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sur 658 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Olivier, sa femme Claire et leur fille Chloé sont venus passer quelques jours à Etretat. Non pas vraiment pour des vacances mais plutôt comme une sorte de pèlerinage. Car, il y a 20 ans, jour pour jour, la maman d'Olivier s'est suicidée en se jetant de ces falaises, laissant derrière deux petits garçons et un mari. C'est durant une nuit qu'Olivier se rappelle son enfance avec une maman malade, un père bourru, brutal et qui ne montre aucun geste d'affection pour ses enfants, un frère qui étouffe dans cette famille qu'il fuira dès qu'il en aura l'occasion. Il se souvient de ses moments d'amour avec sa maman, son odeur, ses baisers mais aussi de l'incompréhension découlant de ce geste fatal. Il se souvient des rares moments où il reverra son frère qui lui manque tant. Il se souvient du caractère insupportable de son papa et de tous les interdits qu'il imposera dans la maison. Il se souvient de ses moments de perdition, de l'alcool, des hôpitaux et de la drogue. Mais, derrière tout ça, il y l'espoir, la vie, l'amour, sa fille qui lui redonnera un semblant de renaissance...

Encore une fois, Olivier Adam sait nous surprendre et nous émouvoir. le temps d'une nuit, le narrateur déroule le fil de sa vie, depuis ce fameux jour où sa maman s'est suicidée. Et quelle vie! Une vie de débauche, de débâcle, de perdition où lui-même se demande comment il a réussi à sortir la tête de l'eau. D'une écriture simple, poétique et tout en finesse, Olivier Adam sait charmer le lecteur avec cette histoire à la fois dramatique et pleine d'espoir et de tendresse. Sans s'apitoyer sur son sort, l'auteur nous livre ses moments de souffrances, ses regrets, son envie d'avancer et d'y croire encore.

Falaises... vertigineux!
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La mère du narrateur s'est jetée d'une falaise lorsqu'il avait onze ans. Elle était dépressive. Vingt ans plus tard, toujours meurtri, l'homme retourne à Etretat avec sa compagne et leur petite fille de deux ans.
Il se souvient.

La maman souvent distante ou au contraire étouffante :
• "(...) ses gestes d'amour, qu'elle avait encombrants, démesurés, et toujours à contretemps (à contretemps aussi, comme subitement revenant au monde, les gifles, les cris, les sermons, la fatigue que nous lui causions, mais qu'avait-elle fait au bon Dieu pour avoir des enfants pareils ?, les effondrements, et encore : les rires, les rares étreintes, puis les regards comme pris en faute d'avoir été tendres)."

Puis la grande détresse à l'adolescence avec son frère Antoine, aîné de deux ans, et leur bande de copains également en souffrance, entre alcool, drogue, sexe désespéré, suicide et anorexie. Des pères absents ou sombres brutes, ou tout simplement coupés du monde par leur propre désespoir...

La blessure jamais refermée à l'âge adulte, et l'alcool - beaucoup d'alcool - pour tenter de colmater les brèches...

Et enfin l'espoir, grâce à l'amour d'une femme, la naissance d'un enfant :
• "Nos vies sont les mêmes. Nos vies se débattent, crient dans la nuit, hurlent et tremblent de peur. Infiniment nous cherchons un abri. Un lieu où le vent siffle moins fort. Un endroit où aller. Et cet abri est un visage, et ce visage nous suffit."

L'écriture d'Olivier Adam est puissante, évocatrice ; les ambiances, les émotions, les odeurs, les bruits nous immergent totalement dans le récit. Son univers est toujours très sombre, 'Falaises' est pour moi l'un de ses ouvrages les plus désespérés. Là encore, des personnages sur le fil du rasoir ou au fond du gouffre, beaucoup de détresse donc, d'alcool pour la noyer, de sexe à la fois cru et tendre pour se perdre/se retrouver... et les enfants comme espoir, renouveau, ancrage à la vie...

