Avec un tel titre, j'en attendais beaucoup de ce recueil de nouvelles. J'ai été déçu. Tous les textes se ressemblent : de longues plaintes sur la vie, de longues réflexions sur la mort, peu d'éléments intéressants. Surtout, à ne pas lire en pleine dépression. On sent bien ce que l'auteure a voulu faire avec ce livre - quelque chose qui pourrait ressembler à un manifeste de la mort de nos jours - mais je ne suis pas du tout sûr qu'elle ait réussi. [...]
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J'avais bien perdu quelque chose, mais déjà, je ne savais plus quoi. Comme quelqu'un qui ne se rappelle pas une partie de l'histoire qu'il est en train de raconter. Comme un homme dans une guerre qui ne se rend pas compte tout de suite, après l'impact, qu'il a perdu une jambe. On se réveille d'une nuit de sommeil, l'oubli persiste un instant, puis on ouvre les yeux en pleine tragédie, mais la tragédie est sans récit, sans personnage, sans lieu: sa réalité se tient à coté. Cela dure une seconde durant laquelle on ne sent que la substance de la tragédie. C'est ainsi qu'on sait très bien que la paix est vacillante. Puis la réalité de la tragédie nous rejoint et se répand en nous comme une tumeur galopante.
Hotel Éternité (suite poétique),
dit par Élise Turcotte