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Critiques de Xavier Mauméjean (283)
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American Gothic

Après avoir découvert Xavier Mauméjan avec la lecture de Rosée de Feu, uchronie taillée pour moi sur une vision particulière de la guerre du Pacifique, je me suis laissé conseiller ce livre lors des Imaginales 2017.



Le point de départ concernait une enquête concernant un texte culte de la littérature populaire américaine, Ma Mère l’Oie (à ne pas confondre avec les Contes de ma mère l’Oie de Perrault), avant la réalisation d’une adaptation de cette œuvre au cinéma par la Warner. Ne connaissant la culture américaine de l’époque que de manière fragmentaire (il n’y a pas tout dans Lovecraft !), je me suis laissé immerger dans les méandres des années 1890 – 1950 aux USA, pour mon plus grand plaisir.



Le démarrage est légèrement austère, avec plusieurs personnages décideurs de la Warner Compagny qui mandatent un enquêteur pour décrasser et éventuellement purger la biographie de l’auteur, Daryl Leyland, s’il trouvait quelque chose de répréhensible. La Warner cherchant à concurrencer le succès du Magicien d’Oz, avant que Disney ne s’intéresse à cette oeuvre culte. Très vite on se retrouve pris dans les différents éléments de l’enquête, qui vont retracer la vie et l’oeuvre non seulement de l’auteur mais aussi de l’illustrateur Max Van Doren, en donnant une personnalité presque palpable à ce recueil d’histoires.



L’intrigue permet ainsi de dresser un certain nombre de tableaux de l’Amérique du début du siècle, avec même un passage terrible en France lors de la première guerre mondiale. On découvre beaucoup de choses dans cette lecture, qui sait être à la fois passionnante et informative. Un voile de surnaturel plane tout au long de l’enquête, pour montrer que personne ne connaît vraiment bien l’auteur. Le personnage de l’illustrateur, Van Doren est un peu en retrait excepté à 2 ou 3 moments de l’enquête, mais reste attachant par sa destinée dramatique.



Tel un livre du mythe de Lovecraft, Xavier Mauméjan donne une véritable existence au livre ma Mère l’Oie, dont on découvre fréquemment des citations, les personnages hauts en couleur, et même plusieurs histoires complètes insérées dans le roman. On arrive aussi à bien se représenter l’apparence de l’ouvrage, avec les annotations de Daryl et les illustrations de Van Doren . Un lien s’établit véritablement entre le livre et le lecteur, et on est presque déçu de ne pas en savoir plus lors des derniers chapitres.



American Gothic a été pour moi une très belle lecture, une découverte totalement inattendue, à la croisée de plusieurs styles littéraires (enquête, biographie). Le gros tour de force de Xavier Mauméjan est pour moi d’avoir donné une telle personnalité à un livre, à faire que l’on croie à cette histoire alternative. Définitivement une rencontre avec cette auteur que je continuerai à lire avec plaisir.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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La société des faux visages

Ce n'est pas la première fois que la "tournée américaine" de Freud en 1909 inspire les romanciers. Je me souviens m'être délectée avec L’aliéniste de Caleb Carr il y a quelques années, déjà une enquête policière. Ici, Xavier Mauméjean va beaucoup plus loin et utilise l'énigme à résoudre comme un prétexte à une plongée réjouissante dans les méandres de la pensée humaine. En imaginant la rencontre entre Harry Houdini, le roi de l'illusion et Sigmund Freud le spécialiste de l'inconscient, il éclaire pour nous l'imaginaire américain.



Nous sommes donc à New York en 1909. Freud et Young sont en ville et s'apprêtent à donner une série de conférences dans plusieurs universités américaines. Des théories encore très controversées et une rivalité qui pointe entre le maître et le disciple. De son côté, Harry Houdini enchaîne les défis. Devenu l'homme qui parvient à s'échapper de n'importe quel piège, il multiplie les représentations plus folles les unes que les autres, enchaîné en haut d'un building ou dans une cage à plusieurs dizaines de mètres de profondeur marine. Qu'est-ce qui pousse le milliardaire Vandergraaf à faire appel à ces deux hommes qui ne se connaissent pas lorsque son fils disparaît ? Même Freud et Houdini se le demandent... Mais le lecteur comprend vite l'intérêt de réunir ces deux cerveaux : le seul indice est un conteneur scellé sur les docks et un mot prévenant qu'il explosera lors de toute tentative d'ouverture. Freud qui se fait fort d'entrer dans les esprits les plus fermés et Houdini de se jouer de tout lieu clos vont donc unir leurs neurones pour percer le mystère. Où il sera question d'un portrait de femme, d'une société secrète et de désirs refoulés...



