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EAN : 9782916130835
62 pages
Editions du Chemin de Fer (17/03/2016)
3.61/5   9 notes
Résumé :
Je grandissais.
En moi, à mesure que le temps passait, Dieu et la fille poilue se narguaient et se chamaillaient avec une violence toujours accrue ; mon corpsesprit tout entier est devenu le champ de leur bataille. Dieu montait la garde, la fille poilue passait en catimini. Dieu édictait les règles, la fille poilue les transgressait. Dieu infligeait des punitions, et, tandis que moi je les endurais, la fille poilue lui riait au nez, lui crachait à la fi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
C'est un tout petit livre qui se présente comme un conte: le père (le roi Charles), abandonné par son épouse, rencontre une femme qui va le seconder dans la tâche d'éducation auprès de la fille ( la princesse Violaine).
La "marâtre " va s'acquitter fort bien de cela, et faire de cette "fille poilue" une belle et charmante personne.
Mais ici le conte n'ira pas jusqu'à la fin heureuse.
La chair est faible et les rois ne sont pas toujours reconnaissants.
J'aime beaucoup l'écriture de Nancy Huston en général. Là j'ai été un peu déroutée. Les dessins de Guy Oberson m'ont mise mal à l'aise.
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C'est résolument un conte pour adultes ou grands ados, car on y parle librement de sexualité (sans crudité ni vulgarité).
Ce n'est pas tout à fait ce à quoi je m'attendais, je pensais plutôt à une revendication du droit au poil et à la vulgarité chez la femme.
Ce conte brouille les pistes entre la mère absente et la gentille belle-mère, l'amante naïve et la mère impliquée, le père maladroit et l'amant amoureux, la fille soumise et la fille "poilue".
Il n'y a ni bon ni méchant, mais en revanche un certain pessimisme, car, quelle que soit la fin proposée (il y en a deux), les personnages s'aigrissent, enfermés qu'ils sont dans leur rôle.
Les oeuvres de Guy Oberson soulignent le conte dans le même aspect quelque peu dérangeant.
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C'est le premier livre que je lisais de Nancy Huston, un conte moderne sur la féminité et la filiation. C'est incisif, cru et caustique. Je l'ai trouvé pas mal mais ça m'a, par moments, mise un peu mal à l'aise. Une impression étrange difficile à décrire.
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Narré comme un conte de fée, le récit se referme sur le lecteur comme un piège délicat. Filiation, féminité, transmission et héritage sont évoqués dans cette nouvelle subtile et vénéneuse.
La mise en page par les fabuleuses éditions du chemin de fer offre un écrin au dialogue subtil entre l'écrit de Nancy Huston et les dessins de Guys Oberson
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Après différents romans de cette auteur voilà un livre surprennant avec pour sujet : les femmes, complètement d'actualité. La position des femmes, la féminité, les dérives vis à vis de celles-ci. Court mais aussi par instant déroutant mais plein de profondeur. Je recommande de le lire.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'histoire se déroule de tout temps.
C'est bien évidemment un histoire de princesse, car toutes les petites filles sont des princesses, et du roi son père, car tous les pères sont des rois.
Ensuite l'intrigue se corse de manière prévisible : la mère s'efface d'une manière ou d'une autre et, tout ou tard, advient la belle-mère que l'on appelle marâtre.
Arrêtons-nous un instant sur ce mot. D'abord, chose singulière : là où tous les rapports de parenté sont symétriques et réversibles (on a un père pour une fille, un époux pour une épouse, une grand-mère pour un petit fils, un cousin pour une cousine et même une belle-fille pour une belle-mère), pour une marâtre on n'a rien : ni fillâtre ni filsâtre. Et la singularité du mot ne s'arrête pas là : de tous les autres mots en -âtre, on peut deviner la racine -jaunâtre vient de jaune, verdâtre de vert, psychiatre de psyché - mais marâtre, de façon confondante, ne vient pas de mare ! C'est une sorte de mère-miasme, de mère-marasme, une vraie sous-mère si l'on ose dire, qui ne peut en aucun cas être qualifiée de belle.
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Je grandissais.
En moi, à mesure que le temps passait, Dieu et la fille poilue se narguaient et se chamaillaient avec une violence toujours accrue ; mon corpsesprit tout entier est devenu le champ de leur bataille. Dieu montait la garde, la fille poilue passait en catimini. Dieu édictait les règles, la fille poilue les transgressait. Dieu infligeait des punitions, et, tandis que moi je les endurais, la fille poilue lui riait au nez, lui crachait à la figure et lui montrait son derrière.
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Vidéo de Nancy Huston
Elle s'appelle Francia après s'être appelée Ruben, là-bas, dans son pays, en Colombie. Devenue femme, Francia est prostituée au bois de Boulogne. Dans son nouveau roman tout en justesse et en sensibilité, à travers ce personnage, Nancy Huston nous raconte le quotidien de la prostitution, entre larmes et espoirs.
Retrouvez l'émission intégrale sur WebTvCulture
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