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Françoise Du Sorbier (Traducteur)
EAN : 9782213627304
512 pages
Fayard (01/10/2005)
4.22/5   911 notes
Résumé :
C'est le choc de deux Angleterre que le roman nous invite à découvrir : le Sud, paisible, rural et conservateur, et le Nord, industriel, énergique et âpre. Entre les deux, la figure de l'héroïne, la jeune et belle Margaret Hale. Après un long séjour à Londres chez sa tante, elle regagne le presbytère familial dans un village du sud de l'Angleterre. Peu après son retour, son père renonce à l’Église et déracine sa famille pour s'installer dans une ville du
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Critiques, Analyses et Avis (197) Voir plus Ajouter une critique
4,22

sur 911 notes
Une fois «Nord et Sud», d'Elizabeth Gaskell, terminée, je ne me suis dit qu'une chose : en voilà un livre brillant ! Il constitue un subtil mélange entre «Orgueil et Préjugés» et «Germinal», je trouve.

Je fais le parallèle avec Zola car Elizabeth Gaskell nous dépeint la société industrielle anglaise - avec des nombreux parallèles entre le Nord et le Sud du pays - et l'émergence des conflits entre classe ouvrière et patronat. Ainsi, elle aborde de manière pertinente les thématiques de la grève, des syndicats, du cadre d'évolution au travail, des conditions de vie des ouvriers (famille nombreuse à nourrir avec faible revenu, difficultés dans la vie de tous les jours, pressions au travail) en comparaison de celles des grands patrons (organisations de grandes soirées luxueuses, renommée et soutien social importants, spéculation financière pour s'enrichir davantage). J'admire le réalisme dont elle a su imprégner son roman.

Pour ce qui est d' «Orgueil et Préjugés», je retrouve de nombreuses similitudes tant dans le caractère des personnages que dans l'intrigue.
En effet, John Thorton et Margaret Hale sont aussi fiers que Darcy et Elizabeth Bennet. de plus, la première déclaration des deux hommes se voit essuyée d'un refus, et suite à celle-ci, les deux héroïnes se sentent offensées et humiliées (à tort, elles le reconnaitront plus tard d'ailleurs). Dans la suite, et malgré cet échec amoureux, Darcy tout comme Thorton vont veiller sur leur bien-aimée et donner d'eux-mêmes pour soulager leurs problèmes – et ce dans l'ombre. L'évolution des sentiments des personnages est également semblable ; ça ne m'a donc pas surprise d'apprendre qu'elle s'était largement inspirée de l'oeuvre de Jane Austen.

Malgré tout ce qu'on peut lui reprocher, j'ai pour ma part aimé l'héroïne Margaret Hale, qui est brillante et impose le respect. Son caractère et sa volonté me plaisent énormément, bien qu'elle se sente parfois trop supérieure aux autres – ce qui, néanmoins, lui confère une force de caractère inébranlable car elle est sûre d'elle - , et qui va nettement en s'améliorant au fil du récit, car plus elle souffre, plus elle devient humble, tout en gardant son éclat d'esprit.
John Thorton, par sa sincérité, son flegme et en même temps sa passion a su me séduire.
J'ai été sensible à la plume d'Elizabeth Gaskell, elle a vraiment une écriture magnifique, et surtout drôle, son immense humour m'a réellement conquise; d'ailleurs, on ne peut pas fermer le livre sans un sourire aux lèvres: la fin est vraiment réussie, et bien à l'image du livre ! Ce qui est admirable, c'est que là où elle réussit à nous faire sourire, elle parvient tout aussi habilement à dépeindre les malheurs et souffrances humaines, et il est alors bien difficile de ne pas être peiné…

Ce roman est donc une très belle découverte, et je comprends toutes les louanges entendues à son propos. A lire sans plus attendre !
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Nord et Sud est un roman que j'ai trouvé passionnant, émouvant et qui offre une fine analyse des débuts de la révolution industrielle au XIXe siècle, des rapports de forces, des luttes de pouvoirs entre patrons et ouvriers.
J'ai particulièrement apprécié la qualité de l'écriture, des dialogues, des réflexions développées, qui donnent lieu à de vifs débats entre Margaret et John. La profondeur de l'analyse psychologique est aussi remarquable.

