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EAN : 9782376766155
302 pages
Juno Publishing (05/12/2019)
3.8/5   10 notes
Résumé :
Quand ma meilleure amie m’appelle en catastrophe, en précisant que « c’est une question de vie ou de mort », moi, Henry, je fais comme tout le monde : je plaque mon restaurant, saute dans le premier avion pour échouer dans un village paumé de Bretagne. Mais lorsque je comprends que c’est un grossier stratagème pour m’offrir une chose surréaliste, je n’ai plus aucune échappatoire. Le déluge d’emmerdes s’abat sur moi avec le retour de mon désagréable ex-mari et un co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
C'est Boobox (cette petite société d'abonnements littéraires en ligne… qui vient d'annoncer leur « clap de fin » pour l'été, car ils ne sont plus rentables !) qui m'avait proposé ce livre. Une gentille romance M/M ? Je prends, celle-ci avait l'air plutôt sympathique et, cerise sur le gâteau, elle va pouvoir remplir la consigne d'un challenge sur laquelle je galérais jusque-là !

Mais il faut croire que je suis dans une série noire côté lectures (ou bien est-ce un début de « panne » ?) : rien ne m'emballe dans ce que je lis ces derniers temps, et ce live ne fait pas exception à la règle.
Il paraît que l'auteur définit son livre comme une « romance contemporaine gay déjantée ». Alors, oui : on a la romance, elle est définitivement dans l'air du temps et elle est indéniablement gay… mais déjantée, je suis plus dubitative ! Oui, il y a de l'humour, des comparaisons à tout-va, certaines très bien trouvées d'ailleurs (alors que d'autres m'ont échappé, sans entraver en rien la compréhension de l'histoire cela dit) ; en outre, malgré la surabondance de ces traits d'esprit, on reste dans une évidente légèreté.

Mais ce qui m'a agacée dès le tout début, c'est la foire aux stéréotypes et autres caricatures que représente ce roman ! Bon sang, pour une fois qu'un auteur français ne dégomme pas les Belges (ou une quelconque autre nationalité), il s'en prend à une partie de sa propre population : les Bretons ! À l'en croire, ce seraient des êtres frustes, qui vivent dans ce pays rude où il pleut en permanence, et qui ne jurent que par le chouchen et le beurre salé ! Clichés quand vous nous tenez… Après quelques pages, j'en avais déjà assez, et je crois que, si j'étais bretonne, j'aurais refermé le livre aussi sec !
Cela dit, on pardonnera à l'auteur (ou pas) ce côté tellement cliché, car il joue le même jeu pour tout ce qui tourne autour de l'homosexualité de son héros. N'ayant jamais lu aucun autre livre de sa plume, je ne sais pas si le ton donné ici est habituel pour l'auteur, mais son protagoniste, qui s'exprime donc à la 1re personne du singulier, est l'archétype de « la folle ». J'espère que personne ne lira cette phrase comme une remarque homophobe, car ça ne l'est en aucun cas dans mon esprit : imaginez plutôt un Michel Serrault jeune, dans une espèce de préquel à la célébrissime pièce (ou au film) « La cage aux folles », et vous comprendrez ce que je veux dire. C'est davantage une façon d'être, de s'exprimer, qui se résume d'ailleurs parfaitement dans une phrase que notre personnage principal dit lui-même (et qui m'a choquée, car justement ça me semble malvenu), aux 86% de l'ebook : « En fait, les gays sont des femmes comme les autres. » Vraiment ? Une telle affirmation me semble pourtant extrêmement réductrice, et je ne suis pas certaine que tous mes amis gays s'y reconnaissent : je ne crois pas que tous se considèrent comme des femmes, même si certains revendiquent effectivement, sans fausse honte, une part de féminité en eux.

