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Critiques de Tonino Benacquista (1382)
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Saga

Mm, avis mitigé.

Le livre s’écoule (s’écroule) decrescendo.

C’est à se demander si l’auteur ne s’est pas appliqué à lui-même l’injonction du producteur « faites du n’importe quoi ».

Si l’idée de base est prometteuse, on en arrive à se perdre dans les méandres des épisodes, le nombre de personnages fictifs.

L’engouement social que suscite la saga est une pirouette d’écrivain qu’on peut admettre. Mais poussé à cette extrémité dans la partie post-diffusion c’en devient lourd, pour ne pas dire laborieux.

Autre pirouette un peu plus originale de retrouver nos protagonistes en fin de vie.
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Dieu n'a pas réponse à tout, tome 1

Au départ d'une idée "toute bête mais diantrement alléchante", Tonino Benacquista déroule quelques sketches finement humoristiques, irrévérencieux et humanistes.



L'idée: Dieu contemple sa création et repère des problèmes potentiels... Par exemple, un physicien nucléaire dépressif qui rêve d'en finir avec une méga-bombe... Dieu a dans ses jardins paradisiaques un réservoir quasi inépuisable de talents qui pourraient sauver la situation... A l'ingénieur dépressif, il envoie Sigmund Freud... Génial.



A un cadre supérieur d'une multinationale qui se désole des profits et du manque d'humanisme de sa société, il envoie Marylin Monroe. A un pauvre hère qui se dresse seul face à une dictature, il envoie Homère... On a compris la mécanique.



Les sketches sont très visuels, grâce au dessin très expressif de Barral. Cela se serait prêter (merci à Alfaric, c'est hyper buen vu) à une adaptation télévisuelle, façon courts métrages, 15 minutes, quelques plans et on boucle. Malheureusement, cela ne se fera pas.



L'humour irrévérencieux de Benacquista (plus connu comme auteur de polars bourrés d'humour grinçant) joue ici à fond. Dans les répliques, les attitudes, les références historico-philosophiques. Homère parlant de la démocratie et disant "la démocratie, je connais, ce sont même des copains à moi qui l'ont inventée". Ou dans les situations: Al Capone envoyé sur terre en flic intègre... mais aux manières assez limites.



Le dernier twist de chaque tableau se déroule quand Dieu (par revanchard) propose d'exaucer un voeux pour le mortel qui lui a rendu service. Al Capone demandant d'être appelé Boss, Homère demandant de rester aveugle, Marylin voulant redevenir Norma Jean... autant de clins d'oeil tendres, espiègles, amers... qui font mouche, de nouveau.



C'est frais, sans prétention, cela fait mouche et on passe un excellent moment. Je n'en demandais pas davantage.
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Porca miseria

Dans ce récit, l'auteur retrace sans retenue, souvent avec humour, l'histoire de sa famille, émigrés italiens venus s'installer en banlieue parisienne en 1954. Au delà de leur histoire, il décrit le parcours qui l'a conduit à devenir l'écrivain et scénariste que l'on connait. Cette famille, ce sont les parents, Cesare, un père, travailleur, mais alcoolique, Elena, une mère soumise qui subit, et peine à s'intégrer. Ce sont également un frère Giovanni, trois soeurs, Anna Clara, Yolanda, tous plus âgés que Tonino le petit dernier qui naît en France. Il nous les montre à travers ses yeux d'enfant, puis d'adolescent des années soixante, à quatre-vingt. Les soeurs qui font toutes des études de dactylos au cours Pigier, car à l'époque il en faut. Les problèmes de langue des parents qui mixent français et italien. Son premier contact avec la littérature à travers le livre « La guerre du feu » que lui offre une de ses soeurs. Sa fascination pour le cinéma des années soixante, son ennui d'enfant, qui aurait préféré des parents divorcés, qui s'invente des héros, ses soirées devant la seule chaîne de télévision. Sa perception des événements de mai 68 et l'impact que cela a eu sur son refus des pensées dogmatiques, le manque d'intérêts de ses parents pour ses résultats scolaires. Sa période de non lecture, jusqu'à ce qu'il découvre la littérature avec le roman « Une vie »de Maupassant, puis Cyrano de Bergerac et devienne un fou de lecture. Sa passion pour le cinéma américain qui progressivement lui donne le goût de la fiction. Il rend également un hommage aux professeurs qui ont éveillé son besoin d'écrire. Puis des anecdotes par exemple sur les séances chez le coiffeur où il lit le magazine Lui, et bien d'autres. Enfin, il aborde également ses débuts en écriture, ses problèmes psychologiques, la perte de ceux qu'il nomme ses disparus, père, mère et deux soeurs. C'est très vivant, au delà de sa famille c'est une époque qu'il nous fait traverser. Les chapitres sont courts, l'écriture est directe, c'est souvent plaisant, parfois triste, on aimerait pouvoir écrire sur sa famille d'aussi belle manière.
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La Commedia des ratés