Tous les personnages m'ont touchée et j'ai regretté de les avoir quittés : Margaret Hale, figure charismatique de ce récit, jeune fille courageuse et intelligente ; John Thornton, patron arrogant et dur d'une usine, d'une filature, dont la personnalité évolue au fil des chapitres et devient plus attachante, surtout vers la fin où il montre sa force morale, égale de celle de Margaret, son sens de la dignité, sa volonté d'oeuvrer pour la paix sociale, d'établir des relations amicales avec les ouvriers, pour arriver à une meilleure compréhension mutuelle dans l'intérêt de chacun. Il veut mettre en pratique ses idées novatrices pour l'époque, elles font écho à celles de Margaret.

Ce couple antagoniste au départ finira par se rapprocher. Ils m'ont fait penser, à certains moments, à Chimène et Rodrigue dans le Cid de Corneille, à travers leur souci constant de rester digne et fier, coûte que coûte, de ne pas être avili aux yeux de l'autre, de peur de perdre son respect. John est séduit par l'intelligence de Margaret.

Elizabeth Gaskell était l'épouse d'un pasteur qui fut, lui aussi, séduit par son intelligence et sa beauté. La vie qu'elle a menée aux côtés de son époux, rencontré chez des parents à Manchester, est probablement la source de sa sensibilité aux questions sociales.

Elle écrivait ses textes pour l'hebdomadaire de Charles Dickens, qui s'est intéressé aux débuts de la révolution industrielle dans Temps difficiles. Ce roman utilise le conte et la satire dans la ville imaginaire de Coketown (la ville du charbon) pour évoquer la situation à Manchester mais Nord et Sud me semble plus abouti dans son évocation des problèmes liés à l'obsession du capital, de la productivité, du coût de la main-d'oeuvre. Cette attitude a tendance à transformer l'être humain en donnée comptable. Cette critique de l'utilitarisme, de l'importance accordée à l'économie politique au détriment de l'imagination, la sensibilité littéraire et la vie intellectuelle est présente dans les deux romans qui se complètent et expliquent l'entente qu'il y avait entre Dickens et Gaskell. Ces deux romans me semblent avoir encore une résonance avec notre époque bien qu'ils datent du XIXe siècle.

Au-delà des réflexions idéologiques, politiques et sociales fort intéressantes, Nord et Sud est aussi riche en scènes émouvantes et personnages secondaires dont je garderai le souvenir longtemps, comme Bessy, la fille de Nicholas Higgins, ouvrier syndicaliste. Margaret les a rencontrés au cours d'une promenade et découvre, grâce à eux, que tout n'est pas aussi simple que dans les discours de John. Issu d'un milieu modeste, orphelin de père, John a appris le travail chez un marchand de tissus et a dû quitter l'école tôt. Il est persuadé qu'avec de la volonté, tout le monde peut suivre son exemple et s'élever au rang de patron ainsi qu'au pouvoir qui va avec. Il méprise « les gens faibles » et leur manque de volonté. Mais Bessy a travaillé dur, elle aussi, dans les ateliers, pour un salaire dérisoire, et n'y a gagné qu'une maladie mortelle qui lui dévore les poumons à force de respirer des poussières.

Elizabeth Gaskell décrit une classe sociale sacrifiée sur l'autel du développement économique sans régulation et de la richesse d'une minorité conquérante et avide de pouvoir. Qu'en est-il de la liberté individuelle, du droit légitime à avoir un peu de repos et de bonheur pour que la vie mérite d'être vécue pour ces hommes et ces femmes aussi et ne soit pas qu'un long chemin de croix, uniquement fait de servitude et de souffrance ?

