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EAN : 9782847052855
80 pages
Espaces 34 (09/02/2023)
2.8/5   5 notes
Résumé :
Les technologies se sont emparées de nous. Elles ont infusé dans nos appartements, nos cuisines, converti nos bitumes, déboussolé nos terres. À présent, nous sommes réellement altérés. Des virtuels nous bipent, nous sermonnent, nous conseillent, nous rappellent à l'ordre, nous enjoignent, nous scrutent, nous évaluent, nous boostent.
Nous sommes débordés par tout ce qui piapiate, tout ce qui annonce, tout ce qui commente, tout ce qui décompte.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
L'obscurantisme numérique concilie technologie et peurs archaïques ; j'ai eu envie de mettre en chair ce paradoxe. » (Charles Robinson)


On se souvient( ?) de « Fabrication de la guerre civile » livre stupéfiant de Charles Robinson, par sa forme, le sujet et son traitement.
Plus de nouvelles de cet écrivain depuis et donc, en cherchant, je suis ‘'tombé'' sur le texte de sa première pièces de théâtre.
« J'accepte » est sa première pièce. Elle expose en cinq textes cinglants et caustiques l'addiction de l'homme pour le numérique. Et sa perte annoncée.
Dans le théâtre et dans le roman, la langue n'a pas la même fonction.
Dans le roman, elle est tout : paroles et silences, apparitions et présences, idées et doutes etc. Au théâtre, la langue ne doit prendre en charge qu'une partie, le reste relève de la mise en scène et des acteurs.
Son premier roman, Génie du proxénétisme avait déjà été est adapté au théâtre.
« Lors des représentations, en écoutant les comédiens, j'ai éprouvé une étrange sensation. Est-ce que l'écriture est une blessure ? En tout cas, le texte avait cicatrisé en moi, et à de nombreux moments, parce que les comédiens donnaient le texte dans l'exacte musique de l'écriture, j'avais l'impression de sentir leur voix toucher et suivre mes blessures, avec une précision affolant les nerfs. Cette expérience a été décisive ; elle m'a poussé vers la performance, et à poursuivre l'expérience des textes et de l'écriture en live, en plus du livre. »
« J'accepte »est donc le fruit d'une écriture du Groupe Merci avec Charles Robinson, la pièce est issue d'un processus de création réinventé tant par la compagnie que par l'auteur.
Elle a été interprétée essentiellement dans les villes du Sud-Ouest, notamment à Toulouse, Ales Etc...En 2022 et fin 2023.
C'est une petite case que vous cochez plusieurs fois par jour qui sert de titre à ce spectacle original. J'accepte (les cookies)
L'univers étrangement familier de Boss, Diva, Pong et Nobody.
Le résultat final est une pièce qui dérape vers le burlesque mais le tout reste tragique dit le journal «La Dépêche du Midi »
Je n'en sais pas plus mais je sais au moins que Charles Robinson écrit toujours.
Reviendra-t-il au roman ?

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Adepte des pièces de théâtre classiques, enfin surtout dans ma prime jeunesse, je n'avais jamais encore lu de pièce moderne. C'est chose faite grâce à Babelio et sa masse critique.
Ma lecture a été un peu compliquée au départ. On est bien loin de Molière ou Marivaux. Mais une fois que j'ai compris qui était qui au niveau des personnages/entités, j'ai tout de suite adhéré.

J'accepte est une sorte de satire angoissante sur la société d'aujourd'hui, ou plutôt de demain. Angoissante parce qu'elle décrit une société lobotomisée par le numérique et les intelligences artificielles. Angoissante car c'est une vision du futur qui n'est absolument pas irréel et encore moins lointain. Angoissante car je me suis sincèrement demandée quel monde je vais laisser à mes enfants, ou comme je l'ai entendu récemment à la radio, à quels enfants va t'on laisser le monde de demain.
Les GAFAs, les réseaux sociaux, ChatGPT et tout le numérique qui nous entoure contribue à former une génération d'assistés et de "non-penseurs" (dont je commence à faire partie malheureusement).

