la source de tous les malheurs d'Antoine.

________________________________________

La commedia des ratés ****

Dans ce dernier opus, Antoine vit à Paris et rend visite, de temps à autre, à ses parents, immigrés italiens, qui habitent en banlieue. Lors d'une de ses visites dominicales, à la sortie de chez ses parents, l'attend un ancien camarade de classe dont la mère est originaire du même village italien que ses parents ; Dario lui demande d'écrire une lettre. Sa rencontre avec Dario se révélera plus tard l'élément déclencheur de terribles aventures pour Antoine.

________________________________________



Sur la 4e de couverture, il est spécifié que ce sont quatre aventures avec Antoine comme personnage principal. Je m'attendais donc à une série avec un ordre chronologique. Ici, il n'en est rien : ce qui relie ces romans, c'est la personnalité d'Antoine, son âge plus ou moins défini et le fait qu'il habite Paris ; là s'arrêtent les points communs, ses parents, sa condition sociale et son entourage sont autres dans chaque roman.

Sa source d'inspiration Tonino Benacquista l'a trouvée dans des petits boulots qu'il a exercé ; il donne vie à des personnages savoureux et dépeint avec férocité une société qu'il a côtoyée.
Commenter  J’apprécie          410
Les cobayes

Le M2 C2 T, un nouvel anxiolytique, vient de voir le jour. Même s'il n'a pas encore de nom, l'équipe scientifique veut commencer à le tester. Et pour cela, il lui faut des cobayes. Souhaitant recruter des personnes vierges de tout protocole, une annonce est publiée dans un journal dans lequel le laboratoire pharmaceutique propose 3500€ contre 21 jours d'enfermement. Et ce sont des dizaines de personnes qui se présentent à l'entretien. Finalement, ne seront retenues que trois d'entre elles: Daniel, Romain et Moïra. Mais ces trois-là, en manque d'argent, n'ont pas dit toute la vérité les concernant lors du dernier entretien. Le premier, poursuivi par les huissiers, a mentionné une compression du personnel pour justifier ses licenciements à répétition alors que ceux-ci sont dus à des troubles de la mémoire. Le second n'a pas dit qu'il prenait des médicaments pour soigner des troubles de l'érection. Quant à la jeune femme, dont le père est un artiste indien reconnu, elle s'est présentée comme étudiante aux Beaux-Arts alors qu'elle a échoué à tous les examens d'entrée. Le docteur Mirmont les informe ensuite du protocole qu'ils devront suivre, la prise régulière de ce nouveau médicament ainsi que les conditions de confinement à savoir l'interdiction de sortir de l'hôpital durant 21 jours. Une fois le document daté et signé par chacun d'eux, leur vie va inévitablement changer et pas forcément comme ils le croyaient...



Tonino Benacquista nous fait visiter les locaux d'un laboratoire pharmaceutique et nous offre une vision bien amère de ce monde si particulier dans lequel toute personne en manque d'argent ou looser qui veut se refaire voit ici une occasion en or. Mais, les conditions du protocole médical doivent être bien respectées pour de bons résultats or ces trois-là n'ont visiblement que faire de leur mise en garde et semblent prendre à la légère cette expérience. Chacun réagira alors différemment au médicament. Ce one-shot, mi-thriller mi-comédie, est véritablement bien ficelé, avec un scénario au découpage entraînant. Les rebondissements s'enchaînent et la fin ouvre des possibilités. Les personnages sont étoffés et riches. Le dessin réaliste aux couleurs sombres colle parfaitement à cette ambiance tragique.



Ceci est un médicament, faire bien attention à la posologie! Je ne suis pas responsable des effets indésirables et secondaires. Si les symptômes persistent, voir avec Monsieur Benacquista...



Les cobayes... des volontaires?
Commenter  J’apprécie          410
La Boîte noire

Laurent Aubier, 35 ans, réparateur de photocopies. C'est ainsi qu'il se présente face à l'infirmière Janine. Après un accident de la route qui l'a plongé dans un coma vigile, c'est à dire un coma léger où le patient s'exprime, Laurent s'est retrouvé à l'hôpital pour faire quelques examens. Le conducteur en face, malheureusement, ne s'en est pas sorti. C'est alors que cette infirmière qui le surveillait durant la nuit lui dit qu'il parlait beaucoup et qu'elle a pris note de chacune de ses paroles. Lui reviennent alors en mémoire une certaine Betty, son amour d'enfance mais également d'autres phrases plus incompréhensibles. La boîte noire dans laquelle sont consignés ses désirs, ses angoisses et son passé, s'est ouverte et il se retrouve ainsi à chercher le sens des mots qu'il a prononcés.



Adapté d'une nouvelle de Benacquista et porté à l'écran par Richard Berry avec José Garcia, cet album nous ouvre les portes du subconscient, celles auxquelles nous n'avons pas accès mais qui contiennent toute une partie de nous. Notre héros se trouve ainsi confronté à ses propres désirs refoulés, à ses souvenirs qu'il aurait préféré taire pour certains et va ainsi remuer une partie de son passé. Il fera ainsi d'étranges découvertes. Qui n'a jamais rêvé de percer à jour les méandres de sa mémoire? Une intrigue psychologique rondement menée et mise en image par Ferrandez, déjà présent sur L'outremangeur. Son dessin assez réaliste, ses couleurs directes et ses premières pages frôlant l'abstrait illustrent parfaitement la confusion mentale dans laquelle se trouve notre héros.



