AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Série des Racontars arctiques tome 6 sur 10

Susanne Juul (Traducteur)Bernard Saint-Bonnet (Traducteur)
EAN : 9782264034366
160 pages
10-18 (01/01/2002)
4.03/5   132 notes
Résumé :
" A dix-neuf ans, en 1949, un impétueux jeune homme quitte son Danemark natal " trop rigide " et part courir l'aventure au Groenland. Jorn Riel y restera seize ans, à mesurer les glaciers et à se mesurer à lui-même, à défier l'immensité, la solitude, la peur, le froid. Pour adoucir les nuits polaires et les jours sans soleil, il s'amuse à écrire des contes. A coups d'anecdotes pétillantes, il met en scène ses compagnons, des hommes bourrus, trappeurs au grand cœur, ... >Voir plus
Que lire après Un gros bobard et autres racontarsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
4,03

sur 132 notes
5
4 avis
4
6 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
Une belle découverte, en quelque Emmaüs, que ces éditions de poche 10/18 aux jolies couvertures.
L'occasion pour Horusfonck d'entrer dans de nouvelles terres de littérature, avec le danois Jorn Riel.
Après l' Australie torride et déjantée de Kenneth Cook, me voici embarqué chez les groenlandais non moins pittoresques!
Ce sont de bons récits, point trop longs et finement écrits (et traduits!).
L'humour y est délicat, dans ces histoires déroulées par la même "équipe" de personnages hauts en couleur. En effet, certaines tempêtes peuvent confiner longtemps les trappeurs-chasseurs dans leurs cabane!
À déguster, donc, bien calé dans un fauteuil avec une boisson alcoolisée (avec modération) ou non.
Que du bonheur, et ce n'est que le premier Jorn Riel que je lis! Pensez donc...
Commenter  J’apprécie          584
On est au Groenland , au nord est plus particulièrement et le réchauffement climatique n'a pas encore permis de se baigner sur cette cote.
Quelques Danois, un Islandais y vivent , équirépartis autour de la baie où accoste le bateau chargé de les ravitailler.
On va vivre avec eux quelques aventures dans de courtes histoires où outre les personnages , le point commun est le froid, la glace et les distillations locales.

C'est agréable à lire , sans génie non plus, les histoires sont cocasses et l'humour pointe souvent son nez.
L'alcool sert un peu à tout dans ses contrées et si dans Mad Max on court après l'essence , ici tout ce qui se boit attire les convoitises .
Parmi les histoires racontées , et pour donner une idée un peu plus précise du contenu de ce livre , il y a celle du groupe montagnard danois qui débarque pour escalader un sommet groenlandais. Ils arrivent chargé d'alcool et les locaux vont vite trouver un stratagème pour faire main basse sur la cargaison. On coud une peau d'ours , on se déguise et on effraie celui chargé de surveiller le bivouac.
C'est bien sur bien mieux raconté qu'ici !
Une lecture sympathique , rafraichissante et enivrante !
Commenter  J’apprécie          493
Eh bien, on peut dire que quand je découvre un auteur que j'aime bien, au moins, je pousse à fond dans mon exploration des écrits de ce dernier (du moins, autant d'ouvrages qui se trouvent disponibles à la médiathèque à laquelle je m'approvisionne...bien obligée car manque de place pour stocker tous les livres que j'ai déjà chez moi). Bref, celui-ci m'a cependant un peu moins emballée que les autres de Jorn Riel que j'avais découvert jusqu'à présent mais cela reste un bon livre quand même qui se lit très rapidement. Rempli d'humour mais aussi parfois d'histoires, probablement véridiques, que les hommes vivant au pôle Nord, ont dû rencontrer dans les années '50, le lecteur ne peut qu'admirer le courage de ces hommes. Si certains sont probablement fictifs, je ne doute pas que certains aient réellement existé et, même si ils n'étaient pas connu sous ce nom-là, d'autres ont probablement vécu les étranges aventures que ces hommes-là ont vécu. Comment survivre en milieu hostile, avec des températures glaciales - pour ne pas dire polaires et ainsi faire un mauvais jeu de mots - et n'avoir aucune envie de partir ? C'est exactement ce qui arrive à notre poète, Anton, qui, devant se rentre en Europe pour voir l'un de ses ouvrages publiés, va tout faire pour échapper à la vigilance du capitaine et s'enfuir du "Velse Mari", seul moyen de communication entre le Groenland et le reste du monde (du moins, dans ces nouvelles et ce fut probablement le cas en ce début de XXe siècle, même si le bateau devait porter un autre nom).

