AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Xavier Mauméjean (283)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le livre des super pouvoirs

Voici LE livre de chevet actuel de mon fils, un livre loufoque, farfelu et décalé, bien capable d'ailleurs de vous amuser également tant les pouvoirs de ces deux auteurs sont évidents et pour toute la famille.



Dans ce livre, on découvre les histoires presque vraies de Ninon, qui peut se transformer en l’animal de son choix, de Max, totalement insensible aux chocs, de Malcolm, qui a le pouvoir de devenir minuscule, de Camille douée de la super vitesse. Il y a aussi Radhu dont le superpouvoir est que quelqu’un d’autre range sa chambre à sa place (bien utile), sans parler des super méchants ! Mais au fait, ne serais-tu pas, toi aussi, un super héros ? Ouvre ce livre et utilise ta supervision pour le savoir !

Le livre des super pouvoirs est avant tout un guide, qui s'adresse directement au jeune lecteur en l'interpellant sans cesse, dans un ton familier et chaleureux donnant à l'ensemble proximité sympathique et divertissante.

parfaitement illustré par Roland Garrigue qui signe des dessins très nombreux et drôles, composés de personnages espiègles aux grands yeux étourdis et complices, placés au cœur de situations extravagantes.



Dans une première partie, l'auteur explique à tout super-héros en devenir ce qu'il doit savoir pour repérer s'il a vraiment un super-pouvoir, le choix de son costume, la formule magique à prononcer et les gadgets à posséder les conseils pour le choix du nom, . les super héros très connus? De Batman à Superman, sont un peu tournés en ridicule, le livre jouant pas mal avec avec les codes du monde des super héros.

Dans une seconde partie, les auteurs nous dressent le portrait sur une double page de ces super héros, pas loin de l'enfant ordinaire mais qui possède chacun un superpouvoir plus ou moins farfelu. Un super héros, inattendu et déconcertant parfois, émouvant et tendre aussi, absolument original et insolite, toujours drôle et facétieux.

On y croise Baptiste, dont le pouvoir consiste à faire des superprouts, Marion qui peut remonter le temps et profiter de son grand-père disparu, Radhu, qui a le pouvoir de trouver quelqu'un pour ranger sa chambre à sa place, Zelda qui peut voler, Steve qui peut respirer sous l'eau ou encore Billy qui sauve du naufrage un paquebot grâce à ses crottes de nez et Hubert, cacahuète boy, capable de neutraliser un cambrioleur, Juan, qui a le pouvoir de résister au sommeil mais ne peut s'opposer à la superfatigue, Camille, la flèche girl, super rapide ou Bastien, "l'hyperfranc" qui aide son frère à déclarer sa flamme.



On pense un peu à la série des Mini justiciers qu'on voit sur TF1, mais en plus drôle, plus subtil, et moins systématique, et on appréciera énormément également le côté souple du livre que l’on feuillettera ainsi à foison. Incontournable, on vous dit..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          120
Le Cycle de Kraven, Tome 1 : La ligue des héros

Le Pays Imaginaire qui débarque en plein Londres, des mondes parallèles, des hippies, une parodie des pulps et romans populaire genre Lagardère, une boite à déjeuner,... Tout s'annonçait pour le mieux. Mais il faut bien conclure et celle-ci, franchement... De la part de Xavier Mauméjean, je m'attendais à bien mieux, à moins facile.

La parodie est bien faite, les personnages assez sympathiques, les histoires parallèles sans être révolutionnaires bien narrées. Le lecteur se demande comment il va faire pour concilier les deux ou si elles sont à jamais séparées... Eh bien, le lecteur en est pour ses frais.

Là, vraiment, je suis déçue.
Commenter  J’apprécie          122
Bloodsilver

Wayne Barrow n'existe pas, et on s'en fout un peu.

Pseudonyme cachant les fort sympathiques Johan Heliot et Xavier Mauméjean, cet ouvrage atypique a été salué par le GPI 2008, rien que ça. Et c'est mérité !

Car il fallait oser sortir un roman de vampires qui tourne le dos à la mièvrerie ambiante, bit-lit oblige.

Ici, les vampires ont fait le voyage vers le nouveau monde, accompagnant les premiers aventures du grand ouest américain. Ils font partie de la face obscure du décor, et ils trainent leurs guêtres dans la poussière des villes gorgées de pistoléros.

Les héros populaires (les Dalton, Billy le kid) se mêlent à l'histoire, et l'ensemble possède le ton d'un recueil de nouvelles déguisé.

Car l'on va suivre la vie des vampires dans ce monde neuf, sur trois siècles.

On va voir leur envie de lumière, leur soif de reconnaissance, et les éléments qui les ont repoussé dans l'ombre, en parallèle des massacres d'apaches...

Un bouquin réjouissant, à la plume enlevée, qui démontre une fois encore que les auteurs français ont de la SF qui coule dans les veines. Il faut juste leur laisser l'occasion de la laisser couler...
Commenter  J’apprécie          120
Car je suis légion

Xavier Mauméjean choisit les terres de Gilgamesh pour nous régaler avec ce récit enlevé, ainsi, est-ce en compagnie de Sarban que nous déambulons dans une Babylone parfumée, vivante et colorée. L'auteur nous fait découvrir aussi bien les temples, Esagil, que les Académie, et cours de justice qui tienne parfois à un fil ( ;-) ), la Tour de Babel en n'oubliant pas le joyau de son texte, les fameux Jardins Suspendus.



