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Critiques de Xavier Mauméjean (283)
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Henry Darger : Dans les royaumes de l'Irréel

Découvrir « Henry Darger, dans les royaumes de l'irréel », faire sienne cette lumineuse biographie dont on retient chaque éclat pour les jours sans. Son poids est certifié. Tout est source de savoirs, d'attention à l'homme Henry Darger. Comprendre que ce livre atypique écrit par Xavier Mauméjean spécialiste d'Henry Darger : « Il a consacré un roman, Américan Gothic (Alma 2013) à Henry Darger, ainsi que sa thèse de doctorat » est un acte mémoriel, culte. Les férus d'Art, les curieux, les assoiffés d'une littérature de renom trouveront dans ce livre toute l'idiosyncrasie de Darger. Quel homme ! quel parcours ! Que de surprises dévoilées ! Ce qui est intéressant est aussi la construction même de cette biographie. Xavier Mauméjean écrit à l'instar d'un mémoire. Sans cette vulgarisation, la tête haute, connaissant à l'extrême Henry Darger. Le jeu narratif change souvent, ce qui nous alerte et nous captive. Nous sommes alors dans l'écoute du narrateur de l'autobiographie de Darger. Parfois, et pour notre plus grand plaisir, le roman est là avec ses nuances relevées. « Comme nombre d'enfants, Henry aime colorier des images en utilisant des boîtes de peintures, qu'il se paye lui-même. On peut supposer que le garçon a exercé des petits métiers pour se faire de l'argent. » Henry ne vivra pas longtemps avec son père. Il a été placé dans une institution. C'est un enfant difficile, délicat et incompris. Il aura toute sa vie écrit et peint en cachette. « En 1937, Henry Darger achève : « Dans les royaumes de l'irréel ». Une adresse figure dans son journal. L'adresse exacte est celle d'un célèbre éditeur de livres pour enfants, établi à Chicago depuis 1861. Darger avait-il envisagé un temps de lui faire parvenir son manuscrit ? » Darger est dans la vie en pleine solitude. On ressent un froid immense, un repli, un manteau givré de neige sur ses épaules. Et pourtant ses tableaux colorés, riches d'enfants, vivifiants, irréels, arriment la joie montante. « Or Darger réduit le rapport aux autres à sa plus simple expression. » Cette biographie est un chef-d'oeuvre. Comprendre que Xavier Mauméjean délivre une conférence à ciel ouvert. Retenir les oeuvres écrites d'Henry Darger en pages finales. Les oeuvres picturales mentionnées, les notes. Pour moi, c'est plus qu'une découverte. J'ai fait connaissance avec un être exceptionnel dont j'aurai aimé être l'amie. La certitude de détenir un outil spéculatif. La joie et l'impatience de voir ses toiles en vérité. « Ainsi en est-il de la foi. Si elle n'a pas les oeuvres, elle est tout à fait morte. Au contraire on dira : Toi, tu as la foi, et moi j'ai les oeuvres ? Montre-moi ta foi sans les oeuvres ; moi c'est par les oeuvres que je te montrerai ma foi. » « le propre de la tristesse est d'absorber. » « Nathan Lerner et David Berglund comprennent que le vieil homme discret qui durant son activité professionnelle était simple agent d'entretien pour différents hôpitaux, est en réalité un artiste. » Ils vont rassembler l'épars, mettre en lumière Henry Darger. Xavier Mauméjean est leur allié. « le 19 novembre 1996 Nathan et Kiyoko Lerner font poser une pierre tombale portant cette inscription : Artiste et protecteur des enfants. » Lisez cette biographie phénoménale. Offrez-là ! Son perpétuel est à vous lecteurs ! Publié par les majeures Éditions Aux forges de Vulcain.
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Car je suis légion

Babylone, cité prospère où règne l'ordre. Un panthéon de Dieux protège la cité. Mais voilà, les Dieux sont fatigués et doivent se reposer. Conséquence directe, la loi ne peut plus s'appliquer... la chaos s'installe dans la cité.



Dans ce chaos le juge Sarban, représentant de l'ordre, va tout faire pour élucider un crime tout en protégeant les siens en attendant que les Dieux soient assez reposés pour rétablir l'application de la loi.



Ce roman est marqué par l'originalité. Le cadre est inédit et le récit très documenté, surtout au niveau de la mythologie.

J'ai aimé les personnages et le rythme du récit.

L'auteur souligne que, dans des temps difficiles, tout n'est pas noir ou blanc et qu'il faut parfois voir les choses sous un autre angle.

Mais si la question fatidique se pose toujours : la fin justifie-t'elle les moyens ?

Mon regret dans ce roman, c'est que l'auteur nous ait pas plus fait voyagé à Babylone. Plusieurs fois sont mentionnés les jardins suspendus mais il n'en fait pas de descriptions. Dommage pour l'une des 7 merveilles du monde.