À part ça, l'aspect romance est plutôt classique : une rencontre imprévue sur le port, quand Henry, notre chef cuisinier, repère Doryan, le jeune mareyeur ex-hipster. Les deux s'attirent réciproquement, peu à peu ils apprennent à faire connaissance, sans même coucher dès le premier soir car ils veulent justement donner une chance sérieuse à leur potentielle histoire, et bien sûr il y a quelques obstacles et quiproquos, mais rien de bien dramatique finalement…

Mais tous les à-côtés m'ont donné envie plus d'une fois de refermer ce livre absolument inintéressant ! C'est que, s'il y a une histoire assez triste dans le passé de Doryan (qu'on n'apprendra que très tard, si bien qu'elle ne touche plus vraiment), l'essentiel de l'intrigue tourne autour de la rivalité entre Henry et son ex-mari Adrien, dont il a pourtant divorcé il y a plusieurs années, mais qui est justement venu lui aussi s'installer dans ce bled perdu en Bretagne, et qui va devenir son concurrent principal dans un concours de cuisine local. Rien de bien passionnant sous le soleil, ça aurait même pu être anecdotique… sauf que l'auteur en fait des tonnes ! Quant au niveau de leurs dialogues théoriquement à l'acide, moi j'avais plutôt l'impression de me retrouver encore et encore dans un bac à sable : non mais sérieusement, ces disputes à répétition, ces coups de vache qu'ils se font l'un l'autre, ce sont de pures gamineries, c'est abrutissant de bêtise puérile !
Un autre mot de l'intrigue : il y a une espèce de « mystère » autour du colocataire de la salle de bains partagée entre la chambre où loge Henry (car il loge dans un gîte, le temps de lancer son nouveau resto) et celle du fils de la propriétaire, que l'on ne rencontrera que beaucoup plus tard. Là aussi ils rivalisent de stupidité à se faire des coups bas (et que je te coupe la vanne d'eau chaude, et que je chante à tue-tête à 4h du matin, etc.), c'est lassant. En outre, l'identité dudit colocataire est soigneusement masquée ; pourtant, dès les toutes premières lignes, j'avais deviné qui pouvait être ce fameux fils… or Henry se dit très surpris quand il le découvre !? Il n'a clairement pas les yeux en face des trous – et pour le coup, lui qui se dit femme car il est gay, il n'a en tout cas aucune intuition féminine ! (désolée, c'était trop facile)

Pour conclure, outre un certain nombre de fautes d'orthographe, qui en plus s'intensifient à mesure qu'on approche de la fin du livre, je dois aussi signaler une longue tirade où l'auteur – oups, pardon : le protagoniste, chef cuisinier donc ! vraiment ? – explique en long, en large et en travers comme il n'aime pas les critiques, et encore moins celles qui émanent d'un.e méchant.e caché.e derrière son écran pour dire du mal de son travail. Est-ce que je me sens visée, quand c'est l'auteur qui parle ? Sans aucun doute ! mais bon, je n'en suis pas à mon premier commentaire de livre, et ce n'est pas cet « avertissement » qui va m'empêcher de dire quand un écrit ne m'a décidément pas plu – et pourquoi, ; je pense (ouf !?) faire partie de ces critiques qui argumentent leur propos !

Bref, cette homoromance aurait pu être agréable, car il y a un indéniable humour présent, dans cette histoire à l'intrigue assez classique mais sympathique. Hélas, elle est gâchée par une surabondance de clichés (sur les gays, sur les Bretons, et bien d'autres), et plus encore par une rivalité (inutile) entre le personnage principal et son ex, d'un niveau « bac à sable » sans intérêt, qui finit par lasser complètement.
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Suite à un divorce catastrophique et un peu par hasard Henry se retrouve à gérer un restaurant à Montréal, mais il suffit que sa meilleure amie le siffle pour qu'il rentre à Paris où la dite "meilleure amie" l'embarque en train puis au fin fond de la Bretagne afin de lui faire découvrir sa "merveilleuse surprise". Il y a vraiment des jours où l'on ferait mieux d'oublier son téléphone ou de se casser une jambe, les délires de Cora vont accumuler les misères autour du pauvre Henry !