Je dois dire que l'on s'amuse beaucoup tout en suivant les déductions brillantes de ces messieurs mais également la relation qui s'instaure entre le médecin et l'illusionniste et qui se nourrit des questionnements de chacun envers l'autre et envers lui-même. Tout en appréciant la plongée dans un New York du début du 20ème siècle encore marqué par l'influence des grandes familles, celles qui ont fait le sel des romans d'Edith Wharton, un New York aux multiples visages, ceux des bâtisseurs et des gratte-ciels et ceux des gangs et des mafias en quête de pouvoir.



Intelligent et ludique, La Société des faux visages est de ces romans qui parviennent à divertir tout en proposant un regard différent sur des moments d'histoire qui nous semblent familiers. Gratter la surface, explorer les coulisses... n'est-ce pas la liberté du romancier et le plaisir absolu du lecteur ?
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Le Jour des fous

Roman post-apocalyptique qui prend comme postulat que seuls les fous, les désaxés, les transnormaux ont survécu aux radiations solaires inhabituelles de cet été 1971. Les autres, les normaux, sont poussés au suicide, le Suicide Radieux.

Greville, personnage peu sympathique, suicidaire, misanthrope et/ou dépressif, survit à sa tentative de suicide en voiture mais sa femme succombe à l’accident. Il va alors errer dans un monde qui revient peu à peu à l’état de nature, un monde dominé par des bandes sauvages et des chefs sadiques, des hordes de chiens et de rats. Il rencontre Liz dont il tombe amoureux malgré lui et alors peut-être que la reconstruction du monde est possible…

Le Jour des Fous, écrit dans les années 1960, est un récit énergique et prenant. Le style est certes un peu désuet mais les dialogues claquent et même le lecteur gavé de récit de fins du monde suivra avec plaisir les (més)aventures de Matthew Greville.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Le livre des super pouvoirs

Ils vivent parmi nous, on les côtoie parfois de près sans s'en douter, et pourtant ils ont des pouvoirs incroyables... Ce sont les superhéros ! Dans ce livre, tu vas découvrir les histoires vraies de Ninon qui peut se transformer en n'importe quel animal, de Max, totalement insensible aux chocs, de Camille, douée de la supervitesse, de Radhu qui a le superpouvoir que quelqu'un range sa chambre à sa place (un pouvoir bien utile)... Sans parler des superméchants ! (quatrième de couverture)



Les habitués de ce blog savent à quel point j'aime l'écrivain Xavier Mauméjean. C'est avec un livre destiné à la jeunesse qu'il nous revient donc aujourd'hui, pour le plus grand bonheur des grands et surtout des petits. Lorsque j'ai vu que Babelio proposait ce livre pour l'une de ses dernières opérations "Masse Critique", j'ai sauté sur l'occasion. C'est avec grand bonheur que je l'ai reçu, quelques jours plus tard. Bon, il a fallu que j'attende encore un peu pour m'y plonger, le temps que ma fille de dix ans le dévore...



Plus qu'une bande-dessinée à part entière, Le livre des Super Pouvoirs est avant tout un guide, richement illustré par Roland Garrigue (que je découvre ici) qui signe des dessins plein de vie et de couleurs, collant parfaitement au propos. Dans une première partie, l'auteur explique à tout super-héros en devenir ce qu'il doit savoir pour repérer s'il a vraiment un super-pouvoir, le choix de son costume, de son nom de super-héros, etc. Ensuite, à la manière d'un side show (ce n'est pas pour rien que Les mémoires d'un avaleur de sabres est l'un des livres de chevet de Xavier Mauméjean), l'auteur nous expose toute une galerie de personnages hauts en couleur. De Max "Hyperforce" à Natalia "Multigirl", les pouvoirs sont nombreux, même si parfois ils ne sont que dans la tête de l'enfant qui croit le posséder. Comme Radhu "Supertranquille", qui possède le pouvoir que quelqu'un d'autre range sa chambre à sa place. Un enfant plus que normal, quoi.



Les textes qui accompagnent les dessins sont de longueur variable, mais tous sont empreints d'un humour irrésistible, accessible à tous. Les graphismes bénéficient du grand format du bouquin. Le dessinateur lui aussi peu s'exprimer à loisir.



