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Jean-Pierre Carasso (Autre)
EAN : 9782221009239
469 pages
Robert Laffont (01/03/1983)
3.46/5   82 notes
Résumé :
Criminel obèse à moitié fou, Sumner Kagan écume les bas-fonds d’une Terre jadis exposée à des rayonnements cosmiques dévastateurs, où les difformités génétiques sont devenues la norme d’une humanité mutante. Sa seule ambition : se venger de ceux qui l’ont tourmenté, les attirer dans des guet-apens macabres et soigneusement orchestrés qui portent sa signature : SUCRERAT.
Mais Kagan ne sait pas encore qu’il est l’Eth, alter ego d’une entité divine qui règne sur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Quatrième de couverture
A. A. Attanasio marquera peut-être autant les années 80 avec Radix que Frank Herbert les années 70 avec Dune. Ce n'est pas seulement une question de dimension physique, mais de complexité, de densité et de profondeur ; je me risquerai même à écrire : d'ambition spirituelle.

Radix est un itinéraire, celui d'un jeune voyou criminel, obèse et névrosé, Sumner Kagan, qui devient au travers d'une série d'épreuves un guerrier au sens où l'entend Castaneda. Errant à la surface d'une Terre ravagée par des cataclysmes tombés de l'espace, hantée par des mutants difformes et peut-être par des dieux venus d'ailleurs, Kagan réforme son corps et son esprit. Il n'est pas un héros au sens classique du terme ; il est un personnage mythologique en voie de création.

Radix est un livre-univers, baroque, sauvage, parfois étîncelant de cruauté, sanglant et tendre, épique et finalement porteur d'un espoir qui n'est plus tout à fait humain.
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Un roman que je n'ai pas pu finir : Radix de A. A. Attanasio

IL Y AVAIT BEAUCOUP DE BONS INGRÉDIENTS

Le personnage principal est un anti-héros fascinant
Il est obèse non pas par surpoids mais par déchéance corporelle.
Il a raté sa vie professionnelle, sentimentale.
C'est un tueur par vengeance.
Il vit dans un monde en décrépitude.
Un destin, un chemin l'attends (on le devine assez vite) !
Le monde :
Les humains sont presque tous des mutants.
La pureté génétique est une denrée rare (et marchandable).
Paradoxalement le looser principal en question est génétiquement pur...
Il y a plein de personnages bizarres dotés de dons psychiques
Beaucoup de mystères...
Le récit : c'est un voyage initiatique qui va transformer du tout au tout le looser des débuts en un combat d'abord puis en entité supérieure.

AU DÉBUT...

Car les mutations, les pouvoirs bizarres, les êtres aux pouvoirs non humains sont les conséquences d'une énergie, une énergie psychique cosmique et le récit en est rempli !
Au début du récit, c'est un aspect mineur au au milieu de tout le vocabulaire...
Tout le vocabulaire ? Et bien oui on débarque au milieu de distors (mutants), de Voors (les psychiques), de groupes de pouvoirs, de pierres , d'appareils, ...
Presque tout ce qui fait ce roman, dans sa spécificité, a un nom inventé.
J'ai ramé comme ça durant le 1er quart du livre.
Mais le premier quart est passionnant : le "héros" du récit voit sa vie bouleversée et affronte justement le monde et ses mystères opaques.
Donc je surmonte !

MAIS...

A partir du 2ème quart, la moitié du texte n'est littéralement que du charabia new age.
On ne parle que d'énergie psychique : personnelle, naturelle, planétaire, cosmique.
Le récit en est complètement englué !
L'initiatique prend 99% du récit avec 1% de révélation et d'avancée vers un dénouement que pour finir je ne voulais plus connaitre.
On comprend vite qu'une énergie cosmique imprègne toute choses (vivantes) et que les Voor sont des entités issues de cela.
On comprend que le héros va assimiler et assumer tout et prendre la mesure du Cosmos.
Mais pour ça il faut des chapitres entiers ! Interminables !