Cependant, ne pensez-pas à une excursion touristique, vous invitant à déouvrir de beaux et grandioses monuments. Le lecteur déambulera également dans les petites rues, les arrières cours, les estaminets, y rencontrera même parfois des Asusunamirs (travestis pour faire court).





Car je suis légion est un roman de fantasy historique très bien documenté, rythmé et violent. L’exotisme de Babylone ne cède le pas que devant une histoire charpentée et captivante.



critique bien plus compléte sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2018/0..
Commenter  J’apprécie          110
Steampunk : De vapeur et d'acier

Avant de vous parler du contenu de ce livre, je vais d’abord vous faire part de mes ressentis concernant l’objet en lui-même ; car il s’agit d’un très très bel album ! Le format 23,5 x28,5 cm est très agréable en mains, la couverture en pelliculage mat avec vernis sélectif sur le titre est d’une finition élégante et appréciable au touché et enfin l’illustration choisie pour la couverture est tout bonnement magnifique. D’après Xavier Mauméjean, il s’agirait d’un rôdeur, chargé d’effectuer la surveillance aérienne de Londres, face à la traque sans merci organisée pour mettre la main sur le terrible Jack l’éventreur !!



En ouvrant cet ouvrage j’ai d’abord été scotchée par la finesse des illustrations de Didier Graffet, ces dessins fourmillants de détails et dans lesquels on se perd facilement durant plusieurs minutes tentant nous même d’imaginer l’histoire se déroulant sous nos yeux ébahis. Avec beaucoup de plaisir j’ai parcouru cet album et dévoré toutes ces petites histoires écrites par Xavier Mauméjean, qui est parvenu avec brio à mettre des mots sur ces scènes entre futur et passé. Steampunk : De Vapeur et d’Acier puisque ces fresques nous emmènent dans l’imaginaire des véhicules de fiction, spatiaux et même rétro avec de magnifiques locomotives ou bateaux tel que le majestueux Titanic ! Il s’agit de peintures sur toile ou encore d’illustration réalisées sur palette graphique, la fidélité et le détail des mécanismes, des rouages, des pièces est absolument troublant…



En bref : Je suis restée sans voix et un long moment devant ces œuvres légendées et en totale admiration pour la qualité et l’imagination du travail de M. Graffet. Le temps de cette découverte, les anecdotes de Xavier Mauméjean apporte avec humour, poésie, passion et un zeste de macabre le petit plus qui nous permettent de franchir le pas du réel vers l’imaginaire. En bref un très beau moment d’évasion, une porte que l’on peut ouvrir à volonté afin d’y laisser son esprit vagabonder ! Cet album ferait un magnifique présent, pour tous les amoureux de fiction Noël approche…alors plus d’hésitations !!!



Une chose est sûre Jules Verne aurait « kiffé » ;-)
Lien : http://www.a-lu-cine.fr/stea..
Commenter  J’apprécie          110
Bloodsilver

Amatrice de beaux livres et d'objets littéraires un peu WTF, il m'était impossible de résister à cette réédition de Bloodsilver, uchronie fantastique mélangeant western et vampires et signé sous pseudonyme par deux grands auteurs français de la scène imaginaire. Le dépaysement fut totalement au rendez-vous même si ce n'est pas été totalement comblée par l'aventure proposée.





Même si je n'ai encore rien lu de ces auteurs, malgré leur présence dans ma PAL, je connais leur goût commun pour la fiction historique. Je n'ai donc pas été surprise que le cadre de l'histoire soit aussi fouillé ici. J'ai même adoré cela. Ce fut un vrai plaisir de suivre cette grande Histoire américaine revisitée sous un prisme original : le débarquement au XVIIe siècle en Amérique d'une communauté de vampires avec lesquels il va falloir cohabiter. Les auteurs ont pris plaisir ainsi à replacer des événements clés de cette histoire mais aussi des acteurs majeurs, qu'on connaît bien souvent grâce à la pop culture (cinéma, séries, romans ou BD), en twistant la chose grâce à la présence des vampires, sortent de nouveaux amérindiens/nouveaux noirs dans cette histoire, c'est-à-dire nouvelle communauté à exclure et avec qui être en rivalité ou opposition. C'est génial !



Pour nous aider dans ce voyage qui aurait pu être complexe, il y a d'abord en fin de tome une chronologie essentielle, google bien sûr pour confirmer qui est un personnage fictif ou inspiré d'un personnage ayant réellement existé, et enfin la plume des auteurs. Bien qu'ayant été écrit à quatre mains, il fut impossible pour moi de le déceler. Les auteurs dans une belle symbiose ont écrit un récit qui saute d'une époque à l'autre, d'un lieu à l'autre (merci la carte en début de tome au passage !), d'un acteur à l'autre, où le lecteur suit sans la moindre difficulté, c'est assez chouette pour le souligner, ce qui est possible grâce au fait que chaque époque est comme une mini-histoire mettant en lumière une facette des relations vampires-humains et leur évolution.