Bref, une très bonne surprise que ce Livre des Super Pouvoirs que je recommande pour des enfants de tout âge. Des grands qui le liront seuls jusqu'aux plus petits, qui le partageront avec leurs chanceux parents. Une belle idée de cadeau je trouve.
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Elfes et Assassins

Une anthologie dépaysante qui m'a fait découvrir la collection : je lirai sans doute prochainement les autres anthologies déjà parues.

Comme toute anthologie, certains récits marquent plus que d'autres mais tous ont fourni une lecture agréable (une seule nouvelle ayant été réellement perturbante).

Je retiendrai donc en particulier "la seconde mort de Lucius van Casper" avec son décor steampunk et féérique à la fois et un elfe détective privé intéressant, "le sentiment de fer" avec un décor Renaissance italien de fantasy et "Eschatologie du vampire" avec un vampire qui ne manque pas de gouaille et doit se coletter une Elfe pour son plus grand malheur pour stopper l'Apocalypse prévu pour décembre 2012.

Ce ne sont pas les seules nouvelles qui m'aient marqué favorablement mais au terme de ma lecture, ce sont ceux qui me reviennent le plus vite à l'esprit et qui ce sont donc le plus distingué à mes yeux au sein de cette anthologie de qualité.

Les trois nouvelles étant une fenêtre sur des univers développé par les auteurs, je ne manquerai pas de découvrir plus en détail ces univers dès que j'en aurais l'occasion !



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Elfes et Assassins

(...) J'ai essayé de trouver qu'elle avait pu être la trame d'enchaînement des nouvelles, mais cela n'était pas évident : peut-être part-on des visions les plus classiques des elfes et des assassins pour arriver aux plus originales ? Ce fût une lecture en demi-teinte. J'ai vraiment adoré certaines nouvelles, qui m'ont donné envie de découvrir d'autres oeuvres de l'auteur, d'autres m'ont laissée indifférente.
Lien : http://www.leslecturesdemari..
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Bloodsilver

Conquis par la conquete !



Enfin quand je dis conquis , attention , tout n'a pas été aussi simple ! Ne lisant jamais les critiques de peur d'y voir un un fait important de l'histoire spoilé , c'est avec consternation ( si , si ) que je me suis aperçu sur le tard que l'histoire n'était pas d'un seul tenant mais relatait , a travers plusieurs épisodes distincts , la conquete de l'ouest sauvage vampiresque ? vampirique ? bon de la nation vampire et on en parle plus ! Le but final étant de créer , faire reconnaitre et accepter Bloodsilver , mere patrie de tous ces gentils bénévoles en prélevement sanguin ! Le Staroste en est le leader incontesté et c'est sous sa férule que ce long convoi de chariots plombés sillonnera l'Ouest de 1691 à 1917 .



Alors effectivement , troublé de prime abord par le format mais une fois le concept assimilé , c'est un réel bonheur de passer du phoque à l'ane , d'une époque à l'autre en découvrant de nouveaux personnages ( célèbres ou pas ) tout en conservant le cheminement des vampires comme fil conducteur . Et ce bouquin est un véritable festival , un feu d'artifices sans pareil ! Culottés les gars (Héliot et Mauméjean , véritables auteurs de ce western décapant) de mélanger les genres et le plus gros , c'est que ça passe ! Imbriquer western , vampires , fantomes , autant de themes dont la rencontre est plutot improbable , tient de la gageure dont les auteurs se tirent avec brio !

L'auteur degainera avantageusement bon nombre de récits entremelant personnages ayant fait ( ou pas ) les beaux jours de la conquete de l'Ouest et vampires toujours plus avides d'hémoglobine ! Les freres Dalton , Calamity Jane , Billy The kid , Jesse James , Doc Hollyday , Lincoln , Wyatt Earp , Jean...passe et des meilleurs auront fort à faire avec les Brookes ( surnom affectueux dudit suceur de sang ) sous la plume inspirée et originale de Barrow (pseudo raccord avec le theme du livre s'il en est ) ! Ce dernier alterne les récits épiques et ceci sans jamais lasser ! L'on sent l'ecrivain amoureux et féru de western , Bloodsilver en étant un superbe hommage !