ET JE DÉCROCHE
Pris dans la toile psy(chose), on arrive à la moitié du livre à l'histoire de la Terre :
Comment en est t'on arrivé là ?
Comment la terre a t'elle régressée (car la société est chaotique) ?
Cela aurait pu être passionnant mais c'est raconté par l'entremise d'une plongée dans ses vies/souvenirs enfouis et c'est trop tard !
J'en avais alors plus qu'assez et n'attendais plus le dénouement (encore plus de new age ?)
Dénouement que je ne voulais plus connaitre...donc fin de ma lecture.
Lien : http://travels-notes.blogspo..
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Dans ce roman, Attanasio se réapproprie le style narratif des mythes et des légendes en opposant les mortels et les dieux en remplaçant ces derniers par des extra terrestres.

Au 34ème siècle, dans un monde post-apocalyptique, Sumner Kagan, un adolescent introverti, obèse et laid, assassine de manière effroyable des voyous de sa ville. Mais Kagan ne sait pas encore qu'il est l'alter ego d'une entité divine qui règne sur le monde. D'autres le savent, qui ont reconnu en lui un homme génétiquement intact doué d'une force et d'une faculté d'adaptation prodigieuse.

Ce roman est un chef-d'oeuvre de la littérature de science-fiction post-apocalyptique. le héros, Sumner Kagan entreprend un parcours initiatique qui le mènera à devenir une divinité. le roman est passionnant et Attanasio fait voyager le lecteur à travers un texte à la fois érudit, dépaysant, scientifique, poétique, mystique et philosophique. Par contre, la lecture demande une concentration de tous les instants.
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Une nouvelle ère a lieu après la rencontre d'un trou noir déversant des radiations cosmiques importantes sur la Terre. Les humains mutent, rares sont ceux qui ne présentent aucune difformité et qui peuvent s'accoupler librement. Les autres sont relégués à l'esclavage, à moins d'avoir été quelque peu épargnés. Et puis il y a ces êtres venus d'ailleurs, les voors, télépathes et écailleux, qui se nourrissent de l'énergie psychique et qui peuvent s'accaparer les corps vidés d'esprit des humains. Et il y a les nouvelles intelligences artificielles, les grands esprits presque divins.

Sumner Kagan est un jeune homme dont l'aura hurle : humiliation et destruction. C'est l'un des rares à posséder la carte blanche (celle qui confirme l'absence de difformité), mais tout son être est répugnant de A à Z. Personnage creux, sans but, plein de rage bouillonnante, manquant cruellement d'intelligence ou d'un but dans la vie, celui-ci se fait happer par une femme-voor afin qu'il lui fasse un enfant. Quelque temps plus tard, l'enfant est né, a grandi, et a mère tente de s'approprier le corps de Sumner. Malheureusement, ça ne marche pas. Et ensuite, la vie de Sumner Kagan change radicalement, l'envoyant dans une aventure à la fois digne de Forest Gump et d'une initiation cosmico-mystique ou de celle d'un Jedi un peu foireux.

On a bien l'impression que l'auteur a ici fait passer chacune des idées qui lui est passée par la tête pour écrire son roman, sans en oublier aucune. le résultat final donne un condensé de ce qui parait être une saga entière dans un seul livre, et si le tout peut paraître un peu indigeste à force, cette nébuleuse violente et métaphysique est une sorte d'apothéose reliant la science-fiction, les récits de guerre post-apocalyptiques, la philosophie et l'illumination mystique. Concernant l'affirmation du résumé citant Castaneda et Mad Max, on y est complètement. Et je n'ai pas encore attaqué l'immense Dune, mais il paraîtrait que ce soit comparable ? Je rajouterai qu'on est également pas très loin de l'univers de Soleil vert et de la Planète des Singes.