Un petit OVNI dans le monde de la fantasy qui mérite clairement d'être lu, surtout qu'il n'est pas très gros et se lit vite.
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Lilliputia

Autant se le dire, Mauméjean fait fort avec ce roman. Probablement un de ses plus beaux succès critique et publique, puisque je me rappelle une exposition prolongée et particulièrement remarquée sur le devant de la scène de l’imaginaire, et notamment une réédition en poche. Alors qu’en est-il de cette « tragédie de poche » à la couverture chaude et sucrée ?



Sans se mentir, j’imagine mal comme Mauméjean pourrait se louper. Notre auteur a une plume tellement singulière, de même qu’une façon de voir les choses et imaginer des histoires si désarçonnante ! Ainsi donc, ce bouquin ne dépareille pas avec l’originalité du reste de la bibliographie de Mauméjean : on prend cette fois-ci place dans le Coney Island du début de siècle, explosant d’une imagerie populaire balbutiante et débutante, presque prématurée.

Et ainsi de découvrir Dreamland, pays sans couleur et terreau de tous les imaginaires : un gigantesque parc d’attraction, ultra-codifié où finalement le public ne voit que la face émergée de l’iceberg. Car toutes les attractions de Dreamland ont leur code, leur mythologie débutante, et c’est là le vrai sujet du roman. C’est ce sur quoi se concentre Mauméjean : une population qui, un tant soit peu livrée à elle-même et à l’aube de sa création, va devoir se forger une histoire, un code, une façon de se faire reconnaitre. Et nous allons nous concentrer, avec ce livre, à une frange très précise de Dreamland : Lilliputia, royaume des nains. Véritable ville miniature, construite sur le modèle de la vieille Nuremberg, où tout est à l’échelle des achondroplastes : petites maisons, petits véhicules, petits verres, enfin, ce que vous voulez miniaturisé… Et la ville semble fonctionner comme n’importe quelle grande sœur : on a des coiffeurs, des professeurs de danse, des restaurateurs, des pompiers.

Le roman s’ouvre sur un incipit fort bien écrit mais un peu longuet, où l’on va découvrir l’histoire familial du héros romanesque que l’on s’apprêt à suivre : Elcana. Le choix de s’attarder, dès le début du roman, sur la famille d’Elcana, sa naissance, son enfance est un peu osé : si cela rejoute un peu au côté « messianique », un peu mythologique d’Elcana, c’est quand même rude comme entrée en matière. Cela ne m’a pas empêché de très vite enchaîner sur la suite, et donc de rentrer dans cette espèce de « réalisme magique » avec lequel Mauméjean va traîter cette histoire. Réalisme magique, je ne suis pas sûr que le terme soit exact, mais c’est assez difficile à décrire. Et d’ailleurs assez ressemblant à ce que j’avais pu lire dans « Ganesha », du même auteur. Cela ressemble pour moi à « La Maison dans Laquelle » de Petrosyan : un univers finalement tout sauf « fantastique » mais où tout est traîté de façon merveilleuse, avec un regard presque magique. Et ainsi, dans Lilliputia, un crâne difforme deviendra une tête de taureau, un aveugle délirant sous cocaïne un prophète, une attraction un véritable satellite, etc, etc…

Et il faut bien avouer que la naissance d’une culture est quelque chose de formidable. Je ne parle pas de « réalisme magique » par volonté de catégoriser dans la fantasy une histoire somme toute assez réaliste, mais pour vous souligner l’attrait qu’a ce genre d’histoire. Cela a la portée de grands romans d’aventure, de fantasy, en restant cependant très édifiant sur l’époque que c’était.

Et donc Elcana, personnage somme toute assez froid et passif malgré sa destinée flamboyante, découvrira comme le lecteur les us et coutûmes d’un monde où tout semble chorégraphié. Et c’est sacrément excitant : de la brigade des pompiers mettant fin aux feux qu’elle a elle-même créés aux conseils municipaux théâtralisés, vous irez de surprises en surprises. Et toute cette histoire aboutira finalement à une guerre ultra-brutale, historique, pour laquelle je m’en voudrais de spoiler. Je vous laisse donc le plaisir de découvrir, avec effroi, les tenants et les aboutissants de cette fin de roman ultra-réussie.



Alors Lilliputia est un excellent roman. On ne m’enlèvera pas, malgré ce que j’entends souvent, que Xavier Mauméjean a une écriture un peu intellectualisée. C’est magnifiquement bien écrit, c’est certain, mais j’en suis navré : il faut s’accrocher un peu. C’est très stylisé, très esthétique, plein de jeux de langage partant dans tous les sens. Ainsi, c’est passionnant à lire mais pas forcément évident à s’accoutumer.