Cora, chargée de gérer le patrimoine d'Henry, chef étoilé, ne trouve rien de mieux que de lui "offrir" un restaurant au fin fond de la Bretagne, dont l'ouverture et prévue pour le week-end ! Henry lui accorde une semaine, mais les catastrophes s'accumulent, on lui annonce qu'à Montréal son restaurant est inondé et qu'il faudra plusieurs mois pour le remettre en état, son ex-mari ouvre un restaurant en face du sien, et il se retrouve inscrit dans un concours de restaurateurs façon "concours de chefs" … En parallèle à l'aventure gastronomique il s'avère que le village est très gay-friendly, surtout en cette période estivale et Henry ne reste pas indifférent aux manoeuvres de certains "beaux mecs", percés, tatoués, etc. Ça fait beaucoup de choses à gérer pour le pauvre Henry !
Un petit roman dont les personnages sont pétris de superficialité, acheteurs compulsifs, accros du look fashion, veules, etc, tout y passe. Les deux premiers tiers du livre nous narrent sans grande conviction l'ambiance du milieu gastronomique avant que le dernier tiers n'essaye de nous embarquer dans une romance non moins convaincante. Avec moins de longueurs, plus de légèreté et de cohérence peut-être aurions nous obtenu une comédie satirique légère, mais en l'état j'ai eu l'impression de m'enfoncer dans un livre assommant, je m'attendais à mieux de la part de l'auteur de la série des "Mortels".


Une comédie décousue où tous les clichés gays sont exploités, superficialité et intrigues convenues s'accumulent, faut-il prendre le livre au second degré ? Je n'ai pas vraiment accroché, mais ce livre devrait certainement plaire à d'autres, plus sensibles que je ne le suis à l'humour pas si léger que ça de l'auteur …
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En premier lieu, j'avais eu de bons échos sur ce livre. Puis, j'ai aussi été attirée par la couverture et le thème abordé. En tout cas, j'avais hâte de me lancer ! Franchement, je n'ai pas été déçue. J'ai beaucoup aimé !
Ici, nous faisons la connaissance avec Henry Johansson, avec deux s.
Je peux vous dire que ça commence fort dès le prologue.
Henry en n'a bavé, mais aujourd'hui à Montréal, il semble avoir trouvé ses marques en tant que chef d'un restaurant trois étoiles.
Seulement voilà, sa meilleure amie Coraline lui a réservé une surprise de taille. Henry ne s'y attendait absolument pas, mais dans son malheur, peut-être que ce revirement pourra lui apporter enfin le bonheur qu'il mérite tant.
Coraline tient une place très importante dans la vie d'Henry et lui apporte « un véritable soutien ». Il peut vraiment compter sur elle ! Quand celle-ci lui demande de venir, Henry ne se fait pas prier et répond à son appel sans tarder. Seulement voilà, Coraline a encore frappé !
Pour le meilleur ? Pour le pire ?
En tout cas une chose est sûre, c'est que ça va complètement bousculer la vie de notre beau Henry.
C'est comme ça que notre « Chouchou » se retrouve en Bretagne, à Plouflectel à la tête du restaurant, Les Galets Roses.
Devenu propriétaire bien malgré lui, Henry va devoir faire face à de nombreuses embûches, mais aussi à de belles découvertes.
Henry est un personnage auquel je me suis très vite attachée. J'ai ressenti pour lui beaucoup de compassion et une pointe au coeur devant ce qui lui arrivait.
Henry est un homme au « caractère de cochon », mais au coeur en or. J'ai beaucoup aimé le voir évoluer dans son travail. C'était super intéressant !
Henry et Cora forment un duo haut en couleur. Avec eux, on ne s'ennuie pas une minute et on a le sourire aux lèvres.
Une chose est sûre, c'est que « dans ce bled paumé du Finistère », la vie d'Henry va prendre un nouveau tournant et il va en voir de toutes les couleurs. Mais Henry va aussi faire une rencontre qui pourrait bien lui apporter un nouveau sens.
Lui, c'est Doryan Rozenfeld.
Extrait : Ce type est tellement hot qu'il ferait fondre toute la banquise !
Doryan est un personnage que j'ai beaucoup apprécié même si nous n'avons pas ses points de vue. Dès que nous faisons sa connaissance, « le sexy mareyeur », ne nous laisse pas de marbre. Il est tout de suite attirant, mystérieux et énigmatique.
Tout au long des chapitres, j'ai pris plaisir à le découvrir, le voir évoluer. J'ai été touchée par son passé. Même s'il « souffle chaud et le froid » et qu'il a du mal à se livrer, Doryan nous donne envie d'en savoir plus. Il nous séduit par sa douceur, ses attentions et nous entraîne facilement dans son monde. Moi qui ne suis pas fan de poissons, j'ai adoré !
J'ai passé un très bon moment de lecture en lisant ce roman. Il y avait beaucoup d'humour, de la vengeance, de la cuisine, des rencontres, des découvertes... J'ai aussi beaucoup aimé les réparties entre les personnages. On peut dire qu'ils ne font pas les choses à moitié.
Je vous recommande vivement ce roman !
Lien : https://www.facebook.com/Emi..
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Si vous avez déjà lu et apprécié Thomas Andrew, je pense notamment à Coeur de cible, vous devriez accrocher sans peine à Service compris. L'histoire et les protagonistes ne sont pas les mêmes mais l'humour contenu est similaire.

