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Critiques de Tonino Benacquista (1381)
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Romanesque

Cette histoire est un conte qui nous narre l'histoire d'amour d'une jeune glaneuse et d'un braconnier. Tout débute au moyen âge, dans une clairière et le coup de foudre est immédiat et éternel ! les deux tourtereaux s'aiment d'amour et d'eau fraîche et n'ont que faire des règles sociales...Mais les braves gens n'aiment pas qu'on suivent une autre route qu'eux! Et moins encore si c'est pour illustrer le droit à la paresse et la volupté ! Alors,défilent le clergé, les médecins, poètes, spécialistes de l'occulte, j'en passe et des meilleurs, pour les remettre sur le droit chemin. Bien qu'ayant acceptés de se soumettre au mariage,cela ne suffit pas ! Cet entêtement à s'aimer trop et trop bien et surtout en toute indépendance va les condamner à être envoyer outre tombe par les Hommes,puis renvoyer sur terre en étant séparés, par Dieu,puis par le diable!

Balottés du moyen âge à la renaissance puis au XXI siècle leur lien reste indestructible. Elle se retrouve en Orient,lui aux Amériques mais chacun n'a qu'un objectif,se retrouver.

J'ai le sentiment que Tonino Benacquista s'est amusé comme un fou avec ce conte,renouant avec l'Italie au point que j'ai souvent eu l'impression d'assister à une pièce de la Comedia del Arte ! Mais au delà de la distraction il s'est emparé sans scrupule de ces deux amoureux éperdus pour interroger la naissance des légendes,l'importance de la transmission orale,mais aussi La valeur e l'écriture et de son usage.

J'ai aimé cette ambiance qui mêle le conte à l'aventure, la romance à la satire de nos institutions. Cependant, ce qui aurait pu m' être jubilatoire est progressivement devenu ennuyant car beaucoup trop long à mon goût...à moins que l'auteur n'ait eu une proposition de Netflix pour une série en plusieurs saisons!?
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Malavita

Parfait pour un dimanche froid et pluvieux !

Une histoire de mafieux américano-siciliens pleine de rebondissements et somme toute assez drôle !

De l'humour, de la violence peu crédible ... Bref un bon moment de lecture facile, sans prise de tête ni message particulier...
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Quelqu'un d'autre

Qui ne s’est pas imaginé dans une autre destinée plus exaltante, offrant une autre image de soi plus valorisante et plus charismatique?



Tonino Benacquista met en scène deux quadras insatisfaits, se proposant le genre de pari idiot que l’on peut faire avec un inconnu dans un bar. Au pied du mur de leur engagement, une narration dynamique les suit dans des situations abracadabrantes, professionnelles et sentimentales.



Au fil des coups de bistouri chirurgical et de divine bouteille, chacun d’entre eux accomplit sa métamorphose non sans déstabilisation psychologique. L’occasion d’aborder de façon détournée des thématiques variées comme l’identité, le monde de l’entreprise, l’alcoolisme, l’amour et les enquêtes en disparitions.



Insolite et original. Ce roman est une friandise humoristique, intelligemment ficelée, maîtrisée dans le style et l’histoire.

Je conseille !



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13 à table ! 2022

Le thème choisi cette année et sur lequel quatorze écrivains (et un cuisinier) se sont penchés pour aider les Restos du cœur : Souvenirs de vacances. Voici mes brèves impressions :

1) Tonino Banacquista : Le Fugitif : 5 étoiles : une histoire familial pleine d’émotion et teintée d'humour ;

2) Françoise Bourdin : Un faire-valoir : 3 étoiles : une histoire d'amour et de revanche sociale ;

3) Marina Carrère d'Encausses : Souvenirs d'enfance : 4 étoiles : une histoire féministe surprenante et bien amenée ;

4) Jean-Paul Dubois : Dag Hammarskjöld : 5 étoiles : cette histoire commence comme des souvenirs tristes d'un enfant unique puis finit par nous prendre aux tripes en soulignant le pouvoir des coïncidences ;

5) François d'Epenoux : On ne joue plus : 4 étoiles : d'abord de l'humour, puis de la tristesse et enfin le drame

6) Karine Giebel : L'Ascension : 4 1/2 étoiles : dur, dur, dramatique ! moi qui voulait une nouvelle plus gaie que la précédente, je suis servie !

