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EAN : 9782363080769
79 pages
Arléa (12/03/2015)
3.75/5   24 notes
Résumé :
Le propre de Port-Royal pour moi, c'est l'invention passionnante — même si elle est difficilement concevable pour l'esprit — d'une communauté de solitaires.

Cette conférence sur les ruines de Port-Royal a été donnée deux fois. A l'hôtel de Massa, le jeudi 4 octobre 2012, en compagnie d'Elisabeth Joyé, au clavecin et de Laurence Plazenet. Dans la cathédrale de Coutances, le jeudi 10 juillet 2014, en compagnie de Jean-François Détrée à l'orgue puis au ... >Voir plus
Que lire après Sur l'idée d'une communauté de solitairesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
L'écriture de Quignard c'est un son.
Un son particulier que l'on reconnaît.
Un son comme une respiration, un échange.
Une présence.
Presque une ghost note.
Une note muette.
L'empreinte de la frappe d'une lettre.
Une écriture. Une écriture comme un pas. Un dit.



Expliquer le son que produit Quignard ce serait un peu
comme tenter de peindre le temps.
On peut peindre le silence comme le faisait Hopper.
Mais le temps , ce temps intérieur comment l'exprimer
sinon par des notes ?
Ce laps de temps.
Une période. Un espace. Un lieu. Un intérieur. Un dedans.
Comment peindre une recherche ?
Un mouvement ? le rythme d'une respiration ?

Port Royal des Champs...
Je suis entrée en Port Royal avant de lire ce livre.
Ce livre que j'avais posé sur ma table
et qu'un jour je me devais de rencontrer.
La vision fut importante. Et je lui suis reconnaissante.
Port Royal des champs est un espace qui s'intériorise
ou plus exactement qui intériorise.
Il ne reste plus grand-chose de visible.
Je veux dire de ce temps, temps qu'un pouvoir a voulu rayer
de la carte. Faire table rase.
Détruire Port Royal c'était vouloir détruire l'Esprit.
le spirituel, le temporel, l'unicité , voilà des notions
dont un Sieur qui se voulait soleil ne voulait
pas entendre parler.
En avait il la capacité , le pouvait- il ?...
Malgré tout, la charge est toujours présente, imposante sur ce
lieu, sur ces terres .
Nous habitons une absence écrit Houellebecq.
A Port Royal des Champs c'est une présence qui nous habite.
Voilà le différence qu'il existe entre un bruit et une note.
Certains font beaucoup de bruit, d'autres sont musiciens.
Et cette présence, nous la recevons, l'entendons la comprenons.
Solitairement mais en formant un Ensemble.
Les cents marches, le pas des solitaires.
Les petites écoles.
Que reste t il de cette communauté ? Existe t elle encore ?
En nous, en chacun de nous elle reste présente,
grâce à ces liens qui nous relient.
En chaque syllabe qui empreinte l'esprit du liseur, en chaque
lettre qui rejoint la main d'un auteur.
Écriture, lecture, chemin, marche, escalier, communauté.
Esprit porté en dedans soi et éternellement partagé en une
communauté.
Lieu d'échange et de partage. Espace étonnant que cette
communauté.
Lieu de communion.
Être à part, à l'écart, se soustraire, s'abstraire. Il ne s'agit de
recul mais de liberté.
Il y a bien du spirituel dans l'Art comme l'écrivait Kandinsky.
Se tenir en retrait, cela a toujours semblé suspect.
Que penses tu toi qui garde silence ?, que lis tu, de quoi , de qui
parles tu dans tes écrits ?
Qui te donnes ces pensées ?
A qui parles tu dans ton silence ?
A qui adresses tu cette pensée, ce regard ?
Quel est ce monde qui t'habite ?
Comment ne pas penser à Monsieur de Sainte Colombe ? A son
savoir d'être.
Être musicien. Qu'est ce que cela peut donc vouloir dire.
Ne pas faire musique pour plaire, séduire, convoiter, ne pas se
servir de musique, mais être à son service.
Vivre sa musique.
Comme on peut vivre Amour, Dieu, Art ou même sa Foi.
Oser penser que l'on peut être libre de cela.
Peu importe le mot que l'on posera.
Tout repose sur la vérité de ce que nous vivons.
Ce lieu de pensée, Cette quiétude qu'il faut protéger.
Protéger du bruit général, global, d'un universalisme
totalitaire mené par un pouvoir porté par une majorité.
Port Royal faisait peur. Les solitaires ont toujours été regardé
avec étrangeté.
En retrait. « à l'écart de Versailles et à l'écart du
droit.Réserver une poche à la rareté quand elle est devenue
extrême, une loge au coeur de la solitude, une crevasse à la non
reproductibilité."
«il faut peut être retourner à une diffusion plus solitaire plus
clandestine à l'oeuvre d'art »…
voilà sujet de réflexion.
Réflexion face à soi, face à ce que nous faisons,
ce que nous recherchons.
Fait d'exception. Paysage miroir.
Oui des espaces, des espaces pour chacun d'entre nous où
chacun a une place et réfléchit en cette place.
C'est un peu le jeu des perles de verre de Hesse.
C'est une idée effectivement, un projet.
Et nous sommes nombreux à y réfléchir. Une idée, une vision.
Une question, une question de temps, comme une inspiration.
Rien n'est détruit tout subsiste.
Je le sais bien mieux que je ne le crois.

