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Nathalie Serval (Traducteur)
EAN : 9782070418077
240 pages
Gallimard (09/05/2001)
4.02/5   3465 notes
Résumé :
Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l'abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil... Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu'aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme. Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l'ultime ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (390) Voir plus Ajouter une critique
4,02

sur 3465 notes
Voilà une agréable découverte. Pour moi, je suis une légende c'était surtout le film avec Will Smith sortit il y a quelques années, et qui était assez sympathique a voir mais qui manquait un peu de finalité. (Par chance, la fin alternative dans le dvd arrange tout) .

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai découvert dans une liste sur Babelio qu'il était en fait tiré d'un roman des années 50. Lorsque j'ai lu la quatrième de couverture, j'ai été étonnée de voir a quel point cela avait l'air totalement différent du film.

Et après la lecture j'ai envie de dire : Wahou ! Non, en fait je l'ai dit. Tout au long des quelques 230 pages qui constituent le livre, on suit les aventures de Robert Neville, le seul homme sur terre. Sa survie, son confinement chez lui, son passé, et surtout sa solitude. Tout y est habilement traité avec une justesse et une crédibilité incroyable.

La manière dont la population a été décimé, les vampires, les morts, les vivants, tout le processus est très détaillé. On apprends et on découvre les informations en même temps que Neville et on se surprend a se dire qu'on ferait peut être pareil dans les mêmes situations.

Mais là ou le livre prends tout son sens c'est bien évidemment dans les cinquante dernières pages. Les révélations que je tairais ici sont juste géniales, et le titre prends ici tout son sens.

Je suis une légende est un livre que l'on se doit de lire tant c'est un chef d'oeuvre de la science-fiction. Ecrit en 1950 il n'a pas prit une ride, ce qui n'est pas le cas de beaucoup livres plus ou moins récent.

Une réussite a tout point de vue !
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Des vampires cons comme des zombies (les morts ressuscités) et des vampires « intelligents » (les vivants contaminés). Dans le film c'était plutôt des zombies plus intelligents que la moyenne de leur espèce….

Enfin bref, autant le dire tout de suite, ce livre n'a strictement rien à voir avec le film du même nom.

Ah non, je me trompe, le héros s'appelle également Robert Neville et ce pauvre Robert est dans une belle panade. Seul au monde, il vit dans sa maison individuelle avec son petit jardin tout autour, ses gousses d'ail accrochées aux murs et chaque soir, dès le couché du soleil, une horde de vampires con comme des zombies viennent tourner autour de sa maison en quête de sang neuf. (un peu comme les DRH dans les entreprises, ils cherchent toujours un peu de sang neuf)

Je m'égare… donc ce cher Robert est très occupé, entre deux cuites au Whisky, à maintenir sa maison en état, à barricader ses accès, à s'approvisionner et à trouver un remède à ce mal, sans compter qu'il lui arrive quelques pépins en cours de route.