Elizabeth Gaskell observe avec finesse la société de ses contemporains et analyse aussi les mécanismes de pouvoir au sein du syndicat. Elle pose ainsi une question essentielle : l'homme a-t-il le droit d'être libre ou doit-il toujours obéir à un collectif, d'un côté le syndicat, de l'autre le patron, au risque, s'il refuse, d'être exclu et voué à un destin tragique, comme c'est le cas d'un des personnages. La mère de John est, elle aussi, un personnage remarquable, « une femme très forte et dotée d'une grande volonté », qui aime inconditionnellement son fils, qui le lui rend bien. John s'avérera être un homme intègre et mériter cet amour, lui qui refuse de « courir le risque de ruiner d'autres gens pour un misérable avantage personnel » en s'adonnant à la spéculation boursière, comme tant d'autres le feront pour conserver et accroître leur fortune.

Nord et Sud est un beau roman, qui mêle romantisme, au sens littéraire du terme (sensibilité, imagination, engagement politique) et réflexion économique et sociale. J'ai découvert Elizabeth Gaskell récemment, grâce à Babelio, et je trouve que ses romans méritent d'être mieux connus et sortis de l'ombre que son contemporain et ami, Charles Dickens, par sa célébrité, a peut-être involontairement contribué à jeter sur eux.
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Que c'est bon de lire presque par hasard un roman comme ça ! Histoire d'amour, fresque sociale de l'Angleterre pendant la Révolution industrielle, description très fine des petits travers de la nature humaine, une pincée de féminisme, quelques traits d'humour... 'Nord et Sud' a vraiment beaucoup d'atouts de son côté !

Alors, certes, les pinailleurs pourraient dire qu'on s'approche parfois dangereusement du roman à l'eau de rose, surtout vers la fin, avec tous ces bons sentiments un peu naïfs entre patron et ouvriers ou les obstacles imaginaires compliqués que les héros s'inventent...

Mais je ne serai pas une pinailleuse cette fois-ci, et je n'ai pas boudé mon plaisir à suivre Margaret, jeune demoiselle bonne et courageuse, fille d'un pasteur du Sud bourgeois et agricole de l'Angleterre, obligée de s'installer dans ce Nord âpre et peu distingué dédié aux usines et au commerce...

Dans le quotidien comme dans les épreuves, elle reste fidèle à elle-même, douce et très volontaire, ce qui la rend attachante. Tout comme l'intelligent Higgins, ouvrier syndicaliste pondéré, ou les Thornton mère et fils, patrons travailleurs et dignes, ou même le vieux professeur distrait d'Oxford... Mais certainement pas comme ses parents, plutôt lâches, faibles et perpétuellement indécis; agaçants donc, mais très bien décrits, et surtout fort utiles pour faire avancer l'histoire et lui donner du relief !