PS : billet rédigé sur mon blog en avril 2010 - cet auteur me séduit aujourd'hui beaucoup moins, ses ouvrages surfent toujours sur la même vague (bretonne ou nippone)...
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« On ne sait jamais rien de ce qui se noue entre les êtres, eux-mêmes souvent l'ignorent, et le découvrent en se perdant ».

Je viens de sortir de la forêt, ivre, i-v-r-e, la vie qui erre (r), passer de la faune à l'aphone, je suis sans voix, comment retrouver la voie, qui m'a mené en bord de mer.
Falaises, d'Olivier Adam. Un mot, un seul, balaise, sans fioritures. Il commence par f, comme fuite, fracas. Il sonne comme malaise, qui commence par m, comme mère, mort.
Je m'étais dit, un court roman, moins de 200 pages, juste avant de recevoir celui de la masse critique, pour faire la jonction, une échappatoire de quelques heures, histoire de décompresser, changer d'horizon, mais je me suis retrouvé au bord de la mère, un court moment, près d'une maman. Ma ment, et fait un tour, tourment, elle lève les bras, en forme de v, vide, vertige, et en bas, être tas, Etretat, et trop tard…
Voilà, je suis embarqué, les d'sont jetés. Disparition, Deuil, Douleur, Détresse, Dépression. Lu en deux jours, plus qu'à faire la chronique, je suis à croc, mais il y a un hic, un accroc, anachronique.
Pas besoin d'un pavé pour une révolte, pas besoin de s'étendre pour se tendre, comme pour le titre, un mot suffit. Tous les autres, d'ailleurs, évoquent la même ambiance, méfiance, défiance, où est la confiance ?
« Sous la pluie », je vais « passer l'hiver », « à l'abri de rien », surtout s'il y a « des vents contraires », au risque de tomber à « la renverse », mais « on ira voir la mer », pour mettre « la tête sous l'eau », ou suivre « les lisières ». « Peine perdue », j'ai mis « mon coeur en cendres ». Mais « tout peut s'oublier », « je vais bien, ne t'en fais pas » !

Oui, à la fin, pour finir l'histoire en gardant l'espoir, avec le dernier mot, « lumineux », grâce à Claire, qui éblouit les heures sombres, et Chloé, jeune pousse, herbe naissante, croire en l'avenir.

« Nos vies sont les mêmes. Nos vies se débattent, crient dans la nuit, hurlent et tremblent de peur. Infiniment nous cherchons un abri. Un lieu où le vent souffle moins fort. Un endroit où aller. Et cet abri est un visage, et ce visage nous suffit ».

Au pied des falaises, la mer a tout englouti, même si quelques bribes de souvenirs réapparaissent à chaque marée. Mais le vent emporte les images, il appuie sur « suppr » et la mémoire ne trouve pas la touche « reset ».

« Ce qui s'efface de nos cerveaux s'efface aussi de nos corps, de notre sang, de notre vie, ne laisse aucune trace, ne creuse aucune empreinte, sinon celle d'un vide absolu, vertigineux et froid ».

Olivier Adam a la sensibilité écorchée, sur les rochers, et il lui faudra de nombreux allers-retours, passé-présent, pour arrondir les angles, et sur le rivage, lieu des naufrages, polir la pierre, pour en faire des galets, sans aspérités, le lisse qui glisse, sur le sable, et qui efface les traces, la quête, sans cesse recommencée.

« Et si la vie n'est rien d'autre que ce fil ténu qui nous rattache les uns aux autres, le mien était définitivement déficient, fragile et glissant, comme rongé par le sel ».

Un être peut-il se construire sur du sable, sans passé évanoui, sans amour parental ? Peut-on cicatriser nos plaies d'enfance grâce au sel de la vie ?
La mère, vaisseau fantôme qui disparaît en mer, et le père, qui se perd, dans la violence et le silence, jusqu'au frère, qui prend la mer, pour retrouver la mère ?
L'alcool, la drogue et le sexe sont des refuges précaires, des promontoires où l'on s'échoue mais qui sont submergés à la moindre tempête.
Il y a aussi les amis, avec des portraits gracieux et touchants, mais d'autres suicides, des naufrages irréparables, des vies englouties.
Onze ans à la perte de la mère, plus du double pour adoucir le goût qui permettra la perte de l'amer.