Le revers de cette trouvaille, et c'est l'un des éléments qui a pêché pour moi, c'est qu'il est assez difficile de ressentir de l'attachement pour ces personnages qu'on ne fait au final que croiser. Alors oui, c'est amusant de retrouver des figures connues et des événements clés comme le premier procès de Salem, le règlement de compte de OK Corral, la fin des Dalton à Coffeyville ou l'entreprise de Sarah Winchester, mais que sait-on vraiment des personnages qu'on croise ? Pas grand-chose si ce n'est ce que disait déjà les livres d'Histoire. Il n'y a pas de réel approfondissements psychologiques ou c'est bien trop léger à mon goût. J'ai donc plutôt regardé passer ces grandes figures.



De la même façon, alors qu'ils sont l'élément déclencheur et l'élément agitateur, on n'a aucune figure vampirique / Brooke (le nom qu'on leur donne) qui ressort vraiment et ceux-ci n'ont la plupart du temps qu'une existence à travers le regard des humains, ce qui est fort frustrant. J'aurais aimé qu'on développe aussi des personnages, des figures chez eux, leur société et l'évolution de celle-ci. C'est bien trop léger. J'ai eu l'impression que les auteurs prenaient bien plus de plaisir à développer une ambiance western et qu'ils s'étaient focalisés là-dessus oubliant le côté uchronique porté par les vampires. Oui, il y a des événements différents à cause d'eux. Oui, les tensions en Amérique ont d'autres origines à cause d'eux. Mais ça se limite à ça...



J'ai pourtant adoré cette ambiance poussiéreuse qui nous poursuit de bout en bout, des premiers instants au XVIIe jusqu'au basculement au début XXe. J'ai aimé plonger dans cette Amérique profonde pas encore vraiment civilisée puis avec un cran de retard par rapport à nous européen, toujours en décalage. Les auteurs nous font vivre cette époque de la conquête de l'Amérique, de ses droits et ses devoirs, de son indépendance et sa liberté de penser et d'entreprendre, puis de sa tolérance. C'est très bien rendu. On sent bien les tensions que ça occasionne. Ils décrivent bien les différents camps et leur façon de voir les choses. Mais j'attendais une part de fantastique plus importante.





Je comprends donc le prix reçu par l'ouvrage en 2008 (Grand Prix de l'Imaginaire) car c'était une sacrée gageure. Cependant en tant que lectrice, j'avais certaines attentes et toutes n'ont pas été comblées. J'ai adoré ce portrait différent et pourtant connu de l'Amérique. J'ai aimé cette ambiance poussiéreuse et reculée. Mais je suis frustrée par le faible espace occupé par les Brookes (= vampires) dans l'histoire. J'aurais aimé avoir des figures plus fortes dans leur communauté, des figures plus mises en avant, une société et une culture plus creusée. Le fantastique m'a manqué tandis que j'ai adoré l'uchronie historique. Il me faut maintenant vraiment découvrir chaque auteur séparément.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          100
Bloodsilver

Seize nouvelles sont au programme de ce recueil et s'attachent à retracer les grandes étapes de la construction du Nouveau Monde en s'intéressant tout particulièrement à la Conquête de l'Ouest.



Bloodsilver est donc une uchronie fantastique dans laquelle les vampires se sont invités au casting et ce dès la première nouvelle, "Nouveau Monde", qui donne d'emblée le ton à l'ensemble du livre. En effet, on y rencontre un individu se faisant appeler le Grec qui vient témoigner du massacre dont a été victime son village après le naufrage d'un bateau venant du vieux continent. Dans ce village indien, nul n'a vu venir le danger de la part de ces naufragés que tous croyaient bel et bien morts. Erreur fatale pour cette petite communauté qui va payer le prix du sang, excepté le Grec, seul survivant de ce génocide. Or, c'est avec un désir de vengeance chevillé au corps qu'il va prendre la route pour traquer ces créatures de la nuit et se joindre à la communauté de chasseurs fondée par un certain Cotton Mather.



Célèbre pasteur qui s'est illustré lors des procès des sorcières de Salem et que l'on retrouve présentement dans cette ville maudite du Massachusetts pour "Le Jour du Jugement". Première étape pour cet homme de foi qui s'est donné pour mission de purger le malin véhiculé par ce convoi considéré comme maléfique et engagé sur la route de l'Ouest.



Quoi de mieux que des hors-la-loi, têtes brûlées à la gâchette facile pour rejoindre les rangs de ces chasseurs hors-normes à l'image d'un certain Doc Holliday, de Jesse James, des frères Dalton ou encore de Billy the Kid. Justement la nouvelle "Kid Caesar" est consacrée aux frasques du jeune Billy qui l'ont bien des fois conduit à la prison. Or, c'est fraîchement amnistié qu'il s'engage dans la traque de ces ombres aux dents longues, au moins pendant tout le temps qu'ils étaient considérés comme ennemis de l'Etat.



Plus que de s'insinuer dans le paysage, ces derniers s'imposent peu à peu dans le destin politique du pays. Ils ont la faveur de certains présidents à l'image de Thomas Jefferson qui ordonne la fondation de Silver City comme zone franche où les chasseurs doivent cohabiter avec les vampires, appelés ici les brookes. Plus tard, Abraham Lincolm prononcera un discours de tolérance en faveur de ces brookes. Enfin, Théodore Rossevelt permettra à un état brooke de voir le jour à Bloodsilver comme en témoigne la nouvelle "Silver City" à travers les souvenirs d'un certain Samuel Clemens, plus connu sous le pseudonyme de Mark Twain qui n'aura de cesse d'empêcher l'avènement de cet état au risque de se faire tuer. Une quête qu'il a entamé très jeune puisque dans "La part d'ombre", il est déjà à l'oeuvre à forger la légende d'un jeune homme que ses écrits ont transformé en héros luttant contre la menace vampirique. Mais, il n'est pas bon d'attirer leur attention, d'ailleurs lui-même en fera les frais tout au long de sa vie.