C'est un bon pavé, très dense, qui ne se lit absolument pas d'une traite. Il faut l'apprivoiser - ou se laisser apprivoiser, remettre le contexte en ordre et ne pas oublier d'aller faire un tour dans la partie "Jargon" de la fin pour ne pas se laisser noyer dans la vague de mots complexes et imaginaires. le personnage principal est de loin le plus inintéressant du roman, et pourtant c'en est le héros principal - un pied de nez ? une contre-caricature ? Et que dire de l'IA apparaissant à la fin du roman, cette entité omnipotente et invincible si facilement vaincue pour le happy end final ? Il y a définitivement beaucoup d'idées, de concepts et d'ironie là-dedans - on peut comparer ça disons à la soupe prébiotique - et il va falloir s'accrocher pour en venir à bout, mais une fois qu'on y est, on peut dire que c'est un livre qui frappe fort. Et en tout cas, la réédition donne un objet tout à fait splendide, solide, malgré encore quelques coquilles et fautes subsistantes.
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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L'histoireSummer Kagan est un habitant d'une terre futuriste qui, au début du bouquin, n'a vraiment rien pour plaire à qui que ce soit : obèse, limite asocial, il ne se complaît que dans la destruction. Mais de nombreuses épreuves vont lui permettre de se révéler à lui-même, et de devenir plus qu'il n'a jamais rêvé être. Bien sûr, il affrontera l'adversité et sauvera le monde, mais il sortira de ces épreuves transformé d'une manière difficilement envisageable… Mon avisJ'avais entendu parler plusieurs fois de ce livre dans des termes assez flatteurs, et la quatrième de couverture ne dérogeait pas à la règle en nous présentant cette oeuvre comme un récit initiatique. Pourtant, j'en garde une impression assez diffuse. Si Radix est un voyage tout à fait fascinant dans l'imagination d'[author:Attanasio], il est assez difficle de s'intéresser à Kagan qui, tout au long du roman, deviendra un individu de plus en plus transparent. Si en effet le terroriste du début est assez intéressant, malgré son côté franchement détestable, le héros qui termine l'aventure, doté d'une force physique et mentale impressionante, a lui l'épaisseur d'une feuille de papier. Et c'est franchement frustrant pour le lecteur, je trouve. A bien y réfléchir, j'ai même du mal à trouver de bonnes choses dans ce roman : l'écriture, sans être lourde, n'a absolument aucun charme(1), le monde décrit est plutôt farfelu, encombré d'extraterrestres mutants,d'esprits-dieux incarnés et d'autres fadaises new-age, et même l'autoscopie, mélant une espèce de transe de perception à de la méditation pseudo-zen, ne me semble pas quelque chose de très crédible. Bref, ce roman est pour moi une déception. Assez mesurée, certes, dans la mesure où la comparaison avec [book:Dune] est le signe certain que l'éditeur a juste compris qu'il y avait un cheminement initiatique dans le désert. Mais une déception quand même. (1) Ne venez pas me dire que c'est la faute du traducteur. C'est un peu facile de rejeter ça sur l'un des auteurs de l'oeuvre sous le prétexte qu'il n'a pas eu l'idée du roman.
9782253041207"
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
« Assia, il y a toujours plus. Ca ne finit jamais. J'espère que ta nouvelle vie te le fera découvrir. Regarde-toi attentivement. Tu ne vieilliras jamais. C'est vrai. Nous édictons toutes les lois.
Ecoute, si cela te déprime, tu connais le moyen d'en sortir. Le silence de l'esprit est la porte. La mémoire, l'histoire continue de la souffrance. Aussi longtemps que le passé sera réel, tu demeureras. Jetons encore un coup d'oeil à ta nouvelle vie : rien n'arrive par hasard, ou alors tout. Ce qui importe, c'est que tu passes à travers les évènements jusqu'au silence qui gît derrière eux. Oui, les choses peuvent perdre leur pesanteur. Penses-y. Tout ce que sur quoi tu as toujours eu prise peut dériver au-delà de toute direction... Non ? En tout cas nous avons fait un progrès. Tu as compris que tu ne peux pas comprendre. Le corps est l'inconscient du monde. Alors, que peux-tu faire maintenant ? Tout ! A chaque instant ! Tu vois, c'est comme creuser des trous dans le fleuve, comme oublier une chose pour s'en rappeler une autre. Cela parce qu'un dessein persiste derrière les lois du sang, parce que nous sommes condamnés à loucher sur l'absolu, parce que rien d'autre ne peut marcher. Bon. Tu as déjà commencé à trouver ta place. Maintenant, prends un miroir, regarde-le bien en face et souviens-toi de ta mère, de la mère de ta mère, de la plus lointaine aïeule de la mère de ta mère, de cet être vert, proche de la terre, qui ne croyait pas en toi. Souviens-toi, l'innocence qui t'appartient t'attend là où tu l'as laissée, au fin fond de ta peur. »
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Fermant les yeux, il s'imagina regardant en arrière, vers ces sauvages chevelus et baveux, ses premiers ancêtres humains, vers cette époque où le langage était encore enfermé derrière les barreaux des dents. Mais ce n'était pas là que jaillissait le fleuve de vie. Il fallait remonter plus loin, au-delà des lémures grouillantes, au-delà des larves jusqu'aux balbutiements d'une vie muette et sans regard, jusqu'aux premières cellules. Mais il savait d'instinct qu'il n'atteignait pas encore la source. Pour toucher aux commencements, il fallait rêver plus loin que les fougères arborescentes fumant dans les marais, plus loin même que les mers bouillantes, jusqu'à l'époque où la planète était plus grande et moins dense, où elle n'existait encore que sous la forme d'un jardin suspendu de gaz et de plasma : un nuage phosphorescent tourbillonnant sur lui-même, ni vivant ni mort et orbitant autour de l'étoile qui le rêvait.
Voilà la source, songea-t-il, éprouvant en lui-même le tournoiement de l'énergie astrale de Corby.
En était-il sûr ? D'où venaient les gaz qui s'étaient condensés pour former ces roches ? D'autres étoiles. Et les étoiles ? D'où venaient les premières étoiles ? Existait-il une origine de la vie au-delà de tout commencement et de toute fine ? Ou bien était-ce là le mythe premier ? Le premier adopté par les hommes et le dernier auquel ils renonceraient ?
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« Le langage. Les rites nuptiaux. Les jeux de la lumière. C'est l'un des plus grands plaisirs de la nature : créer des masques.
(...)
« La Nature est aguicheuse, provocante, elle affectionne particulièrement les voiles... c'est une jeune mariée. Il est extrêmement difficile de voir son vrai visage... mais pas impossible, croyez-moi ! Pas du tout impossible.
(...)
« C'est vrai, il est difficile de voir pour de bon la jeune mariée, car elle porte sept mille voiles, et chacun, arraché sans délicatesse, risquerait de la défigurer à jamais. Mais on peut y arriver !
(...)
« Ne vous forcez jamais, jamais, jamais. Ne déchirez pas les voiles. Ôtez-les délicatement, l'un après l'autre, chacun au bon moment. Le restant de vos jours suffira peut-être à peine mais la satisfaction sera démesurée. N'infligez pas de blessures qui, en cicatrisant, troubleraient et endommageraient la vision qu'elle peut vous offrir. Il faut procéder lentement, patiemment, en douceur. Cela ne signifie pas sans passion, sans flamme, mais ne confondez pas, comme tant de maladroits, la flamme avec le feu destructeur. »
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Tu auras un nom cette fois, ô enfant. Et tu auras toutes les limites qui accompagnent le nom. Tu auras un nom parce que tu vas là où toute chose a un nom...