« Il me semblait que c'était là le sens caché de ma vie, fuir mon père et chercher sans cesse ma mère enfuie ».

Le héros s'appelle Olivier, comme l'écrivain. L'autobiographie se profile, est-elle véridique ? Peu importe, l'important c'est l'histoire racontée, par petites touches, qui nous touchent, qui font mouche, avec des phrases alertes et virevoltantes, pour montrer la vague, incessante, qui afflue et reflue, impalpable, inaccessible.
Fracas des lames et détresse de l'âme, c'est l'histoire d'un échouage sur la grève d'une enfance brisée.

« Noyés dans la masse nous dérivons, tremblants de froid nous avançons, comme des têtards aveugles. Sous nos pas tout se dérobe, et dans nos mains la vie s'enfuit comme du sable entre les doigts.
La vie abîme les vivants et personne, jamais, ne recolle les morceaux, ni ne les ramasse ».



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Etretat. Un homme revient avec femme et enfant sur le lieu ou sa mère s'est suicidée vingt ans plus tôt. L'occasion pour lui au long d'une longue
nuit d'insomnie de ressasser cette blessure à jamais béante.
Olivier Adam, après son recueil de nouvelles "Passer l'hiver" que j'avais beaucoup aimé, revient avec une nouvelle fois des gens cabossés par la vie, l'écriture d'Olivier Adam est sèche, remplit de violence et de noirceur, le combat quotidien pour rester dans la vie, Car le thème du livre est bien là, comment faire pour avancer et rester debout après un pareil drame. Marcher le long des falaises avec la tentation du vide et l'envie du grand saut ou tourner la tête et regarder la femme et l'enfant qu'on aime plus que tout. Un récit sur la reconstruction sur le désir de vaincre cette douleur, écrit avec pudeur, sans sensiblerie. Un auteur vraiment doué. Heureusement, Adam à rencontré sa Eve ! (oui, je sais je sors).
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Ce roman est infiniment triste. Et comment pourrait-il en être autrement quand il s'agit d'aborder la question du deuil. Deuil, d'autant plus douloureux qu'il concerne la mère d'un enfant de 11 ans.
Le narrateur, Olivier, se remémore sa douloureuse enfance, circonscrite au suicide de sa mère. Pas de souvenirs antérieurs à ses 11 ans. le reste de sa vie n'a été qu'une laborieuse nécessité de survie
« Rester en vie a longtemps été pour moi une activité à plein temps ».
La mort de la mère signe un véritable cataclysme au sein de cette famille. le père se coupe de ses enfants : plus aucune communication, pas une once d'affection
« Il ne fallait jamais faire de bruit ni hausser le ton, il ne fallait jamais rire, ni chahuter, ni se chatouiller ou se poursuivre dans la maison, il ne fallait jamais écouter de musique ou parler de quoi que ce soit. Il ne fallait…. »
Cette litanie se poursuit sur plus d'une page. le portrait est glacial. Tout élan vital est proscrit dans cette maison. Les conséquences seront la brisure irrémédiable des liens familiaux entre Olivier, Antoine, le frère et le père.
Une lueur d'espoir tout même : l'amour De Claire et la présence de l'enfant….

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Lire Olivier Adam, c'est savoir que l'on ne va pas rire ; c'est accepter d'entrer en mélancolie, de côtoyer des êtres abîmés, cabossés par la vie. C'est faire un bout de chemin en compagnie des fantômes des autres, et, ne nous leurrons pas, avec nos propres fantômes. C'est regarder droit dans les yeux nos moments de doutes, et affronter, peu ou prou nos cicatrices.

Olivier Adam ne s'en cache pas ; il ne sait pas écrire le bonheur, ni susciter les rires. Et c'est pour cela qu'on l'aime… ou pas !

Au bord des falaises, le narrateur revient le temps d'une nuit affronter son chagrin, son drame, sa meurtrissure d'enfant dont il ne s'est pas remis. En famille, il accomplit une sorte de pèlerinage sur les pas d'une mère trop tôt disparue, et sur la vie d'errance qui a suivi.