A travers Bloodsilver, Xavier Mauméjean et Johan Heliot revisitent avec beaucoup de talent les grands moments de la conquête de l'Ouest en s'appuyant sur les destins d'hommes et de femmes devenus légendaires qu'ils confrontent bien volontiers au surnaturel.



L'ambiance western qui sied si bien à cette période charnière de l'Histoire des Etats-Unis d'Amérique, s'entremêle habilement avec le fantastique pour nous livrer un patchwork de morceaux choisis au goût acre de la poudre et métallique du sang.



Derrière ces nouveaux colons, les auteurs questionnent la problématique de l'immigration à travers la notion du partage des terres ou de la tolérance en mettant en miroir le point de vue des vampires et celui des indiens face aux Américains natifs.



Dans Bloodsilver, on saute à pieds joints dans ce périple américain en suivant certains des plus célèbres pistoleros qui nous entraînent à perdre haleine dans cette aventure au goût de souffre... suite sur Fantasy à la Carte.




Lien : https://fantasyalacarte.blog..
Commenter  J’apprécie          100
Sherlock Holmes : Une vie

Sherlock Holmes est une légende ! Mais dans quel sens du terme faut-il prendre ce mot ?



Par la représentation, embellie, de la vie et des exploits de Holmes, qui se conserve dans la mémoire collective ou dans le sens que Holmes est devenu un détective célèbre, talentueux, qui a atteint le succès et une notoriété certaine dans son domaine ?



Ou est-ce un peu des deux à la fois à tel point que l’on ne sait plus où commence la fiction et où se termine la réalité (ou le contraire) ?



De toute façon, comme tout bon holmésien, on est d’accord sur le fait que Holmes a vraiment existé et qu’il n’est pas mort, sa chronique mortuaire n’étant pas parue dans le Times (celle d’Hercule Poirot, oui – mes excuses).



C’est le postulat que pose les deux auteurs : Et si Sherlock Holmes avait réellement existé, arpentant un Londres réel, Watson étant son biographe et Conan Doyle son agent littéraire en lieu et place d’être son père littéraire ? Mais alors, ça change tout…



Oui, le fait de poser le postulat d’un Sherlock Holmes réel permet d’aller beaucoup plus loin dans sa biographie que ne l’autorise les écrits canoniques (peu bavards) et de creuser plus loin en essayant de deviner les identités cachées sous certains personnages comme le roi de Bohême ou le duc Holderness…



Attention, gardez bien à l’esprit, en entamant ce pavé de plus de 500 pages, que les auteurs puisent aussi bien dans les récits canoniques que dans les apocryphes.



Holmes n’a jamais rencontré Lupin dans les récits de Conan Doyle, mais dans ceux de Leblanc, oui. Quant au recueil de nouvelles "Les exploits de Sherlock Holmes", ils sont de la main d’Adrian Conan Doyle et Dickson Carr et n’appartiennent pas au canon.



Passant en revue un large éventail des aventures de Holmes, des personnages, s’attachant à nous démontrer que Mary Morstan n’était peut-être pas l’oie blanche que l’on pense, qu’Irene Adler était sans doute sous la coupe de Moriarty et que Watson ne s’est pas marié deux fois mais qu’il est juste retourne vivre avec Mary, après une séparation, ce guide vous fera sans doute voir d’autres choses dans le canon, lorsque vous le lirez (ou le relirez).



Holmes dit lui-même dans "L’aventure du soldat blanchi" que Watson l’avait abandonné pour se marier et que c’était l’unique action égoïste qu’il avait à lui reprocher… L’aventure est datée de janvier 1903 et Watson avait épousé Mary Morstan à la fin du "Signe des quatre" qui se déroule en septembre 1888. Sauf si Holmes considère que le mariage avec Mary n’était pas un acte égoïste…



"Le brave Watson m’avait à l’époque abandonné pour se marier : c’est l’unique action égoïste que j’aie à lui reprocher tout au long de notre association. J’étais seul."



C’est un essai copieux, rempli de conjectures, d’hypothèses, de supputations qu’un non initié pourrait prendre pour argent comptant.



Malgré tout, ils se basent sur des études sérieuses, sur des enquêtes, sur des travaux, sur l’Histoire, la politique, la sociologie, pour reconstituer les chaînons manquants, pour construire les pièces manquantes au puzzle et nous donner une vision plus large de ce que le canon nous offre.



Maintenant que je l’ai enfin lu, je comprends pourquoi dans "London Noir" (pas encore chroniqué), André-François Ruaud parlait de la mère de Holmes qui aurait loué un appartement au 24 Montague Street.



C’est dû au fait qu’une véritable Mrs Holmes a vécu à cette adresse et que les auteurs ont repris ce fait véridique pour en faire une extrapolation en la déclarant mère de Sherlock.



Véritable pavé consacré à Sherlock Holmes, au docteur Watson, à Conan Doyle mais pas que… Londres est aussi très présente, avec ses brumes, ainsi que la société victorienne, qui est passée à la moulinette, le tout au travers du prisme des enquêtes de Holmes et des faits qui se passèrent à son époque.