... Là où tu vas, enfançon, tout ce qui peut arriver est arrivé. Tout ce qui est arrivé arrivera encore...

... Certes, tu apprendras bientôt le nom de tous les objets de ta nouvelle vie mais peu importe la quantité de noms que tu apprendras. Peu importe l'ordre dans lequel tu rangeras ces mots, ils ne t'apprendront rien sur l'origine ou la fin. Ils existent parce que tu existes, pour te prouver la possibilité et la réalité de ton existence, alors et maintenant, toujours, et presque semblable à ce qu'elle est dans ton imagination...

... mais les mots, ô jeune vie, seront écrasés par l'immensité de ton souffle car, à la parfin, la mesure de leur appétit sera la longueur de ton voyage, la force de leur pratique l'étendue de ce que tu auras enduré et leur seule utilité aura été de perfectionner l'espace que tu laisseras derrière toi dans ta course...
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« J'ai besoin de renseignements sur les [humains de la civilisation précédente]. Est-ce qu'ils disposaient d'une puissante technologie ?
- Tout ça a disparu, aujourd'hui, marmonna Anareta. Leur plus grande réussite, leur plus importante réalisation, c'était leur pensée, la vision vers laquelle se portaient leurs aspirations. Vous vous perdriez dans leurs fonctions politiques et sociales. C'étaient des gens trop pragmatiques et trop militaristes pour réaliser leurs idéaux. C'est seulement dans leurs arts, dans toutes leurs préoccupations apparemment futiles, qu'on peut avoir un aperçu de leurs pensées profondes, de [leur âme]. Parfois, ils appelaient leur vision liberté, anarchie, individualisme. Nietzsche l'a exprimé clairement : "L'esprit libre se tient au sein du cosmos avec un joyeux et confiant fatalisme - il ne nie plus." »
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