Cela n’enlève rien : « Lilliputia » est un super bouquin, d’une richesse hallucinante et d’une ambition extrêmement grande.

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Le Cycle de Kraven, Tome 1 : La ligue des héros

Des hauts et des bas, du bon et du moins bon, au final un avis mitigé sur ce premier tome.



L'objet livre est vraiment superbe, rien à dire, il est drôlement chouette et fait super classe dans la bibliothèque. Illustration sous la jaquette est superbe aussi, j'ai passé un long moment à l'admirer.



Au niveau de l'histoire nous suivons deux lignes temporelles différentes. D'un coté en 1898 à Londres on est sous l'agression de nombreux ennemis dont Peter Pan et du royaume imaginaire et pour cela la Ligue des Héros est la première sur place pour sauver la situation et repousser l'ennemi. Ils sont nombreux à en faire parti sous la direction de Sir Baycroft, que ça soit Lord Kraven, English Bob, Lord Africa ...

Et de l'autre en 1969 ou on suis une famille qui se retrouve à devoir accueillir le grand père chez elle. Un grand père vraiment bizarre car il semble avoir perdu ses souvenirs, mais les comics et autres de l'enfant de la famille finissent par lui sembler lui faire retrouver quelques éléments ...



Alors commençons par un peu de positif. J'ai vraiment bien accroché à l'univers. Il est bourré de références et je me suis vraiment éclatée la dessus.

Pour ce qui est de l'ambiance on est vraiment dans du sombre. On est sur un livre qui fait penser bien plus penser à Watchmen qu'aux Avengers, si il avait eu lieu au début du 20ième siècle et si la magie existait.

Une ligue de héros plus ou moins boostés protègent l'empire de la couronne d’Angleterre, le début ayant lieu quasiment en 1900, incluant la première guerre mondiale.

Donc bien sur l'époque ou l'Empire veut vraiment garder ses colonies car elles font sa force, et donc pas question de se battre pour l'égalité de tous, de laisser les mineurs faire grève etc ... et certains des héros n'hésitent pas à en profiter de façon honteuse sachant que personne ne peut les arrêter, ce qui crée plein de souci ... Le tout dans une ambiance totalement raciste (il faut le dire) typique de l'époque bien sur mais vraiment bien marquée et qui choque.



La première partie du livre je l'ai adoré, mais en fait je trouve il y a un problème majeur de rythme sur le dernier tiers.

Pour expliquer il faut comprendre que les deux premiers tiers on a une succession d'événements à la façon pulp, ultra rapide qui s'enchaînent avec des chapitres d'une page en moyenne, mais souvent moins et maximum une page recto verso. On voit ainsi défiler 30 ans de la ligue façon accélérée avec ses multiples actions et méchants à tuer ou autre, façon James bond, ou Le Saint ...

Vient finalement une révélation qui sonne limite comme une fin et qui a lieu sur la trame des années 60, que j'ai vraiment bien aimé.



Et ensuite on enchaîne directement sur un nouveau chapitre qui remonte le temps pour revenir en 1920 et qui suis une partie de l'histoire qu'on avait zappé avant.

Jusque la pas de souci mais seulement on ne suis plus les même personnages qu'avant (de nouveaux héros, dont on avait jamais entendu parler), et on n'a ni les même enjeux, ni le même contexte finalement vu que la on passe ici a une intrigue centrée uniquement sur Peter Pan alors qu'avant on avait juste vaguement entendu parler de lui. On passe aussi d'une histoire limite d'espionnage à l'ancienne, d'actions rapide et de combat, à une enquête sur la longueur. Donc le ton change du tout au tout, et en plus on a un texte qui dure ... qui duuuuuuuureeeeeeeeee sur plus de 50 pages ce qui nous semble extrêmement long en comparaison avec l'ancien rythme. J'ai trouvé ça totalement interminable je dirais.



Du coup j'ai eu vraiment du mal sur cette partie la j'avoue, j'ai fini par l'avancer en lecture rapide pour la terminer parce que ça me plaisait vraiment beaucoup moins.

Après le ton sombre, grinçant, plein d'arrogance des humains et de racisme ambiant nous donnant vraiment l'impression d'être du mauvais coté de la barrière est toujours le même, et il reste excellent. C'est pour moi la seule chose qui a sauvé cette partie la.

Peut être que si j'avais lu les deux parties séparément tout aurait été différent. Parce qu'en fait ce n'est qu'en comparaison avec avant que le rythme cloche, en soit ce n'est pas particulièrement lent si on prend un peu le temps d'y réfléchir à tête reposée.



Pour ce qui est du final qui arrive après je l'ai trouvé déroutant, c'est totalement du fantastique ou on ne sait plus ou est la réalité, ce qu'il se passe vraiment. Mais déroutant dans le bon sens du terme, il a su retenir mon attention et je me suis posé plein de questions. Du coup on est encore sur une note plutôt positive ici, même si je dois dire que j'ai un peu l'impression de ne pas avoir vraiment compris ce qu'il se passait, d'être limite passé à coté vu que je ne sais pas quoi en penser au final, je suis un peu perdue.