À noter que dans les "annexes", vous avez l’intégralité des aventures canoniques et d’autres, une ligne du temps intitulée "Sherlock Holmes et son temps, une chronologie" et, dans cette édition augmentée, des nouvelles plus une étude du Scandale en Bohême. Sans oublier des illustrations après chaque chapitre.



C’était copieux et cette lecture fut une belle découverte. Shame on me, cette biographie fait partie de ma PAL depuis juin 2011 ! Je ne m’y étais jamais attaquée et c’est bête car cette lecture était un vrai plaisir. Il m’a fallu 9 ans pour me décider, on a connu plus rapide…



Maintenant, deux questions ? La fiction devient partie intégrante de la réalité ou est-ce la réalité qui se fond dans la fiction ?



Tout dépend de votre point de vue, si vous considérez Holmes comme un personnage ayant réellement existé (et vous vous prêtez au jeu – The Game) ou si vous pensez qu’un personnage de fiction n’a pas à devenir réel. Dans le second cas, cette biographie vous semblera indigeste, sinon, régalez-vous !



PS : mais pourquoi les auteurs parlent de Mary Ann Nicholson alors que c’est Mary Ann Nichols, une des victimes de Jack The Ripper. Je le saurais sans doute en lisant "Les nombreuses morts de Jack L’Éventreur" puisque les auteurs ont établis des biographies sur plein de gens (Hercule Poirot, Nero Wolfe, Arsène Lupin, Jack The Ripper, Frankenstein, Harry Potter, Miss Marple et Dracula).


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          100
Bloodsilver

Etonnant!

Paradoxalement, plutôt qu'une véritable dystopie, et nonobstant la touche fantastiques apportée par l'introduction des Brooks, les auteurs nous proposent une réécriture réaliste et documentée de pages souvent fantasmées de l'histoire américaine.



La saga d'une horde de vampires venus d'Europe de l'est à travers l'histoire et la géographie américaine constitue ici le fil conducteur et le prétexte à une revisite jouissive de nombreux personnages et événements légendaires du Far West en les décapant du strass et de la mystification hagiographique du folklore hollywoodien.

Bien joué.
Commenter  J’apprécie          100
Kafka à Paris

En 1911, Franz Kafka et son ami Max Brod débarquent à Paris. Les deux écrivains sont bien décidés à se lâcher dans cette ville qui leur promet tant. Mais les aventures qu'ils vont y vivre dépassent, et de loin, toutes leurs attentes...



Après l'incroyable American Gothic, c'est peu de dire que j'attendais le prochain Xavier Mauméjean au tournant. Grâce à Babelio et aux édition Alma (déjà l'éditeur du précédent ouvrage), j'ai eu la possibilité de lire Kafka à Paris en avant-première (le livre sort officiellement le 20 août 2015). C'est le genre de proposition qui ne se refuse pas et j'ai bien sûr sauté sur l'occasion.



D'habitude, les histoires (dans les romans et surtout dans les films) tirées de faits réels ont tendance à me faire fuir. Il n'y a rien de plus ennuyeux à lire ou à regarder qu'un scénario où l'auteur n'a pas fait fonctionner son imagination. Ici, c'est tout le contraire ! Car, effectivement, les deux écrivains tchèques de langue allemande sont bien venus à Paris. Mais que s'est-il passé pour eux dans la capitale française, nul ne sait vraiment. Les deux auteurs n'avaient pas encore publié d'oeuvre majeure et acquis la célébrité qu'ils auraient plus tard. Et c'est là qu'un écrivain à l'imagination débordante tel que Xavier Mauméjean entre en scène pour nous narrer les 1001 aventures des deux Pragois à Paris.



Et quitte à inventer, autant se lâcher. C'est ce que fait l'auteur français, pour notre plus grand bonheur. Parce que Kafka à Paris n'est rien d'autre qu'un roman d'aventures. Et celles de Kafka et Brod vont se succéder à un rythme de plus en plus effréné. Ils vont rencontrer des personnalités célèbres du Paris d'avant-guerre. Je ne citerai aucun nom, de peur de gâcher l'effet de surprise.



Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé. Et même s'il n'a pas l'ambition d'un American Gothic (sûrement le chef d'oeuvre de l'auteur), ce Kafka à Paris reste tout de même bien au-dessus du lot. Grâce à une plume toujours aussi belle, Xavier Mauméjean nous entraîne très loin. Et comme à son habitude, il nous livre un roman qui se termine en apothéose !
Lien : http://les-murmures.blogspot..
Commenter  J’apprécie          100
Bloodsilver

Bloodsilver va plaire aux adeptes de fantasy, de vampires et de western. Réunir autant de monde sous la même bannière n'est pas un exercice facile, mais le résultat est ici atteint. Repéré depuis quelques temps (merci Boudicca !) le challenge ABC Critiques 2014-2015 (lettre B), m'offre enfin l'opportunité de réaliser cette lecture.



Il s'agit en fait d'un recueil de plusieurs textes, qui dans un premier temps ne paraissent guère avoir de lien entre eux sinon de parler des Brookes (comprendre de Vampires) en plein Far-West sur une période assez longue (1691-1917). Tous les grands moments de la conquête de l'ouest sont ici revisités de manière indirecte par un ensemble de textes qui permettent de diversifier les points de vue et les thèmes évoqués. La variété est donc au rendez-vous.



