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Verte (romans jeunesse) tome 3 sur 3
EAN : 9782211220682
205 pages
L'Ecole des loisirs (10/09/2014)
3.74/5   131 notes
Résumé :
Mauve

Mais... Mais qu'est-ce qui se passe, en ce moment?
Pome est d'une humeur terrible, Verte va s'enfermer dans sa chambre. On les connaît pourtant, cela ne leur ressemble pas du tout. Une crise d'adolescence ? Ce serait trop facile? La fatigue? Certainement pas.
Lorsque Pome revient des cours avec un bleu au visage, la doute n'est plus permis: quelque chose ne va pas. Depuis l'arrivée d'une nouvelle au collège, tout semble détraqué.... >Voir plus
Que lire après Verte, tome 3 : MauveVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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"Mauve" est le troisième et dernier tome de la série "Verte". Il nous plonge une dernière fois dans le petit monde de nos trois sorciers en herbe, Verte, Pome et Soufi. Cette fois, il y est question de combattre les Ténèbres, qui se manifestent à travers Albin Fontaine-Desfontaines et sa fille Mauve. Pendant que le père monte tous les voisins contre Clorinda, Mauve fait de même au collège avec Pome. Mais Verte, Soufi, Anastabotte, Ursule, Gérard et Ray n'hésitent pas à mettre leurs différends de côté pour soutenir Clorinda et Pome. Ensemble, ils devront trouver comment anéantir le Mal, et sauver Clorinda et Pome du danger qui les guettent. Car en effet, les voisins lynchent, se regroupent, manifestent, jusqu'à même ériger un bûcher...

Marie Desplechin ne change pas de tactique, ce qui marchait dans les tomes précédents fonctionne encore ici. Sous forme de roman choral, elle donne la voix à ses personnages en leur octroyant à chacun un chapitre. On suit donc à nouveau l'histoire de différents points de vue, revenant souvent en arrière à chaque changement de narrateur et y ajoutant au fur et à mesure de nouveaux éléments, y entretenant de ce fait une certaine part de mystère.

Au-delà de la lutte du Bien contre le Mal, l'autrice aborde des sujets bien plus sérieux, comme le harcèlement, l'exclusion ou la manipulation de masse. Mais il est question également d'un autre côté de solidarité, de soutien et d'entraide, d'amitié et de famille. Les situations dramatiques et catastrophiques alternent avec d'autres bien plus cocasses, nous permettant de ne pas voir tout en noir.

J'ai trouvé la narration bien plus mâture que dans les tomes précédents, sûrement est-ce dû au fait que nos trois jeunes sorciers sont désormais des collégiens, au fait également que la plume de l'autrice a dû bien évoluer entre la parution du premier tome (1996) et celle du dernier (2014). En tout cas, je la trouve toujours enfantine évidemment, mais bien plus posée.

Pour une fois, je n'ai trouvé détestable ni Ursule, ni Clorinda. Et j'ai retrouvé avec plaisir toutes les personnes de l'entourage de Verte : Anastabotte et ses tenues loufoques, Ray le ronchon, la mignonne et sensible petite Pome, l'adorable Soufi qui se trouve une fois de plus mêlé à des histoires de sorcellerie à son insu, Ursule qui ne ménage personne, Clorinda qui ne fait rien pour se faire aimer de ses voisins... Et Verte, bien évidemment, la rebelle. Un panel de personnages hauts en couleur, touchants, drôles, avec leur personnalité bien à eux.

Bien que le ton soit bien plus grave et sérieux, du fait des thèmes évoqués, l'histoire dans son ensemble reste tout de même vivifiante, drôle, gentille. La dimension fantastique est également plus poussée, magie et sorcellerie ne manquent pas à l'appel, et nous aurons même l'occasion de faire étape dans l'Entre-deux-mondes, y faire connaissance avec les morts (ou non...).

