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EAN : 9782290335024
91 pages
J'ai lu (01/10/2003)
3.61/5   655 notes
Résumé :
Une beauté merveilleuse... Un corps parfait, des contours si purs, des formes exquises et voluptueuses. Mais un visage où l'Incroyable beauté le dispute au dédain, à l'ironie, à la froide cruauté... C'est Vénus sortie de terre, l'idole redoutable et magnifique. Éternelle. Fascinante. À quoi songeait l'impétueux jeune homme en lui passant l'anneau nuptial ? Le malheureux ! Quel infernal hymen vient-il de sceller ? Car c'est elle qui viendra réclamer son dû le soir de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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C'est parce que La Vénus d'Ille est la lecture du trimestre de mon fils que j'ai ouvert ce recueil pour l'accompagner...

Récit fantastique, Prosper Mérimée nous entraîne dans les pas d'une famille maudite. le père, antiquaire, a découvert une statue de bronze. Belle et féroce à la fois, elle semble porter malheur à ceux qui la touche, qui la possède ou qui l'injure...

Une lecture rapide mais un peu trop abstraite pour l'apprécier complètement !!
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Ce petit livre est composé de cinq nouvelles fantastiques et imaginaires de Prosper Mérimée : La Vénus d'Ille ; Vision de Charles XI ; Il Viccolo di Madama Lucrezia ; La perle de Tolède ; Federigo.

Parmi ces cinq nouvelles, ce sont surtout La Vénus d'Ille et Il Viccolo di Madama Lucrezia qui m'ont le plus marquées. Elles sont plus terrifiantes (plus sanglantes aussi d'ailleurs). J'aimais beaucoup l'idée de la statue de Vénus qui reprend vie et qui suggère le respect de l'amour dans la Vénus d'Ille et le simple quiproquo qui engendre bien des catastrophes au coeur de Rome dans Il Viccolo di Madama Lucrezia.

C'est un recueil qui se lit vite et qui permet de se faire une bonne idée de l'auteur, une bonne façon de commencer ses oeuvres.
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Au 18ème et au 19ème les narrateurs ont la fâcheuse habitude d'être irréprochables. le héros/narrateur est pétri de toutes les vertus, fariné et glacé par les valeurs judéo-chrétiennes et vit dans un monde païen où des fils de Satan commettent les plus sombres atrocités.
Le livre est un raccourci. C'est un raccourci de romans à succès. Les histoires sont assez simples, caricaturales, le style est minimaliste, centré sur les informations qui collent à une trame peu originale. J'ai sniffé un peu de snobisme, un peu de Paris (et personnellement un peu de Paris c'est déjà trop pour moi). En fait un roman relativement moderne à l'heure d'internet, ne perdons plus notre temps dans des descriptions contemplatives, tapons plutôt dans le sensationnel, des histoires qui font un peu peur, mais pas trop ! Bien assaisonnées, décentes, infiniment bienséantes et comme il est très difficile de composer de la poésie avec ces ingrédients, Mérimée a décidé de juste la laisser de côté. Ce qui lui vaudra d'ailleurs cette petite pique de Victor Hugo « le paysage était plat comme Mérimée ». Et paf !
Bref une lecture facile, divertissante comme l'Amérique actuelle, un petit guide de la bonne conduite d'un bobo élu à l'Académie (je ne suis pas surpris).

À noter que la dernière nouvelle « Tamango » était à un tel niveau de racisme que je me suis demandé si ce n'était pas de l'ironie, et lorsque je me moque de la bienséance empruntée qu'affuble Mérimée, c'est de la bienséance pour l'époque biensur, aujourd'hui l'oeuvre dispose de la délicatesse de Mein Kampf.