7) Marie-Hélène Lafon : Les Étés : 3 1/2 étoiles : petite nouvelle très simple, bien écrite mais sans fioritures et il s'agit encore d'un souvenir d'enfance ;

8) Alexandra Lapierre : L'Abat-jour cramoisi du Vieux Sémaphore : 4 étoiles : deux sœurs ont un point de vue différent sur leur enfance ; l'une d'entre elles se venge. L'histoire est glaçante avec un coup de théâtre à la fin ;

9) Cyril Lignac : Poulet rôti à l'origan frais et au citron : 2 1/2 étoiles : on aurait pu se passer de cette contribution bien que la recette soit alléchante !

10) Agnès Martin-Lugand : Le Coup de folie des vacances : 4 étoiles : simple mais efficace hitoire d'emprise ;

11) Étienne de Montety : La Nuit de Juillet : 3 étoiles : histoire à l'eau de rose d'une jeune fille ;

12) François Morel : Petite vacance : 4 étoiles : j'ai bien ri - mais je n'en attendais pas moins de François Morel ;

13) Romain Puertolas : Martine : 3 1/2 étoiles : encore un thriller sous forme de speed dating, avec une fin humoristique ;

14) Tatiana de Rosnay : Génie et Magnificent : 4 étoiles : histoire à la fois émouvante et rafraîchissante - la retraite n'est-elle pas une très grande vacances, du moins on l'espère ?

15) Leïla Slimani : La Chambre verte : 5étoiles : une histoire d'inceste bouleversante.
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Porca miseria

Quel plaisir de retrouver l'écriture de Tonino Benacquista, qui nous livre ici quelques tranches de vie et souvenirs de famille, de la rencontre de ses parents en Italie puis leur arrivée en France, jusqu'à sa vie d'aujourd'hui. Cet ouvrage nous parle aussi bien sûr de son chemin vers la lecture et l'écriture, et c'est un honneur d'en savoir un peu plus désormais sur cet écrivain discret.
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Malavita

Les Blake, une famille italo-américaine de Newark, viennent de débarquer en pleine nuit à Cholong, un village situé sur la côte normande. Fred est un repenti de la mafia, protégé par des agents fédéraux. Il y a 6 ans, il a témoigné contre le chef mafieux Don Mimino, dans un grand procès, ce qui lui a fait gagner l’immunité, mais en même temps aussi beaucoup d’insécurité, car il reste une cible pour ce qui reste du milieu. Il a changé de pays et d’identité, et en principe, il doit faire le mort, ce qui est très difficile pour lui.



Ce livre est un regard truculent sur la mafia à travers plusieurs portraits mélancoliques et comiques à la fois. Il en raconte l’histoire, les mœurs, et fait des portraits de personnages vraiment très beaux de gangsters. On est dans la légèreté maximale.



Il se lit facilement. Le texte alterne un écrit à la machine de Fred qui se fait passer pour un écrivain, et la narration des événements. La vision des choses est jubilatoire, et oppose la réalité des truands à celle de la société du savoir et du bien.



Alors que Maggie l’épouse, veut explorer le terrain du bien et dont la volonté est de s’intègrer dans la société, Fred reste incorrigible. Même si on lui a dit plusieurs fois de rester incognito, il n’y parvient pas, et ses pulsions psychopathes reprennent le dessus. La FBI et son entourage craignent ses extravagances, et le suivent à la trace.



C’est plein d’humour évidemment, et on passe un très bon moment.

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Porca miseria

Autobiographie personnelle et familiale nous faisant découvrir par de brefs chapitres la famille Benacquista.



Alors que Tonino n'est pas encore né, la famille Benacquista émigre. Ils quittent leur Italie natale pour s'installer en France, en banlieue parisienne.

"Notre banlieue est une sorte d'oxymore. Elle est tranquillement laborieuse ; on y vit durablement en transit".