"Mauve" clôt la trilogie avec brio. Ce fut à nouveau une lecture sympathique.
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Mauve est la suite de Verte et de Pome.
Pome est harcelée par ses camarades de collège et bien-sûr son amie Verte la soutient. Elles deviennent la cible d'insultes et les coups commencent à pleuvoir. Pourquoi s'en prendre à Pome d'une façon aussi violente et pourquoi ni les professeurs, ni la police ne réagissent ? Et qui est Mauve, cette nouvelle élève qui est devenue tout à coup si populaire ?

Je n'ai pas lu les deux premiers tomes, mais on comprend très vite que Verte et Pome ne sont pas des petites filles comme les autres. La sorcellerie est leur domaine. Pourtant, elles n'embêtent personne, ce sont de gentilles sorcières.

Un mal rôde autour d'elles. Heureusement elles ne sont pas seules. Il y a leurs mères, la grand-mère et aussi Soufi leur ami, qui forment un cercle protecteur autour d'elles.

C'est drôle et rythmé. Les personnages sont attachants et l'histoire est bien construite. On traite ici le harcèlement scolaire d'une autre façon, mais aussi le sujet des foules qui se laissent trop facilement envouter par des hommes nuisibles et sans scrupules, et aussi de la différence. Bien –sûr, ici, il s'agit d'envoûtement et de sorcières …

Une aventure qui se lit avec beaucoup de plaisir et qui m'a donné envie de lire les tomes précédents. Nul doute que ce roman plaira aux plus jeunes.
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Mauve, un joli prénom et pourtant une source d'ennuis (et c'est un euphémisme !) pour Verte et Pome, deux gentilles apprenties sorcières. En effet, depuis l'arrivée de Mauve au collège et de son père dans le quartier, rien ne va plus. Leur présence semble faire ressortir ce qu'il y a de plus sombre chez les élèves et les voisins !
Et toute cette noirceur semble dirigée sur Pome et sa mère...
La grand-mère de Verte parait inquiète. En sait-elle plus qu'elle ne l'avoue ?

Un titre qui m'a plu à plus d'un titre ! Citons, tout d'abord, une écriture fluide et une narration chorale intéressante (plusieurs narrateurs-personnages clés se succèdent pour nous narrer cette histoire).

Ensuite, des personnages plutôt attachants. A commencer par le grand-père de Verte, policier à la retraite qui n'a rien perdu de son sens de la justice (au grand dam de ses successeurs qui aimeraient qu'il reste à sa place !). Il y a aussi Soufi, l'ami fidèle qui ne cesse de gamberger...
"(...) quand Verte m'a dit que les gens étaient tout le temps après elles, j'ai pensé que c'était normal et que ça passerait comme la pluie. J'ai eu tort. Dans la vie, il arrive qu'on se trompe à cause d'idées trop faciles que l'on a. Je ne l'avais pas compris avant. Je l'ai appris. Notre premier ennemi, ce sont les idées trop faciles."

Ajoutons des thèmes, eux aussi, très intéressants. Il y a tout d'abord cette douloureuse question du harcèlement scolaire et de la façon d'y faire face. Ensuite, tous les relents nauséabonds de chasse aux sorcières où la haine du peuple est habillement dirigée contre des personnes différentes, présentées comme responsables de tous les maux de la terre. Comme le dit l'auteur dans son interview de présentation, on ne peut malheureusement que faire un parallèle avec toutes les formes d'exclusion que l'on connaît dans nos sociétés.

Et, pour finir, une représentation moderne de la sorcière qui doit accommoder, avec beaucoup d'humour, vie quotidienne et magie.

"Ceux qui pensent que les sorciers sont des super-héros n'y connaissent rien. Les sorciers sont juste des sorciers. Ils sont justes capables de voir des homoncules mais ils ne peuvent rien contre la méchanceté."

Bref, un titre aux qualités indéniables. Pourtant, il faut bien l'avouer, je suis malgré tout, quelque peu restée en dehors. Sans doute parce que je suis rentrée dans la série sans avoir au préalable - ô quelle erreur !- découvert les deux premiers tomes, Verte et Pome. Pas le temps, dans ces conditions, de tisser un lien affectif fort avec nos héroïnes. Il ne me reste donc plus qu'une seule chose à faire : reprendre tout depuis le début !

Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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Pome et Verte sont deux amies inséparables. Ce que personne ne sait, c'est qu'elles et sa famille sont des sorcières…
Et quand Verte et Pome rentrent chez elles avec des bleus sur la figure en disant : « de toute façon, tu voies rien, tu comprends rien », c'est que quelque chose ne tourne pas rond. Ray, le grand-père de Verte découvre que les deux jeunes filles sont harcelées par une certaine Mauve et ses amis. Mais pour les deux petites sorcières, elles ne voient pas les choses de la même façon… Mauve à l'air d'envouter les autres et ensuite, tout le monde fait ce qu'elle veut.

Avec l'aide de Soufi, Pome et Verte vont chercher la vraie nature de Mauve et son père.
L'affaire se complique, car le père de Mauve a aussi envouté les parents d'élèves du collège, et ils commencent à faire des regroupements en bat de l'immeuble où vit Clorinda, la mère de Pome. Ils prétendent que Clorinda est folle et qu'elle ne peut pas garder sa fille chez elle toute seule.
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Quand Verte et Pome reviennent du collège, un hématome sur le visage de cette dernière, Ray son grand-père, policier à la retraite, prend les choses en main. Il commence par interroger les deux jeunes filles – des apprenties sorcières – qui finissent par lui dire la vérité avant d'avoir tenté de noyer le poisson : une nouvelle – Mauve – est arrivée dans leur classe liguant tous les élèves contre elles. Entre insultes, moqueries, coups bas, et même jets de pierres, les inséparables sont sur le point de craquer... Ray pose immédiatement un mot sur ce qu'elles subissent : harcèlement scolaire. Ni une ni deux, il empoigne son téléphone et appelle la chef de l'établissement dont la vision des faits diffère : Verte et Pome aurait cherché la bagarre ! Ray ne se démonte pas et contacte la police, qui elle ne semble accorder aucune importance à cette situation...
Bientôt la contamination de noirceur et de méchanceté gagne tout le quartier, les voisins s'allient à un certain Albin Fontaine-Des fontaines contre Clorinda, la mère de Pome. Anastabotte, Euphronie, Clorinda, Ursule, Verte et Pome ont une alors une impression de déjà-vu : une chassse aux sorcières ! Mères et grands-mères semblent tellement dépassées par ce qui arrive que Verte, très en colère, décide de se rendre seule dans l'Entre-deux Monde pour affronter le Mal. Courageuse, volontaire, elle est bien décidée à ramener la paix, la douceur, la tolérance en bousculant les traditions ancestrales.
Un roman choral où les personnages principaux prennent la parole tour à tour – à chaque chapitre – donnant ainsi un ton, un langage et un ressenti différents. L'auteure réussit parfaitement à mêler la réalité avec le quotidien de collégiennes, la vie d'un quartier avec l'imaginaire et son cortège de magie, de mystère et de supers pouvoirs. Elle évoque le harcèlement scolaire qui touche de nombreux collégiens, l'ostracisme, le regroupement d'individus autour d'un meneur, et puis parle de la solidarité, de l'amitié, de l'ouverture d'esprit, de la transmission entre générations. Ajoutons également que l'humour ne manque pas !
Je vous conseille de lire les deux précédents ouvrages de la série, ne les ayant pas lu moi-même, j'avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans cette grande famille de sorcières, confondant souvent les protagonistes, méconnaissant leurs liens et autres références au passé.

Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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critiques presse (2)
LigneClaire
01 août 2022
Une aventure mais pas que car elle met en valeur amitié, solidarité, générosité et valeurs familiales sur une belle mise en scène bien dessinée. Tout s’arrange bien sûr. Une valeur sûre Jeunesse.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Ricochet
25 novembre 2014
Marie Desplechin aborde le problème douloureux de l'exclusion d'une façon originale. Elle donne la parole aux différents acteurs, le grand-père Raymond, très pragmatique qui veut intervenir immédiatement, les fillettes qui ont peur de ce qui pourrait se passer si on parle de harcèlement, Soufi, le meilleur ami de Verte et Pome, qui pense que le problème s'arrêtera de lui-même quand une autre victime aura la préférence.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Nous étions assises sur un banc, face à l'entrée du bâtiment D, et nous regardions les gosses partir pour l'école. Euphronie avait eu la bonne idée de préparer un thermos de café. Depuis plus d'une heure que nous attendions, j'en avais bu un demi-litre, et mes nerfs étaient dans un drôle d'état. Ma voisine avait une allure étrange dans son tablier fleuri, qui lui faisait comme une housse multicolore. Elle ressemblait à un fauteuil.
Nous avions jugé prudent de nous conformer aux habitudes vestimentaires du quartier. L'affaire n'avait pas été facile. Je ne trouvais rien d'assez normal à mon goût avant de tomber sur un vieux survêtement que j'avait porté à l'hôpital à l'époque de mon opération du genou. Il était mou et informe. J'étais moche mais Euphronie était encore plus moche que moi. Il y a des gens à qui la normalité ne va pas.
Les gamins sortaient de l'immeuble comme des souris de sous un tas de bûches. Les premiers à quitter leurs appartements étaient les collégiens qui commencent leurs journées à huit heures, tôt, très tôt, bien trop tôt à mon goût. Ils avaient des figures d'endives. Si ça n'avait tenu qu'à moi, tout ce petit monde aurait dormi deux heures de plus, ce qui n'aurait pas empêché la terre de tourner. Après eux, nous avons vu trottiner les petits bouts qui fréquentaient encore l'école primaire, ouverture à huit heures et demie. Ils n'avaient pas l'air en meilleur état, farcis de céréales trop sucrées , fripés de sommeil et pas lavés pour la plupart d'entre eux, j'en aurais mis ma main à couper. C'était maintenant le tour de ceux dont les cours ne débutent qu'à neuf heures. Ca n'en finirait donc jamais ? Après ce que j'avais bu, le parfum du café me levait le coeur.
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« Derrière un petit groupe d'enfants qui bavardaient en traînant leurs cartables, une gamine marchait lentement. Ses longs cheveux soigneusement peignés se tordaient en boucles à leurs extrémités. Elle se tenait très droite, ce qui donnait à sa façon de marcher quelque chose de particulier. Les enfants ont le corps souple et plein de vie. Courir, sauter, se balancer, voilà ce qu'ils veulent. Mais cette petite personne marchait toute raide dans son manteau, à l'écart des rires et des conversations. Elle ressemblait à un soldat minuscule casqué de cheveux. Le plus frappant était son regard, qui restait fixe et comme posé dans le vide. Ce n'est pas qu'elle était mal à l'aise, grave ou inquiète comme le sont certains enfants. C'est qu'elle se tenait en dehors d'un monde qui n'était pas assez bien pour elle. »
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— Donc, normalement, ça devrait se terminer par un bûcher.
— Normalement.
— Et c'est moi qui serai grillée.
— C'est ce qui est prévu.

J'ai levé le bras pour commander un autre verre.

— Je n'ai pas l'habitude de boire, a remarqué Clorinda. Je vais être ivre.
— Tu seras plus facile à flamber.

La plaisanterie est tombée à plat. Clorinda n'a même pas esquissé un sourire.
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Anastabotte

C'est Euphronie qui a senti venir les choses. Elle n'est pas meilleure que moi mais elle est beaucoup plus dépressive. Elle ne possède aucune défense contre ce qui est désagréable, malsain ou odieux. Elle a une sensibilité de grenouille. La peau des grenouilles est perméable, ce qui fait d'elles des indicateurs très précieux du niveau de pollution chimique. Quand les saletés sont trop nombreuses, la grenouille se ratatine et claque. Eh bien, pour Euphronie, c'est la même chose. Elle est poreuse aux saletés, ce qui explique son humeur fragile. Elle se détraque à la première alerte. Du coup, elle fait baromètre. Quand elle sort, l'atmosphère générale est saine. Quand elle s'enferme, les calamités ne sont pas loin.

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La vie est une aventure difficile. Je ne vois pas l'intérêt de la compliquer encore en accordant de l'importance aux reproches des uns et des autres.
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