Cette mise à nu du narrateur (et de l'auteur ?) m'émeut et m'implique aussi personnellement. C'est court, fort et dense. Il n'y a aucun superflu. Olivier Adam nous livre une prose sans fioriture, et nous donne souvent le vertige. Il laisse le lecteur sur la corde raide, comme en équilibre au-dessus du vide. A charge du lecteur de s'accrocher pour ne pas sombrer comme le personnage du roman.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Peut-on vraiment se remettre de la perte de sa mère, surtout lorsqu'elle a eu lieu dans l'enfance ? C'est ce que semble se demander l'auteur au fil de ses livres. Ici, il s'exprime via son double prénommé comme lui Olivier, âgé de trente et un ans et ayant ses racines dans un quartier triste de la banlieue parisienne.

La vie d'Olivier s'articule entre séjours à Etretat, à l'Hôtel des Corsaires, chambre 103 si on peut, et la Bretagne où il vit désormais avec son grand amour, Claire, et son tout petit amour, Chloé, qui prend encore le sein.

Il a fui cette banlieue aux tours tristes où sa famille vivait, dans une maison de série sans caractère. Sa jeunesse, ce furent les soirées avec des copains entre alcool, drogue et rigolades parfois, un père déprimé qui les traite mal, lui et son frère Antoine. Tous marqués à vie par la mort de la mère, au mal être psychologique grave, qui, un jour de vacances, se jette du haut des falaises d' Etretat. le frère aîné, Antoine, en deviendra mutique pendant des mois après un long coma provoqué par le choc.

Anorexie, dépression grave, perturbations psychologiques, violences, autodestruction, mutisme, hallucinations auditives et visuelles, réminiscences, restauration de la mémoire de l'enfance : il y a là tout un ensemble de faits en liaison avec la psychiatrie et le traumatisme. Résultant peut-être d'une vision du monde particulière, totalement abîmée par la mort de la mère ?

D'autres thèmes récurrents tissent le récit, et l'explicitent peut-être :

L'Eau, omniprésente, la mer, la pluie, la brume. L'Air, aussi, avec tous ces oiseaux, cités et décrits des dizaines de fois, observés, enviés, par le narrateur ; sans compter le dernier envol de la mère au-dessus de la plage d'Etretat, odieux et tentant . Puis la Terre, sous forme de sable, à la fois dur et résistant, qui s'oppose par sa froideur, ou fin et doux, qui glisse, insaisissable entre les doigts, comme le bonheur. Et enfin, le Feu, avec cette omniprésence de la couleur orange, répétée à l'infini, comme une obsession du narrateur.

Quatre éléments, quatre aspects du monde dans l'approche cosmogonique connue depuis Aristote et citée dans les textes et peintures de la Chine ancienne aussi. Une vision du monde exhaustive, harmonieuse en apparence seulement, douloureuse finalement, car tout n'y est que trouble et perturbation de la psyché.

Le texte est beau, poétique souvent, en général bien écrit - malgré quelques ratés de relecture - et l'histoire ne peut que toucher le lecteur. Il s'agit sans doute d'une autofiction, si j'ai bien compris les chroniques des lecteurs au sujet des romans précédents,, le thème de la perte de la mère est récurrent dans l'oeuvre de cet auteur.
Encore une fois, je vais souhaiter à cet écrivain de guérir du mieux possible de ce chagrin pour s'ouvrir à d'autres bonheurs d'écriture. Et nous les faire partager.
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Un des premiers romans d'Olivier Adam après Je vais bien, ne t'en fais pas et Poids léger.

Je l'ai lu il y a quelques années et me souviens l'avoir aimé en dépit de son atmosphère sombre et pesante. le narrateur, qui, comme l'auteur, se prénomme Olivier, passe la nuit dans une chambre d'hôtel à Etretat et veille. A côté de lui, sa compagne et sa petite fille, qu'il adore, dorment paisiblement. C'est un triste pèlerinage, qu'il effectue ici. Vingt ans auparavant, jour pour jour, sa mère dépressive s'est jetée du haut d'une falaise, bouleversant subitement la vie des siens. Son mari se terrera dans un mutisme absolu et ses deux fils seront plus ou moins livrés à eux-mêmes, sans assistance paternelle, pour surmonter leur chagrin et fermer leurs plaies.