Bref, à lire comme un roman témoignage de l'hypocrisie de nos moeurs qui ne fait que changer de casquette de siècles en siècles.
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Parmi les nouvelles de ce livre, la Vénus d'Ille m'est restée dans les mémoires. C'est une des meilleurs nouvelles fantastique qu'on aie pu léguer. Troublante, mystérieuse et si...fantastique.
Un archéologue se rend dans les coins extrêmes des Pyrénées pour rencontrer M.Peyrehorade, un antiquaire qui vient de découvrir une belle statue représentant une sublime Venus. Mais celle-ci déclenche d'étranges événements qui coïncident par l'événement que s'apprêtent à vivre antiquaire : son fils, Alphonse, un bougre, va épouser une riche héritière. Alphonse va, pendant une partie de jeu de paume, donner sa bague de fiançailles vers la statue. Ce simple geste provoquera l'ultime étrangeté entourant les environs...
J'ai était envoûtée par le récit, nous décrivant la beauté du Canigou...et celle, fourbe, de la statue. J'en suis persuadée que c'est elle qui orchestre tous ses maléfices. Notamment son dernier coup contre Alphonse, signe qu'il ne faut pas jouer avec l'amour...
La dernière partie nous laisse effarée. Je vous la laisse découvrir.
Concernant les autres nouvelles, elles sont bien sympathiques. Mais elles ne dépassent pas l'ampleur magnifique qu'est la Venus d'Ille.
« Prends garde à toi si elle t'aime »
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La Vénus d'Ille et autres nouvelles est un petit recueil composé de cinq nouvelles. Parmi celles-ci, bien sûr, la très célèbre nouvelle « La Vénus d'Ille ». Je l'ai lu pour la première fois il y a quelques mois (il n'est jamais trop tard) et n'avais pas poursuivi ma lecture. Il faut dire que j'ai bien aimé la lire, mais sans plus. Vous connaissez sans doute tous l'histoire de cet homme qui tombe amoureux d'une statue ? A moins que… : « le sage se moque des visions et des apparitions surnaturelles. le raisonneur fait fi des mises en garde, il se rit de prétendus fantômes et des récits à dresser les cheveux sur la tête. Redoutable erreur… »
Dans la deuxième nouvelle, « Vision de Charles XI », de mystérieuses tentures noires font leur apparition dans la demeure royale et une assemblée mystérieuse se met en place qui annonce du sang versé cinq règnes plus tard… Faut-il que je précise que je n'ai pas du tout adhéré à cette nouvelle ? L'aspect politique sans doute… parce que le fantastique de Mérimée, lui, est bien présent et l'auteur nous livre d'ailleurs une introduction digne du genre : « On se moque des visions et des apparitions surnaturelles ; quelques-unes, cependant, sont si bien attestées, que, si l'on refusait d'y croire, on serait obligé, pour être conséquent, de rejeter en masse tous les témoignages historiques. »
La troisième nouvelle, « Il Viccolo di Madame Lucrezia », m'a réellement embarquée. le narrateur est en séjour à Rome au moment des faits et le souvenir de Lucrèce Borgia à qui de multiples crimes ont été imputés va se rappeler à lui. Une ruelle sombre, une rose jetée à ses pieds, une balle qui vient se nicher dans ses vêtements, il n'en faut pas moins pour perturber notre personnage : « J'ai honte », nous dit-il, « de dire combien de fois je m'arrêtai devant cette maudite maison sans pouvoir parvenir à résoudre l'énigme qui me tourmentait ».
« La perle de Tolède », inspiré visiblement d'un conte espagnol, n'a pas su me séduire. « Qui me dira si le soleil est plus beau à son lever qu'à son coucher ? Qui me dira de l'olivier ou de l'amandier lequel est le plus des arbres ? Qui me dira qui du Valencien ou de l'Andalou est le plus brave ? Qui me dira quelle est la plus belle des femmes ? ‘‘ Je vous dirai quelle est la plus belle des femmes : c'est Aurore de Vargas, la Perle de Tolède. '' » Voici le point de départ de la quatrième nouvelle : la jeune Aurore de Vargas attire le regard de tous les hommes ; ceux-ci vont d'ailleurs se défier pour les beaux yeux de la jeune femme, mais il n'est pas dit que celle-ci en sorte indemne. C'est une nouvelle très courte qui tranche un peu avec les autres (je n'y ai pas vu le fantastique…). Elle ne me laissera pas un souvenir impérissable.
La cinquième et dernière nouvelle est celle que j'ai préférée. « Federigo » est l'histoire d'un jeune seigneur amoureux des jeux. Parce qu'il a offert l'hospitalité à Jésus-Christ, il se voit autorisé à demander trois grâces qui lui seront accordées : « Maître, dit-il, faites que je gagne infailliblement toutes les fois que je jouerai avec ces cartes. […] que quiconque montera dans l'oranger qui ombrage ma porte, n'en puisse descendre sans ma permission. […] que quiconque s'assiéra sur cet escabeau, au coin de ma cheminée, ne puisse s'en relever qu'avec mon congé. » Si nous comprenons assez rapidement pourquoi Federigo formule son premier voeu, les deux autres nous sont révélés dans la suite de la nouvelle. J'ai beaucoup aimé cette histoire de voeux et la construction du récit. On sort un peu, avec cette nouvelle, du fantastique du XIXe siècle, mais la lecture en est très agréable.