Au final mon avis sur le livre à vraiment changé du tout au tout au fur et à mesure de ma lecture. Je ne saurais pas vraiment dire si j'ai vraiment aimé ce livre, mais il m'a marqué ça c'est sur. C'est un changement, des thèmes qu'on voit rarement en roman, et c'est un peu dommage ce problème de rythme parce que sans ça j'aurais eu un avis bien plus positif je pense.



15/20
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Lilliputia

Lilliputia : une ville incroyable à Coney Island au début du XXe siècle. L'Amérique se construit et un homme d'affaires un peu fou rêve d'un parc d'attraction hors du commun, ce sera Dreamland. Parmi les univers représentés dans le parc, à côté de la Lune et des monstres, Lilliputia est une cité habitée par des nains : un maire, des pauvres, des voyous, ...Tout y a été prévu.



Parmi les citoyens, Elcana, natif d'Europe de l'Est, arrivé contre son gré. Embauché par la compagnie des pompiers, Elcana découvre rapidement l'envers du décor et voit sa ville d'un oeil bien différent de celui de ces concitoyens. Sa clairvoyance le conduit alors à vouloir renverser l'ordre établi et à réclamer sa liberté. En rassemblant les univers de Dreamland.





Mêlant l'histoire américaine, la mythologie et les références culturelles, Lilliputia nous emmène dans un univers particulier, ce parc fantastique et nous conte l'épopée d'Elcana se démenant pour libérer les siens d'un mystérieux démiurge. Le défi est de taille mais le héros ne manque de volonté, ni de ressources. A ses côtés, l'auteur met en scène une galerie de personnages fascinants qui viendront bien à point l'épauler et encore lui compliquer la tâche. Combinant monstruosité et humanité, le récit prend des allures de conte fantastique et offre au lecteur un voyage singulier.

Publié par Na
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Kafka à Paris

Après avoir lu ce réjouissant Kafka à Paris, on le regardera d’un autre œil.
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Kafka à Paris

Un super roman très bien documenté, drôle, une plume alerte, de la gouaille parisienne et un Kafka vivant et plein de ressources.

Des critiques sociales se dissimulent au travers de portraits très bien choisis et nous interroge, car 100 ans plus tard, sur le rôle de la justice, la place faite aux étrangers, les fonctionnaires, rien n'a bougé.

Un très bon moment de lecture. Mon roman préféré de Xavier Mauméjan
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Le livre des super pouvoirs

Un livre jeunesse comme je les aime. De l'humour dans le texte et dans les illustrations. Des pages colorées et parfois des fond blancs, le texte est toujours lisible. Il y a une souplesse qui rend agréable de tenir le livre dans les mains. Une grande diversité dans les graphismes, des héros très loufoque. Une belle lecture pour tous les âges. Les textes par personnages sont assez brefs et l'image complète l'histoire. On sent que l'auteur et l'illustrateur s'en sont donné à cœur joie.
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Le livre des super pouvoirs

Sur une thématique qu’adorent les lecteurs dès 3-4 ans, ce livre s’amuse à jouer avec les codes du genre : autour du nom, du costume, du repaire ou des habitudes des super-héros… Un petit album plein d’humour qui plaira sûrement beaucoup aux enfants, jusqu’en 6e.
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Rosée de feu

Critique:



J'ai été vraiment surpris par ce roman sombre sur le sacrifice ultime des guerriers japonais pendant la seconde guerre mondiale. Je savais qu'il y avait des dragons, je n'imaginais pas qu'on pouvait aussi bien intégrer un élément fantastique à un fond réaliste.



Le seul souci finalement se réduit au fait que l'intégration est telle que l'élément perd de sa portée inattendue. Rapidement on se dit que si les dragons étaient de simples avions, on n'y verrait que du feu et que ça ne changerait finalement pas grand chose. Ce qui peut donc sembler une bonne idée de départ s'essouffle progressivement.



Bon j'avoue, j'ai prit le bouquin uniquement parce qu'il y avait des dragons et des B-29 sur la couverture.



Le 4e de couverture m'a fait croire pendant un bon moment que j'allais lire un roman de fantasy axé sur une Seconde Guerre Mondiale alternative ; c'est donc avec surprise que j'ai découvert ce qui est plutôt un essai sur la mentalité du Japon, le vrai, dans la réalité de la fin du conflit, entre création des unités kamikaze et manœuvres politiques à l'imminence de la défaite.