Astrid Shriqui Garain

Lien : https://dutremblementdesarch..
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L'effet poétique de ce petit livre est parfaitement maîtrisé : à la méditation en prose rythmée de l'écrivain, répondent les méditations à l'orgue et au clavecin, et les morceaux de musique du XVII°s (et du XVIII°s avec Rameau) font un bel écho aux pensées de l'auteur. Il affronte le paradoxe d'une communauté de solitaires, contradiction dans les termes qu'il voit incarnée dans Port-Royal, mais aussi à la Trappe de l'abbé de Rancé (qui connut un sort moins tragique que Port-Royal). Il faut rappeler que la communauté de solitaires n'est un paradoxe que pour nous, modernes, qui ne croyons plus en Dieu. Ces "solitaires" et ces ermites n'étaient nullement seuls, mais en constante relation avec "le roi des siècles", qui n'est pas du tout la mort, mais Dieu. Solitaires, ils ne le sont devenus que pour nous. Cependant, Quignard les compare au lecteur, qui, à la manière de l'ermite en prière, est constamment en communication avec un grand Absent, l'auteur du livre qu'il lit. Solitaires, nous ne le sommes, nous lecteurs, que relativement à la société et à son tumulte, aux modes et pressions de groupe et d'embrigadement, aux journaux, aux prescripteurs, à ceux qui, malheureux, ne lisent pas : mais nous ne sommes jamais seuls, puisque nous sommes avec un livre, et ce n'est que pour les autres que nous ressemblons à des ermites, alors que nos vies sont parfois plus pleines que les leurs.

L'ouvrage se termine sur une magnifique évocation des Ardennes, du village d'enfance de l'auteur, et sur un éloge poétique du sanglier, le "porc singulier", le porc solitaire en latin.