Tandis que ses 3 sœurs et son frère sont nés en Italie, Tonino verra le jour en France, 10 ans après sa plus jeune sœur. Un dernier accident de parcours ; il n'était pas prévu au programme. L'enfance dans cette ville communiste ne fait pas rêver. Ses parents sont pécuniairement pauvres mais intellectuellement et culturellement aussi. Ils sont, comme il le dit, sans instruction. Un père ivrogne, une mère mélancolique, résignée. Difficile dans ce contexte là de trouver le bon chemin, d'autant plus que Tonino est un élève médiocre.

"Mes résultats scolaires m'ont appris l'humilité et mes exploits sportifs m'ont guéri du souci de performance comme de l'esprit de compétition".

Longtemps hermétique à la lecture, il finira par pénétrer cette activité à petits pas avec Cyrano de Bergerac. Il se rattrapera par la suite, devenant un fervent lecteur et l'écrivain que l'on connait, réalisant son rêve d'écrire.



L'auteur invite le lecteur à entrouvrir une porte sur son intimité, nous emmenant à suivre le cheminement de cette famille d'immigrés italiens en terres françaises ainsi que son propre parcours d'autodidacte. Un couple mal assorti, des enfants qui s'en sortent comme ils peuvent. Il y a beaucoup d'humanité, d'humilité, de fantaisie parfois, un soupçon d'humour, de dérision mais jamais de condescendance, d'auto apitoiement. Un récit honnête, qui sonne juste, révélant des fragilités mais aussi des forces. Tonino Benacquista est un excellent conteur qui nous embarque avec lui dans une lecture très agréable.



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Rubrique Abracadabra

Cet album est un hommage à la Rubrique-à-Brac, œuvre emblématique de Marcel Gotlib, qui a marqué l’histoire de la bande dessinée. Pour cet hommage, un casting de rêve est réuni dans cet album : Zep, Berbérian, Léandri, Tardi, Belkrouf, Maëster, Dupuy, Binet, Boucq, Jannin, Mourier, Arleston, Barral, Chauzy, Mandryka, Goossens, Christin, Blutch, Lindingre, Tonino Benacquista, Bilal, Lefred Thouron, Antoine de Caunes, Jean-Yves Ferri, Margerin, Tronchet, Solé, Édika, Larcenet, Mézières, Guarnido, Julien/CDM, Ptiluc et Dal.

Chacun, dans son style, reprend quelques principes utilisés dans la Rubrique-à-Brac, quelques idées, quelques personnages. Le résultat est assez décevant, en tentant de s’accaparer le style du maître, la plupart s’y cassent les dents.

Dupuy & Berberian avec la girafe, et Blutch avec le matou matheux, reprennent et détournent un histoire de Gotlib et s’en sortent nettement mieux, ainsi que Solé, avec la morale finale sous forme de jeux de mots comme dans le tome 5 où quelques histoires avaient été scénarisées par Gotlib et dessinées par d’autre auteurs.

Manu Larcenet m’a vraiment fait rire, toujours très drôle, mais c’est du Manu Larcenet.

Le reste est assez moyen, en essayant de faire du Gotlib, ils ne parviennent pas à être drôle, même Binet et Goossens déçoivent, certains se plantent carrément, venant d'auteurs que j'admire d'habitude, c'est presque gênant.

Bref, un hommage raté et vraiment une grosse déception.
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13 à table ! 2021

Par amour. Par amour, parce qu’il ne devrait y avoir que ça dans nos vies. Par amour, parce que c’est tout ce qui compte vraiment…Par amour. Et un acte de solidarité. Parce que ça aussi, ça compte…Les éditions Pocket réitèrent l’opération 13 à table pour la septième année consécutive, et je suis toujours fidèle à ce rendez-vous! Parce qu’il est nécessaire de dépasser le chacun-pour-soi…En plus, cette fois-ci, le thème de cette année, je le trouve inspirant et qu’il arrive comme un souffle de fraîcheur, après cette année éprouvante de 2020…Le Premier Amour.