Antonio reçoit un curieux héritage d’un ami d’enfance. Dans ce polar, se mélange, l’Italie, la mafia, les pâtes, le vin, le Vatican et l’amour.



Chacun essaie de duper l’autre dans une farce italienne où le héros se trouve embarqué par la peur, le mystique et l’absurde.



Les romans de Tonino Benacquista sont toujours très plaisants à lire.

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Saga

Pourtant pas du tout amatrice de cinéma, j ai adoré cette histoire ! Bien qu'écrit dans les années 90, elle ne pouvait être plus actuelle, faisant écho a la folie des séries de notre temps à l'instar d'un Game of Thrones. Très séduite par la plume de Tonino Benacquista : à la fois crue, brute, fine et imaginée
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Malavita

« Malavita » est un roman policier écrit par l’auteur français Tonino Benacquista et publié en 2004. Le livre raconte l’histoire de la famille Blake, une famille de mafieux américains qui se cache sous l’identité de la famille italienne Manzoni dans une petite ville de Normandie, en France, dans le cadre du programme de protection des témoins.



Je trouve que « Malavita » est un livre très bien écrit, avec des personnages intéressants et une intrigue captivante. Le roman se déroule à un rythme rapide, avec de nombreux rebondissements et des scènes d’action bien construites. J’ai particulièrement apprécié la façon dont Benacquista a réussi à créer une atmosphère de tension et de danger constant, malgré le ton souvent humoristique du livre.



L’un des points forts du livre est la façon dont Benacquista traite les personnages. Les membres de la famille Blake sont tous des criminels, mais ils sont également des êtres humains complexes et nuancés. Ils sont capables d’amour, de loyauté et de compassion, mais aussi de violence, de trahison et de cruauté. L’auteur réussit à rendre ces personnages à la fois sympathiques et antipathiques, ce qui rend l’histoire d’autant plus intéressante.



En fin de compte, je recommande vivement « Malavita » à tous ceux qui aiment les romans policiers, les thrillers et les histoires de mafia. C’est un livre bien écrit, divertissant et captivant, qui vous tiendra en haleine du début à la fin.
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13 à table ! 2021

13 à table ! : 2021

Quand les auteurs s’engagent

13 à table ! : 2021 c’est …Treize nouvelles sur le thème du premier amour écrites en réponse à l’appel de l’association Les Restaurants du coeur.

13 auteurs toujours triés sur le volet . Enfin 14 car nous avons un duo d’auteurs que l’on aime beaucoup chez collectif Polar, Éric Giacometti et Jacques Ravenne. Et comme chaque année il y a parmi ces grands noms de la littérature contemporaine quelques polars. Giacometti et Ravenne que l’on vient de cité. Mais aussi Tonino Benacquista, Françoise Bourdin, Romain Puertolas, Maxime Chattam et Franck Thilliez.