« J'ai trente et un ans et rester en vie a longtemps été pour moi une activité à plein temps, un programme, un horizon. Garder un semblant d'équilibre. Ne pas tomber en miettes »

En cette nuit éveillée, Olivier se remémore son enfance, le vide après le suicide de sa mère, son adolescence en crise dans sa ville de banlieue monotone, sa jeunesse perdue dans l'alcool, le sexe, la drogue. Il s'étonne d'être encore vivant après un tel drame et des années de détresse. Comment a-t-il pu résister, se construire et devenir enfin l'homme adulte, père de famille, qu'il est aujourd'hui.

L'atmosphère de ce roman est sombre, chargée d'émotion. On a l'impression que le malheur s'est installé dans la vie d'Olivier pour ne plus en sortir. Traumatisé par la dépression et la mort de sa mère, il va aussi être confronté à plusieurs événements tragiques tels que le décès d'une amie anorexique, les suicides de deux de ses proches copains… mais il parviendra à se recomposer et à retrouver de la lumière dans sa vie.

« Plus tard nous irons sur la plage, lancer des cailloux dans l'eau grise et bleue. Puis nous marcherons en surplomb de l'eau, et plus tard encore nous marcherons vers chez nous, vers d'autres sables, d'autres eaux. Les oiseaux seront nombreux et la mer retirée. Je sais déjà qu'à mon réveil, quand j'ouvrirai les yeux, les rideaux, tout sera calme et lumineux »

Olivier Adam, dans ce court roman, nous conte avec beaucoup de talent l'histoire d'une reconstruction douloureuse mais avérée. Son style d'écriture est absolument magnifique, sobre et limpide, tout en finesse et sensibilité. Ses chapitres sont courts, ses phrases également. Une plume toujours empreinte de poésie, qui va droit au coeur du lecteur.
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j'ai eu du mal à entrer dans ce livre. chaque phrase déclenchait une rumination dans ma tête, je lisais et en même je pensais à ma propre vie. j'ai dû le reposer plusieurs fois. tout à coup j'ai réussi à entrer dans l'histoire du héros et je n'ai plus lâché le livre.
c'est un livre triste plein de douleur morale. la mère du héros s'est jetée du haut de la falaise d'Etretat et chaque année, il revient en pèlerinage et allume des bougies un rituel et il se pose des questions. si ma mère s'est suicidée est-ce à cause de moi, est-ce que je valais le coup d'être aimé? il évoque aussi son père, personnage dur que ses enfants ne devaient jamais déranger, tout devait être silencieux dans la maison à son retour. uen enfance terrible, il n'a pas reçu d'amour et se demande qui va combler ce trou béant dans son coeur et dans son corps et sera-t-il lui aussi, capable d'aimer, de donner ce qu'il n'a pas reçu.
la falaise est fragile, toute en calcaire comme sa propre vie. que va-t-il en faire de cette vie? colosse aux pieds d'argile ou bien étayage car il est lucide.
réflexion très intéressante mais à éviter en période de blues....
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Cette nuit là , à Etretat, 20 ans après que sa mère ait sauté de la falaise, Olivier dans sa chambre d'hôtel fait le point sur sa vie, sur les gens qu'il a aimé, ceux qui l'ont aimé, sur ses fantômes.
Sa vie n'a pas toujours suivi un chemin droit. Il a connu l'alcool, la drogue, les filles…
Mais comment peut-on grandir lorsque notre mère s'est suicidée et qu'on pense que notre père froid et brutal ne nous aime pas ? Comment peut-on à son tour élever un enfant quand on n'a pas reçu l'amour dont on avait besoin ?
Ce roman est fort et triste mais pourtant son écriture reste légère. Si bien qu'il amène davantage à réfléchir qu'à pleurer sur son triste sort.
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