Alors juste par amour de la littérature, j’ai relevé juste les citations de ce recueil de nouvelles qui me semblait parler le mieux de l’Amour…Et je vous laisse déguster ces histoires qui parlent du premier amour, dans l’imaginaire de ces auteurs talentueux et solidaires de la cause des Restaurants du Cœur…J’ai adoré et vive l’Amour! Qu’il n’en finisse pas de remplir nos vies, nos rêves et nos lendemains…



Un véritable coup de foudre qui la tétanise.



N’a-qu’un-œil

Françoise Bourdin.



De se sentir plus proche de son homme que jamais. Au point de se comprendre comme jamais. De s’aimer comme jamais.



Une si jolie nuit

Olivia Ruiz



Il avait la sensation enfantine d’être entré dans un magasin de bonbons par effraction où tout n’était que désir et volupté.



Éric Giacometti et Jacques Ravenne



Et qui sait, sans doute voulais-je garder d’elle l’image de sa splendeur, non celle de sa décadence.



Hier, à la même heure

Tonino Benacquista.



Ce n’était déjà plus dans l’air du temps de n’avoir qu’un amour pour la vie…



Des lettres oubliés

Agnès Martin-Lugand



À cet âge-là, quand on s’aime, c’est pour de vrai.



Un train d’avance

Franck Thilliez.



Il est plus amoureux que jamais.



Maxime Chattam

Big Crush ou le Sens de la vie



« Ce serait merveilleux », dit-elle.



Heureux au jeu

Leila Slimani



Ce sentiment lui déchirait toujours l’âme.



L’Amour volé

Romain Puertolas



Il est le seul que j’aie voulu épouser.



Mon premier amour

Veronique Ovaldé



Que sa passion avait tout dévoré.



Le correspondant autrichien

Alexandra Lapierre.



C’est là que, pour la dernière fois, j’ai vu mon tout premier amour.



1973, 7 B

François D’epenoux



Elle me manquera toujours.



Une belle vie avec Charlie

Jean-Paul Dubois.



Puisqu’il faut être deux pour faire une histoire.



Un film de Douglas Sirk

Philippe Besson.
Lien : https://fairystelphique.word..
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Malavita

La famille Blake emménage à Cholong-sur-Avre, petite bourgade perdue de Normandie. Fred, le père, prétend être écrivain. « Il se foutait bien de savoir si les mots qu’il frappait seraient lus un jour, si ses phrases lui survivraient. » (p. 132) Maggie, la mère, s’investit à corps perdu dans des activités caritatives. Belle, la fille, est belle et elle le sait. Warren, le fils, se rend rapidement indispensable au sein de son lycée. Malavita, le chien, dort tout son soûl dans des endroits improbables. Cette famille qui semble ne se distinguer d’aucune manière bénéficie en fait du programme de protection des témoins du FBI. « Comme je regrette la ville où je suis né et où je ne mourrai pas. » (p. 98) De Newark à Cholong-sur-Avre, les vieilles histoires mafieuses résonnent comme mille tambours et rien ne va rester calme très longtemps dans le voisinage de la famille Blake/Manzoni.



On m’avait parlé de ce roman en me promettant des éclats de rire à chaque page et un humour détonnant et décapant. Je n’ai rien trouvé de tout cela. Cette lecture est sympathique, mais l’humour est assez piètre. Jugez par vous-même : « Giovanni Manzoni prônait l’art de l’éloquence à coup de barre à mine, et les joies de la dialectique se traduisaient en général par une recherche d’arguments sophistiqués allant du chalumeau à la perceuse. » (p. 152) Il y a une flopée de phrases de ce genre et l’humour est en fait une compilation de clichés plus ou moins déclinés sur les mafieux.