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Elle était couchée, dit-elle, depuis quelques minutes, les rideaux tirés, lorsque la porte de sa chambre s'ouvrit, et quelqu'un entra. Alors Mme Alphonse était dans la ruelle du lit, la figure tournée vers la muraille. Elle ne fit pas un mouvement, persuadée que c'était son mari. Au bout d'un instant, le lit cria comme s'il s'était chargé d'un poids énorme. Elle eu grand' peur mais n'osa pas tourner la tête. Cinq minutes, dix minutes peut-être ... de la sorte. Puis elle fit un mouvement involontaire, ou bien la personne qui était dans le lit en fit un, et elle sentit le contact de quelque chose de froid comme la glace, ce sont ses expressions. Elle s'enfonça dans la ruelle tremblant de tous ses membres. Peu après, la porte s'ouvrit une seconde fois, et quelqu'un entra, qui dit: Bonsoir ma petite femme. Bientôt après on tira les rideaux. Elle entendit un cri étouffé. La personne qui était dans le lit à côté d'elle, se leva sur son séant et parut étendre les bras en avant. Elle tourna la tête alors... et vit, dit-elle, son mari à genoux auprès du lit, la tête à la hauteur de l'oreiller, entre les bras d'une espèce de géant verdâtre qui l'étreignait avec force. Elle dit, et m'a répété vingt fois, la pauvre femme!... elle dit qu'elle a reconnu... devinez-vous?... la Vénus de bronze, la statue de M de Peyrehorade.
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Quant à la figure, jamais je ne parviendrai à exprimer son caractère étrange, et dont le type ne se rapprochait de celui d'aucune statue antique dont il me souvienne. Ce n'était point cette beauté calme et sévère des sculpteurs grecs, qui, par système, donnaient à tous les traits une majestueuse immobilité. Ici, au contraire, j'observais avec surprise l'intention marquée de l'artiste de rendre la malice arrivant jusqu'à la méchanceté. Tous les traits étaient contractés légèrement: les yeux un peu obliques, la bouche relevée des coins, les narines quelque peu gonflées. Dédain, ironie, cruauté, se lisaient sur ce visage d'une incroyable beauté cependant. En vérité, plus on regardait cette admirable statue, et plus on éprouvait le sentiment pénible qu'une si merveilleuse beauté pût s'allier à l'absence de toute sensibilité.
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Si le modèle a jamais existé, dis-je à M. de Peyrehorade, et je doute que le Ciel ait jamais produit une telle femme, que je plains ses amants ! Elle a dû se complaire à les faire mourir de désespoir. Il y a dans son expression quelque chose de féroce, et pourtant je n'ai jamais vu rien de si beau.

- C'est Vénus tout entière à sa proie attachée !
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En face était la Canigou, d'un aspect admirable en tout temps, mais qui me parut ce soir-la la plus belle montagne du monde, éclairé qu'il était par une lune resplendissante.
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Cette édifiante conversation dura aussi longtemps que les bouteilles. Lorsqu'elles furent vides, toutes les judiciaires étaient singulièrement embrouillées, et chacun éprouvait une violente envie de dormir. Le soleil étant encore dans toute sa force, on se sépara pour aller faire la sieste ;
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Le chorégraphe Benjamin Millepied imagine un destin contemporain à Carmen, la célèbre héroïne de Prosper Mérimée, qui inspira l'opéra à succès de Georges Bizet (en 1875).
Pour le meilleur ou pour le pire ? Réponse avec nos deux critiques, Marie Sauvion et Samuel Douhaire.
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Monsieur de Peyrehorade
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