Bloodsilver , un coup à se faire du mauvais sang !
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Le Jour des fous

Lu il y a des lustres (j'étais lycéen ...) j'ai le souvenir d'un brillant récit post-apocalypse, qui m'avait totalement envouté et emporté. L'un de ces livres qui font de vous ensuite un lecteur assidu de SF, de récits dérangeants, de fantastique et horreur.
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La société des faux visages

Xavier Mauméjan signe un roman insolite où se mêle mystère, sciences et fantaisie, un cocktail burlesque à la pointe pimentée d’humour. Le-a lecteur-rice fait une excursion divertissante mais néanmoins politique dans le New-York foisonnant des 1910’s. L’auteur retrace les parcours -véritables- de Freud et Houdini, affublés du rôle de détectives le temps d’une étonnante enquête, mais fait également l’ébauche pittoresque d’une Amérique de plus en plus pilotée par les instances financières et les jeux de pouvoirs. C’est instructif, malin et effréné !
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Rosée de feu

Je voulais lire ce livre depuis pas mal de temps étant intéressé par les ouvrages traitant de la seconde guerre mondiale. J'ai pu rencontrer l'auteur aux imaginales en mai dernier et acquérir ce roman uchronique. Ce roman raconte l'épopée des pilotes suicides japonais de la seconde guerre mondiale mais les avions sont remplacés par des dragons. On apprend énormément de choses sur cette période du japon. C'est presque plus un récit historique qu'une uchronie. Le roman est très bien écrit et passionnant mais il vaut mieux être féru d'histoire pour l'apprécier à sa juste valeur.
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Ganesha : Mémoires de l'Homme-Eléphant

Entre l'envie de découvrir l'auteur et l'envie de découvrir le personnage.



Rha mon cœur balance encore. Le Ganesha, il me faisait de l'oeil depuis quelques temps déjà. Mais vous savez ce que c'est, lorsque vous avez une bibliothèque à lire, on trouve toujours le moyen dese procurer un petit poche, comme ça pouf à la volée. Et donc, lorsque j'ai reçu Ganesha, je n'avais en tête que le film : Elephant Man avec le fameux cri : je ne suis pas un monstre, je suis un être humain (ce film est une tuerie d'ailleurs, courrez le visionner). Et donc, la surprise fut totale en lisant Ganesha, car l'auteur a décidé de nous faire découvrir un autre visage de John.



Pour ce faire, il divise son roman en quatre longues nouvelles qui correspondent chacune à une saison. Vous allez me dire, suivre cet homme malade pendant une année, dans un hôpital, voilà qui ne sera pas très palpitant. Mais Xavier Mauméjan arrive à transcender cette maladie et à nous le faire voir sous différents aspects.





Entre divinité et esprit brillant.



C'est exactement cela. John Merrick a d'abord été considéré comme l'incarnation vivante du dieu Ganesh, le dieu Elephant, par une partie de la population. Et ces gens viennent ainsi à l'hôpital spontanément pour leur parler de leurs problèmes. Et certains de ces problèmes sont en fait de véritables enquête policières. Aussi, John a cette espèce de devoir inné de les rassurer, de les bénir à sa manière, leur apportant un certain réconfort spirituel. Et là où il est génial, c'est qu'il ne prend pas du tout la grosse tête (sans mauvais jeu de mots). Il garde en lui cette humilité due à sa vie dans les freaks shows mais aussi à son handicap physique très lourd.



Toutefois, il arrive aussi à leur apporter un réconfort plus matériel, à sa manière. Il utilise son esprit brillant pour résoudre leurs cas et se fait petit à petit un nom dans la police. Ainsi, chaque saison va nous apporter son enquête différente, de la présentation à ladite enquête à sa résolution. C'est un peu comme un mini Sherlock et on se prend au jeu de la déduction et de l'enquête avec lui.



En bref : Xavier Mauméjan a réussi à transcender le mythe de l'Homme Eléphant pour nous le rendre beaucoup plus tangible, beaucoup plus passionnant, beaucoup plus humain. On en oublie son infirmité pour s'attacher uniquement à son esprit.
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Le Cycle de Kraven, Tome 1 : La ligue des héros

Mêlant pèle-mêle steampunk, fantastique, rock & roll, comics et littérature pulp, Xavier Mauméjean nous offre avec La Ligue des Héros un joyeux bordel tantôt hilarant et allant dans tous les sens, tantôt plus sombre et plus posé, bourré de péripéties invraisemblables, de batailles épiques et de super-héros costumés.

Coloré, frénétique et rempli de séquences totalement over-the-top, La Ligue des Héros est un véritable hymne à la culture populaire, littéraire comme audiovisuelle, faisant de l'œil aussi bien à Jules Verne, H.G. Wells, Arthur Conan Doyle et Edgar Rice Burroughs qu'à Alan Moore, Michael Moorcock ou au Doctor Who.



