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EAN : 9782846263481
312 pages
Au Diable Vauvert (08/09/2011)
2.85/5   68 notes
Résumé :
Joueur_1, ce sont cinq heures, en temps réel, de la vie de cinq personnes réunies dans le bar d'un aéroport lors d’un cataclysme mondial : il y a Karen, une mère célibataire qui attend un homme rencontré sur internet ; Rick, le barman fauché de l’aéroport ; Luke, un pasteur en cavale ; Rachel, une belle blonde souffrant d’un syndrome autistique et incapable de vrais contacts humains ; et pour finir, une voix mystérieuse connue sous le nom de Joueur 1. Chaque personn... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Lorsqu'on aborde « Joueur_1″, on s'attend à lire un livre sur les tribulations d'un joueur de jeu vidéo, prisonnier d'un monde virtuel, où il serait un personnage héroïque, destin que la société actuelle lui interdit d'embrasser.

Mais il n'en n'est rien.

Roman moderne, actuel, certes. Futuriste? Certainement. Divertissant, résolument.

Karen est secrétaire dans un cabinet de psychiatres. Mère célibataire, divorcée, elle décide, grâce à internet, de rencontrer un homme dans un bar d'aéroport. Même si elle craint de passer pour une « cougar », ces femmes en quête d'aventure avec des hommes plus jeunes, lorsqu'un adolescent prend en photo son décolleté avec son iphone dans l'avion…

Dans ce même bar d'aéroport, son tenancier, Rick, regarde s'accumuler ses jours de sobriété, et s'abonne à des cours de coaching mental pour donner un coup de brosse à reluire à sa prochaine quarantaine.

Accoudé à une table, Lucke noie dans l' alcool sa retraite prématuré en tant que pasteur. Après avoir pris la fuite avec le pactole de l'église, il se demande s'il pourrait encore oublier sa solitude avec la ravissante Rachel qui lui engage la conversation.

Rachel -le personnage peut être le moins subtil du roman hélas- vient s'ajouter aux nombreuses figures de romans campées par une belle et jeune femme blonde, distante, étrange, intelligente mais différente…bref, comme venue d'un autre monde, un ange tombée du ciel, mais qui souffre ici de troubles du spectre autistique.



Joueur_1, enfin, est ce double numérique, ce narrateur contemporain,sorte d'avatar de Rachel, personnage inadaptée aux codes de la société, mais qui pourtant trouve sa place dans son envers numérique.



Ces personnages, ces loosers de l' ère du numérique, se retrouvent isolés dans ce lieu de transition moderne, alors qu'une nouvelle fracassante retentit sur le petit écran télévision: le prix du baril du pétrole vient d'atteindre des niveaux exceptionnels, apte à paralyser le monde que nous connaissons.

Et c'est donc un terrible bouleversement: l'essence et le pétrole devenus inaccessibles, le monde se fissure, attentats, terrorisme, fanatisme, le verni craquelle et ébranle les personnages de ce radeau de la méduse.





Le livre est donc un mélange d'audace, d'anticipation, d'humour et de cynisme. En effet, le pari est d'imaginer ce que serait le talon d' Achile de notre société, son point faible. le cour du baril de pétrole est ici ce qui met en échec des millénaires de construction.

Face à cet écroulement, des questions: Comment garder la foi dans un monde pareil? Qu'est ce que la normalité? Comment supporter la solitude?

A différentes questions, différentes réponses que propose la société occidentale vacillante: il faut avoir un enfant pour être une femme normale, il faut être marié à un certain âge pour ne pas être un solitaire original…



Jamais Douglas Coupland ne se départit de son sens de l'humour acerbe, sur une société fragile, qui se réfugie dans le numérique à mesure que le capitalisme ronge ses dernières ressources.