Un recueil de dix nouvelles dans lequel le lecteur retrouve des personnages (personnes ? ) qu'il avait déjà découvert dans les autres écrits de l'auteur, à savoir le lieutenant Hansen, Bjorken, Lasselille et tant d'autres...mais uniquement des hommes. Alors aussi, comment survivre dans un monde où les femmes ne sont jamais là, sauf dans certaines parties de ce vaste pays ? Pour le savoir, je vous invite vivement à venir découvrir cet ouvrage car, bien que romancées, je ne doute pas qu'une bonne part de vérité se trouve caché dans ces nouvelles-là puisque Jorn Riel avoue lui-même avoir retranscrit, en partie du moins, certaines des histoires qu'il entendait, étant enfant, par ces hommes revenus de là bas...
Une écriture simple, fluide et par conséquent un ouvrage qui se laisse facilement dévorer !
Commenter  J’apprécie          300
La Vesle Mari a de nouveau accosté à quai. Une seconde d'hésitation, guère plus, et mon baluchon sur l'épaule, je monte par la coupée. Un regard furtif derrière moi, pour regarder ce que je laisse, la côte danoise, les bars et les putes, les chats errants miaulant pour un bout d'arrêtes… Je fais face à la mer, cette immensité vague qui n'en finit plus. Je pars, vous me reverrez l'année prochaine certainement. Je rejoins cette bande loufoque de trappeurs, ivrognes solitaires perdus sur la banquise du Groenland. J'avais déjà croisé leurs pistes et découvert leurs truculents « racontars ». Mais je ne m'étais pas senti dans mon élément, manque de femmes, des ivrognes trop gentils, de la graisse de phoque au petit-déjeuner. Bref, sans plus.

Pourtant, je replonge dans l'univers arctique. le froid et la glace m'attirent peut-être. J'ai un esprit parfois masochiste. Je sais que je n'y trouverai pas de femmes, peut-être un peu de sexe avec un coq ou un chien. Mais je sais aussi que je vais boire, bien boire, jour et nuit, nuit et jour, des jours qui n'en finissent pas, des nuits qui ne se terminent jamais. Je vais y croiser des ours blancs, et des vieux blancs et grincheux, certains presque grabataires, d'autres souvent bourrus.

Mais voilà, comme pour « la Vierge et autres racontars », ce nouveau recueil « Un gros bobard et autres racontars » a traversé mon esprit aussi rapidement qu'une glissade sur une piste noire verglacée. La magie n'a une nouvelle fois pas opéré. Ces histoires de Jørn Riel ne sont pas faites pour moi. J'aurais du plus hésité avant d'embarquer une nouvelle fois, mais je voulais découvrir de nouveau cette vie de trappeurs au-delà des glaces. La prochaine fois, je m'abstiendrais, et si la Velse Mari accoste de nouveau, je laisserai mon billet à une autre âme voyageuse.

[...]
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
Commenter  J’apprécie          292
J'ai eu beau chercher, je n'ai pas trouvé le gros bobard dans ce recueil de nouvelles de Jorn Riel. Ou disons plutôt que je n'ai pas pu le différencier des autres racontars. Car les personnages s'en donnent à coeur joie et s'en racontent de beaux, tous plus gros les uns que les autres.

Il faut dire que l'hiver est long dans le Nord Est du Groenland, qu'il y a peu de distractions dans les cabanes de chasseurs de renards, et que les histoires ben ça fait passer le temps, entre un verre de rhum ou d'eau de vie de myrtille et une boite de sardines à l'huile.
Les racontars tournent surtout autour d'histoires de beuveries, de bagarres et ballades mémorables sur la banquise avec des chiens de traineau : des histoires de chasseurs de renards bleus quoi.
L'excellente première nouvelle, "le gigolo", m'a fait beaucoup rire. Ce pauvre gigolo, venu passer une saison dans le Nord-Est du Groenland et qui s'étonne de ne pas y trouver de femme. Pauvre gigolo qui s'étiole de jour en jour et fait l'inquiétude de ses compagnons...
Mais les autres nouvelles, peut-être un peu fades en comparaison, m'ont semblé plus poussives.