Ultra rythmé et proposant un découpage plutôt particulier, le bouquin prend tout son sens dans un épilogue très surprenant, le faisant entrer d'un coup dans le domaine de la science-fiction, et remettant en question tout ce qu'on a pu lire auparavant.



ULTIME !
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Ganesha : Mémoires de l'Homme-Eléphant

Un roman dans lequel je ne suis pas parvenue à entrer complètement.





Ce livre est vraiment très bien écrit ! Dès les premières lignes, on a vraiment l’impression de lire le journal intime de Joseph Merrick.

Mais hélas, c’est là que mon problème est arrivé et qui m’a empêché de rentrer dans l’histoire. Ici, l’auteur présente l’Homme-Eléphant comme un dieu, Ganesha. Or moi, j’ai découvert le personnage avec le film de David Lynch. Et dans ce long-métrage, Merrick est un personnage pathétique. Il m’avait beaucoup marqué. Dans ce roman à la 1re personne, c’est tout le contraire qui se dégage du protagoniste. Je ne suis pas parvenue à « retrouver » l’Elephant-Man qui avait marqué à jeunesse. Donc voilà,…impossibilité d’entrer dans le récit.



C’est vraiment dommage parce que le livre est bon. L’auteur nous propose quatre petites enquêtes que résout Merrick à la manière de Sherlock Holmes, avec la force de son immense tête.

Le récit propose aussi des éléments de la réalité sociale anglaise. Voilà quelqu’un qui connait son sujet, y a pas photo !



J’avoue que je n’ai pas grand-chose à dire de plus vu que je suis restée trop en retrait du récit. Mais le livre reste bon et travaillé.

Avis aux amateurs.


Lien : http://xian-moriarty.eklablo..
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Elfes et Assassins

(...) Un très grand cru 2013. Les genres sont si variés que les textes sont difficilement comparables, et tous sont bons, les "pure fantasy" (Bordage, Jaworski, Bry) comme ceux qui s’en éloignent, un peu ou beaucoup. « Elfes et assassins » dresse en fait un excellent panorama de la production étiquetée fantasy en France, et montre la diversité du genre et la qualité des plumes de l’imaginaire hexagonal. Les fans pourront râler que le thème est quelque peu malmené, ou que trop d’auteurs réemploient univers et personnages personnels (qui a dit "auto-promo" ?). Mais c’est pour mieux envisager les différents visages des elfes, des plus évidents aux plus fouillés, et dans des situations qui nous changent de papa-Tolkien-à-qui-nous-devons-tout donc on ne va pas les blâmer de nous en ouvrir les portes sur 300 pages et pas seulement sur 30. Promouvoir de la qualité n’a jamais fait de mal, ce ne sont pas les anthologistes Sylvie Miller et Lionel Davoust qui me contrediront (lisez leurs propres ouvrages, ils sont également excellents !)

Beaucoup de noirceur, mais pas que : de l’humour, certes noir aussi, du tragique, de l’engagement, des larmes... et 13 bons moments de lecture. Certes souvent tristes, mais en invitant la mort au sommaire, qu’espériez-vous ?
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Sherlock Holmes : Une vie

Si vous voulez tout connaitre de la vie de ce héros, alors lisez ce livre.

Vous apprendrez que son biographe est le Dr John Watson, et son agent littéraire, Conan Dole (Adrian et non Arthur), qui romance la vie et les enquêtes de Holmes avec l'aide de John Dickson Carr. Vous voyez l'angle d'attaque?



Dans ce cas, vous comprendrez sans problème que Holmes est un être bien réel, enquêteur, que sa disparition dans les chutes de Reichenbach fait entrer dans la légende.

Alors se forge le mythe entretenu de nombreuses nouvelles racontées par Watson.



Tout héros inspire de nombreuses œuvres, c'est pourquoi d'innombrables pastiches ont Holmes pour héros.

Mais c'est promis, nos deux biographes ne s'inspirent que du canon original. Il va de soi qu'il ne leur serait pas venu à l'idée de grossir inutilement le nombre des oeuvres consacrés à ce personnage victorien!