De nombreuses têtes connues vont faire leur apparition et vont plaire aux adeptes de Lucky Luke et de Bluebberry : Billy the Kid, Doc Holliday, les frères Earp, les Dalton... que du beau monde. De plus, nous avons droit à plusieurs participations de Marc Twain !



Voici de quoi passer un bon moment et de découvrir le genre du western ou de la fantasy d'une autre manière en permettant des échanges. Il est toutefois dommage que les événements historiques soient si peu exploités. Ceux-ci servent ici trop souvent de prétexte. Il en va de même pour la finalité de l'ouvrage : prévisible, logique mais insuffisamment exploitée.



Voici quelques petits défauts qui ne doivent pas faire illusion. Bloddsilver est une lecture intéressante, à la croisée de plusieurs genres et d'autant de publics. Un ouvrage à faire connaître et une lecture à partager !
Commenter  J’apprécie          107
Utopiales 2012

Comme chaque année, voici le recueil de nouvelles édité en parallèle au festival des Utopiales de Nantes, cuvée 2012.

Une fournée ayant pour thème fédérateur les origines.

On y retrouve de grands noms de la SF (Gaiman, Bordage, Wilson...) côtoyant des auteurs moins connus.

Origine comme :

- les origines de l'univers version Pierre Bordage, dans le plus pur style Bordage, pour une nouvelle somme toute assez convenue

- les origines de la coopération entre humains et entités étrangères, dans une nouvelle de Sara Doke, qui ne m'a pas parlé

- les origines des extra-terrestres, dans une nouvelles du généralissime Robert-Charles Wilson, datant de 2000, sans grande surprise, mais où l'on retrouve la sensibilité et l'humanisme de cet auteur majeur

- les origines de la pensée par Nancy Kress, intéressante thématique, bien menée

- les origines...de quoi ? (sur ce coup là je sèche), selon Laurence Suhner, une nouvelle qui n'a éveillé aucun intérêt chez moi

- les origines des inventions (ou pas) dans un court texte de 7 pages qu'éclabousse de son talent Neil Gaiman, prouvant en si peu de mots qu'il est une star du genre

- les origines du futur, par Claude Ecken, dans un texte dur et touchant avec une chute inattendue

- les origines des dégats nucléaires par Tommaso Pincio dans une nouvelle dystopique sur les enfants de l'atome, très bien tournée et totalement cynique

- les origines du futur, encore, mais cette fois à travers le prisme de quatre yeux (Laurent Queyssi et Xavier Mauméjean), dans une nouvelle assez touchante

- les origines d'un totalitarisme très particulier, par Ayerdhal, en hommage à son ami disparu Roland C. Wagner, récit assez délirant, plein de verve et de bons mots.

Au final, un recueil inégal (comme souvent dans ce genre de compilation hétéroclite), avec certains récits valant vraiment le détour. Une anthologie plutôt intéressante, comme un melting-pot de ce que peut proposer les lectures de l'imaginaire.
Commenter  J’apprécie          100
Ganesha : Mémoires de l'Homme-Eléphant

Pour son premier roman, Xavier Mauméjean nous propose de découvrir les mémoires (fictives) de John Merrick, plus connu dans l’inconscient collectif comme Elephant Man. Merrick a quitté l’univers des fêtes foraines où il était exhibé en tant que « monstre » pour mener une existence éloignée de la populace sous la surveillance du docteur Treves. Il vit ainsi dans l’hopital de Whitechapel et exerce les fonctions de « détective consultant ». Tout comme Sherlock Holmes il pourrait rédiger une monographie sur les cendres de cigares et n’a besoin que de son esprit affuté pour démasquer les criminels retors qui hantent Londres à la fin du XIXème siècle. Durant la dernière année de vie de Merrick, ce-dernier va ainsi résoudre quatre affaires criminelles, une par saison, tandis que sa personnalité semble se dissoudre pour laisser place à une entité plus puissante, la divinité Ganesha autrement dit le Dieu Elephant. Voici qui ajoute un côté fantastique, réel ou fantasmé, et une trame plus universelle dans un récit sinon proche des standards du « détective en fauteuil ».

Le récit alterne donc des passages d’une lecture aisée, proches du policier « classique », avec d’autres beaucoup, plus complexes et exigeants, qui n’hésitent pas à se montrer philosophiques ou poétiques. Le roman comprend aussi de nombreuses références historiques ou cinéphiliques (certaines évidentes comme cet accident de grossesse ayant causé la difformité du héros qui provient directement du film de David Lynch) et d’autres plus littéraires ou religieuses, en particuliers avec la mythologie liée à Ganesha.

Le roman demande par conséquent une certaine attention, nous ne sommes pas dans le « easy reading », il y a des notions historiques, politiques, etc. qui exigent du lecteur une réelle implication. Le style se montre, lui-aussi, de haut niveau, avec des phrases travaillées, un vocabulaire précis et parfois peu usité,…Mauméjean a toujours démontré ses talents formels et, dès ce premier roman, il s’impose comme un styliste doué qui propose une œuvre policée et de grande qualité.