Un très beau livre de poésie et de réflexions.
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Cet ouvrage est assez surprenant, même si l'écrit rend difficilement la forme originale, celle d'une conférence (donnée deux fois) entrecoupé d'extraits musicaux à l'orgue ou au clavecin. Ce mélange de musique et de littérature se retrouve tout au long de cette courte présentation (de 29 pages) qui tourne autour du thème de Port-Royal. Mais on y trouve aussi pêle-mêle Purcell et Georges de la Tour, Marin Marais et Sainte-Colombe, Jordi Savall et Bach, Spinoza et Rameau, Mallarmé et même Jeanne d'Arc.
Pour l'édition, Quignard fait suivre ce texte de huit « compléments » qui sont en fait une improvisation prononcée après la présentation d'octobre 2012, Les titres en sont exceptionnels, par exemple « Sur l'idée si difficile à penser d'une communauté composée uniquement de solitaires », « Sur deux sangliers vivant dans les forêts et sur le bord des étangs », ou encore « Notes sur le retrait des rois sans couronne, sur le retrait des solitaires qui se tiennent dissimulés parmi les broussailles et les ronces dans la bouche des grottes, sur le surgissement des jardiniers portant une bêche devant la pierre tombée des tombes, sur l'épiphanie des dieux aux bras resserrés pour n'embrasser plus personne »…
Pour évoquer l'histoire et l'aventure spirituelle de Port-Royal, Quignard avance par petites touches et par portraits. Il nous propose des figures comme Jacqueline Pascal et Monsieur de Pontchâteau. Les moments où il évoque réellement l'histoire de Port-Royal, c'est plutôt dans les compléments, mais cela donne envie d'en savoir plus.
Pour moi, Pascal Quignard, c'est surtout l'auteur de « Tous les Matins du Monde », un livre qui m'a davantage plu que « Villa Amalia » par exemple. J'ai découvert en lisant ce livre que la musique accompagne sa création littéraire. Pas seulement parce qu'il en écoute ou en joue lorsqu'il écrit, mais parce qu'il écrit en suivant une ligne musicale. Celle de « Tous les Matins... » est la ligne mélodique des « Pleurs » de Sainte-Colombe ; pour le premier tome de son « Dernier Royaume », il suit « Les Ombres Errantes » de Couperin et pour le quatorzième tome qui clôt cette oeuvre, c'est une Allemande de Rameau qui s'est imposée.
En reposant ce petit livre après l'avoir lu et relu, j'ai deux désirs :
• Connaître mieux l'histoire de Port-Royal
• Essayer de « reconstituer » l'ambiance de la conférence en soutenant ma lecture par l'écoute des pièces musicales qui l'accompagnaient.
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Un livre minuscule et en le lisant je me disais : du Quignard tout pur avec un titre pareil !
Après la lecture de la biographie de Pascal ce petit livre s'imposait. Port Royal fascine P Quigard depuis longtemps, déjà dans les Petits traités les noms de certains solitaires apparaissent.
Les ruines de Port Royal parlent à P Quignard lui qui est né au Havre dans une ville bombardée et qui était un champ de ruines.
Le jansénisme l'a toujours attiré, il y revient souvent dans ses différents livres. C'est aussi l'occasion pour lui de rendre justice à Sainte Beuve qui par son Port Royal fit connaitre ces hommes qui choisirent le retirement, la solitude, l'austérité.
Pour ceux et celles qui redoutent un certain hermétisme de l'auteur, il n'est pas présent ici.
Port Royal est un fil rouge et le livre est constitué de plusieurs conférences le plus souvent musicales et littéraires données à plusieurs occasions, mais le lecteur attentif ne se perd jamais et on ressent une belle unité à la lecture des textes.
La musique baroque est omniprésente, Couperin ou Purcell ou l'inconnu Froberger ce fut l'occasion pour moi de découvrir certaines oeuvres. Il laisse voir de belles figures du jansénisme : Sacy, Jacqueline Pascal et le peintre George de la Tour sont au rendez-vous

Claude Pujade-Renaud a écrit un roman très prenant sur la période difficile qui suivit la destruction de Port Royal et qu'évoque très bien P Quignard
Enfin j'ai trouvé dans ce livre une citation que j'avais déjà croisée mais sans la noter hélas de Thomas a Kempis et aujourd'hui je vais la faire mienne :
« Quaesivi in omnibus requiem, et nusquam inveni nisi in angulo cum libro »
J'ai cherché partout dans ce monde le repos, un abandon, une halte, et je ne l'ai nulle part trouvée que dans un coin avec un livre ».

Un tout petit livre pour amateurs de P Quignard et de ses thèmes de prédilection.