De Tonino Benacquista, j’ai largement préféré Quelqu’un d’autre, fable sur le changement de vie, et Saga, chronique loufoque d’une émission télévisuelle. Malavita est le nom du chien. Si je traduis bien (mon italien est inexistant, alors je me raccroche à mon latin), cela signifie la mauvaise vie. Bon, si on veut : un mafieux, même repenti, a mené une mauvaise vie. Si ce roman ne m’a pas déplu, il ne m’a pas convaincue pour une simple raison : nombre de ses composantes sont invraisemblables. Je suis une adepte de la fiction et je n’aime rien tant qu’elle me transpose dans un univers créé de A à Z. Encore faut-il que cet univers soit cohérent et plausible. Je n’ai pas réussi à croire un seul instant à l’histoire des Blake/Manzoni, ce qui m’a largement empêchée de m’attacher aux personnages et de savourer pleinement l’intrigue. Malavita reste une lecture plaisante, mais qui ne me marquera pas longtemps.

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Malavita

Malavita ! Diablement drôle, politiquement incorrect et pourtant...

J'ai adoré cette famille. J'ai pensé à American Ganster.

Une vraie brute, une foi indéflectible dans son monde de gansters, sa raison d'être, de penser, de respirer jusqu'à ce que LE flic lui tombe dessus. Le redresseur de tort, LE justicier.



Une famille de déracinés qui tentent de se créer une vie en province, en France. Belle, la fille, la madone, Warren, le fils qui n'aspire qu'à suivre les traces du père, Maggie, la mère qui tente de survivre et de s'adapter. Et le père... Giovanni Manzoni, le tueur, le repenti, l'écrivain...



C'est tellement dramatiquement drôle.



J'ai adoré !
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Dieu n'a pas réponse à tout, tome 3

Autre bande dessinée découverte grâce aux éditions Dargaud, via net galley : Dieu n'a pas réponse à tout, tome 3 : Mais il sait déléguer de Tonino Benacquista et Barral Nicolas.

Il s'agit d'un tome trois mais cet ouvrage se lit sans problème indépendamment des autres. Je n'ai pas lu les précédents et je n'ai pas été perdue pour autant.

Chaque jour que Dieu fait, il veille sur ses créatures : un boulot à plein temps et pas de tout repos…

Mais parfois Dieu fait appel à ceux qui, au paradis ou au purgatoire, sauront l’aider à remettre dans le droit chemin des mortels qui ont besoin de ce coaching divin.

Dans cet album, le créateur enverra un quatuor prestigieux : Maria Callas, Victor Hugo, Michel Audiard et Gandhi, rien que ça !

Dieu n'a pas réponse à tout, tome 3 : Mais il sait déléguer est un ouvrage qui m'a beaucoup plu.

J'ai adoré les dessins, qui sont tout à fait à mon goût. Quand aux textes, je les ai trouvé pertinents.

L'histoire est simple mais plaisante à lire. Dieu se fait aider pour remettre certains humains sur le droit chemin. Les coachs sont des personnages célèbres : Gandhi, Michel Audiard, Victor Hugo et Maria Callas.

C'est drôle, bien trouvé. Certains passages sont savoureux, tout simplement :) Il y a quatre histoires, la lecture est fluide, aucunes longueurs et j'ai été charmée du début à la fin par cette bande dessinée.

Ce fût une très bonne surprise et je lui mets avec plaisir cinq étoiles.



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Des Salopes et des Anges

Dans de nombreux pays encore, l'IVG est illégale et sa pratique sévèrement réprimée.

En France, il fallut attendre 1975 pour que des femmes puissent avorter. Celles qui le souhaitaient - le plus souvent par nécessité ou impossibilité d'élever un enfant dans des conditions acceptables - devaient se rendre à l'étranger pour bénéficier de cet acte médical. D'autres pouvaient tenter de le faire pratiquer illégalement en France, mais à leurs risques (mauvaise manipulation, infection...).



Florence Cestac nous raconte l'expérience de trois femmes, issues de milieux divers, qui partent à Londres pour se faire avorter.

Près de cinquante ans après la légalisation de l'avortement, on s'étonne que la société française ait pu imposer de tels parcours du combattant à des femmes.



Sur beaucoup de sujets de société, dans ce pays qui se prétend pourtant une patrie des 'droits de l'homme', la législation met beaucoup trop de temps à se mettre au diapason de droits humains élémentaires : par exemple celui de mourir dignement, et j'en passe… Par contre nous avons le droit de nous empoisonner 'avec modération' et les publicitaires nous y encouragent, même, au nom de traditions !