Bien sûr, le livre peut, pour certains, avoir les défauts de ses qualités : ceux qui en attendent un simple décalque de Sherlock Holmes avec John Merrick pour héros (ou un texte proche du steampunk pour simplifier) risquent d’être décontenancés par les digressions de l’auteur ou parfois perdus dans les méandres de sa pensée. Mais, en dépit de passages ardus, LES MEMOIRES DE L’HOMME ELEPHANT reste un roman réussi, convaincant, qui embrasse plusieurs genres : le policier, le fantastique, l’histoire, l’essai « philosophique » et théologique même…bref, une lecture intelligente mais cependant divertissante et suffisamment marquante pour mériter l’investissement nécessaire à sa bonne compréhension. Recommandé.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          90
Car je suis légion

J’ai beaucoup apprécié le contexte. Je suis fascinée par la mythologie mésopotamienne. Le roman allie enquête, mythes et histoire, ce qui est rarement vu. J’ai beaucoup apprécié en apprendre plus sur les accusateurs ainsi que sur le système de justice et d’enquête. Les éléments mythologiques s’imbriquent bien bien dans le roman. J’ai cependant moins accroché au style de l’auteur, mais aussi à l’enchaînement des événements que j’ai trouvé parfois confus. Cela nuit à l’aspect enquête qui où j’ai plusieurs fois été un peu perdue.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
Commenter  J’apprécie          80
Effluvium

C’est Boudicca du Bibliocosme qui m’a fait découvrir cet artbook et j’ai immédiatement été conquise par le graphisme. Heureux hasard de calendrier, il se trouve que l’auteur des textes, Xavier Mauméjean et l’illustrateur Didier Graffet faisaient tous les deux partis de la programmation des Imaginales, le mois dernier. J’ai donc mis sans surprise Effluvium dans ma liste d’achat.



Une fois sur place à Epinal, je n’ai pas réussi à croiser Xavier Mauméjean en dédicace (seulement à une conférence), en revanche, c’est le cas pour Didier Graffet qui a eu la gentillesse de me faire un joli dessin d’une sphère armillaire, le jeudi après-midi. Et il semblerait qu’Effluvium ait eu son petit succès le reste de la journée au festival car je l’avais sous le bras. Je me suis faite ainsi interceptée deux ou trois fois soit par des visiteurs, soit par des auteurs qui me demandaient où je l’avais acheté et s’ils pouvaient le feuilleter !



Imaginez un monde dans lequel dès l’Antiquité, un homme Héron d’Alexandrie aurait réussi à créer des machines fonctionnant exclusivement grâce à la vapeur. S’ensuivrait alors une ère pacifique faite d’exploration et d’aventure, le fameux âge de l’Effluvium.



Il faut savoir qu’Effluvium est une suite ou tout du moins un spin off d’un autre artbook Steampunk de vapeur et d’acier sorti il y a six ans par les mêmes auteurs, aux éditions Le pré aux clercs. Pour ma part, je ne l’ai pas lu mais d’après Boudicca et Alfaric, il y avait davantage de textes de Xavier Mauméjean qui explicitaient l’univers uchronique et steampunk. Dans Effluvium, les textes se résument à quatre-cinq lignes mais s’ils sont succincts, ils sont non seulement poétiques mais ils laissent également plus de liberté au lecteur pour interpréter les quarante-quatre dessins de Didier Graffet. Ces derniers sont mis en avant soit au travers de doubles pages, soit d’une esquisse au crayon à papier sur la page de gauche et à un second dessin à l’acrylique et en couleur sur la page de droite.



Pour composer ses dessins, Didier Graffet a puisé dans notre culture occidentale. Ainsi, il n’est pas rare de trouver quelques éléments architecturaux classique (L’Atlantide), gothique (À terre et mer fidèle), issu de l’Art Nouveau (Evilution) ou de l’art futuriste (Réversible). D’autres dessins font référence à notre littérature comme la Bible avec le Léviathan, Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne (comment ne pas penser au sous-marin du Nautilus pour la représentation de certains engins volants) et à des œuvres cinématographiques comme Métropolis (Fifth Avenue), Blade Runner (New York Taxi station) lui-même adapté du roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques de Philip K. Dick. ou Le Cinquième Élément de Luc Besson (Dark Angel). Le résultat est vraiment très réussi, les dessins sont magnifiques et invitent le lecteur à rêver et à se perdre dans le merveilleux imaginé par Didier Graffet.



En conclusion, j’ai eu un petit coup de coeur pour Effluvium qui est un artbook vraiment très réussi. Si effectivement, je regrette que l’univers ne soit pas plus explicité (il faudra que je découvre l’ouvrage précédent Steampunk de vapeur et d’acier), en revanche, les magnifiques et spectaculaires dessins de Didier Graffet invitent le lecteur à développer son imaginaire. A découvrir!
Lien : https://labibliothequedaelin..
Commenter  J’apprécie          80
Géographie de Sherlock Holmes

De "Admiralty" à "Whitehall", l'ouvrage propose une visite guidée de l'univers holmesien tel qu'il se présente dans le Canon. Un tour complet des lieux et des bâtiments parcourus par le détective mythique et son associé.

Chaque article fait l'objet d'un texte présentant le site et reliant l'endroit à l'oeuvre de Conan Doyle. Le tout accompagné d'une iconographie variée : illustrations d'époque, dessins, couvertures, photos victoriennes ou vues contemporaines en couleur.



Un must pour tout fan du grand détective.
Commenter  J’apprécie          80
Ganesha : Mémoires de l'Homme-Eléphant

Un excellent roman de genre à l'ambiance parfaitement maitrisée et aux enquêtes jouissives à élucider en compagnie du héro. Reste un traitement en dessous de mes attentes du héro et de l’excellente idée d'y mêler les croyances hindoues.