Je n'en dirais pas plus afin de ne pas spoiler ce petit livre de 230 pages mais si vous avez vu le film et que vous hésitez à lire le livre sachez que l'histoire est tout autre. Je peux même vous dire, sans rien dévoiler, qu'au final, « Il est une légende » oui ! mais alors pas du tout pour les mêmes raisons !
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Barricadé dans sa maison, Robert Neville repousse nuit après nuit les assauts de monstres qui veulent le vider de son sang. « La nuit, ils étaient les plus forts. La nuit leur appartenait. » (p. 21) Mais le jour, Neville les traque et les extermine. Il organise sa survie et ne cesse d'espérer qu'il n'est pas le dernier homme sur terre. « Il y avait l'infime probabilité que des gens pareils à lui subsistent quelque part, tentant eux aussi de survivre, avec l'espoir de se retrouver un jour parmi ceux de son espèce. » (p. 34) L'humanité tout entière semble pourtant s'être éteinte après qu'un terrible virus se soit répandu sur terre. Immunisé contre la maladie, Neville a vu mourir les siens et se transformer en ces horribles vampires qui assiègent sa maison.
Alors, Robert Neville survit, il lutte. « À quoi bon lutter ? Ils étaient trop forts, les infâmes salauds. » (p. 41) Pourquoi lutter ? Est-ce parce qu'il incarne la vie véritable ? Mais qu'en est-il de cette vie dont il est le dernier représentant ? Malgré les foules hurlantes qui se pressent à sa porte toutes les nuits, Neville vit dans une douloureuse solitude où tous les sentiments s'exacerbent, entre découragement, folie et désir physique presque incontrôlable.
« Dans un monde où l'horreur constituait la norme, nul salut ne pouvait venir des rêves. Il avait pris son parti de l'horreur, mais sa banalité lui paraissait un obstacle infranchissable. » (p. 146) Les faits, seuls les faits le sauveront de la folie. Robert Neville décide de lutter contre les monstres, de comprendre la maladie qui les frappe et de trouver le remède. Il étudie leur sang et l'action des répulsifs, mais « comment un miroir aurait-il agi sur un bacille ? » (p. 120) Pourquoi les croix, le soleil, l'ail et les pieux tuent-ils les vampires ? Comment se transmet le bacille responsable de la maladie alors qu'il y a eu si peu de morsures ? Autant de questions qui forcent Neville à adopter une rigueur scientifique qui, pendant un temps, lui donne l'illusion qu'il réalise quelque chose d'utile. Puis, à mesure que ses recherches progressent, il fait une terrible découverte. Soudain, les monstres ne sont plus coupables, mais victimes, et leur comportement est légitime. « C'est la majorité qui définit la norme, non les individus isolés. » (p. 228) Et donc, si c'était lui, Robert Neville, le monstre et la terrifiante légende ?
Ce roman installe dès les premières pages une atmosphère oppressante : on entend courir les vampires sur le toit, on sent leur odeur nauséabonde. Comme Neville, on est pris de fous rires désespérés et inquiétants et on a soudain l'envie de hurler dans le silence. le découragement s'en mêle quand la certitude d'être le dernier homme prend toute la place. Puis, viennent la fin et le retournement de morale. Robert Matheson revisite complètement le mythe de Dracula et invite le lecteur à se placer du côté d'un monstre qui s'ignore. Quel choc avec la prise de conscience ! Tout le roman est à relire ! L'apparence de normalité que Neville tentait de maintenir prend les couleurs de l'horreur et de la déviance. L'auteur nous invite à nous départir de notre jugement anthropocentrique et l'expérience est des plus troublantes.
L'adaptation cinématographique, avec Will Smith dans le rôle principal, est bien loin des subtilités du roman : ce n'est que le combat sanglant de l'homme (le gentil) contre les vampires (les méchants). Fi de la réflexion humaniste (vampiriste ?), la fin est hollywoodiennement positive, en faveur des hommes, alors que le roman de Matheson est bien plus ambivalent.
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Grand classique de la littérature fantastique américaine, ce titre a été adapté de nombreuses fois au cinéma avec brio. Je fais partie de ceux qui ont lu "Je suis une légende" après l'avoir vu sur écran, et si je précise cela c'est que je pense que mon intérêt pour cette lecture en a été altéré pour cette raison.
Je ne détaillerai pas le scénario, nous le connaissons tous, dans un contexte post apocalyptique, un survivant "non contaminé" survit dans un environnement hostile dont le plus grand danger est représenté par ses anciens voisins et même sa propre femme.
Un contexte et une histoire très efficace, c'est un fait. L'organisation mise en place par Robert Neville pour échapper mais aussi combattre les vampires qui le harcèlent est un régal de scénario, c'est simplement brillant en terme d'inventivité.
Mon bémol est que, influencé par les images et le rythme issus de mes visionnages au cinéma, je ne m'y suis pas retrouvé en terme d'intensité. Ici le rythme est lent, les "vampires" plutôt mous et stupides, et de fait, je suis loin de ce à quoi je m'attendais.
Si je devais donner un conseil sur ce titre, ce serait de le lire avant de voir la ou les versions cinéma, car dans ce cas précis, la version papier souffre vraiment de la comparaison même s'il reste intéressant de découvrir la version originale.
Cela-dit, c'est une lecture à faire, après tout il s'agit quand même d'un classique de légende.
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Une légende, ce roman signé Richard Matheson en est de toute évidence aujourd'hui devenue une. Il faut dire que, bien qu'écrit en 1954 par celui que beaucoup considèrent désormais comme l'un des maîtres incontestables de la SF, l'ouvrage n'a rien perdu de sa force ! On y découvre notre monde ravagé suite à une épidémie ayant causé la quasi extinction de la race humaine, apocalypse non pas due à une quelconque catastrophe naturelle ou bien à un déferlement de zombies (comme c'est la mode depuis quelque temps) mais plutôt à la prolifération ... de vampires ! C'est dans ces circonstances que le lecteur fait la rencontre de Robert Neville qui, pour autant qu'on le sache, pourrait bien être le dernier homme vivant sur terre. A travers ce personnage hanté par le fantôme de sa femme et sa fille perdues, rongé par la culpabilité et tentant tant bien que mal de trouver un nouveau sens à sa vie en améliorant son triste quotidien, Richard Matheson s'attaque au thème de la solitude avec une sensibilité et une intelligence remarquables. A quoi se raccrocher quand on ignore si l'on est, oui ou non, le dernier de son espèce ? Comment ne pas sombrer dans la folie alors qu'il ne reste plus personne à qui parler, à aimer ?