Avec Florence Cestac, le graphisme n'est pas très agréable (visages grossiers), mais cela ne nuit pas à l'agrément de la lecture. La qualité du propos est là, comme dans cet album et les trois autres que j'ai lus de cette auteur.

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La Commedia des ratés

Comment ne pas adorer "La commedia des ratés" de Tonino Benacquista ! Ça sent bon l'Italie et l'humour dès le titre du livre qui commence comme un roman social et se poursuit en polar. Pas étonnant qu'il ait reçu de nombreux prix!

J'ai adoré l'histoire d'Antonio, le narrateur, parce qu'il est fils d'immigrés italiens et que ses parents habitent rue Anselme Rondenay à Vitry-sur-Seine. On aurait pu se croiser car j'habite moi aussi Vitry-sur-Seine et j'avais une copine italienne au lycée qui habitait le quartier. Bref, j'ai un faible pour le héros de l'histoire qui a pourtant choisi de vivre à Paris mais revient voir ses parents de temps en temps, un peu contraint par ses obligations familiales. Mais la famille c'est important surtout lorsqu'on a fui un régime fasciste comme celui de Mussolini et c'est le cas de ses parents. Un dimanche, Dario, son pote d'enfance plus ou moins voyou, l'attends pour lui demander d'écrire une lettre à une femme inconnue en restant dans la confidence. le lendemain, Dario est retrouvé assassiné. Antonio va se lancer dans une enquête qui va le mener dans leur village d'origine en Italie où son ami venait d'acquérir un vignoble donc qu'il se retrouve héritier. Il y a bien sûr anguille sous roche et Antonio va se retrouver en danger.

Tonino Benacquista mène le suspense d'une main de maître mêlant le passé et le présent sur fond de relation familiale et identitaire entre la banlieue parisienne et le petit village italien. On y retrouve aussi des recettes de pâtes, un miracle qui fait déplacer le banquier du Vatican et una buena fortuna !





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Malavita encore

C'est avec un grand plaisir que je retrouve la famille Blake, ou plutôt Wayne, enfin Manzoni car on ne renie pas ses origines. Même si c'est une suite de "Malavita", je trouve que Tonino Benacquista a su se renouveler en nous offrant une histoire qui laisse plus de place à la psychologie qu'à la démonstration de violence pure. J'ai apprécié de retrouver son humour caustique et l'art avec lequel il utilise l'écriture pour nous décrire aussi bien les sentiments que les règlements de compte.



C'est magistralement que l'auteur nous dépeint Fred, cet ancien gangster reconverti en écrivain médiocre, en train de découvrir les plaisirs de la lecture. Dans "Malavita", il m'avait insupporté par son égoïsme. Ici, j'ai pris ma petite revanche en voyant sa famille lui échapper. Alors que rien ne résistait à ce caïd de la pègre, sa femme et ses enfants prennent leur liberté sans lui demander son avis. La lutte de son épouse pour la survie de sa petite entreprise de restauration artisanale face à un géant de la malbouffe m'a laissé penser que certaines méthodes de la mafia pour "convaincre" ont traversé le temps et se sont démocratisées. Les enfants aussi ont grandi mais "les chiens ne font pas des chats" et leur éducation au milieu des parrains de la Cosa Nostra a laissé des traces. Côté négatif, je n'ai pas aimé le personnage de François qui me parait être un geek illuminé et la toute fin me parait bien cruelle (et oui, j'ai pardonné à Fred qui a fait beaucoup de progrès en relations humaines).

Une excellente suite pour un roman noir, plein de dérision, qui parle en plus de création littéraire, ça mérite à mes yeux un 17/20.
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Quelqu'un d'autre

Etes-vous plutôt un joueur de fond de cours aux coups droits puissants ou bien montez-vous systématiquement au filet dès le retour de service ? Question fondamentale lorsque l’on décide, comme Thierry et Nicolas de changer radicalement de vie et de devenir quelqu’un d’autre. Car selon la personnalité du joueur, les chemins suivis pour cette renaissance vont être fort différents. C’est sur cet antagonisme entre les personnages et ce défi fou, qui en fait fantasmer plus d’un, que reposent le roman de Benacquista.