Il y a aussi des indéboulonnables que l’on retrouve depuis 7 ans. Et il y a les petits nouveaux dont on et heureux de découvrir la plume. Puisque cette année c’est la 7e édition de ce recueil caritatif. Et cette année, je crois qu’il prends encore plus d’importance car on le sait tous et toutes que depuis un ans, la crise sanitaire a engendré une crise économique et encore plus de précaire.

Alors je sais que pour certain 5€ c’est beaucoup. Mais avec ces 5€ vous allez permettre aux restos du cœur de distribué 4 repas et en plus vous lecteurs et lectrices allez, en plus de vous donnez bonne conscience ( Ok là je suis dure avec vous, mais avec moi aussi, soyez en sûrs), vous aurez quelques heures de lecture fort sympathiques.

Oh je n’ai pas aimé toutes ses nouvelles, j’en ai adorées certaines, moins appréciées d’autres. Mais…Toute ces nouvelles ont un style et une orientation différente mais vous l’aurez compris elles ont toutes un même thème : Votre premier amour.

Et comme chaque année des auteurs ont prêté leur plume pour la bonne cause. Et je n’oublie pas Riaf Satouf qui comme l’an dernier nous offre la couverture avec des cœurs, comme les restos, les restos du cœur mais aussi comme l’amour que nous avons nous lecteurs pour le livre et la lecture…

Alors découvrez :

-N’a-qu’un-œil de Françoise Bourdin.

-Une si jolie nuit de Olivia Ruiz

-La nouvelle de Éric Giacometti et Jacques Ravenne dont j’ai oublié le titre, à si ça me revient , Le premier sera le dernier

-Hier, à la même heure de Tonino Benacquista.

-Des lettres oubliés de Agnès Martin-Lugand

-Un train d’avance de Franck Thilliez.

-Maxime Chattam et Big Crush ou le Sens de la vie

-Heureux au jeu de Leila Slimani

-L’Amour volé de Romain Puertolas

-Mon premier amour de Veronique Ovaldé

-Le correspondant autrichien de Alexandra Lapierre.

-1973, 7 B de François D’epenoux

-Une belle vie avec Charlie Jean-Paul Dubois.

-Un film de Douglas Sirk de Philippe Besson.

Sachez tout de même que depuis 2014, les six premiers tomes de « 13 à table » ont permis la distribution de plus de 4,5 millions de repas supplémentaires par Les Restos du Coeur… Aujourd’hui plus que jamais, ils ont besoin de votre soutien, alors n’attendez plus pour faire une bonne action (ou un cadeau)

D’ailleurs il se pourrait bien que comme chaque année nous vous fassions gagner quelques exemplaires de ce nécessaire recueil de nouvelle. Quand je vous disais que moi aussi j’essaie de me donner bonne conscience.

Bon alors vous attendez quoi pour vous l’offrir !
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Dieu n'a pas réponse à tout, tome 3

Un milliardaire arrogant subit une panne de moteur de son jet privé et atterri sur une île déserte où il rencontre (grâce à l'entremise de Dieu) le Mahatma Gandhi, assis en tailleur sous sa hutte, il ne prononce pas un mot, ne répond à aucune question du milliardaire. Un silence qui agace un peu le milliardaire.



Un homme qui agace prodigieusement son entourage et même les inconnus croisés dans la rue, par sa bêtise à croire qu'il sait et connait absolument tout. Par chance, Michel Audiard sera sa planche de salut. Une jeune fille dont le plus grand rêve est de devenir chanteuse verra la chance lui sourire grâce à l'intervention de Maria Callas, qui saura aussi la remettre à sa place!

Enfin, et non des moindre car c'est celle que j'ai préférée, le récit de l'intervention de Victor Hugo, himself, auprès d'un homme se sacrifiant pour racheter une lâcheté.



Troisième tome de cette série où l'humour est un personnage à part entière et Dieu la main toute puissante qui le révèle. Ainsi quelques grandes célébrités interviennent sur ordre de Dieu pour remettre sur le droit chemin des quatre brebis égarées. Nous découvrons ainsi les compétences de chacun, leur "astuce" qui permettra le miracle.

