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sur 1330 notes
Je n'avais pas lu Paul Auster depuis de nombreuses années, et le hasard a voulu que, quelques jours après m'être fait cette remarque, j'ai croisé ce livre. le résumé de l'histoire m'a informée qu'il ne s'agissait pas d'un polar, alors ma curiosité a été d'autant plus piquée.

Et quelle lecture! Voici la marque des grands : la fluidité d'un récit pourtant extrêmement bien construit, mais dont on ne sent pas les chevilles.

J'ai suivi avec plaisir le tourbillon dans lequel un retraité se retrouve brusquement plongé, pour la simple raison apparente qu'il a croisé le chemin d'un neveu perdu de vue, et en réalité parce que les personnages de cette histoire étaient tous en attente de quelque chose, même sans en avoir conscience.
Alors, lorsque la petite Lucy sonne un matin à la porte de Tom, il n'y a plus qu'à se laisser emporter par le flot des événements.

Et à déguster les circonstances de la panne automobile, et la souplesse de la plume que la raconte!
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« Des conversations villageoises au coeur de la grande ville », ainsi pourrait se résumer un roman de Paul Auster, le Woody Allen des écrivains, mais ce serait un peu trop réducteur. Tellement de plaisir à découvrir ses personnages, à les imaginer concrètement, à les voir déambuler dans leurs vies apparemment banales, lesquelles, sous la plume d'Auster, prennent une dimension quasi mythiques. Voilà un écrivain qui ne déçoit jamais et qui magnifie New York dans ses turpitudes et ses grandeurs. Je n'aurai de cesse de tout lire Paul Auster!
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Un de mes Paul Auster préférés... L'histoire se déroule à Brooklyn où nous allons faire connaissance avec une galerie de personnages fort attachants et chaleureux, tous liés au narrateur, Nathan Glass. Sa vie à lui se déroule sans grand intérêt (il a une soixantaine d'années et est à la retraite) et est ponctuée de petites misères, lorsqu'il retrouve par hasard dans une librairie son neveu, Tom, pour qui il a toujours eu beaucoup d'affection.

Dès lors, les destins des deux hommes se retrouvent liés, à travers leurs rencontres, leurs connexions, leurs souvenirs communs. Ces deux solitaires vont de plus se créer un réseau d'amis et de connaissances qui vont influer sur leurs vies et leur histoire. Nathan et Tom sont complémentaires, leur rencontre les enrichit et les transforme et j'ai aimé le fait que ce sexagénaire continue à faire des projets et à se sentir plein d'optimisme.

Aurora, la soeur de Tom, et sa fille Lucie, Harry le libraire gay et un peu mystérieux, Nancy la jolie voisine trompée par son mari...

La vie de chacun d'entre eux va se trouver modifiée et Paul Auster excelle toujours dans ce type de portraits, ces habitants de Brooklyn où il puise son inspiration.




On trouve beaucoup de références littéraires qui donnent envie de lire ou relire Poe, Hawthorne. C'est d'ailleurs ce qui m'a plu dans ce roman : Nathan aimerait écrire un livre, Tom travaille dans une librairie... Et puis Auster dévoile un peu de son engagement, de ses opinions politiques, ce qui l'a peut-être poussé à écrire cette fin terrible mais belle, et tout à fait inattendue...

Je me suis laissée séduire dès les premières pages, car le récit est à la fois, drôle, touchant et cruel. Les personnages s'embarquent pour un parcours initiatique (le voyage - avorté - dans le Vermont est l'un de mes passages préférés) qui interpelle aussi le lecteur. A lire Paul Auster, j'ai l'impression que Brooklyn pourrait bien être le dernier village d'irréductibles aux USA... Une bien belle surprise en tout cas.
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Voilà un roman optimiste et terriblement humain. Nathan a soixante ans lorsqu'il revient à Brooklyn quartier de son enfance. Il vient « chercher un endroit tranquille pour mourir ». Divorcé, il est tout juste en retraite, il sort d'un cancer en rémission et il s'est lancé comme projet d'écrire le Livre de la folie humaine. Et un jour, il rencontre par hasard son neveu Tom qu'il n'avait pas revu depuis sept ans. Ce dernier, âgé de trente ans, a abandonné ses études de lettre, a perdu sa mère et n'a plus aucune nouvelle de sa soeur. Il est devenu taxi puis il a trouvé un travail dans une librairie à Brooklyn. Nathan et Tom vont unir leurs solitudes et prendre en main leur destin, à travers des rencontres, des rêves à réaliser... Ils vont découvrir des petits bonheurs quotidiens et se construire une vie pleine de promesse et d'espoir.
Paul Auster nous embarque dans cette histoire simple et touchante avec de nombreux personnages attachants. Il dépeint également un New York d'avant l'enfer du 11 septembre, en effet le livre commence début 2000 et se termine à huit heure du matin, le 11 septembre 2011.
J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les vies de Nathan, Tom, Harry, Rachel, Lucy... Un livre peut faire penser à l'esprit de "Ensemble c'est tout" d'Anna Gavalda.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Comme souvent chez Paul Auster, on est d'emblée plongé dans une structure en "poupée russe". le narrateur nous raconte sa vie, il retrouve son neveu Tom qui nous raconte sa vie, celui-ci rencontre Harry qui nous raconte à son tour...etc... Ce qui fait que, quand on termine un chapitre, on lève le nez en disant "Heu... je suis où ? ? ? Et j'en suis où ? ? ?". On adore ou on déteste ! Moi j'adore et je trouve que Paul Auster est l'un de ceux qui manie le mieux ce procédé (car c'en est un). C'est un vrai raconteur d'histoires et, cette fois encore, on se laisse prendre.