Ça démarre au quart de tour dès le prologue (le match de tennis où se rencontrent les deux protagonistes) où l’auteur dresse leur portrait psychologique par le biais de leur jeu et la façon dont ils occupent le terrain (anthologique ce passage à mon avis) et ça se poursuit sur un rythme soutenu jusqu’à la chute excellentissime (je n’en dis rien mais ce n’est pas l’envie qui m’en manque)



Un roman réjouissant, drôle et tendre, efficace dans sa construction et sa prose et qui interroge sur la notion d’identité, de la perception et de l’acceptation de soi et du sens que l’on donne à sa vie.



Avertissement aux futurs lecteurs : selon le profil auquel vous allez vous identifier, il y a une forte probabilité que la soif vous gagne. Personnellement, j’ai envisagé de succomber à un petit verre de calva avant de partir bosser, histoire de voir si ma vie en serait radicalement modifiée, mais je vous rassure je ne l’ai pas fait. Trop ou pas assez de fonds de cours sans doute !

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Malavita

Fred et Maggie citoyens américains s'installent avec leurs deux enfants dans un petit village rural de Normandie. En fait, il s'agit de Giovanni Manzoni, repenti de la mafia New-yorkaise qui profite de la protection de témoins pour redémarrer une nouvelle vie. Mais, le passé va rattraper Fred et sa famille pour une nouvelle bagarre finalement pas faite pour lui déplaire.

Ce qui est génial chez Bénacquista s'est de nous installer dans une histoire assez banale et de nous emmener dans des situations incongrues et surprenantes. Vous rajoutez à ça une dose d'humour bien sentie, un sens du rythme indéniable, une réflexion sur la morale et vous avez une comédie enlevée bien plus complexe qu'elle n'y parait. Benacquista est en forme et nous on se régale.
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Quelqu'un d'autre

Lu d'une traite, ce roman m'a laissée perplexe.

Si j'ai été déçue de ne pas y retrouver l'humour subtil que j'avais aimé dans Saga et que me promettait la quatrième de couverture de celui-ci, j'ai bien accroché au suspense habilement distillé par l'auteur, qui alterne les chapitres concernant les trajectoires de Thierry et Nicolas, deux inconnus qui se font le pari de devenir quelqu'un d'autre, celui qu'ils auraient toujours voulu être, et de se retrouver 3 ans après, jour pour jour.



L'évolution de Nicolas, un être dont l'anxiété l'empêche de devenir vraiment celui qu'il est (déjà) au fond, m'a beaucoup gênée car cela tourne rapidement, et subtilement, à une apologie de l'ivresse, pour ne pas dire de l'alcoolisme. Heureusement que je n'avais pas de Vodka à portée de main, j'étais à 2 doigts de me laisser tenter par l'expérience!...

Dans son parcours, j'ai cependant beaucoup aimé les grandes envolées lyriques que, sous l'emprise de l'alcool, il peut déclamer face à son collègue imbu de lui-même!



Quant à Thierry, pour qui l'échec de son épanouissement repose sur une mâchoire qui ne lui convient pas, il base toute sa métamorphose sur un coup de bistouri qui lui permettra d'envoyer balader tout son passé, en un bloc, sans aucune reconnaissance pour ce que son entourage a pu lui apporter.

Au moment où il revient incognito parmi ses anciennes connaissances, j'ai cru que ce serait l'occasion d'une réflexion sur ce qui forge un individu: ses rencontres, tout au long de son existence, ses expériences, ratées et réussies, ses projets, mûris avec le temps... Mais rien de tout cela: rien qu'un être égoïste, avide quand même de savoir ce que l'on pense de lui, mais incapable de gratitude envers ce même entourage dont il guette les jugements sur sa personne.



Bref, un sujet intéressant sur ce que l'on fait de notre vie et sur ce que, au fond de soi, l'on voudrait être vraiment, mais un livre qui n'est resté, pour moi, qu'un bon suspense bien écrit.