Henry traverse une mauvaise période suite à son divorce. Psychologiquement, ce n'est pas la grande forme. À son arrivée en France et face à la surprise de sa meilleure amie Cora, il est plutôt mal parti pour remonter la pente… d'autant que son ex mari est dans le coin. Henry étant plutôt malchanceux, les événements s'enchaînent et pas toujours de la plus belle des manières pour lui.

En route pour la Bretagne et sa charmante bourgade que Henry n'hésite pas à qualifier de Gayland. Si vous entrez dans ce livre, gare à vous, les gens y sont décalés.

Je n'ai pas totalement adhéré à certains personnages : Doryan en particulier. Ce qui est plutôt dommage puisque ce dernier prend une place de plus en plus importante au fil de l'histoire.

Le scénario est sympathique avec cet ex mari qui en fait voir de toutes les couleurs à Henry ainsi que ce concours de cuisine pour pimenter le tout. Certains passages sont plus dramatiques que d'autres, surtout à propos d'un événement passé dont personne ne veut plus parler et qui intrigue fortement Henry. Mais l'auteur a fait le choix de ne pas traiter cela de manière à faire larmoyer le lecteur. L'humour reste dominant ici.

Une comédie romantique à découvrir si vous appréciez le genre.
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Suite au désastre de son mariage, Henry décide de quitter la France lorsqu'une opportunité de reprendre un restaurant à l'étranger se propose à lui. Pensant que cela l'aiderait à tourner la page, il accepte. Mais lorsqu'un an plus tard sa meilleure amie l'appel au secours, il n'hésite pas à prendre des congés pour l'aider, question de vie ou de mort. Geste qu'il va regretter dès son arrivée en France.

Lorsqu'il découvre sa surprise, il n'a qu'une envie c'est de faire demi-tour. Surtout lorsqu'il se rend compte que son ex-mari est son « voisin ». A partir de là, le karma va se faire une joie de se rappeler à lui, est pas de la meilleure façon. Ajoutez à cela un concours de chefs, auquel bien évidement son ex participe.