Lu dans le cadre du Challenge Pavés de Gwen21 (6/xx)
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Si Jane Austen avait rencontré Emile Zola , ça aurait pu donner Nord et Sud...
Quand Margaret Hale, après une année à Londres afin de parfaire son éducation chez sa tante et sa cousine, revient dans le Sud, chez son père, un pasteur, elle ne s'attend pas à ce que ce brave homme ait perdu la foi et décide de devenir percepteur dans le Nord ... Un de ses élèves, un riche self made man , tombe sous le charme de la jeune fille , mais il devra faire face à l'orgueil et aux préjugés. Mais aussi à sa conscience sociale qui éclot face à la pauvreté des ouvriers , des gréves et manifestations ... Alors que le Nord , en plein essor industriel, avance vers un monde nouveau, le Sud est resté conservateur et bucolique . Au Nord , les syndicats émergent, les ouvriers se battent pour ne pas mourir de faim , les pauvres gens remettent en question la religion .
Margaret Hale, est un personnage totalement Austenien , Elizabeth Gaskell , de trente-cinq ans plus jeune que notre Jane, lui rend un parfait hommage." Fille et femme de pasteur, l'auteur connaît intimement la vie provinciale et les milieux industriels".
Et si l'histoire démarre avec des incompréhensions, des oppositions , le Nord (gris, bruyant, et pollué) contre le Sud si verdoyant , celles d'un homme et d'une femme, celles des ouvriers contre les patrons , etc... le propos d'Elizabeth Gaskell est de montrer que les contraires peuvent cohabiter , s' attirer, s'apporter et que l'humain est au centre de tout .
" - une fois sortis de leurs rôles respectifs de patron et d'ouvrier, ils avaient chacun commencé à se rendre compte que le coeur humain est partout le même."
Quatre petites soirées pour venir à bout de ce roman , et j'aurai aimé lire plus lentement , étirer le temps , tellement, les romans d'Elizabeth Gaskell sont agréables à lire . Dire que je ne la connaissais pas , il y a seulement un an ...
It's a shame
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Que dire de ce livre absolument magnifique ?
C'est l'histoire de Margaret Hale, une jeune femme de dix-huit ans, revenant dans sa maison natale à Helstone après le mariage de sa cousine Edith.
Malheureusement, sa famille doit quitter ce village après le choix de son père, pasteur, ayant des remords concernant l'Eglise.
Ils s'installent donc dans une ville du Nord, dans le Darkshire: Milton-Nothern.
Margaret fait ainsi la connaissance de John Thornton, possédant la manufacture de Malbourough-Mills mais elle le méprise dès ses premiers rapports avec lui...

Elizabeth Gaskell veut nous montrer une opposition entre le Sud (avec Helstone), paisible, tranquille, heureux ; et le Nord, sale, précaire. triste.
Le lecteur suit, tout au long de l'histoire, l'évolution des sentiments de John Thornton pour Margaret (à savoir qu'il l'admire puis l'aime passionnément) et réciproquement.

Mais cette histoire nous décrit également les conditions déplorables des ouvriers comme les Higgins- chez qui la maladie fera son apparition- tellement humains, sensibles et affectueux.

A travers joie, insouciance, tristesse, mélancolie puis souffrances, deuil et enfin paix, nous suivons le chemin de Margaret devenue plus sage au fil des évènements terribles qui vont s'abattre sur elle ; ses sentiments sur John Thornton vont évoluer au cours de l'histoire et elle parviendra à l'aimer.

Ce roman est tout simplement émouvant (je n'ai pas pu résister : j'ai dû verser quelques larmes...), attachant et tellement SPLENDIDE !!!