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Utopiales 2012

Après une préface de Roland Lehoucq et Ugo Bellagamba, qui semble avoir été écrite sous l'influence d'un quelconque psychotrope, l'anthologie des Utopiales nous propose 10 textes à l'intérêt variable. Petit aperçu :



Origo, Pierre Bordage. Nouvelle un brin mystique qui manie des concepts de physique avec lesquels je ne suis pas du tout familière tel que le Mur de Planck. Le résultat est étonnant et pas du tout désagréable à lire.



Fae Space, Sara Doke. Nouvelle mêlant les êtres de faërie à la science-fiction. Je n'ai pas du tout accroché à cette nouvelle. Cette histoire de fées qui tout d'un coup se révèle aux humains pour les aider à explorer l'espace m'a paru complètement tirée par les cheveux.



L'observatrice, Robert Charles Wilson. Très beau texte poétique sur l'altérité, la peur de ce qui est différent. Sandra est une jeune fille qui voit des extraterrestres. Ses parents la croient dérangée et l'envoient chez un oncle en Californie chez qui elle fera la rencontre de Hubble...



La finale, Nancy Kress. Où un type très brillant mais complètement inadapté socialement met au point un médoc qui permet de focaliser une personne sur un sujet en particulier. Je vous laisse imaginer que l'expérience tourne mal ... Voilà une nouvelle qui me parle beaucoup étant du genre à penser toujours à trois ou quatre choses en même temps. De quoi se réconcilier avec ses pensées parasites.



La chose du lac, Laurence Suhner. Une histoire à suspens sympathique. A la fin du 19ème siècle, au lac Léman, des personnes disparaissent dans le lac. Des rumeurs courent qu'un monstre y a élu domicile...



"Et pleurer comme Alexandre", Neil Gaiman. Très chouette et très divertissante nouvelle. Obediah Polkinghorn est désinventeur : il supprime les inventions qui perturbe le bon fonctionnement de la société. Sauf que c'est dommage il ne peut désinventer des choses qui ont été inventées après sa venue au monde, il ne peut donc pas débarrasser l'humanité de l'énergie nucléaire. Les mots chantent dans cette nouvelle très rythmée, comme le nom du héros.



La fin de Léthé, Claude Ecken. Femme qui se fait raconter son futur par un type qui voyage dans le temps. Evidemment elle trouve ça assez insupportable : elle n'a pas envie de savoir ce qui est arrivé à ses enfants, comment elle va rencontrer son mari, etc. Sauf qu'à un moment donné, l'histoire bascule complètement. Le renversement de perspective est assez saisissant.



Petite excursion à l'endroit des atomes, Tommaso Pincio. Une nouvelle très émouvante, assurément la meilleur nouvelle de ce recueil. L'histoire est comptée du point de vue d'une petite fille qui raconte avec ses mots comment son quotidien tourne autour d'une catastrophe nucléaire survenue il y a une dizaine d'années.



En attendant demain, Laurent Queyssi & Xavier Mauméjean. Le petit frère de la narratrice se met à voir le futur. Il vit en prévoyant tout, jusqu'à la rencontre avec son épouse C'est joliment écrit, intéressant du point de vue de la psychologie du personnage, qui se retrouve complètement dépendant au fait de tout prévoir.



RCW, Ayerdhal. Hommage assumé à Roland C. Wagner. Bourré de références à la série de l'auteur "Les futurs mystères de Paris", que je n'ai pas lue et certainement pleine de private jokes liés à l'auteur, j'ai l'impression d'être passée complètement à côté de cette nouvelle. L'histoire est sympathique et assez prenante mais je reste avec la désagréable sensation de ne pas avoir saisi la moitié. Plutôt frustrant.



Mes nouvelles préférées de ce recueil sont clairement : Petite excursion à l'endroit des atomes, L'observatrice, "Et pleurer comme Alexandre", La finale et La fin de Léthé.


Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Ganesha : Mémoires de l'Homme-Eléphant

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans ce roman de Xavier Mauméjean, mais après avoir rapidement abandonné une première fois j'y suis retourné pour de bon, et j'avoue que j'ai été très agréablement surpris.