Comme je le disais l'humour est omniprésent, les personnages poussés à l'extrême et le dessin réaliste. Pourtant il reste qu'une page par récit est très touchante, celle qui révèle le vœux émis par chaque intervenant après avoir aidé Dieu.



Cette lecture est toujours un plaisir, malgré la répétition des situations, la série ne s'essouffle pas.
Lien : https://stemilou.over-blog.c..
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Quelqu'un d'autre

C'est le 3ème roman de Benacquista que je lis, après Malavita (que j'ai adoré) et Romanesque (qui m'a laissée indifférente).

Quelqu'un d'autre est divertissant, mais pas éblouissant. Il se lit avec fluidité et même un relatif plaisir, mais sans laisser de trace marquante après avoir refermé le livre.
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Toutes les histoires d'amour ont été racontées,..

Un roman élitiste s'il en est !

Tenté par une quatrième de couverture tout à fait explicite, j'ai essayé en vain de me plonger dans le texte de Tonino Benacquista. Sans doute ai-je manqué de l'implication nécessaire mais, malgré ici et là des réflexions pertinentes à mes yeux, je ne suis pas parvenu à m'intéresser à ces divagations entre le réel et la fiction de cet homme qui se soigne avec des séries télévisées dont il faut noter que la trame pourrait fournir le sujet à de passionnants romans.

Un roman trop ambitieux pour moi mais dont je suis convaincu qu'il ravira les lecteurs les plus aguerris.



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Porca miseria

« Dans le musée imaginaire qu’est la mémoire », Tonino Benacquista revisite ses souvenirs familiaux et ses premières années d’écrivain dans un récit à fleur de peau duquel émergent tristesse et fatalité. Le regard de l’auteur peut sembler impitoyable à première vue, mais cette vérité recherchée sur le passé concède son intérêt à l’ouvrage. J’ai été vivement émue à la lecture de ces courts instantanés d’une vie familiale chaotique. À l’origine, le couple mal assorti de ses parents dont l’émigration en France n’a fait que détériorer un mariage déjà bancal. L’alcoolisme du père et une mélancolie aggravante chez la mère achèvent de fixer le portrait d’une enfance absente de légèreté chez le benjamin Tonino.

Celui que je croyais connaître derrière ses œuvres fictives se révèle fort différent dès lors que, sans pudeur et avec réalisme, il accepte de sonder les plus sombres versants de son existence. Porca Miseria, non plus proféré par le père Cesare mais couché sur papier par le fils Tonino, c’est aussi un criant constat des petites et grandes trahisons qu’entraînent avec elles les familles dysfonctionnelles.

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13 à table ! 2022

Cette série "13 à table !" est juste merveilleuse.



Elle vous propose des nouvelles, pour vous faire (re)découvrir des auteurs et pour une bonne cause.

En format poche donc abordable (enfin pour la plupart d'entre nous).

Que demander de plus ?



Sur cette édition 2022, j'y ai trouvé des textes très intéressants et j'y ai pris un grand plaisir de lecture, je ne vous en dit pas plus.



Dommage que Babelio ne permette pas (Pas encore ? Car je leur ai proposé mes services d'informaticien à titre gracieux) de lier chaque ressenti de lecture sur chaque nouvelle à son autrice/auteur.



Quoi ?

J'ai oublié d'acheter l'édition 2023 (parue en 11/2022) !

=> Bin mon Jeff, il va falloir aller chez ton dealer de libraire ;-)



Livresquement votre
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Les cobayes

Entre conte fantastique et récit d'enfermement, les pérégrinations d'un trio de cobayes que la prise d'un nouveau médicament va complètement chambouler. Je passe sur le dessin qui à mon sens est correct, mais pas extraordinaire. En revanche le scénario tient bien la route et pose des questions intéressantes. Hélas, à mon avis, le dénouement est précipité alors que les choses intéressantes commencent à peine. A lire comme une bonne nouvelle.
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Porca miseria