La boîte noire... vous pouvez l'ouvrir...
Commenter  J’apprécie          410
Quatre romans noirs : La maldonne des sleep..

Il ne s'agit pas là d'un mais de quatre romans noirs réunis pour la première fois en un seul volume, pour en découvrir toute la cohérence et savourer le grand talent de Tonino Benacquista.



On aime cet auteur, notamment pour sa plume acérée, son style mordant, plein d'autodérision et tellement drôle.

L'efficacité des dialogues et une écriture très visuelle expliquent comment l'auteur a pu apporter un souffle nouveau dans le roman policier français de la fin des années 80 début des années 90 et que cet auteur a souvent été adapté au cinéma ou en BD.



Benacquista est ici à ses débuts d'écrivain ( les romans ont été écrits au début des années 1990), et proposent quatre aventures d'un même personnage, Antoine, une sorte de double romanesque de l'auteur, inspiré des expériences que Benacquista a pu tiré des petits boulots qu'il a fait au début de sa vie.



Nos préférés de cette compilation? Certainement "Trois Carrés Rouges sur Fond Noir", qui file une jolie métaphore entre la criminalité et la peintureet "Les Morsures de l'Aube" adapté avec pas trop de réussite par un de ses grands fans et amis, Antoine de Caunes quelques années après au cinéma.



On y retrouve déjà les grands thèmes chers à l'auteur: un personnage d'anti héros, un peu paumé pris dans un engranage qui le dépasse, l'aliénation à un destin qui n'est pas celui de ses rêves , des thématiques , que ses romans suivants, "La boite noire", "Saga" et "Quelqu'un d'Autre" reprendront avec encore plus de profondeur et de maitrise .



Car ce qui est sans doute le plus remarquable chez Benacquista , et qu'on peut déjà largement constater dans ces 4 romans , c'est son inventivité, sa capacité à imaginer des situations singulières, dérisoires et surprenantes et sa faculté incroyable traiter de manière originale des thèmes classiques !!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          402
Saga

"Faites n'importe quoi! Faites n'importe quoi!" ordonne Séguret, un directeur de chaine française vénal et cynique à quatre scénaristes potentiels au chômage et donc aux abois.

Saga conte leur incroyable aventure au succès foudroyant, l'amitié née de leur synergie et les dessous pas toujours frais des productions à petit budget qui exploitent d'un côté pour ratisser plus large.Le feuilleton doit s'appeler Saga (comme ces grandes sagas américaines aux saisons multiples) et on leur demande d'écrire "de la merde dans l'urgence". Alors ils s'y mettent à fond et c'est leur créativité que nous montre Tonino Benacquista, une créativité née d'un imaginaire fécond et d'un travail d'équipe où chaque personnalité donne un plus à l'écriture du scénario.

Mathilde, "la pisse-copie du roman rose" (bonjour l'humour grinçant et les formules imagées) rejetée par son éditeur et amant apporte sa touche glamour.

Louis "le vieil has been" sera le leader.

Jérôme "le SDF fatigué" verse dans la violence (surtout depuis qu'on lui a volé ses idées) et son frère handicapé Tristan (cinquième roue de la charrette et cinéphile invétéré) suggère quelques "pillages de génie".

Marco, le narrateur "jeune scénariste fringuant prêt à travailler gratuitement" y mettra son énergie jusqu'à l'obsession et la perte de sa petite amie délaissée.

L'analyse psychologique est très fine, l'écriture alerte et enjouée, les dialogues truculents (car Tonino Benacquista intègre comme un livre dans le livre le scénario de la Saga dans son roman Saga).

L'auteur souligne ici le contraste entre l'individu et ce qu'il écrit, dénonce "l'amateurisme des acteurs" choisis puis leur implication au fur et à mesure que le succès vient. Il évoque les pressions subies par les scénaristes (lorsque le producteur veut tout contrôler,lorsqu'on les évince au bout de la première saison pour des questions financières),le peu de cas que leur accorde le producteur alors qu'ils sont les concepteurs des décors,des personnages,des décors.Il aborde toute l'industrie (ex:un jeu de l'oie tiré de Saga ou un parfum) qui papillonne autour d'un feuilleton qui marche.Il insiste sur les renforcements positifs enclenchés par un fan-club motivé.Il confie les difficultés d'un scénariste (et des acteurs) à ne pas se laisser envahir par les personnages.Il invente à chacun des destins,une revanche et une belle histoire d'amitié.

Saga est un roman pétillant, fort bien écrit, dont le sujet très intéressant nous fait pénétrer derrière l'écran télé,là où nous n'avons pas l'habitude d'aller.

On comprend après lecture pourquoi les lectrices de Elle lui ont attribué leur grand prix en 1998.

Toni Benacquista (devenu écrivain après des études de cinéma et divers petits boulots) est d'ailleurs un habitué des prix puisqu'il a obtenuli Grand prix RTL du livre 2002 pour Quelqu'un d'autre et le grand prix de la Littérature policière en 1992 pour La Commedia des ratés.
Commenter  J’apprécie          400




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Tonino Benacquista Voir plus

Quiz Voir plus

Les titres des oeuvres de Tonino Benacquista

Quel est le titre correct ?

Les Morsures de l'ambre
Les Morsures de l'ombre
Les Morsures de l'aube
Les Morsures de l'ange

14 questions
54 lecteurs ont répondu
Thème : Tonino BenacquistaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}