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Porca miseria

C’est un exercice bien compliqué l’autobiographie et Tonino Benacquista en sort haut la main.

Libéré de l’emprise familiale, souvenir d’enfance, description d’une époque.

Avant tout, c’est son exil vu par les yeux de ses parents, car pour lui quitter l’Italie, il s’en souvient très peu.

C’est un père César alcoolique, veuf inconsolable de Carmela. C’est une mère prostrée Elena « la mal-mariée », qui se languit de son pays.

C’est son frère Giovanni le latin Lover et ses sœurs Iolanda, comme le vrai prénom de Dalida, Clara et Anna qui se suivent.

Les filles auront droit aux cours Pigier, de futurs sténos dactylo sur des Olivetti …

C’est la difficulté de la langue Française pour les parents, la peur de commettre l’irréparable, les angoisses de la mère amusent Tonino qui sera son guide. On parle très peu de culture, mais on va au cinéma voir un film Italien … les sourires reviennent aussitôt.

C’est la description des banlieues, occupée essentiellement par des Italiens. Ce sont des nouvelles de l’oncle d’Amérique à New York. Hé bien sur, Elena souffre beaucoup de l’éloignement de ses sœurs. C’est la description des premiers livres à l’école pour Tonino qui a de mauvais résultats. Trop lourd, des détails qui n’en finissent pas à la lecture de la guerre du feu. Et pourtant au fil du temps il trouvera une nouvelle voix en littérature non aboutie comme le système le demande mais à sa manière et c’est là tout l’art du narrateur de faire progresser culturellement leur vie d’exilés.

Mode et musique, Fiat 500 ou R16 ou la Simca 1000, ils ont 20 ans et se construisent. Il déplie la play mate en cachette du magazine Lui. C’est bourré de références, d’anecdotes visuelles, pub et littéraire.

Ma Porca Miseria, c’est l’insulte suprême de Cesar quand il tourne en rond, refuse de l’aide et il boit d’autant plus pour oublier.

La vie continue avec ses charmes et ses douleurs. La description du départ vers la mort des parents est absolument bien décrite et comme toutes ces belles transcriptions, nous sourions souvent.



J’ai tourné la dernière page et paf c’est terminé … sur une dépression en avion. Porca Miseria



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Romanesque

Une sublime ode à l’amour.

Au Moyen-Âge, un braconnier et une glaneuse se rencontrent dans un bois et tombent amoureux au premier regard. Le beau grand amour, le vrai, celui qui se nourrit de lui-même et qui n’a besoin de rien ni de personne.

Ils vivent leur amour dans le plus grand secret mais ils sont rapidement découverts puis rejetés par les gens du village, les obligeant à s’enfuir. N’ayant besoin de personne, ils sont inutiles à la société, ce qui les rend dangereux: ils vont devoir fuir pour toujours et à jamais, les jaloux, les envieux, les frustrés, et tous les autres. Les puissants aux trousses, ils sont bannis de la Terre, du Paradis, de l’Enfer, et du Néant, mais ils se foutent de tout, qu'ils soient ensemble ou qu’ils se cherchent, leur amour est plus grand que tous ceux qui les poursuivent ou les rejettent. Malgré cela, leurs aventures époustouflantes les rapprocheront de beaucoup de personnes, qui à leur contact reprendront espoir, lutteront, secoueront leurs chaines, feront une partie du chemin avec eux et changeront le monde - à leur manière.

J’ai éprouvé beaucoup de plaisir, de joie à lire ce livre inspirant, beau, poétique. Je me suis sentie portée par les ailes de l’amour que les deux héros se portent et qui leur permettra de lever tous les obstacles sur leurs chemins - et ils seront nombreux (les obstacles et les chemins aussi). Les récits incroyables de leurs aventures, quand ils se cherchent, se lisent comme les « contes des mille et une nuits », les gens qu’ils rencontrent deviennent des héros à leur contact, leurs vies deviennent des chansons, des fables, des légendes, des pièces de théâtre… passant les continents et les siècles.

Roman prodigieux, qui rend difficile l’atterrissage, parce qu’après tant de lumière comment retourner au réel?
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