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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On est certain de sortir des livres de Pascal Quignard avec une liste de disques à écouter, de livres à lire, de notes à contrôler - c'est toujours enrichissant, quoique exigeant. Ayant quitté il y a quelques années le comité de lecture de Gallimard pour ne plus avoir à juger les écrits des autres et se consacrer à sa propre écriture seulement, sa production a augmenté sensiblement. C'est ainsi que, parallèlement à la sortie du très intéressant Critique du jugement paru chez Galilée, le flâneur littéraire trouvera sur les tables des librairies bien achalandées ce petite texte paru aux éditions Arléa : Sur l'idée d'une communauté de solitaires. Pascal Quignard fait l'éloge de la rareté en évoquant à la fois ses souvenirs d'enfance dans les ruines de Port-Royal et en puisant dans son érudition, musicale notamment. Si comme moi vous êtes adeptes de citations vous ne serez pas en reste : "Monsieur de Pontchâteau avait toujours ce mot de l'Imitation à la bouche : "Quaesivi in omnibus requiem, et nusquam inveni nisi in angulo cum libro." Je vous le traduis en français : J'ai cherché partout dans ce monde le repos - le requiem -, un abandon, une halte, et je ne l'ai nulle part trouvée que dans un coin avec un livre." Ce que propose Pascal Quignard est singulier, poétique, il y développe une pensée généreuse, qui prend son temps, ce qui est forcément rare aujourd'hui. C'est aussi un petit livre où j'ai cru entendre l'écho de la musique de John Downland, particulièrement la pièce intitulée "In Darkness Let Me Dwell" - et c'est plutôt bien les livres qui résonnent en nous, non ?
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
La bête sauvage est appelée soudain à s'esseuler, à se précipiter, suivant un énigmatique désir qui persiste, vers une cache connue d'elle seule.
Plus rien n'importe pour elle que la recherche d'une " inimportunité" complète, dont le souvenir relève du premier monde.
Singulier désir obstiné de partir toutes affaires cessantes depuis des millénaires.
Singulier désir obstiné d'être seul, de mourir seul, qui remonte d'avant le temps des anciennes cavernes. (p.75)
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« Le propre de Port Royal pour moi, c’est l’invention passionnante – même si elle est difficilement concevable pour l’esprit – d’une communauté de solitaires. Le mot de « solitaire », au sens que leur donnaient les Jansénistes, est finalement aussi beau qu’il est énigmatique. Les « solitaires » désignaient des hommes de la société civile, aristocrates ou riches bourgeois, qui optaient pour les moeurs des couvents (ses abstinences, ses silences, ses austérités, ses veilles, ses tâches, ses lectures) mais qui refusaient de s’y lier par des voeux. […] Ils quittaient la cour pour franchir vingt kilomètres et se retrouver dans un bois.
Ils ne se guidaient sur aucune règle extérieure, n’obéissaient à personne, jaloux seulement de leur retrait du monde. […] Ils étudiaient. Ils ne tutoyaient personne. Ni Dieu, ni les enfants, ni les pauvres, ni les bêtes. Ils saluaient les corneilles, admiraient leurs becs durs et noirs et caressaient les chats. En 1678 les derniers solitaires furent contraints de quitter la ferme des Granges sous peine d’incarcération ou de bûcher. En 1711 Port Royal fut rasée sur l’ordre du roi Louis XIV en sorte qu’il « n’y restât pas pierre sur pierre ». Puis, à la fin de l’automne, alors que le froid était très vif, que la terre était couverte de neige, les tombes furent ouvertes. Les chiens affamés, les corbeaux, les corneilles, les souriceaux des champs dévoraient ce qui restait de chair sur les os des saints qui étaient morts. Ils dévorèrent Racine. Ils dévorèrent Monsieur Hamon qui avait été son maître. »
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Il y a un temps où tout passe le mur du son. C'est un étrange silence de la langue.
Cela s'appelle écrire.
Il y a un temps où tout passe le mur du temps. Cela s'appelle le Dernier royaume.
On est tout entier dans l'urgence d'écrire ce qu'on voit si promptement et qui n'est pas encore -- et qui va disparaître corps et bien si on ne le note pas. Voilà la sensation "Finir cela avant de mourir". p 30
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Seul on lit, seul à seul, avec un autre qui n’est pas là.
Cet autre qui n’est pas là ne répond pas, et cependant il répond.
Il ne prend pas la parole, et cependant une voix silencieuse particulière, si singulière, s’élève entre les lignes qui couvrent les pages des livres sans qu’elle sonne.
Tous ceux qui lisent sont seuls au monde avec leur unique exemplaire. Ils forment la communauté mystérieuse des lecteurs.
C’est une compagnie de solitaires comme on dit des sangliers dans l’ombre touffue des arbres.
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Le mot français de sanglier veut dire singulier.
Singularis porcus, singlier, sanglier.
Tel est le porc qui -devient- singulier,
c'est-à-dire qui devient solitaire au bout de son temps, au terme de ses jours,
qui quitte les siens,
qui quitte le groupe,
qui rejoint le cœur de la forêt
Il y a une profonde lassitude, chez les hommes, depuis l'origine, qui naît de l'existence même des communautés des hommes.
Ce singulier désir d'être singulier, d'être seul, d'être solitaire, habite déjà les sociétés animales-les bandes, les harpailles, les essaims, les compagnies, les meutes. (p.75)
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L'auteur Pascal Quignard a bâti une oeuvre érudite et sensible. Avec "Compléments à la théorie sexuelle et sur l'amour", il poursuit sa réflexion sur la sexualité et la relation amoureuse et nous parle d'art, de masochisme, ou encore de sirènes... Il est l'invité de Géraldine Mosna-Savoye et Nicolas Herbeaux.
Visuel de la vignette : Les Amants / René Magritte
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