Un bon livre à lire au fond du Groenland, dans une cabane de chasseur, tandis que le vent hurle dans la nuit.
Commenter  J’apprécie          130

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ce fut un long hiver sans confort pour le gigolo. Lui qui avait usé de femmes comme nous autres d’air frais, il était sur le point de s’étrangler avec ses souffrances intérieures. Nuit après nuit, et ensuite jour et nuit après jour et nuit, il restait dans sa couchette à regarder la soupente et à ressentir la solitude l’envahir lentement. […] Et comme son besoin était plus grand que ceux du commun des mortels, vous comprenez son désespoir quand, le matin, il se réveillait dans une cabane froide, la cuisinière éteinte, la barrique d’eau gelée à cœur, des glaçons dans la moustache et avec ses bijoux de famille tellement petits qu’il lui fallait chercher plusieurs fois avant d’aller pisser.
Commenter  J’apprécie          180
- Si je me souviens bien, je vous avais mis en garde contre ces ours. Ce sont des gaillards fichtrement futés qui viennent d'Amérique par la toundra canadienne, et ils se sont chopés tout un tas de mauvaises habitudes en passant par les grands hameaux où ils ont effrayés les braves gens. C'est très facile de reconnaître ces bandits d'américains, et c'est typique de leur part de chaparder l'eau-de-vie et pas la bière. Nos ours à nous, dans un cas comme celui-ci, ils auraient simplement brisé quelques caisses, terrorisé à mort le cuisinier, et puis ils se seraient tirés en titubant d'ivresse. Ils ne seraient jamais allés jusqu'à prendre les bouteilles. Les américains sont vraiment très spéciaux. Nous, par exemple, nous voyons toujours tout de suite si ce sont des ours du coin ou des étrangers qui cassent nos baraques. Les boîtes de conserves constituent un bon indice. Nos ours à nous les jettent par terre et leur donnent une sérieuse baffe avec la patte si bien que le contenu sort de la boîte sous pression. Les américains, par contre, eux, ils tiennent la boîte contre la poitrine, défoncent le couvercle avec la griffe du petit doigt en guise d'ouvre-boîte et se vident le contenu dans la gueule.
Commenter  J’apprécie          40
"Je propose, mon garçon, que tu cloues cette plaque au-dessus de ta couchette pour toujours te remémorer que dans ce bas monde il ne faut jamais s'attendre à la reconnaissance des gens."
Commenter  J’apprécie          230
Mon idée, c'était que la plupart d'entre nous, on a un petit coin de géographie qu'on aime et dont on a toujours la nostalgie. Soit qu'on se l'imagine, soit qu'on y a été et qu'on a envie d'y retourner. L'Afrique, Lolland ou les Marquises.
Mais pour la plupart d'entre nous, on doit rester là où on est et se contenter de rêver. Parce que la plupart des gens sont diablement pris par le quotidien et coincés dans un autre lieu que celui qu'ils aiment. Ici, Hansen, c'est le domaine privé des dieux, mais ils ont pas beaucoup le temps d'y venir avec tout ce qu'ils ont à faire ailleurs. C'est peut-être pour ça que c'est à ce point divin ici.
Commenter  J’apprécie          40
"Le secret d'un secret repose justement, comme vous le savez tous, dans ce qu'il y a de secret, mes amis. Et l'on peut parfois se trouver délivré d'un secret par un regard, un geste, une action pu ce que l'on appelle un mot-clé."
Commenter  J’apprécie          60

Videos de Jorn Riel (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jorn Riel
Jørn Riel est né au Danemark en 1931.
Parti avec lexpédition de Lauge Koch en 1950, il a vécu 16 ans au Groenland. Du fatras des glaces et des aurores boréales, il rapportera une bonne vingtaine douvrages, soit à peu près la moitié de son œuvre à ce jour. Le versant arctique des écrits de Jørn Riel (dédié pour une part à Paul-Emile Victor quil a côtoyé sur lîle dElla, pour lautre à Nugarssunguaq, la petite-fille groenlandaise de Jørn Riel) est constitué dabord par la série des racontars arctiques, suite de fictions brèves ayant toujours pour héros ou anti-héros magnifiques les derniers trappeurs du nord-est du Groenland, paumés hâbleurs, écrivain de pacotille, tireur myope, philosophe de comptoir devant un imbuvable tord-boyaux, bourrus bienveillants, tous amoureux de cet être cruellement absent de la banquise, la femme. Au-delà du rire, parce que les livres sont de nature à dérider les plus mélancoliques, cest bien toute une nouvelle vision du monde que nous offre Jørn Riel.
Il vit aujourdhui en Malaisie. Histoire de décongeler, se plaît-il à dire. Mais derrière la boutade se cache quelque chose de plus fondamental. «Jaime la nature, quand il y en a assez, les étendues de glace de larctique et la jungle tropicale.» Et cette nature, et les hommes qui la vivent encore, Jørn Riel va maintenant les retrouver, quelques mois chaque année, parmi les papous de lIrian Barat en Nouvelle Guinée. Qui vivent encore à lâge de pierre, et navaient jamais vu dhomme blanc avant lui
Transfo Maton
+ Lire la suite
>Littérature des langues germaniques. Allemand>Autres littératures germaniques>Littérature norvégienne (218)
autres livres classés : groenlandVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (275) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20202 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..