Pourquoi lire sur l’enfance et la vie d’un auteur ? Parce que c’est Benacquista et que c’est très bien écrit. On suit son cheminement de l’enfance à l’âge adulte avec plaisir : il s’attarde longuement sur ses parents Cesare et Elena, sur son apprentissage du français, ses sœurs, sa relation chaotique avec la lecture, sur l’écriture aussi mais tout cela avec sensibilité et questionnement comme s’il cherchait les fondements de son être et de son écriture et c’est pour cela que l’œuvre ravit. On apprend à connaître le Benacquista intime comme si l’on conversait avec un ami et c’est très agréable, car on l’aime d’emblée. Il se livre sans pudeur et sans retenue. Cela nous donne des clefs pour mieux apprécier ses livres. Je viens de passer deux belles journées en sa compagnie.
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La Commedia des ratés

La commedia des ratés. Ce titre m’a tout de suite attirée. J’avais mal compris car je croyait que ça allait être drôle et grinçant mais ce n’est pas tout à fait cela. De l’ordre de la farce peut-être. Farce que j’ai peu goûtée cependant.

Quelque chose m’a gênée dan l’écriture. Je me suis vue assez souvent obligée de relire certaines phrases ou certains paragraphes, n’arrivant pas à situer de prime abord une situation ou un personnage.

L’intrigue aussi a manqué de quelque chose à mon goût… notez que ça peut être de retenue.



Au final c’est une petite déception mais je reste un peu dans le doute à pas trop savoir quoi en penser. Il faudra que je ré-essaie avec un autre des livres de Tonino Benacquista.


Lien : https://chargedame.wordpress..
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13 à table ! 2022

Un petit recueil agréable à lire, ce sont en principe des auteurs que j'apprécie. Ce que j'apprécie moins ce sont les nouvelles, trop court j'ai à peine le temps d'entrer dans l'histoire qu'elle est terminée et j'en redemande !

Ma préférée fut celle de Karine Giebel.

Je m'y suis mal prise j'aurais dû en lire une de temps en temps sans m'acharner sur le livre complet, je saurai pour une prochaine fois.

Un conseil aux futurs lecteurs, quelque soit l'année, lisez une nouvelle, digérez la avant d'entamer la suivante, c'est la meilleure façon de les apprécier.

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Porca miseria



Porca miseria.

Tonino BENACQUISTA



La vie de l’auteur de sa prime enfance à sa vie d’adulte.

Ce n’est pas vraiment un roman mais plutôt un recueil de souvenirs familiaux et personnels.

Une vie très modeste et rude pour les parents arrivés d’Italie dans une banlieue de l’Essonne.

Difficultés d’intégration (la maman ne parlera jamais français), difficultés d’apprentissage (Tonino n’acceptera de lire que très tardivement), difficultés d’adaptation pour le père qui se noie dans l’alcool, difficultés existentielles pour la fratrie Benacquista qui s’éparpillera dès que possible loin du terreau familial.

Tonino nous livre tout : sa position de dernier de la fratrie, sa dépendance à l’alcool, sa dépression et son agoraphobie mais aussi les amitiés, l’envie mordante de s’en sortir et d’écrire.



Un livre touchant. J’apprécie beaucoup cet auteur et ce depuis longtemps.

De « Malavita » jusqu’à celui-ci je n’ai jamais été déçue.

Et pour avoir rencontré Tonino Benacquista plusieurs fois je peux très facilement imaginer le petit garçon qu’il était et à qui il rend hommage ici.

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Malavita

Et bien c’est un carton plein. Sans en faire un coup de cœur, j’ai beaucoup accroché à cette écriture fluide, parfois piquante, toute en subtilité. Le récit est très drôle et nous entraîne dans un crescendo affolé vers une journée dont le petit village de Cholong-sur-Avre en Normandie se souviendra longtemps. Les personnages sont très bien campés et on adore les suivre dans ce récit qui les baigne d’un filtre “beauté” mais qui nous glisse tout de même leurs pires bassesses dans le creux de l’oreille.Cette lecture m’a donné envie de voir son adaptation par Besson, mais aussi d’explorer les autres écrits de cet auteur.
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Nos gloires secrètes

Au moins la moitié de ces nouvelles sont des chefs d'oeuvre, parfaitement ciselés. Du bel art! C'est quasiment musical.