J'accepte mets le doigts sur un des sujet d'actualité les plus brulants et nous offre une vision du futur que j'ai trouvé pour ma part déprimante mais tellement près de la réalité ce qui la rend d'autant plus déprimante.

Encore merci à Babelio et aux éditions espace34 qui m'ont permis de découvrir cette petite pièce qui donne beaucoup à réfléchir.
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Une étrange pièce de théâtre. 

Dans j'accepte, les personnages semblent être des caricatures : Nobody représenterait l'humain lambda, le boss représenterait tous ces hommes et femmes qui gèrent des applications numériques et génèrent de l'argent et puis il y a Diva et Pong qui semblent représenter pour l'un les pro- numériques et pour l'autre les techno- sceptiques. 

Drôle de pièce où les échanges ne semblent pas toujours des conversations, certains se parlent mais ne s'écoutent pas vraiment. D'autres sont dans des monologues qui illustrent les effets de la technologie sur nos vies. 

Dans cette pièce de théâtre, l'auteur nous fait réfléchir à notre propension à "accepter" que ce soit les conditions générales d'utilisation d'une application, la surveillance, la place de la technologie dans notre quotidien. Nous devenons dépendants. Un personnage fait référence à une époque où nous bricolions dans nos garages, lieu de tous les possibles. On pensait au futur. Mais la pièce semble souligner que cette époque est finie. Comme si les machines pensaient pour nous à présent et que nous ne nourrissions plus ces désirs d'évolution et de révolution. 

Le style d'écriture est plutôt simple mais le côté décousu de certains propos ont eu tendance à me perdre. Les propos disparates ont trouvé des échos en moi, m'ont fait réfléchir, sourire mais aussi un peu peur sur l'avenir. 

En écrivant ma critique, je comprends que le style un peu "barré" de cette pièce sort de l'ordinaire et traite de façon originale le sujet de la technologie dans notre vie. le côté farfelu serait-il à l'image de l'humain parfois abruti par les réseaux, les nouvelles technologies qui font à notre place ?
Je recommande donc la lecture de cette oeuvre à tous ceux qui mènent une réflexion sur le sujet mais je les préviens qu'ils risquent d'être surpris voire un peu dépassés par l'originalité !

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Spécial ! Deuxième lecture d'une pièce aux éditions espace 34 et le moins que l'on puisse dire est que c'est souvent déroutant !
J'ai d'abord été attiré par la dernière de couverture qui évoquait notre rapport aux technologies, j'ai apprécié quelques un des « chapitres » qui font références à des personnages ou situations réelles mais en les lisant on se dit c'est absurde, mais finalement ce n'est pas si éloigné de la réalité ou de ce qu'elle pourrait devenir… #steeve #musk
J'ai été plus hermétique à certains autres chapitres qui m'ont laissée dans l'incompréhension 😅
Merci pour cette découverte
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les amis, laissez-moi vous raconter la plus belle fable de l’univers. Au départ, il y avait des fruits et des feuilles. C’était chiant. Il fallait tendre le bras. C’était vraiment fatiguant. Les branches grimpaient pour nous humilier et nous montrer qui était la Nature. Alors le marchand est sorti du temple installé sur la grand-route, et il a posé des petites machines hyper pratiques, des gadgets ingénieux, des services adaptés à ma life pour pimenter, simplifier la vie ou l’augmenter. Nous avions découvert l’appareillage. Quel étrange bonheur.

…………………………..


J’accepte les fruits inoxydables.
J’accepte l’obscurité du monde.

J’accepte d’avoir peur et j’accepte la médication.
J’accepte d’être augmenté.
J’accepte d’être diminué.
J’accepte d’être vidé.
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Vidéo de Charles Robinson
DIALOGUE ENTRE DENIS MICHELIS ET CHARLES ROBINSON
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