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EAN : 9782070469338
112 pages
Gallimard (11/02/2016)
3.55/5   38 notes
Résumé :
"Cela avait commencé en voyant Tico Feo s'avancer à travers le crépuscule avec sa splendide guitare. Jusqu'à ce moment il n'avait pas mesuré sa solitude. A présent qu'il en avait pris conscience, il se sentait vivant. Il n'avait pas désiré se sentir vivant. Être vivant c'était se souvenir des rivières brunes où courent les poissons et du soleil sur des cheveux de femmes."

Trois nouvelles éblouissantes à l'ironie douce-amère : un hymne aux laissés-pour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ces nouvelles Truman Capote se magnifie avec beaucoup de légèreté en se concentrant sur des histoires simples et touchantes. Il renforce son talent de conteur par une teinte d'humour bien maîtrisée.

Alternant situations cocasses et des réflexions plus sérieuses et toujours autant de perspicacité, l'auteur illumine ces petites tranches de vie de son regard unique.


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Bien qu'ayant déjà lu ces trois nouvelles que sont "La Bonbonne d'argent", "La guitare de diamants"(titre éponyme de ce recueil) et "La maison de fleurs" dans un ouvrage lu il y a de nombreuses années de cela, c'est toujours avec un réel plaisir que je me replonge dans la lecture de mon cher Truman Capote. C'est extrêmement rare que je relise des livres que j'ai déjà lus mais pour cet auteur, si cher à mon coeur, je suis prête à faire une exception et la preuve en est là, d'autant plus que mises à) part, ces nouvelles, prennent un tout autre sens à mes yeux, celui de la maturité certes mais aussi de les voir mises à part, ce qui me les rend d'autant plus précieuses.

Il est vrai que je m'en rappelais et qu'il n'y avait donc pas de réel suspense pour moi, cependant, je me suis mise au défit de les lire comme si c'était la première fois et cela a merveilleusement bien fonctionné. La magie s'opère d'elle-même et je me laisse griser par l'intrigue, ou les intrigues de ces trois nouvelles devrais-je plutôt dire. Ici, l'auteur nous emmène respectivement dans un bar où la pauvreté règne pour certains enfants, dans un univers carcéral et enfin dans une maison close que l'une des héroïnes a décidé de fuir, non pas pour trouver un univers meilleur mais tout simplement parce qu'elle croit avoir trouvé enfin l'amour. Il ressort toujours une immense tristesse de ces dernières, une sorte de mélancolie, comme si l'auteur lui-même nous faisait partager une part de lui, bien enfouie et à laquelle le lecteur ne peut pas rester insensible.

