Suivant la lignée de son oeuvre,
Douglas Coupland dépeint de nouveau une société typique des années 70-90, avec son lot de clichés, de modes, de personnalités, d'idéaux et de désillusions, dans un style tout à fait juste et fort à propos, qui colle à la peau et aux moeurs. Avec subtilité et une bonne dose d'ironie tragique, il force cette fois à se confronter à notre manque d'ambition, à notre perte d'espoir dans l'avenir, à notre course effrénée à la personnalité, à la reconnaissance. Et surtout, sa plume retransmet incroyablement bien les évènements marquants de ces dernières décennies, avec l'avènement de la technologie, l'arrivée de nouveaux maux de société, le manque de temps et de loisirs, etc. Quelqu'un qui tomberait dans le coma à la fin des années 70 peut-il comprendre le monde du début des années 2000 ?
Avec la force et la puissance d'un deus ex machina plutôt incongru et tournant à la dérision, l'auteur appuie bien fort sur ce qui fait mal, sur les travers de la société moderne, et invite le lecteur à grandement reconsidérer sa vie, son rapport au monde, ses rêves, ses objectifs, son impact personnel et son envie de changer le monde. Presque New Age sans l'être véritablement, plutôt comme une farce, cette histoire est sans doute un des chefs d'oeuvre de
Douglas Coupland, qui dépasse de loin
Génération X dans ses propos, et qui est tout aussi comique que
Toutes les familles sont psychotiques, avec cet air d'apocalypse furieuse déjà vue dans Joueur_1.
(voire la critique intégrale sur le blog)
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