Les dragons ne servent finalement pas à grand-chose, et on peut remplacer chaque occurence du mot dans le roman par « A6M Zero » sans que cela change le reste du contenu, d'autant plus que l'auteur hésite entre deux approches : comme il le dit lui-même dans sa note finale, les dragons du roman sont une « évidence », en ce sens qu'ils n'ont rien de fantastique. Ils sont intégrés à l'univers de la même manière que les avions le sont dans le nôtre. Et pourtant, Xavier Mauméjean ne résiste pas au coup classique du chapitre qui décrit l'entraînement des pilotes, histoire de distiller quelques éléments de background dans le roman ; j'aurais préféré, pour rester fidèle à « l'évidence » des dragons, être plongé dans le bain sans la moindre explication. Dans notre univers, un bouquin qui traite de pilotes et d'avions n'irait pas ré-expliquer le principe de portance, après tout.

Il n'en demeure pas moins que le roman est magnifiquement documenté et fort bien écrit.



Des scènes de bataille trop présentes:



Il n'en reste pas moins que ce roman est prenant, qu'on vibre pour ses personnages sans grand espoir pour eux compte tenu de l'issue du combat. Les scènes de bataille sont rythmées, intenses mais occupent une part trop importante du récit. Le texte offre plusieurs points de vue: celui d'un jeune garçon, de son frère trop rapidement formé à la conduite des dragons et de son chef militaire qui prépare en toute conscience ses soldats au sacrifice.

Cette partie là me fascine totalement. Bravo à Xavier Mauméjan de rendre compréhensible à ses lecteurs une notion presque inaccessible aux Européens. Les faits historiques occupent une place plus marquée que les adaptations fantastiques d'autant que le style, parfois un peu froid, rend parfaitement le contexte réaliste de ces événements dans toute la retenue qu'on connait du peuple japonais.



Un texte qui manque un peu d'émotion

:

Les dragons occupent une place un peu décevante d'entrée de jeu pour quelqu'un qui s'attend à ce que le fantastique remplace progressivement le contexte connu de tous. Ce ne sont que des montures, un peu plus exotiques que des machines de guerre mais guère plus chaleureuses.



D'un côté on doit faire son deuil d'un développement de ces personnages fantastiques (on n'est pas dans la relation intime entre le dragon et son pilote comme dans Eragon de Christopher Paolini) et d'un autre côté on comprend parfaitement la limite que l'auteur a placé sur ce développement. J'ai davantage apprécié la part humaine du roman, la dureté des mots et des situations.



J'avoue éprouver une certaine fascination pour les récits "noirs et blancs", sans couleurs, où le récit n'apporte pas de chaleur mais crée un vrai malaise. Mais fascination n'est pas forcément plaisir. C'est bien là tout le souci.

Le texte manque un peu d'émotion, il me laisse sur ma faim. Les amateurs de pure fantasy seraient certainement déçus par ce roman dont le format papier annonce dès la couverture un magnifique dragon aux yeux de braise. Pour les autres, il faut goûter pour apprécier.

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Elfes et Assassins

Je lis très peu de nouvelles car j'aime bien qu'un livre dur longtemps surtout si je l'apprécie... Mais ce recueil de nouvelles a été pour moi comme une révélation, grâce à ce livre j'ai pu découvrir des auteurs que je ne connaissais pas et surtout comparer l'écriture de ces derniers. Et c'est vraiment là que l'on se rend compte de la différence d'écriture d'une nouvelle à l'autre. Une des nouvelles a été pour moi un coup de cœur total : Eschatologie du vampire de Jeanne-A Debats. J'ai adoré le personnage principal, arrogant à souhait, et les dialogues d'un humour savoureux. Il me faut métaphysique du vampire du même auteur ! Les autres nouvelles étaient sympas, certaines plus que d'autres...

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Steampunk : De vapeur et d'acier

Ne connaissant pas beaucoup le steampunk, mais appréciant l'esthétique du genre, j'avais très envie de découvrir cet ouvrage si particulier. Il faudra encore que je lise des romans dans cet univers pour mieux comprendre le steampunk, comme Le Demi-Monde qui avait été une excellente découverte(vivement le 2!).



Dans ce très beau récit illustré, des bribes de notre histoire sont réécrites comme pour raconter une histoire parallèle à la notre, dans un monde où la vapeur aurait été apprivoisée bien plus tôt : forcément, l'évolution s'est faite plus vite, mais surtout différemment. Ce que j'ai adoré, c'est ce jeu de piste implicite, lorsqu'on retrouvait avec plaisir quelques noms connus de notre histoire ou des événements historiques. Dès lors, je me disais : ces grands hommes seraient-ils toujours des références, dans n'importe quel monde ? Une idée passionnante sur le destin... Évoquée grâce aux courts textes de Xavier Mauméjean, qui imaginait des récits pour expliquer, ou faire voyager, dans ce monde de vapeur et d'acier.