A l'image de Rachel, que ses troubles autistiques poussent à se réfugier dans un « Lieu du bonheur », comme un grand enfant autiste, la société se retranche dans ses sites, dans ses jeux et ses tchats…

Et nous pourrons nous risquer à citer ici cette réplique culte du film « La Haine » de Mathieu Kassovitz: » C'est l'histoire d'une société qui tombe et qui au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer : « Jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien… » L'important c'est pas la chute, c'est l'atterrissage.«

Lien : http://madamedub.com/WordPre..
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Je suis au fur et à mesure du temps très intéressé par Coupland, il m'amuse, m'effraie, m'amuse, m'effraie, et parfois me force à réfléchir. Parce que ce mec, il pose de bonnes questions.
Nos politiciens technophobes ferment trop les yeux : de grandes questions s'impose(ro)nt et il faut y réfléchir. Se positionner.
En fait, le problème de ce livre est là. Il y a plein de thèmes que veut aborder Coupland, on le sent. Et on dirait qu'il ne sait pas vraiment comment s'y prendre et qu'il ne veut pas faire un tri (du coup du vrac en forme de lexique-dictionnaire pour terminer comme il peut le travail). L'histoire est factice et on n'y croit pas, il ne s'est franchement pas foulé, on dirait qu'il a été obligé par les éditeurs ou pour des raisons financières ? Une piscine à rénover ?
Bref, j'aimerais qu'il attende un peu, travaille un peu plus et nous sorte une pure bombe (pas un bombinette asthmatique) comme il les a déjà si bien réussies dans quelques-un de ses romans précédents.
Trois étoiles parce que c'est quand même plaisant et... pour les pistes...
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Cinq personnages se retrouvent au bar d'un hôtel dans un aéroport lorsqu'un événement apocalyptique se produit. Karen, qui rencontre Warren avec qui elle avait sympathisé sur Internet, Luke, un pasteur en fuite après avoir volé de l'argent, Rachel, la femme presque robot en quête d'un père pour son futur enfant et Rick le barman, se retrouvent coincés dans ce bar pendant qu'à l'extérieur c'est la panique totale. Forcés de cohabiter pendant les cinq heures que dure le récit, ils vont tour à tour révéler leur personnalité, créer des liens d'amitié et même d'amour, raconter leurs secrets, leurs angoisses, leurs vies. Confrontés aux autres, à la mort et à eux-mêmes, Rachel, Karen, Luke, Rick, Warren et le mystérieux "Joueur-1", vont vivre un cauchemar qui semble ne jamais vouloir s'arrêter.
Un récit intéressant dans lequel les personnages prennent tour à tour la parole. On y trouve de l'humour, de l'angoisse et beaucoup d'interrogations, peut être un peu trop même. C'est sans doute cela qui m'a le plus gêné, les trop nombreux passages de questions existentielles et de philosophie sur la vie, la mort, l'amour, qui somme nous, que sommes nous... Pourtant, les personnages sont très intéressants et l'histoire est bien menée, prenante et parfois inquiétante. Un bon livre donc malgré ses quelques longueurs.
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Cinq personnages attendent dans un bar de l'aéroport de Toronto. Karen, 40 ans, mère célibataire venue pour rencontrer Warren, un homme qu'elle a déniché sur Internet. Rick le barman, ancien paysagiste à qui on a volé son camion et son matériel. Luke, pasteur qui a vidé la caisse de sa paroisse et qui se retrouve en cavale. Rachel, belle blonde inadaptée au moindre rapport humain. Et « last but not least », Joueur_1, une voix mystérieuse qui commente et relance une narration poussive.
Ce roman situé dans les premières heures d'un choc pétrolier qui précipite le monde moderne dans un chaos indescriptible (et d'ailleurs pas vraiment décrit vu que l'auteur en reste au huis clos de départ) est difficilement classable. Une sorte de mélange d'anticipation, de psychologie, de philosophie et de sentimental qui donne un brouet assez insipide et quelquefois bien ennuyeux. Une fois les personnages campés, le lecteur attend que l'histoire démarre et il restera sur sa faim jusqu'au bout. de ci de là, il aura droit à quelques coups de feu et autres catastrophes dans le lointain alors qu'il ne se passe pas grand chose dans le bar. Chaque personnage se raconte tour à tour ce qui permet à l'auteur de longues digressions philosophico-psychologico-sociologico-mathématiques (importance de la centième décimale de Pi, par exemple) qui n'apportent pas grand chose à ce roman, véritable fourre-tout barré et bâclé, terminé par un glossaire intitulé « Légende de l'avenir » rempli de définitions fumeuses pour des expressions loufoques telles que «Amnésie trigénérationnelle », « anthropozooku », « Aphasie métaphorique », « Brouillage zoosomnique » ou « Euphorie de la séquence aléatoire » . Comme quoi un bon style, un bon contexte et de bons personnages ne donnent pas forcément un bon roman. On peut éviter.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Voici un livre dont l"histoire est mille fois vue mais pas la façon dont elle est traitée. Les réflexions des personnages sont pertinentes, parfois drôles et le fond des pensées sont intéressantes bien qu'on finisse par se dire que l'auteur a accumulé toutes sortes de phrases et métaphores pour toutes les placer dans les lèvres de ses personnages, dans un seul livre.