J'avais découvert cet auteur il y a quelques années. "le serrurier volant" un thriller parfaitement maitrisé s'accomodait parfaitement avec le graphisme de Tardi, qui illustrait ce petit roman, et son univers de faubourg Parisen, et d'ennui poisseux.

Tardi à illustré illustré aussi Celine, Manchette, Malet..

L'univers de Bennaquista est du même domaine que celui de ce dessinateur talentueux. Tous deux aiment particulièrement cette ambiance en noir et blanc, faite de déambulations banlieusardes suscitant des images; d''hommes bléssés vous interpellant sur le sens de la vie, alors qu'ils marchent sur le bord du vide.

Benaquista, lui, a le sens de l'ironie et de la farce. Ce qui le différentie des autres auteurs cités plus haut. Un zeste de Marcel Aymé. Sans oublier Roal Dahl, ce britannique à l'humour grinçant.

Appaté par "le sérurier volant" J'ai été déçu en lisant d'autres livre de Banaquista, car Ils me semblaient bien moins aboutis. Mais là, dés la première page de la première nouvelle, j'ai été de nouveau frappé par la qualité du texte. Vous savez, comme ces films dont on sait dés les premières images qu'on va tomber sur quelque chose de rare. C'est extrèmement travaillé.

"Meurtre dans la rue des Cascades " est le premier récit. Le titre de la nouvelle, porte son sens. Le récit à la première personne est celle d'un anonyme évoquant comment les hasards de la vie, faisant ricochets entre eux, peuvent déboucher sur un drame qui restera, par le biais du secret, attaché pendant toute votre vie, à vos basques.

Au delà de l'intrigue, cette longue immersion qui décrit le déroulement d'une quarantaine d'années de la vie d'un homme rappelera le récit "une vie" de Maupassant. Mais avec ce fait divers, qu'on traine toute sa vie, comme un caillou dans sa chaussure, et qui se traduit pas une boiterie, invisible pour les autres. Jusqu'au moment, où l'on a envie irréprécible de défaire sa godasse!



« L'origine des fonds » est lié aussi à la réminescence d'un fait cruel, mais lui presque anecdotique, qui va gripper la personnalité du héros. Là où certains pourtant tombent, lui va développer dans son isolement un talent musical qui va confiner au génie. 40 ans, plus tard, devenu célèbre, mais toujours porté au confinement, vivant de façon monastique, l'homme demande à son chauffeur, de l'envoyer dans une banque, chose qu'il n'a jamais fait de sa vie. Il part à la rencontre de son passé..

".Il part à la rencontre de son passé."Cela pourrait être le titre de ce recueil de nouvelles. Tous ces histoires s'étalent sur le temps long, et se brodent autour de traumas initiaux, enfermés à double fond, avant que la volonté de résilience s'en mèle.

Bravo à l'artiste, qui a le sens de l'intrigue, et de la farce. Pour l'immagination au pouvoir. Pour la beauté de la langue et l'art du conteur. Un livre qu'on a envie de garder dans sa bibliothèque, mais encore davantage de partager!









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Toutes les histoires d'amour ont été racontées,..

Benaquista a le don de savoir se réinventer et proposer quelque chose de nouveau à chacun de ses romans;

J'ai adoré ce livre, qui pour moi célèbre les histoires, le fait de se laisser conter, d'entrer dans d'autres univers...



Personnellement j'adore que l'on me raconte une histoire. Que ce soit par la lecture, par un film, une série... Quand j'accroche avec les personnages, c'est toujours un moment délicieux. Ce livre m'a donné envie d'encore plus, de continuer à m'émerveiller et à rêver.

Tonino Benaquista est l'un de mes auteurs favoris.
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