J'ai plains Henry dès le début. le pauvre, je me suis dit c'est pas possible d'être aussi malchanceux. Et pourtant si. Même si parfois les péripéties peuvent être comiques. Il maudit ce petit village de Bretagne de plus en plus. Mais ce dont il ne se rend pas compte, c'est qu'à Montréal, il ne vit pas, il survit juste. Il se pense heureux mais sa vie est juste vide. Et on le remarque très bien lorsqu'on le voit évoluer dans ce fameux village. Déjà au contact de sa meilleure amie mais aussi de Doryan. Même Pierrick, qui est un homme un lourdingue dans sa drague et Adrien, son ex-mari mettent du miment dans sa vie. Une scène particulière entre les deux ex, sous fond de régalement de compte à Ok Corral m'a fait énormément rire, tellement elle est bien écrite. Il faut aussi noter les comparaisons que fait l'auteur du genre Je suis persuadé que ce n'est pas fini ! C'est quoi la prochaine étape ? Une météorite ? Une invasion de sauterelles ? Un concert de Louane ? sont tout autant plaisantes.

Quant à Doryan, il est plus posé, plus mature également. On apprend pourquoi plus loin dans l'histoire, suite à un événement important de son passé. Même s'il ne veut pas aborder ce passage pas si vieux, au contact de Henry, il va s'ouvrir et surtout il va pouvoir aborder son passé et le laisser s'en aller pour ne penser qu'à l'avenir qui s'ouvre à lui. Et le fait que l'auteur laisse planer le doute ce qui lui est arrivé tout en faisant comprendre que Pierrick n'y est pas étranger, a fait qu'à chaque fois je me suis posé la question. Et j'étais impatiente d'arriver à ce passage là.

J'ai adoré ma lecture. Franchement on garde le sourire tout le long du livre, le rire n'est jamais loin. Les personnages sont tellement réels, tellement vrais. L'humour très présent rend cette romance agréable à lire, on prend énormément de plaisir. Je l'ai lu en très preux de temps.

Un livre drôle, sur fond de romance qui implique un nouveau départ et une reconstruction de nos deux personnages. Une plume dynamique qui fait qu'on se s'ennuie pas tout en lisant. Des personnages drôles, entiers, hautes en couleurs.
Lien : https://lesperegrinationsdun..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je me tais et plonge mon regard dans le sien. L’atmosphère de la pièce change d’un seul coup. Plus je l’admire, plus mon pouls s’accélère. Mon rythme cardiaque s’emballe. Une bouffée de chaleur m’envahit, me submerge. Tout mon corps tremble comme une feuille. Lui aussi.
Puis, je me jette sur lui. Lui, sur moi. Nous nous embrassons fougueusement l’un l’autre. Nous nous les rendons. Son parfum m’enivre. Il glisse une main sous mes fesses et les presse. Simultanément, il plaque la seconde sur mon cou, sous mon oreille, pour m’embrasser avec plus d’ardeur. Je fonds littéralement. Je me raccroche à son cou, le désirant terriblement.
Doryan, toujours aussi fougueux, soulève mon polo et me le retire.
— Attends… Rachel ? dis-je essoufflé. Elle est là ?
— Partie dormir chez une amie, répond-il haletant. Ordre de son frère.
— Prévoyant.
— Toujours.
Je lui ôte son tee-shirt et le jette à travers le salon. Mon lancer doit être revu. J’ai failli faire tomber une lampe et un chien en faïence hideux.
Il se jette sur mes pectoraux et pendant qu’il mordille un téton, il pince délicatement l’autre. Je ne sais pas comment il fait, mais il a trouvé ma zone érogène. Plus il s’amuse avec, plus je gémis. Mon boxer et mon pantalon sont à deux doigts d’exploser. Doryan fait glisser sa main sur mon ventre et l’introduit dans mon boxer. Il saisit mon entrejambe, relève la tête et me fait un large sourire d’approbation. Visiblement, il doit être satisfait de ce qu’il effleure.
Il se met ensuite à genoux, déboutonne mon jean et d’un coup sec tire sur mon boxer. S’en suivent alors des va-et-vient avec sa bouche autour de mon membre.
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Le plus important quand on a l’esprit encombré est de se vider la tête en cuisinant. N’importe qui vous le dira. Généralement, cela détend. Alors, vous prenez trois kilos à la moindre bouchée, mais vous êtes détendu. C’est l’essentiel. Sauf que, quand votre souci est justement un buffet de cinquante convives, vous n’avez pas trop envie de vous lancer dans une plâtrée de cookies ou huit gâteaux au yaourt. J’ai opté pour un peu de shopping avant de rentrer à l’auberge et pour me préparer pour mon rendez-vous de ce soir avec mon mec. Je suis parti des Galets roses avec l’objectif de trouver un polo et je me suis retrouvé avec trois jeans, quatre tee-shirts et deux paires de baskets. En fait, les gays sont des femmes comme les autres.