Une lecture, comme je viens de le dire, qui n'est pas des plus joyeuses mais écrite avec tant d'affection pour les personnages qui en sont dépeints que le lecteur (moi, en l'occurrence), ne peut pas se sentir peiné (ce n'est pas ce qu'aurait voulu l'auteur, j'en suis persuadée) mais simplement ressentir une profonde empathie pour nos héros et se sentir réellement connecté avec eux car malheureusement, c'est tout simplement cela que l'on appelle la triste réalité ou pour faire simple, la vie tout simplement. A lire et à relire sans modération !
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Premier rendez-vous avec Truman Capote que je découvre avec trois superbes nouvelles, qui sont des leçons d'espoir. Un style très agréable, une élégante écriture. Un très bon recueil. Un auteur que je relirai avec grand plaisir.
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Trois nouvelles de Truman Capote qui expriment surtout les relations entre des êtres humains.
La maison de fleurs : Une gamine de Port-au-Prince quittera la prostitution pour se marier avec un montagnard. Ses amies tenteront de la sauver.
La guitare de diamants : deux taulards vont se lier d'amitié. Un ancien et un jeune mytho qui le fait voyager.
Un souvenir de Noël : une amitié pleine de tendresse entre un enfant et une vieille dame pauvres où malgré tout ça sent bon les odeurs de cuisine.
Pour une pause tendresse...
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J'ai beaucoup aimé ces trois nouvelles de cet auteur américain, nulle meilleure illustration de ces textes que le commentaire de l'éditeur en couverture : trois nouvelles éblouissantes, un hymne magnifique aux laissés-pour-compte. Ces histoires recadrent l'homme le plus modeste dans toute sa dignité, celui qui n'a rien et/ou celui qui n'est rien se trouve malgré tout être l'artisan de sa destiné comme on l'est tous sur cette terre, c'est ce qui fait notre vraie grandeur et c'est ce que vient nous rappeler ce petit recueil de nouvelles. Avec "La maison de fleur" j'ai bien pensé à Maupassant et à certaines de ses nouvelles "La maison Tellier" notamment, mais une maison Tellier qui serait revisitée par un bon esprit...
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Ottilie aurait dû être la fille la plus heureuse de Port-au-Prince. Comme Baby le lui expliqua : - Regarde un peu tout ce qu'on peut mettre à ton crédit! - Par exemple? dit Ottilie, car elle était vaniteuse et préférait les compliments au porc et aux parfums. - Eh bien, ta figure, dit Baby. Tu es d'une ravissante couleur à peine teintée, avec des yeux presque bleus, et un si joli, si doux visage. Il n'y a pas une fille dans cette rue qui ait des habitués aussi réguliers, et chacun d'eux est prêt à te payer autant de bière que tu as envie d'en boire. Ottilie reconnut que c'était vrai, et en souriant continua l'inventaire de ses chances.
(La maison de fleurs)
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Jusqu’à ce moment il n’avait pas mesuré sa solitude. A présent qu’il en avait pris conscience, il se sentait vivant. Il n’avait pas désiré se sentir vivant. Etre vivant c’était se souvenir des rivières brunes où courent les poissons et du soleil sur des cheveux de femme.
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Jusqu'à ce moment il n'avait pas mesuré sa solitude. A présent qu'il en avait pris conscience, il se sentait vivant. Il n'avait pas désiré se sentir vivant. Être vivant c'était se souvenir des rivières brunes où courent les poissons et du soleil sur des cheveux de femmes.
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Mr. Schaeffer — car ainsi le nomme-t-on en signe de respect particulier — est un individu efflanqué, étiré en longueur. II a des cheveux roux qui s'argentent et son visage est émacié, religieux. Pas de chair sur ses os, de sorte qu'on peut en suivre le mouvement, et ses yeux sont d'une couleur indécise et morne. Il sait lire, écrire et faire des additions. Quand un autre homme reçoit une lettre, il la porte à Mr. Schaeffer. La plupart de ces lettres sont tristes, pleines de reproches ; très souvent Mr. Schaeffer improvise des messages plus gais et ne lit pas ce qui est écrit sur la page. Dans le dortoir, il y a deux autres hommes qui peuvent lire, ce qui n'empêche qu'un des deux apporte ses lettres à Mr. Schaeffer qui l'en remercie en ne lisant jamais la vérité.
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La ville la plus proche de la ferme-prison en est à vingt-cinq kilomètres. De nombreuses forêts de pins se dressent entre la ferme et la ville et c'est dans ces forêts que travaillent les forçats. Ils recueillent la résine. La prison elle-même est dans la forêt. On la trouve à l'extrémité d'un chemin de terre rouge à ornières, les fils de fer barbelés se déployant comme une vigne au-dessus de ses murs. A l'intérieur, vivent cent neuf Blancs, quatre-vingt-dix-sept Nègres et un Chinois.
(La guitare de diamants)
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Vidéo de Truman Capote
En mai, ce qui nous plaît, c'est de lire de bonnes bande dessinées : de celles qui nous emportent, qui nous bouleversent, qui nous renversent. Voici donc venue la fin du Chant des Asturies. le tome 4 signe la conclusion d'une oeuvre majeure de l'histoire de la bande dessinée espagnole. Vous découvrirez aussi le retour de Truman Capote à Garden City, la ville où se sont déroulés les meurtres qu'il a explorés dans de sang-froid. Et parmi les nouvelles éditions : Sophie, oeuvre majeure de Muñoz et Sampayo, sera enfin réédité. Et trois titres rejoignent notre collection de poche : Les Ignorants, Martin Eden et Sang Noir.
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