Le roman se déroule au rythme de l'enchaînement de journées, moments pendant lesquelles on suit le protagoniste dans l'accomplissement de ses tâches routinières (sécuriser la maison, se ravitailler...) dont il s'acquitte avec une relative liberté jusqu'à parfois presque oublier la menace, et de nuits, pendant lesquelles ce sont les morts qui prennent cette fois le contrôle, le condamnant à se terrer, seul, dans son repère. Et puis soudainement, un élément va venir faire basculer cette routine : une étourderie qui pourrait se révéler fatale, une rencontre inattendue... Autant d'événements qui, au premier abord, peuvent paraître totalement insignifiants mais qui ont pourtant sur le lecteur un effet incroyablement électrisant : on attend, on espère, on s'inquiète, bref, on vit et vibre en totale symbiose avec le protagoniste. Et c'est là que réside tout le talent de Richard Matheson qui, dès les premières lignes, parvient à complètement subjuguer son lecteur qui ne peut que regarder avec un mélange de fascination et de compassion défiler le quotidien de cet homme dans un monde qui semble familier mais qu'il ne reconnaît pourtant plus. Une autre preuve témoignant du talent de l'auteur réside en sa capacité à maintenir un climat de nervosité constant tout au long du roman. Autant vous dire que ce n'est pas vraiment le genre de lecture à conseiller tard le soir lorsque vous êtes seul chez vous (expérience personnellement tentée et à ne pas réitérer) !

La qualité du roman de Richard Matheson ne tient cela dit pas uniquement à l'intérêt porté par le lecteur au sort du protagoniste. En effet, si le choix de la cause de l'apocalypse responsable de la disparition de notre civilisation ne manque déjà pas d'originalité en soi, l'auteur a également l'excellente idée de tenter de proposer une explication plausible et rationnelle au phénomène responsable de la catastrophe, tout en se réappropriant l'ensemble des clichés inhérents au mythe du vampire. On suit ainsi avec un plaisir et une excitation croissante la quête de vérité du héros ainsi que l'évolution de son étude de ces morts-vivants suceurs de sang qui suscitent une multitude d'interrogations  : leur apparition date t-elle de la dernière épidémie ou bien cet événement tragique aurait-il déjà pu se produire dans l'histoire sans que personne ne l'ai envisagé sous cet angle ? L'existence de ces créatures est-elle le fruit de la superstition ou repose t-elle sur de véritables et solides bases scientifiques ? Pourquoi l'ail leur est-il si désagréable ? Et qu'en est-il de la croix, qui semble elle aussi leur inspirer tant d'effroi ? Son efficacité serait t-elle la même sur des vampires juifs, musulmans ou athées ? Autant de questionnements légitimes auxquels l'auteur apporte des pistes de réponses souvent très convaincantes.