Vers 19 heures, une fois mon jean troué neuf enfilé – deux cents euros pour des trous sur les cuisses, faits au cutter, j’appelle cela une arnaque. Je peux le faire pour bien moins cher – et mon tee-shirt crème, je remonte la rue principale de Plouflectel en direction de la place du village.
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— Mon Pierrick ! s’esclaffe-t-elle. Notre sauveur. Le jeune homme, qui doit avoir notre âge, pivote vers nous. Je le toise de la tête aux pieds. Son tee-shirt en colle V écru moule ses pectoraux massifs et laisse entrapercevoir quelques poils blonds. Son visage arbore une barbe de trois jours et ses yeux sont bleu azur. Il est le parfait archétype du bogoss m’as-tu-vu dont le QI s’approche du bulot mort. Il fait partie de cette catégorie de types avec qui on sort pour s’envoyer en l’air et non pour converser sur le dernier Houellebecq. Le souci est qu’ils ont un tableau de chasse aussi long que le générique de Game of Thrones, donc peu fiable. Vous avez plus de chance de choper des chlamydias que des céphalées. Paris en regorge, surtout dans les bas-fonds du Marais. J’en ai une sainte horreur.
Je me penche vers Coraline et lui chuchote doucement :
— Pas besoin de lire son CV pour admirer ses compétences…
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— Des petits détails ? crié-je. Tu es complètement inconsciente ! Non en fait, tu es complètement tarée ! Il y a tout à ranger et à installer ! Et c’est quand l’ouverture ?
— Dimanche.
— De la semaine prochaine ? bégayé-je.
— Ben, non. Celui-là.
C’est à ces moments-là de la vie où vous avez deux solutions diamétralement opposées qui arrivent à votre esprit.
Premier cas de figure : vous évacuez le problème en liquidant votre interlocuteur et en vous débarrassant du corps dans la mer. Avec un peu de chance, il se fera bouffer par les poissons. Au pire, il remontera à la surface et vous pouvez en prendre au minimum pour vingt-cinq ans de réclusion.
Seconde possibilité : vous tombez dans les pommes.
J’ai opté pour la deuxième.
Une violente claque sur ma joue me réveille. J’écarquille les yeux comme si je venais de me sortir d’un terrifiant et monstrueux cauchemar.
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Comment ai-je fait pour être aussi aveugle et stupide envers Coraline ? Je n’ai rien vu, rien voulu savoir, rien voulu demander sur sa vie. J’étais tellement focalisé sur ma vie médiocre d’homme bafoué et trahi par Adrien que je n’ai pas fait attention aux autres et à leurs problèmes.
Cora en a bien plus que moi et bien plus dramatique. Elle a dû traverser tellement d’épreuves ces derniers temps sans mon aide, car je n’ai pas prêté attention à elle. S’il y avait un concours du pire meilleur ami, je gagnerais la compétition haut la main.
J’attrape mon portable et tente de la contacter à plusieurs reprises, mais sans succès. Je tombe impitoyablement sur son répondeur. J’aurais fait exactement la même chose qu’elle, pour rester seul, et surtout pour éviter d’être importuné par des égocentriques dans mon genre.
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Avec Leandro Avalos Blacha, Thomas Andrew, Carina Rozenfeld et Estelle Vagner Écoutez l'intégralité de la conférence sur : http://www.actusf.com/spip/Imaginales-2017-Creatures.html
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