Mais surtout, ce sont les magnifiques illustrations de Didier Graffet qui méritaient de découvrir cette nouvelle vie, des dessins audacieux et majestueux, imaginant des bêtes fabuleuses, des lieux inquiétants et mystérieux, des machines incroyables, ainsi que des hommes, des héros... Autant d'extraits choisis qui illustrent avec soin cet univers Steampunk très réussi. Un univers, un genre, "vulgarisé", dévoilé au tout public, client lambda et curieux de la Fantasy, qui aura, j'espère, grâce à ce petit bijou, envie de découvrir des récits se plaçant dans le style Steampunk. Tout comme moi !



J'ai seulement été déçue de ne pas retrouver assez de femmes, de charme, et de légéreté dans ce monde illustré qui à force était assez lourd et sec. D'après ce que j'en ai vu, le steampunk peut être si vif, joyeux, et léger quelque fois ! Surement une piste, pour ma part, à explorer avec d'autres récits à découvrir. En tout cas, ce livre ne m'a pas ralentie dans cette ambition, au contraire !

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Les nombreuses vies de Sherlock Holmes

Un excellent livre qui fournit à la fois des éléments biographiques, une bibliographie riche des oeuvres dont Sherlock Holmes est le héros mais aussi des nouvelles mettant en scène lepersonnage le plus célèbre de Sir Arthur Conan Doyle.
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Lilliputia

Entre 1904 et 1911, l’île de Coney Island a accueilli un parc d’attraction nommé Dreamland. Né du délire d’un industriel américain, ce parc abritait notamment « Midget City » (« La Cité des nains »), encore appelée « Lilliputia ». Dans celle-ci furent regroupés trois cents nains « parfaits » (sans difformité) venus du monde entier. La cité était le modèle, proportionné à la taille de ses habitants, du Nuremberg du XVème siècle. Elle était organisée comme une véritable ville ; on y trouvait, par exemples, une mairie et son Conseil municipal, des pauvres et les organisations caritatives chargées de les aider, ou encore une caserne de pompiers. La compagnie des pompiers allait d’ailleurs jusqu’à déclencher ses propres feux pour divertir les visiteurs du parc.

C’est de cette expérimentation monstrueuse que Xavier MAUMÉJEAN s’inspire pour son roman Lilliputia. Il y narre l’histoire d’Elcana, un jeune homme de petite taille originaire d’Europe de l’Est qui se retrouve bien malgré lui à Lilliputia. Membre de la compagnie des pompiers, Elcana comprend peu à peu qu’il lui revient de libérer ses semblables de la servitude. Avec l’aide des « géants » des autres parties de Dreamland, il va mener la révolte contre Sebastian Thorne, le mystérieux et richissime démiurge propriétaire du parc.

Cela fait de Lilliputia un roman rempli de références historiques. Ce sont celles de l’Amérique peu de temps après son indépendance, celles de la fin des gangs de New York, celles de la violence poussée à son paroxysme. Mais les références sont également mythologiques, Elcana personnifiant le Prométhée de la mythologie grecque, « apportant le feu » à tout un peuple, et entrant de ce fait en conflit avec Sebastian Thorne alias Zeus.

Lilliputia est donc un roman érudit. Il n’en est pas pour autant difficile à lire, MAUMÉJEAN ayant des qualités de conteur indéniables. Il n’est en effet pas indispensable d’être un spécialiste de l’Histoire des Etats-Unis, ni du mythe prométhéen pour profiter du récit. En connaître l’inspiration permet toutefois de mieux en appréhender la richesse ; à défaut, le lecteur pourra regretter ici ou là quelques passages longs et obscurs, surtout en fin de roman.
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La Vénus anatomique

Ce roman me laissera un sentiment en demi-teinte : j'ai apprécié le projet, l'idée, les références, mais l'ensemble n'a pas su éveiller autant d'intérêt qu'il l'aurait mérité. De trop nombreuses digressions sans grand intérêt (ni fictionnel, ni stylistique) et une fin mal amenée m'auront laissé une mauvaise impression de cette uchronie pourtant intéressante du point de vue de la fiction. Vous savez ce qu'il vous reste à faire : faites-vous votre opinion!
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Car je suis légion

-358 av. JC Saban est choisi pour devenir la Loi de Babylone, il entre dans l'ordre des Accusateurs, au service du roi Nabuchodonosor II. Il y étudiera pendant 15 ans, sous la houlette de plusieurs maîtres afin d'être digne de la devise de l'ordre : "Ordre et Stabilité".

N'importe qui peut défier un Accusateur sur un point de loi, à ses risques et péril car le perdant est condamné à mort, pendu.

Saban est un Accusateur redouté, plusieurs fois défié, il a toujours su déjouer les complots contre lui, le fils de paysan, surtout de son principal rival...