Dans cet ouvrage, intitulé, Ganesha nous suivons les aventures de Joseph Merrick, l'homme-éléphant qui fut une bête de foire pendant une période de son existence au XIXème siècle. Cependant le temps s'est écoulé et le voilà qui vivote dans sa petite chambre située au cœur d'un hôpital, où l'on vient le solliciter afin de résoudre 4 affaires criminelles assez surprenantes. Nous voilà donc embarqués aux côtés de celui qui pense finalement être le Seigneur des Catégories, le fils de Shiva, pendant 4 saisons, chacune correspondant à un crime qu'il faut élucider. Des bas-fonds de l'Angleterre victorienne jusqu'aux réseaux aristocratiques ou bourgeois nous sommes confrontés avec humour, noirceur, tendresse, et violence, à des situations et à des personnages vraiment surprenants. L'auteur a une plume précise, vivante, il sait narrer des histoires avec brio. Les histoires s'enchainent sur un rythme agréable, et les phases introspectives profondes, parfois empruntes de mélancolie, ou d'action, plus légère, se suivent avec cohérence. On s'attache d'ailleurs finalement assez vite aux différents personnages principaux et secondaires. Les transitions entre la réalité concrète qui entoure le protagoniste et l'atmosphère paranormale de certains événements ou comportements sont d'une fluidité exemplaire.

Ganesha est une œuvre bien particulière, immersive, noire, drôle, humaine, un peu mystique, que je recommande chaudement de lire, avec une tasse de Earl Grey fumante sur la table et un joli plaid sur les genoux.
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Henry Darger : Dans les royaumes de l'Irréel

"Henry Darger, dans les royaumes de l'irréel". Je n'avais jamais entendu parler de Henry Joseph Darger avant ce livre et je ne regrette pas de m'être plongé dans ce brillant essai de Xavier Mauméjean qui pose la question de l'acte de la création. Pourquoi ? Pour qui ? Darger créait pour lui seul, sans doute pour (sur)vivre. La fiction prit chez lui une telle importance qu'elle se confondait en permanence avec le réel. L'auteur de l'essai retranscrit d'ailleurs parfaitement l'absence de frontière ; la première partie biographique suit en parallèle le développement du monde imaginaire, les répercussions de l'un sur l'autre et inversement. Il en résulte des kilomètres de manuscrits et d'oeuvres picturales, jamais partagés avec quiconque. Les logeurs de Darger étaient par chance des photographes amateurs d'art et ont sauvé les aquarelles, collages et nombreux textes de l'oubli. La seconde partie est une introduction au monde foisonnant de Darger, une tâche ardue, avec une juste approche thématique, qui donne envie d'en découvrir plus. L'important travail de traduction d'Anne-Sylvie Homassel permet de s'imprégner de sa prose. Merci à eux et aux Editions Aux forges de Vulcain😊
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Rosée de feu

Etrange roman que ce ROSEE DE FEU, écrit par un Mauméjean féru d’histoire. Le romancier s’attaque ici à la guerre du pacifique et décrit les défaites successives des Japonais après leurs premières victoires, notamment à Pearl Harbour. Les Nippons ont alors recours aux kamikazes, ces fameux pilotes lancés dans des missions suicides pour tenter de couler les navires américains.

Xavier Mauméjean aurait pu tirer de cette fascinante histoire un roman historique « de guerre » traditionnel sur le sens du sacrificie mais il a choisi une approche différente. Le romancier livre, en effet, une étrange uchronie et remplace les avions japonais par des dragons. Ce sera, étrangement, le seul élément fantasy introduit dans l’histoire (ou l’Histoire), d’ailleurs assez peu développé quoique l’auteur s’attarde sur le lien qui unit les créatures à leur pilote, un peu à la manière de la BALLADE DE PERN. On aurait aimé davantage de divergence entre cette Histoire et la notre suite à la présence des dragons mais, dans l’ensemble, il n’y a pas d’altérations majeures.

Au-delà de cet aspect fantastique, beaucoup de faits historiques sont donc présents et peu (ou pas) romancés, certains connus, d’autres nettement moins. Le livre revient ainsi sur l’anecdote du soldat ne sachant pas que la guerre est terminée depuis des décennies. Mauméjean décrit aussi le massacre de Nankin (immortalisé au cinéma dans « City of life and death » mais aussi dans le très déviant « Black Sun »), les exactions de la fameuse Unité 731 (vue dans les films d’exploitations « Men behind the sun »), la création des kamikazes, etc. Les grandes figures historiques de l’époque répondent également présentes à côté de personnages fictifs, ROSEE DE FEU suivant les points de vue de trois protagonistes principaux : un jeune soldat idéaliste qui découvre la guerre dans toute sa violence, son jeune frère, resté au pays et plein d’admiration pour lui et, enfin, un gradé qui lance le projet kamikaze. Ils représentent, comme nous le dit l’auteur dans la postface, les trois éléments (terre, air, feu), rejoints par le quatrième (l’eau) à la toute fin du roman, en signe d’harmonie retrouvée.