Ainsi, ce roman, est - et sera- toujours pour moi un chef-d'oeuvre de la littérature anglaise.
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Citations et extraits (201) Voir plus Ajouter une citation
Pour mettre à exécution mon projet, j’aurais besoin que s’établissent des relations personnelles. Tout n’irait peut-être pas comme sur des roulettes au début, mais à chaque contretemps, un plus grand nombre d’hommes s’y intéresserait, et à la fin, tous seraient unis pour en souhaiter la réussite, car tous auraient participé à l’élaboration du projet. Au reste, je suis persuadé qu’il perdrait sa vitalité et cesserait d’être efficace dès qu’il ne serait plus porté par cet intérêt commun qui pousse invariablement les gens à trouver des moyens de se voir, de se connaître personnellement et de se familiariser avec leurs caractères respectifs, voire avec leurs humeurs et leurs façons de parler. Nous nous comprendrions mieux, et j’aime à croire que nous nous apprécierions davantage.
- Et ces projets, empêcheraient-ils les grèves ?
- Sûrement pas. J’espère seulement qu’ils les empêcheraient d’être les sources de haines aussi violentes et implacables que par le passé. Un homme plus idéaliste que moi espérerait peut-être que des relations plus étroites et meilleures entre maîtres et ouvriers arriveraient à faire disparaître les grèves. Mais je ne suis pas un optimiste.
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Il ressemblait à beaucoup d’autres, hommes, femmes et enfants : soucieux de ce qui se passait au loin et indifférent à ce qui était près de lui. Il cherchait à se faire un nom dans les pays étrangers et sur les mers lointaines, en se mettant à la tête d’une maison qui serait connue pendant des générations ; et il lui avait fallu de longues années anonymes pour commencer à entrevoir ce qu’il pouvait être aujourd’hui dans son propre pays, sa propre ville, sa propre manufacture, parmi ses employés. Ils avaient mené, eux et lui, des vies parallèles – très proches, mais ne se rejoignant jamais, jusqu’à sa rencontre accidentelle, du moins à ce qu’il semblait, avec Higgins. Une fois mis en présence d’un individu issu des masses qui les entouraient, confrontés homme à homme, et – notez-le bien – une fois sortis de leurs rôles respectifs de patron et d’ouvrier, ils avaient chacun commencé à se rendre compte que le cœur humain est partout le même.
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Les gens s’étonnaient parfois de constater que de si beaux parents avaient eu une fille à la beauté si peu régulière ; ou même totalement dépourvue de beauté, disaient certains. Elle avait une grande bouche, et non un bouton de rose tout juste capable de s’entrouvrir pour laisser passer un « oui », ou un « non » ou un « je vous en prie, monsieur ». Mais sa bouche généreuse formait une seule courbe, ses lèvres étaient rouges et pleines ; si sa peau n’avait pas la blancheur idéale, elle était lisse et délicate comme l’ivoire. Bien que Margaret affichât d’ordinaire une mine trop digne et réservée pour son jeune âge, en ces moments où elle parlait à son père son expression était vive comme le matin, tout en fossettes et en regards exprimant une joie enfantine et un espoir illimité en l’avenir.
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- Vous vous trompez ! » dit Margaret. Piquée par la critique de son Sud bien-aimé, elle entreprit de le défendre avec une véhémence partisane qui lui fit monter le sang aux joues et les larmes aux yeux. « Que savez-vous du Sud ? S’il y a là-bas moins d’entreprises aventureuses ou moins de progrès – je suppose que je dois éviter de dire moins d’agitation – dus au goût du risque inhérent au commerce, et qui semble nécessaire pour inspirer ces merveilleuses inventions, il y a aussi moins de souffrances. Ici, je vois circuler dans la rue des hommes qui semblent rongés par quelque âpre chagrin ou souci et qui non seulement souffrent, mais sont habités par la haine. Certes, dans le Sud, nous avons nos pauvres, mais leur visage ne porte pas cette terrible expression que je vois ici, et où se lit un morne sentiment d’injustice. Vous ne connaissez pas le Sud, Mr Thornton », conclut-elle, avant de retomber dans un silence délibéré, furieuse contre elle-même d’en avoir tant dit.
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Oh, je suis tombée bien bas si l’on peut dire cela de moi ! Je n’aurais pu être aussi courageuse pour qui que ce soit d’autre, pour la simple raison que lui, il m’était totalement indifférent, voire franchement odieux. Je n’en ai été que plus soucieuse que la justice soit respectée de part et d’autre ; or, ladite justice, j’ai pu la mesurer ! Non, ce n’était pas juste, dit-elle avec véhémence, qu’il soit là, à l’abri, en attendant la troupe, qui aurait pu prendre ces malheureuses créatures dans un piège, sans le moindre effort de sa part pour les ramener à la raison. Et il était parfaitement injuste de leur part de l’agresser comme ils s’y préparaient. Si c’était à refaire, je le referais, quoi qu’on puisse dire. Si j’ai évité un seul coup, une seule action cruelle provoquée par la colère, j’ai fait mon devoir de femme. Qu’ils insultent ma pudeur et ma fierté à leur aise, j’ai ma conscience pour moi !
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