Il est père de famille, marié à une ancienne vierge d'Ishtar et a un fils. Il connaît les risques de l'attachement à une famille mais l'a accepté.

Mais voilà que les signes de l'épuisement des dieux se font de plus en plus clairs. Malgré le rituel de fécondité du royaume exercé par le roi, représentant Mardouk et la grande prêtresse d'Ishtar, les dieux sont fatigués et ils vont s'endormir.

C'est alors que Tiamat va se réveiller, le chaos va régner sur la ville de Babylone, la Loi sera suspendue et les Accusateurs n'auront plus de privilèges. Ils auront pour mission de veiller aux symboles du pouvoir temporel et spirituel.

Saban doit garder un pont avec son apprenti. Un pont sur lequel se déroule un drame, comme tant d'autres dans la ville plongée dans la crainte, la haine et la violence.

Mais le meurtre de ce marchand, sur ce pont, règle une querelle qui date d'avant la suspension de la loi.

Et il va enquêter...

À ses risques et périls, pour lui et ceux qui lui sont chers.



Un thriller historique véritablement passionnant pour ceux qui aiment les enquêtes, l'action et l'Histoire, oui oui, j'insiste sur le H. On se retrouve plongé dans cette époque où crimes, viols, pillages sont autorisés, on découvre des dieux oubliés, des coutumes qui nous semblent barbares et au milieu de tout cela, un homme qui veut continuer d'incarner la Loi, à tout prix.

Une fois commencé, j'ai eu bien du mal à le lâcher!

Pour jeunes adultes et adultes, il y a tout de même des scènes de cruauté que je déconseillerais au plus jeunes.
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Car je suis légion

Babylone, 565 av. J.C.



S'agit-il d'un polar babylonien ?

D'un roman de Fantasy Historique ou tout simplement d'un OVNI littéraire ?



Voilà le topo : Babylone, 565 av. J.C., la loi règne, représentée par les accusateurs, un ordre de juges-enquêteurs-exécuteurs (à la "Judge Dredd" mais quelques 2700 ans avant ;)).

Mais c'est sans compter sur les Dieux qui se jouent des humains ;).

Le Dieu de la justice fatigué, part se reposer un peu (sisi) et se détourne pour un temps indéterminé des babyloniens.

S'ensuit une suspension de la loi.

C'est le grand retour de l'éternel conflit entre l'ordre et le chaos.

Les accusateurs n'ont plus le droit d'exercer la justice, tout crime commis pendant cette période doit rester impuni.

Mais voilà, qu'en est-il si le crime a été prémédité et prend sa source avant l'abrogation de la loi ?

C'est sur un cas de ce type que le héros de l'histoire, un accusateur au chômage technique, mène l'enquête, en essayant tant bien que mal de survivre et de protéger ses proches dans un univers subitement chaotique et hostile.

En chemin il sera amené à s'acoquiner avec la lie de la société, de terribles assassins qu'il ira recruter directement dans leurs geôles, avec une référence appuyée aux 12 salopards ou au 7 samouraïs/mercenaires...



La suite révèle quelques surprises que je me garderai bien de dévoiler ici.

Réussira-t-il dans son entreprise.

Qui de l'ordre ou du chaos l'emportera ?



Le tout est violent comme il se doit, dans un style soutenu et efficace.

On ne s'ennuie jamais, l'action ne mollissant guère.

Quelques références bilblico-historico religieuses viennent agrémenter l'histoire, après tout nous sommes à Babylone, quelques 500 ans avant l'avènement d'un certain J.C., donc rien que de bien normal qu'on en sente les prémices.



Mauméjean fait preuve d'une maitrise de la référence de bout en bout, du titre au dernier (bon) mot, que du bonheur pour qui sait lire entre les lignes.

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La société des faux visages

J’ai découvert la plume de Xavier Mauméjan très récemment avec Lilliputia. J’en suis tombée sous le charme et j’ai donc acheté certains de ses autres romans.

J’ai commencé par La société des faux visages en partie parce que je n’ai pas pu résister à sa quatrième de couverture :

Sigmund Freud, le maître de la psychanalyse et Harry Houdini, le roi de l'escapologie, enquêtent à New York, au temps des gangs, des premiers gratte-ciels et des milliardaires de légende.

New York 1909. Pour enquêter sur la disparition de son fils Stuart, le milliardaire Vandergraaf recrute un duo surprenant : Sigmund Freud, le médecin et Harry Houdini, l'illusionniste. L'un prétend explorer les méandres de l'esprit. L'autre affirme pouvoir s'échapper des lieux les plus hermétiquement clos.

Ils disposent d'un seul indice : un conteneur scellé, sur les docks. C'est le temps des premiers gratte-ciels, des puissantes familles et des gangs. Au fil d'un jeu de pistes ébouriffant, où le portrait d'une femme joue un rôle décisif, Freud et Houdini affrontent les sommets aussi bien que les bas-fonds new-yorkais.



