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Michèle Albaret-Maatsch (Traducteur)
EAN : 9782221108567
306 pages
Robert Laffont (17/09/2009)
3.23/5   49 notes
Résumé :
Onze nouvelles, onze petits bijoux d'humour caustique et d'humanité : au sommet de son art, la grande Margaret Atwood nous offre son livre le plus autobiographique, et le plus touchant.

Imaginez un grand album photo que Margaret feuilletterait, retraçant le parcours d'une existence au gré de ses souvenirs. Apparaissent ainsi tour à tour - dans un ordre qui n'est pas chronologique car la mémoire ne l'est jamais - les personnages clés de sa vie : son co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Traverser la vie de Margaret Atwood a travers ces quelques nouvelles a réellement été un plaisir.

C'est grâce a Nell son double autobiographique que Margaret Atwood nous narre sa jeunesse, ses rencontres amoureuses, sa vie. Qui si elle semble simple n'a pas été de tout repos , ni tout à fait orthodoxe pour l'époque. Ses relations également avec les autres et surtout ses parents.

Ses deux dernières nouvelles, parlent de l'âge, de la vieillesse et de la "dégénérescence" de ses parents. Ces deux textes sont très touchants mais ils ne sont pas les seuls.

J'ai particulièrement apprécié, ce recueil. Il reste succinct et ne nous dévoile pas tout non plus de la vie de l'auteure. La pudeur et le respect restent de mise. Et puis il ne faut pas oublier non plus le côté humoristique ou la plume de l'auteure fait des merveilles.
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Un faux recueil de nouvelles, une vie par bribes.
Par onze textes, onze touches en quelque sorte, Margaret Atwood nous livre quelques clés sur la vie de Nell -son double ?
Les différents points de vue adoptés par l'auteure donne de l'ampleur et du relief à son personnage, et un aspect décomposé, illogique, à l'existence d'un individu, à la manière de Proust, lorsque les personnages apparaissent à différents moments de leur vie, sans lien apparent avec ce qu'ils étaient avant.
Quel rapport entre la narratrice, qui dit "je" et est la compagne de longue date de Tig (premier texte) et Nell, la grande soeur de Lizzie (narration à la troisième personne) que sa mère charge quasiment de son éducation ? (deuxième texte) Aucun apparemment, si ce n'est que c'est la même enfant/femme. Et la mère, tour à tour jeune, débordée, mûre et refusant la vie privée de sa fille, puis la vieille et enfin la très vieille dame ? La soeur Lizzie, bébé anxieux, fillette hypersensible, adolescente à problèmes, jeune femme très sûre d'elle au volant accompagnant sa soeur au chevet de leur mère ? Puis Lizzie disparaît. Pourquoi ? Sans parler de Tig, Oona, les garçons, les beaux-fils, et sa fille, dont on devine à peine l'existence. Des zones claires et des zones d'ombre.
Un livre très sensible et bien construit, recelant de véritables mystères pour la lectrice attentive, diluée dans une prose poétique, mélancolique et parfois aussi extrêmement drôle (l'histoire de la tête coupée, traversant deux ou trois nouvelles)- J'ai beaucoup aimé.
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Le fiasco du Labrador est un recueil de nouvelles. D'habitude, j'aime bien lire les nouvelles petit à petit, comme une récréation dans mes lectures plus longues lorsque l'envie me prend de changer d'atmosphère.
Mais avec ce recueil, ça n'a pas marché. Je me suis alors rendue compte que ce n'était pas un recueil habituel car ces nouvelles forment un tout ; ce livre doit à mon avis être lu comme un roman.
Ces nouvelles sont largement autobiographiques ; à travers le personnage de Nell, l'auteur évoque des périodes de sa vie par petites touches, comme un patchwork. Et même si chaque nouvelle représente un moment différent de sa vie sans lien logique l'une par rapport à l'autre, c'est bien la lecture de l'ensemble qui donne du sens à cette oeuvre.
Nell à 11ans qui tricote frénétiquement pour préparer la naissance de sa petite soeur, Nell étudiante et ses relations compliquées avec les garçons, Nell et sa soeur, Nell qui essaye la vie dans une ferme isolée : on devine petit à petit comment cette femme s'est construite. Margaret Atwood a un regard distancié avec ces évènements, ce qui lui permet de les raconter avec un certain d'humour parfois pince-sans-rire et beaucoup d'esprit. Moi qui ne suis habituellement pas très portée sur les oeuvres trop intimistes, c'est ce décalage qui m'a fait vraiment apprécier ces nouvelles.