Guère difficile de comprendre les raisons du succès de « Je suis une légende » qui n'a pas usurpé sa place parmi les plus grands classiques de la science-fiction. Richard Matheson nous offre là un roman court mais intense, et qui se dévore d'une seule traite.
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Citations et extraits (158) Voir plus Ajouter une citation
Pourtant, en quoi ses habitudes sont-elles plus révoltantes que celles des autres hommes et animaux? Ses crimes sont-ils plus graves que ceux des parents d'enfants qui étouffent la personnalité de leur enfant? Son seul nom provoque des réactions d'effroi. Mais est-il plus monstrueux que les parents d'un gosse névrosé, futur homme politique? Que l'industriel distribuant à des oeuvres l'argent qu'il a amassé en fournissant en bombes et en fusils des terroristes kamikazes? Que le producteur de l'infâme tord-boyaux avec lequel s'abrutissent de pauvres types, déjà incapables d'aligner deux idées à jeun ( 'Mande pardon : je suis en train de dénigrer le sein qui m'abreuve)? Est-il pire, enfin, que le patron du torche-cul qui souille les présentoirs d'un flot de calomnies et d'obscénités? Examinez bien vos consciences, mes petits coeurs, et dites-moi si le vampire est tellement épouvantable.
Tout ce qu'il fait, c'est boire du sang.
Pourquoi, dès lors, ce préjugé injuste et absurde à son égard? Pourquoi le vampire ne peut-il vivre là où il a envie? Pourquoi l'obliger à se terrer? Pourquoi chercher à le détruire? Vous avez fait de cet innocent un animal traqué, sans moyen de subsistance ni possibilité d'instruction. Il n'a même pas le droit de vote. Pas étonnant qu'il doive mener l'existence d'un prédateur nocturne.
Ouais, ouais, bougonna intérieurement Neville.
Mais vous laisseriez votre soeur en épouser un?
Là mon vieux, tu m'as cloué le bec...
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Neville se pencha, prit un peu de terre dans sa main et la regarda s'effriter entre ses doigts. Combien d'entre eux dormaient dans la terre, se demanda-t-il - s'il fallait en croire la légende ? Et comment interpréter la chose ?
Y avait-il même une réponse à cette nouvelle question ? Si seulement il avait pu se rappeler exactement ce que la légende disait ? Ceux qui dormaient sous la terre, étaient-ce ceux-là qui étaient déjà morts une fois ? S'il le savait, il aurait pu ébaucher une théorie. Mais sa mémoire était défaillante. Encore une question sans réponse, à ajouter à celle qu'il n'avait pu résoudre la nuit précédente...
"Quelle serait la réaction d'un vampire musulman devant la croix ?" Il ne put s'empêcher d'éclater de rire, et le son de son rire dans le silence matinal le fit sursauter. Il y avait longtemps qu'il n'avait plus ri : il ne savait plus comment on riait, et son rire le fit penser à un aboiement. "Après tout, c'est bien ce que je suis, pensa-t-il : un chien malade..."
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Si je pouvais mourir maintenant, songea-t-il. Doucement, paisiblement, sans peur et sans cris. Si je pouvais la rejoindre. Si au moins je pouvais y croire...
Ses doigts se crispèrent lentement, sa tête s'inclina vers sa poitrine.
Virginia. Emmène-moi là où tu es.
Une larme de cristal roula sur sa main immobile...
Il n'aurait su dire combien de temps il demeura ainsi. Au bout d'un moment, toutefois, la tristesse la plus noire finit par s'apaiser, le désespoir le plus vif par s'émousser. C'est le sort du flagellant, dit-il, que de devenir insensible même à la morsure du fouet.
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Pourtant, en quoi ses habitudes sont-elles plus révoltantes que celles des autres hommes et animaux? Ses crimes sont-ils plus graves que ceux des parents qui étouffent la personnalité de leur enfant? Son seul nom provoque des réactions d'effroi. Mais est-il plus monstrueux que les parents d'un gosse névrosé, futur homme politique? Que l'industriel distribuant à des œuvres l'argent qu'il a amassé en fournissant en bombes et en fusils des terroristes kamikazes? Que le producteur de l’infâme tord-boyaux avec lequel s'abrutissent de pauvres types déjà incapables d'aligner deux idées à jeun ("Mande pardon; je suis en train de dénigrer le sein qui m'abreuve)? Est-il pire enfin que le patron du torche-cul qui souille les présentoirs d'un flot de calomnies et d'obscénités. Examinez bien vos consciences, mes petits cœurs, et dites-moi si le vampire est tellement épouvantable.
Tout ce qu'il fait, c'est boire du sang.
Pourquoi, dès lors, ce préjugé injuste et absurde à son égard? Pourquoi le vampire ne peut-il vivre là où il en a envie? Pourquoi l'obliger à se terrer? Pourquoi chercher à le détruire? Vous avez fait de ce pauvre innocent un animal traqué, sans moyen de subsistance ni possibilité d'instruction. Il n'a même pas le droit de vote. Pas étonnant qu'il doive mener l’existence d'un prédateur nocturne.
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Juste comme il démarrait le moteur, il s'avisa qu'il était garé le long d'un trottoir interdit au stationnement, et qui plus est à contresens. Il parcourut la rue du regard, appelant : "ohé ! Monsieur l'agent !".
Il rit pendant un bon kilomètre sans pouvoir s’arrêter, en se demandant ce qu'il y avait de si drôle...
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