L’inclusion des éléments fantasy dans ROSEE DE FEU produit, au final, une impression étrange. D’un côté le lecteur peut les trouver superflus. De l’autre, il peut aussi avouer que sans la présence de dragons sur la magnifique couverture il serait passé à côté d’un roman historique instructif et réussi. A découvrir en sachant à quoi s’attendre…


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Steampunk : De vapeur et d'acier

J'aime beaucoup certains courants de la Science-Fiction comme l'uchronie, le planet ou space opera ou encore le steampunk. J'étais donc très curieuse de découvrir cet ouvrage qui mêle texte et illustrations, le résultat est étonnant, inspirant et me donne super envie de renouveler l'expérience.



Le monde steampunk est parfaitement bien présent durant l'ouvrage, nous avons des machines, des rouages et de la vapeur qui nous accompagnent durant ces 120 pages. Mais ce n'est pas qu'un ouvrage sur le steampunk, parce que l'auteur et l'illustrateur se livrent à un mélange des catégories de la Science-fiction avec brio. Il y a de l'uchronie, comme cette histoire autour du Titanic qui arrive finalement à bon port ; nous avons de l'exploration spatiale, des réalités historiques qui côtoient la fantasy ou le fantastique. C'était passionnant et riche en enseignement, j'ai apprécié cette promenade dans ce carrefour des genres.



Chaque illustration de Didier Graffet est accompagné d'un texte signé par Xavier Mauméjean. Chacun de ces textes est singulier, touchant, ils sont courts ou un peu plus longs, mais tous m'ont fascinés. Il y a dans cet ouvrage une réelle bible pour attiser, développer son imaginaire, se trouver des pistes ou des idées, ce sont autant de débuts ou de péripéties possibles pour des histoires courtes ou longues. J'ai adoré cet aspect, c'est un concept qui m'enchante complètement et qui me fait travailler à fond, je réfléchis à la fois au genre de la SF et sur le steampunk, je réfléchis sur le rapport entre texte et illustration, je réfléchis sur moi-même et sur ma pratique de l'écriture, sur mes fils inspirants. Les textes sont d'excellentes qualité, riche et soigné, ils nous plongent dans des récits de type journalistique, de type journal de bord, biographiques, aventure, historique, c'est très varié !



J'ai eu des textes coups de coeur, comme le Rêveur de Notre-Dame, le Veilleur qui se passe durant l'Antiquité romaine, sur 1492, ou encore Le Prométhée des Pôles qui fait référence à Frankenstein de Mary Shelley... Les références historiques sont nombreuses, les références littéraires le sont tout autant. J'avoue avoir énormément apprécié les textes qui parlaient d'Histoire, c'était très enthousiasmant de voir 1492 et Christophe Colomb être réécrit sous le prisme de la Science-Fiction. La cité au bord du Temps était très fascinant avec cette ville à l'intérieur de laquelle, le temps s'avère instable. J'ai passé des heures à lire ou relire certains textes, à regarder les illustrations.



Ces dernières sont magnifiques, on sent les couleurs très réduites, mais qui confère à l'ouvrage tout son charme. Il y a beaucoup de nuances de bleus, d'ocre/jaune et brun ; les machines et autres objets pour se déplacer comme les trains, les navires sont de toute beauté. C'est soigné et fin dans le trait, les détails donnent envie de se perdre dans les différents univers exploités. Les décors sont merveilleux, nous avons des villes et des lieux très urbains, des forêts et des jungles, des déserts, les cieux, des montagnes. Une fois de plus, c'est diversifié et très réaliste si je regarde Paris ou encore le Big Ben de La conspiration des poudres. Les humains sont eux aussi soignés, même s'ils sont moins présents.



En conclusion, c'est un gros coup de coeur. Le livre exploite des pistes variées et riches en idées et inspirations. Si vous êtes amateurs, curieux ou passionnés, ce livre reste un très bel ouvrage à avoir. Les textes exploitent des facettes à la fois classique et atypique sur le steampunk, ils sont de très bonnes qualités et donnent tellement envie d'en lire davantage ! Pareil pour les illustrations, elles sont magnifiques et nous plongent directement dans des ambiances, des régions du monde (l'Europe, les Etats-Unis ou encore l'Asie), sans oublier des ères temporelles diverses. C'est complet et parfaitement inspirant, je le relirais et le relirais encore pendant longtemps !
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