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EAN : 9782851972866
136 pages
L'Herne (14/05/2014)
3.62/5   8 notes
Résumé :
Déclaration d'amour de Marguerite Duras à la cité de Deauville, accompagnée de textes rares, parmi lesquels "Les petits pieds de la Chine", "La route Paris-Rouen" ou encore "Théodora".
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
La trace, le lieu d'un passage. Écailles durassiennes. Paléontologie d'un écrit.
Temps épars, Nomadisme de l'esprit. Pourquoi regrouper ces textes ? Qu'ont ils en commun ? Rien et cela semble heureux.
Surprenante trans-humaine, voilà Duras. Alors les articles sont multiples et la plume est unique.
Elle observe. Elle plante. Elle sculpte ce qui à notre unique vue nous échappe. «  Que se passe- t-il, que s'est il passé là, en ce lieu, à cette heure précise, à travers ces êtres ? ».
En quête inconditionnelle, constamment.
Un café, une route nationale , une manif et l'histoire se déroule. Il suffit de peu. Ou plus exactement justement de cela précisément. La concordance des choses, si infime soit elle, pour que toute la grande mécanique se déchaîne que la musique prenne sa place.
Un pont plus loin, une heure après.. ? Non, là, dans l'espace à devenir «  ce miracle en constant devenir, la nature », comme elle le notera dans le portait qu'elle consacre à Caire Deluca.
Toujours à la recherche d'un ailleurs sans autrement, un refus obstiné de l'inachevé qui opère en elle un ordre infinitif . Écrire. « On y arrive toujours. Rien à faire contre cela. »
« Elle travaille avec nous et sur nous. Dans l'instant, et très vite ».
Elle ne met pas en scène, elle nous montre la scène. Elle façonne la note.
Tout est articulable, un rien, un jour, un état d'esprit, une lumière peut être, et ce qui était voué au marbre devient chair. Malléable, peut être mais d'une précision redoutable. Parce que l'espace est fragile.
« Nous sommes les cerfs-volants du livre ». Écrire, de tout, sur tous.
Liberté de ton, de parole, que cela plaise ou non , dans l'instant, exactement là où cela se sera produit. A l'infinitif d'un geste. Écrire.
Du pied d'une femme à la maison de l'enfant, de la petite défigure au dernier couperet, d'un ballet de cosmonautes au merle moqueur, tout est là.
Réunis. Ainsi , un jour, ici, cela fut écrit. de Deauville jusqu'à la mort.

Opération Masse critique juin 2014 – Babelio/ Éditions de l'Herne.
Astrid Shriqui Garain
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Lire Marguerite Duras me repose. Alors, quand j'ai envie de faire une pause parce que j'ai trop de livres à lire (quand ma PAL (Pile A Lire) est trop haute, comme dirait mon amie babéliophile Gwen) je prends un Duras. Un Duras pour moi c'est soit une de ses oeuvres, soit un livre sur la personne (biographies, témoignages, interviews …)
« Deauville la mort » est un livre récent, il a été publié à l'occasion du 100ème anniversaire de sa naissance (Marguerite Duras est née le 04/04/1914 !) et je pensais qu'il s'agissait d'un texte sur la Normandie. J'ai été intriguée par le titre car c'est à Trouville et non à Deauville, juste à côté, que Marguerite Duras avait un appartement aux « roches noires », lieu où elle a tourné plusieurs films dont « la femme du Gange ».
En fait, il s'agit de plusieurs textes écrits à divers moments de sa carrière et publiés en 2005 dans les cahiers de l'Herne : synopsis, articles, chansons…
On y retrouve tous les thèmes de prédilection de l'auteure et puis l'incontournable article parus dans libération en 1985 « Sublime, forcément sublime Christine V» que je n'avais pas encore lu. C'est un texte magnifique qui ne traite pas de l'affaire du petit Grégory au premier degré mais qui évoque la folie, la femme folle, thème cher à Duras qui n'est pas sans rappeler « l'amante anglaise ».
Et puis, il y a le témoignage de quelques actrices et acteurs qui ont interprété ses textes au théâtre ou au cinéma. Il y a surtout l'étonnante interview de Fanny Ardant. C'est la première fois que je vis une telle émotion : celle de lire ce que je ressens. J'aurai voulu écrire moi-même ce que dit Fanny Ardant ; bien sûr je n'ai jamais utilisé ses mots mais c'est comme si elle décrivait ce qu'il y a dans ma tête. C'est très surprenant et très agréable…

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Le nouveau roman : Marguerite Duras, suite.
Je continue ma découverte du nouveau roman et de Duras en particulier. Et après moderato cantabile, je suis déçue par ce recueil de textes. l'objet est agréable - papier et belle encre marine - mais sur le contenu...
2/3 du livres sont de Duras, le reste des témoignages de comédiens, tels un club prive dédié à la déesse Duras. Sur les textes de Duras, j ai apprécié les 2 premiers sur Deauville et les petits pieds de la Chine (texte émouvant), qui sont aussi les seuls textes vraiment développés. Les autres se composent généralement de 2 pages, trop courts à mon goût pour m attacher ou pour marquer un minimum.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Textes mis en musique par J.-Ch. Marti, chantés par Jeanne Balibar, enregistrés en janvier 2001 (Radio France).

« Chansons pour toi, Carlos d’Alessio.
Carlos d’Alessio venait souvent à Neauphle-le-Château. Et là il se mettait au piano et il jouait pour tous ses amis. J’avais écrit quelques textes de chansons qu’il devait mettre en musique.
Je publie quelques-unes de ces chansons en mémoire de lui » (version dactylographiée portant la date du 17 mai 1993).
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SUBLIME, FORCEMENT SUBLIME
CHRISTINE V.
Loin de toutes les polémiques qu’il a suscitées, cet article appartient à l’univers fictionnel de Marguerite Duras. Il rappelle qu’inlassablement l’écrivain s’empare du monde réel, le réinvente et le métamorphose par le seul pouvoir de l’écriture.
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La seule chose qu'on puisse dire, qu'on puisse faire, c'est écrire pour dire ces choses-là, c'est écrire sur les murs les noms des responsables, c'est tout écrire(...)Dire les noms aussi.Écrire sur les murs c'est écrire absolument. Écrire partout c'est écrire à chacun.(...). Que (les responsables) soient débordés par l'écriture sur les murs, la seule sanction politique.

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Empêcher de grandir était beaucoup plus grave qu'empêcher de vivre tout court, me semblait-il, et empêcher de respirer, de sortir, que de tuer.
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