Lien : http://unlivresurmeslevres.b..
Commenter  J’apprécie          80
Steampunk : De vapeur et d'acier

J'aime beaucoup m'essayer à des genres nouveaux ou à des livres que je ne lis pas d'habitude, celui-ci en fait typiquement partie. Il est extrêmement rare que je lise un beau livre, étant à la base plus attirée par les romans. Mais là, l'objet en lui-même était tellement magnifique et intrigant que je n'ai pas pu résister à la tentation, et comme j'ai bien fait! Steampunk est une vraie perle, un bijou qu'on déguste au fil des pages, des textes et des sublimes illustrations.



Pour sa création, deux grands personnages se sont rassemblés: Didier Graffet et Xavier Mauméjean. Je dois bien admettre que je ne connais le travail ni de l'un ni de l'autre, je suis complètement novice en la matière. Etant particulièrement pénible niveau illustration (oui tous les styles ne me plaisent pas), j'ai découvert avec joie un style superbe qui m'a parlé et fait voyagé dans les récits sans aucune difficulté. Je me suis même surprise à rester de longues minutes à observer les images pour profiter de chaque détails et m'en imprégner.



Cette première étape passée avec succès, je me suis plongée dans les textes et mon voyage ne m'a emporté que davantage. Xavier Mauméjean nous propose de revisiter notre histoire, des personnages et des faits marquants, en version Steampunk. Et si notre monde c'était développé différemment? Et bien, peut-être que nous vivrions tel que ce livre nous le décrit. Cette revisite est vraiment bien pensée et on se surprend à en demander toujours plus, voulant découvrir où les deux auteurs vont encore nous emmener et quelle période ou fait ils vont encore revisiter, comme un enfant attendant son histoire du soir avant de s'endormir.



J'aurais pu lire ce livre en un soir tellement j'étais captivée, pourtant, comme pour toute bonne chose, j'ai préféré le déguster sur plusieurs soirs en lisant quelques histoires à chaque fois. Du coup, j'ai eu le plaisir de rester longtemps dans cet univers et j'ai l'impression que ce livre n'en a été qu'un plus beau coup de coeur. Ce n'est pas un ouvrage qui doit être lu vite, bien au contraire! Il faut le déguster, en sentir toutes les saveurs et prendre le temps de décortiquer chaque détail, pour s'en imprégner complètement, le faire sien et le vivre à 100%.



En bref, ce beau livre est unique et devrait pouvoir convaincre sans difficultés les fans, mais aussi permettre aux intéressés de découvrir ce genre à l'aide d'un duo qui se marie à la perfection. C'est un livre que je ne me lasserai jamais de relire voire simplement de feuilleter tellement il est sublime.
Commenter  J’apprécie          80
Elfes et Assassins

une antho en demi-teinte pour moi. Pas mal de bof, des déceptions (Jean-Philippe Jaworski, Xavier Mauméjean) quelques découvertes intéressantes (Raphaël Albert) voire des nouvelles coup de cœur (Anne Fakhouri, Jeanne-A Debats). Une antho moins savoureuse que l’an dernier mais ce n’est pas pour ça que je ne céderai pas pour celle de l’an prochain
Lien : http://bulledelivre.wordpres..
Commenter  J’apprécie          80
Car je suis légion

THRILLER BABYLONIEN



Xavier Mauméjean est un écrivain singulier, l’un des plus originaux qu’il m’ait été donné de lire et l’un des plus fascinant. Que ce soit sa relecture Holmesienne du mythe de John Merrick, l’homme éléphant du déchirant film de David Lynch, ou son invention de Darryl Leland, créateur du fantasque Darryl Leland dans son chef d’œuvre American Gothic, Xavier Mauméjean a fait de la surprise son credo littéraire.



Là encore, il est étourdissant dans ce polar antédiluvien, où une bonne part de l’intrigue se déroule dans la tour de Babel. Cette figure du criminel, profitant du chaos ambiant pour perpétrer un assassinat, qu’il espère noyé dans la masse des forfaits d’une ère sans loi, n’est pas inédite, c’est vrai, mais le cadre... Xavier Mauméjean développe le plus fabuleux des terrains de jeux, une Babylone mythologique et son panthéon multi-déiste qui régit la vie des hommes. Ce polar historique, étrangement classé en fantasy, flirte avec le fantastique, tant le surnaturel est partie prenante de la marche d’un monde s’appuyant sur une cosmologie d’une rare richesse.



Un rythme impeccable, une enquête d’une grande rigueur, un monde d’une richesse folle et une plume qui se hisse à la hauteur. Un grand roman tout bonnement.



Finalement, cette étiquette Fantasyste en vaut bien une autre. Ce livre est tellement inclassable, échappe aux cases qui voudraient le ceindre. Xavier Mauméjean prouve une fois de plus qu’il n’est jamais là où on l’attend. Pourtant quand on commence à le lire, c’est peu dire qu’on l’attend...
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
Commenter  J’apprécie          70




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Xavier Mauméjean (948)Voir plus

Quiz Voir plus

Naruto Shippuden

Comment s’appelle le meilleur ami de naruto ?

Madara
Naruto
Sasuke
Kakashi

11 questions
1257 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}