Et c'est bien là le bémol. Un bon livre dont, je crois, il ne me restera pas grand-chose... mais qui sur le coup, est plaisant.
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critiques presse (3)
Lexpress
25 octobre 2011
Malgré son pitch improbable, Joueur_1 se lit d'une traite, comme un roman d'anticipation qui se passerait en 2011. Truffé d'aphorismes dérangeants et d'observations étranges - Pourquoi les héros de Star Trek ne font-ils jamais de shopping ? Recommandé.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
09 septembre 2011
Un manifeste sous forme de roman, comme toujours un peu foutraque mais réjouissant, typique de cet écrivain qui refuse de se prendre au sérieux. Mais qui, à force, finit par construire l'une des oeuvres les plus intéressantes sur son époque.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Actualitte
07 septembre 2011
C'est simple comme un sourire triste, précédant un éclat de rire dans une nuit étoilée...
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Les gens qui écoutent des chansons sont comme ceux qui lisent des romans : pendant quelques minutes, quelques heures, quelqu'un d'autre arrive à pénétrer dans leur cerveau et à détourner la partie qui réfléchit sans arrêt. Un bon livre ou une bonne chanson kidnappe ta voix intérieure et prend le contrôle. Et quand un artiste prend le contrôle, tu es libre pendant un moment de quitter ton corps pour devenir quelqu'un d'autre.
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Les gens qui écoutent des chansons sont comme ceux qui lisent des romans : pendant quelques minutes, quelques heures, quelqu'un d'autre arrive à pénétrer leur cerveau et à détourner la partie qui réfléchit sans arrêt. Un bon livre ou une bonne chanson kidnappe ta voix intérieur et prend le contrôle. Et quand un artiste prend le contrôle, tu es libre pendant un moment de quitter ton corps pour devenir quelqu'un d'autre.
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Félicité auriculaire préécriture :
Théorie voulant que ce que l'on croit être notre voix intérieure est en fait une "invention" plutôt récente de l'imprimé, de la lecture en solitaire et de l'environnement quotidien par l'intermédiaire du texte. Dans l'ancien temps - disons il y a mille ans -, les gens n'avaient pas de voix intérieure. Les citoyens habitaient un univers mental qui ressemblait davantage à des effets sonores qu'à du langage. Les mots et les voix circulaient probablement dans leur tête, mais ce n'était pas nécessairement eux qui parlaient ; le roi, les dieux ou quelque chose du genre, mais pas eux.
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Rien de très, très bon et rien de très, très mauvais ne dure très, très longtemps.
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Repos fictionnel
Incapacité de nombreuses personnes à s'endormir sans avoir lu ne serait-ce que quelques pages de fiction. Bien que la routine joue un rôle important au moment de s'endormir, lire au lit permet à la voix intérieure d'une autre personne de venir s'emparer de notre voix propre, ce qui permet de préparer notre cerveau pour les cycles de sommeil en le relaxant et en le lubrifiant. Il y a un piège, toutefois : il faut éviter de terminer la lecture d'un livre avant de tomber endormi puisque cela fait inexplicablement tourner le cerveau à vivre allure durant des heures.
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Videos de Douglas Coupland (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Douglas Coupland
Le choix des libraires vous emmène à Auxerre, à la rencontre de Grégoire Courtois qui anime avec passion la Librairie Obliques !
Voici ses conseils : le livre nécessaire : Platon, "Gorgias" (Flammarion) le livre pour une soirée confinée : Ken Kesey, "Et quelques fois j'ai comme une grande idée" (Monsieur Toussaint Louverture) le livre antidépresseur : Douglas Coupland, "La pire personne. Au monde." (Au diable vauvert) le livre clique et collecte : Hoai Huong Nguyen, "Sous le ciel qui brûle" (Éditions Viviane Hamy).
Retrouvez l'émission en intégralité ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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