Non seulement l’auteur nous tisse une trame policière excellente mais il fait également revivre non pas deux mais plusieurs personnages célèbres. On découvre un peu de la biographie du plus célèbre des magiciens et du précurseur de la psychanalyse.

Et on se prend à se passionner tant pour l’histoire que pour ces deux hommes on ne peut plus différents et qui cohabitent le temps d’une enquête.

En plus d’être passionnant, c’est souvent drôle du fait de ce face à face improbable entre un artiste un peu déjanté, qui aime à être toujours en avant, un homme de spectacle, et un homme qui aime à percer les secrets de l’âme, un homme réfléchi, calme, au flegme inébranlable tout en étant aussi sûr de lui que l’est son comparse.

Un roman où on ne s’ennuie pas une seconde et à découvrir absolument.

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Lilliputia

Oyé, oyé mesdames et messieurs.

Venez découvrir Dreamland et son parc de « petits » Lilliputia.

Quand un handicap devient un spectacle de foire dans une Amérique du début du XXème siècle.

On les a souvent achetés à leur famille ne sachant que faire d’un ado de moins d’un mètre de haut, on les a enlevés et traités comme du bétail. On les a ensuite installés dans une ville à leur taille avec un Maire, une institutrice et même une compagnie de pompiers-pyromanes.

Mais très vite il apparait que cette ville de « petits » n’est qu’en fait une partie d’un Parc D’attractions pour les « grands » qui viennent voir, se moquer, maltraiter ceux qu’ils considèrent comme des monstres, des bêtes de foire ou pire, des animaux.

Jusqu’à ce que ça ait trop duré et que la communauté Lilliputienne se révolte.

On est loin d’une farce burlesque et ce pour plusieurs raisons.

Peut-être que la raison principale est que Lilliputia a bel et bien existé et était effectivement une attraction de Coney Island. Quand on lit ce roman et qu’on a un minimum de curiosité pour aller vérifier, on est révolté et profondément choqué mais sachant ce dont est capable l’être humain on n’est pas surpris.

La seconde raison est aussi cette allégorie du monde capitaliste. Les « grands » règnent sur le peuple sans réellement leur laisser de choix même si le système porte le nom pompeux de République, parce qu’on continue à cacher dans des instituts ceux qui sont nés avec des « défauts », qu’ils soient physiques ou mentaux, parce que l’argent décide de qui subit et de qui s’amuse.

Enfin, l’écriture est si fine que même les passages un peu difficiles passent facilement. On dévore ce roman comme une pomme d’amour pendant une fête foraine.

La prouesse de l’auteur ? Nous faire oublier totalement que les personnages sont des nains ou personnes de petite taille comme il sied de dire maintenant. On l’occulte totalement et on s’immerge avec eux dans leur ville et dans leurs vies.

Un roman très original à découvrir absolument !

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Cinq nouvelles fantastiques du XXIème siècle

Si souvent fantastique rime avec horreur ou épouvante dans l’esprit des gens, en littérature européenne ce n’est pas toujours le cas. Que ce soit Le Horla de Guy de Maupassant, La Peau de Chagrin d’Honoré de Balzac, Le K de Dino Buzzati ou Le Vicomte pourfendu d’Italo Calvino, le fantastique est souvent l’intrusion d’un élément étrange dans un univers pourtant bien réel. Étrange et féérique, étrange et épouvantable ou simplement étrange et portant matière à réflexion. Et qu’en est-il du genre dans ce début de 21e siècle ? Cinq écrivains et deux illustrateurs français ont chacun, à leur façon, apporté un début de réponse dans les textes du recueil Cinq nouvelles fantastiques du XXIème siècle.

À la lecture, on peut en conclure que le fantastique se porte toujours aussi bien. Que la trame du récit soit finalement assez classique comme dans Personne d’Alain Sevestre ou Poupée à sorts de Xavier Mauméjean, plus tortueuses comme Froid de Gaëlle Obiégly ou Vie posthume d’Edward Markham, ou hélas un peu trop ancrée dans le réel à mon goût pour À l’horizon des événements d’Éric Pessan, les récits de ce court livre ne se lisent pas d’une traite. Chaque texte, et les illustrations qui vont avec, se déguste lentement et se savoure. Pour tout vous dire, moi qui d’habitude dévore les livres que j’aime très vite – trop vite parfois- là j’ai pris mon temps : au mieux une nouvelle par jour. Certes la reprise du travail est là, mais il s’agissait surtout de digérer les textes, de les laisser reposer pour mieux les apprécier. D’ailleurs, je pense que je reviendrais à ce recueil d’ici quelques mois. En y lisant une nouvelle par-ci, une autre par-là.
Lien : https://www.outrelivres.fr/c..
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