Nathan se croit à la fin de sa vie quand il s'installe à Brooklyn. Il est seul, malade. Pourtant sa rencontre avec son neveu Tom, qui lui aussi se laisse sérieusement aller depuis quelques années, sera le début d'une longue aventure. le hasard, toujours lui dans l'oeuvre de Paul Auster, tirera les ficelles des existences, amorcera les rencontres, bouleversera les vies.

Résolument optimiste pour une fois, ce roman montre que l'amitié, l'amour, la confiance peuvent encore être les bases de l'existence. Pourtant les critiques de la société américaine nuancent cette vision des choses. Si les valeurs intimes sont exaltées, les dérives de l'Amérique actuelle et la stupidité des politiques sont accusées de malmener la société et de laisser la voie libre aux extrémistes de toutes sortes (sectes, éducation, télévision, etc...).

Le roman se termine sur l'image de Nathan marchant dans Brooklyn, heureux de profiter de la vie, ce matin-là. Autour de lui les familles se sont rapprochées, les couples se sont formés. Et lui est même retombé amoureux. Ce n'est pas si mal la vie en Amérique !
Mais pour combien de temps ? ? ?
Nous sommes le 11 septembre 2001.
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Pour être honnête, j'ai eu du mal à me plonger dans ce roman, à m'y accrocher immédiatement. Pour une part, parce que lorsque je lis en anglais, les mots trouvent moins d'écho dans mon esprit, et je suis moins transportée. Mais si je n'ai pas été conquise, dès les premières pages, par ce magnifique roman, c'est aussi parce que j'y cherchais une histoire, un fil directeur… sans vouloir comprendre que ce fil était sous mes yeux, l'histoire de Nathan Glass, de sa vie à Brooklyn et de ses fabuleuses rencontres.

Plusieurs choses m'ont vraiment conquise dans l'écriture de Paul Auster (pour ce qui est de Brooklyn Follies en tout cas). La narration d'abord, qui change de rythme, de « manière » comme lorsque le narrateur décide de retranscrire un dialogue brut, sans fioritures, un vrai dialogue de théâtre parce que, selon lui, seuls les mots étaient importants à ce moment-là.
D'ailleurs, le narrateur est toujours à portée de notre oreille, prêt à dire, au détour d'une phrase, « là je vais couper », « là il faudra imaginer par vous-même.» C'est déroutant, mais original et plaisant.

Ces destins qu'il nous raconte, ce sont eux les véritables « folies de Brooklyn », ces destins qui sont inimaginables et pourtant enviables par certains côtés. Chaque personnage est travaillé au ciseau avec une précision que l'on ne se lasse pas d'admirer : on s'attache peu à peu à ce Tom qui nous paraissait trop mou, au très étrange Harry, à la petite Lucy et bien sûr à Nathan, l'incontournable narrateur. Tous finissent par prendre, au fil des pages, des couleurs que l'on ne soupçonnait pas avant. L'histoire est parfois drôle, parfois sordide, mais toujours touchante.