A noter que je ne connaissais pas cet auteur, sinon vaguement de nom. Ce livre m'a été offert avec le swap Au delà des océans pour l'Eldorado. Merci donc à Sandrine57 car ce fût une belle découverte.
Lien : http://mumuzbooks.blogspot.f..
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En fait, ce sont des nouvelles où on retrouve toujours Nell, le double autobiographique de l'auteur. Sans savoir à quoi m'attendre la première nouvelle m'a déstabilisée, je me suis demandée comment j'allais pouvoir poursuivre. Les suivantes m'ont plus accrochées, j'ai lu au passage la quatrième couverture (dont je me méfie souvent) et j'ai compris le sens autobiographique de ce livre. On découvre son enfance, ses rencontres amoureuses, sa famille... Elle finit par ses parents, touchant tableau de la vieillesse et des souvenirs. L'ensemble est globalement chronologique sauf la première et montre les différentes étapes de la vie de Nell... jusqu'à quel point autobiographique ? Un très beau "récit" qui m'a réconcilié avec l'auteur après la lecture fade des nouvelles de la petite poule vide son coeur. Je lirai bien un autre de ses romans, La servante écarlate me tente bien.
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Ce ne sont pas à proprement parler des nouvelles ,plutôt des tranches de vie de l'auteur ,depuis son enfance jusqu'à la vieillesse de ses parents.Des moments qui ont jalonné sa vie ,qui l'ont certainement marquée ,symboliques du temps qui passe et parfois s'oublie . C'est le cas notamment de l'album photo de sa mère née en 1909 ,dont elle est certainement la seule désormais à connaître l'histoire . Il ne sombrera pas dans l'oubli grâce à ce récit .
C'est le premier livre que je lis de M Atwood ,différent je suppose des autres plus connus , j'ai aimé son style léger ,teinté d'humour ,plein de sensibilité et d'humanité .Je vais m'empresser de faire connaissance avec ses autres ouvrages
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Je tricotais cette layette parce que ma mère attendait un bébé. Comme les autres, j'évitais le terme enceinte : enceinte était un mot brutal, pansu, pendouillant, qui, de par son poids, se rappelait à vous, alors que le verbe attendre suggérait un chien aux oreilles dressées, vigilant et guettant avec une impatience joyeuse des pas de plus en plus proche.
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...je détestais voir les choses s'achever . Je ne voulais pas qu'une phase de ma vie, n'importe laquelle, soit définitivement tournée, oublié. Dans les livres aussi, je préférais les débuts - c'était excitant de ne pas savoir ce que me réservaient les pages pas encore lues - encore que, par esprit de contradiction, je ne pouvais m'empêcher de jeter un coup d'oeil sur le dernier chapitre du bouquin que j'étais en train de lire.
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[...] je détestais voir les choses s'achever. Je ne voulais pas qu'une phase de ma vie, n'importe laquelle, soit définitivement tournée, oubliée. Dans les livres aussi, je préférais les débuts - c'était excitant de ne pas savoir ce que me réservaient les pages pas encore lues - encore que, par esprit de contradiction, je ne pouvais m'empêcher de jeter un coup d'œil sur le dernier chapitre du bouquin que j'étais en train de lire.
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C'est le matin. Pour le moment, la nuit est finie. C'est l'heure des mauvaises nouvelles. Je me représente les mauvaises nouvelles sous l'aspect d'un énorme oiseau qui aurait des ailes de corbeau et la bobine de mon institutrice de cours moyen, chignon riquiqui, dents jaunes aigrelettes, front bourrelé de rides, bouche pincée, et qui, ravi d'apporter de mauvaises nouvelles, ferait le tour du monde à la faveur de l'obscurité, chargé d'un panier d'oeufs pourris qu'il saurait précisément - au lever du soleil - où balancer. Sur moi, pour commencer.
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...unis en une sorte d'étreinte désespérée qui rappelait à Nell les descriptions de noyade de ses romanciers victoriens. Les gens se noyaient pas mal dans ce genre de récits, surtout s'ils pratiquaient l'amour hors mariage.
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Videos de Margaret Atwood (49) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Margaret Atwood
Bernardine Evaristo nous parle de « Manifesto ».
Ne jamais abandonner: telle est la devise que n'a cessé de suivre Bernardine Evaristo tout au long de son extraordinaire trajectoire. Née d'un ouvrier nigérian et d'une institutrice anglaise, l'autrice de Fille, femme, autre – qui lui a valu le Booker Prize en 2019 aux côtés de Margaret Atwood – raconte ici son enfance dans la banlieue londonienne des année 1960, ses épreuves, le racisme, les injustices, mais aussi la foi inextinguible et joyeuse qui l'a guidée dans ses nombreuses aventures. Autoportrait de l'artiste en femme rebelle, passionnée et touche-à-tout, Manifesto nous entraîne dans les coulisses d'une vie trépidante, faite de voyages, d'amours, de poésie, de théâtre et d'engagements. Ce texte intime jette un regard neuf sur quelques-unes des questions essentielles de notre époque – le féminisme, la sexualité, le militantisme, le communautarisme.
Avec panache, humour et générosité, Bernardine Evaristo nous invite, chacune et chacun, à devenir ce que nous sommes, envers et contre toutes les formes d'oppression.
Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Françoise Adelstain
Actuellement en librairie
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