Terminer l'histoire de ces folies humaines par la mention du 11 septembre 2001 est le coup de maître. Surtout lorsqu'en trois phrases, Paul Auster nous fait sentir l'immense fossé séparant l'optimisme de ce Monsieur-tout-le-monde à la tête pleine de projets et la folie de notre monde.
Lien : http://caramelaubeurre.canal..
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J'ai adoré, comme tous ses livres je le confesse. C'est profond sans en avoir l'air, l'histoire est passionnante, on suit le personnage principal avec un plaisir immense, dans Brooklyn mais pas que.A s'en lécher les doigts.
Mon livre préféré de Paul Auster reste 4 3 2 1 .
Pour rassurer ou motiver certain , voila un livre que j'ai commencé puis posé au bout de 400 pages un peu perdu ,puis repris et fini pour mon plus grand bonheur. 1200 magnifiques d'écriture et de construction.
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Nathan Glass, assureur à la retraite et fraîchement rescapé d'un cancer, décide de s'installer pour ses vieux jours à Brooklyn. Il profite chaque de ce quartier pour se promener, profiter de la vie, tomber amoureux d'une serveuse de "diner"... Il décide aussi d'écrire un livre un peu fou, intitulé le livre de la folie humaine dans lequel sont consignés ses souvenirs, ses expériences.
Un jour, par hasard, Nathan retrouve son neveu Tom, qui n'avait plus vu depuis des années. Tous deux ne se quittent plus et partagent tout. Ils rencontrent ensemble des personnages hauts en couleurs, rêvent de finir leurs jours à l'Hôtel Existence, variante toute personnelle du paradis mais la vie se charge de les ramener sur terre en mettant sur leur chemin leur petite nièce Lucy, échappée on ne sait comment de sa famille qu'ils vont devoir retrouver...

J'attendais cette lecture avec impatience, ayant dévoré La Nuit de l'Oracle cet été avec le plus grand bonheur... Je n'ai pas été déçue! C'est à mon avis un grand Paul Auster, un moment de grâce, qui nous fait sourire avant, pendant et après sa lecture. Les personnages sont attachants et leurs aventures contées avec un grand sens du romanesque. Il devient difficile de lâcher ce livre tant on a envie de savoir ce qui va "encore" se passer. Bien sûr, on retrouve ici tous les thèmes chers à l'auteur, l'écriture, le voyage dans le temps, la mémoire et Brooklyn, bien sûr... Un personnage quasi à part entière!
Une excellente lecture, un concentré de bonheur, même si l'histoire s'achève sur une perspective pessimiste. J'ai parfois pensé, en lisant ce roman, à un autre grand auteur, John Irving. Il faudra que je creuse pour distinguer les ressemblances...
En tout cas, si vous ne deviez lire qu'un livre de Paul Auster, lisez celui-ci! C'est un chef d'oeuvre!
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Nathan Glass revient à Brooklyn pour y vivre ses derniers jours. Il aura bientôt 60 ans et a souffert d'un cancer du poumon. Il ne croit pas à sa rémission, vient de divorcer et est à la retraite. Il décide donc d'écrire un livre : « The Book of human folly, » où il écrit ses anecdotes, ses pensées… Souvent, il se rend à la librairie Brightman's Attic. C'est là qu'il va rencontrer son neveu, Tom Wood, qu'il a perdu de vue depuis la mort de sa soeur, June. Comme lui, Tom est paumé, n'a pas supporté d'échouer à son doctorat de littérature. Après avoir été chauffeur de taxi, il s'est vu offrir un job d'assistant par le propriétaire de la librairie, Harry Brightman.. La rencontre avec son neveu Tom Wood va réveiller en lui des sentiments enfouis, l'amour filial
Autour des héros, Nathan et Tom, gravitent de nombreux personnages qui ont tous quelque chose de particulier, ils sont tous touchants : Harry bien sûr, Rufus, Nancy Mazzuchelli, Lucy et Aurora Wood. de ces rencontres naitra » l'hôtel Existence » un endroit intemporel, un refuge pour les âmes égarées.
C'est également une ode à la littérature et au pouvoir d'évasion des livres. de nombreuses références littéraires parsèment l'histoire : citons Nathaniel Hawthorne, Thackeray, Poe, Kafka…
Paul Auster nous délivre un pur moment de bonheur , véritable conte philosophique.
Lien : https://livresdunjourblog.wo..
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Chers enfants et ados,
Ne faites surtout pas à la voiture de Papa ou Maman la même bêtise que la petite Lucie ! Il n'y aura pas toujours un deus ex machina appelé Paul Auster pour faire de cette blague une action salvatrice !
Ceci dit, je viens de terminer la lecture audio de ce livre ce matin. Que dire, sinon qu'il m'a plongée dans la vie quotidienne aux States du temps de l'élection de Bush, que j'ai vécu un tourbillon d'aventures, d'amour, découte, de compréhension, d'arnaque... bref, une grande palette de tout ce qui peut raconter la vie de Brooklyn.
Style excellent, texte distrayant, attachant, haletant.
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