AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782246829072
512 pages
Grasset (02/02/2022)
3.67/5   3 notes
Résumé :
La directrice du lycée de Beer Sheva eut ce jugement définitif sur le petit Elie : « Ah, celui-là, c’est un bon à rien ! Il faudra lui dénicher une institution à poigne, sinon ça finira mal pour lui… » . Le « bon à rien », né dans l’immédiat après-guerre et dans une configuration tragiquement exemplaire de l’époque, s’est forgé la plus magnifique des existences.
Son père, Michaël Yhiel Shkolnik, est né en 1910 en Bessarabie, qui faisait alors partie ... >Voir plus
Que lire après Confessions d'un bon à rienVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Combien, d'enfants auront reçu ce jugement définitif, qui peut impacter toute une vie…. ?
là, où beaucoup se seraient laissé couler ; Elie Barnavi, lui a choisi de se relever et de travailler.
Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ce défi, il l'a gagné.
Historien, diplomate, acteur de son époque….c'est tout un pan de l'histoire que l'on traverse à ses côtés.
Une leçon de vie et un homme avec qui, on aimerait s'installer autour d'un verre, et échanger …..De très belles mémoires
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (1)
LeMonde
28 mars 2022
L’historien et ancien diplomate israélien publie ses Mémoires. L’occasion pour ce militant de la paix, né en 1946 et dont la famille est originaire de l’actuelle Moldavie, d’évoquer le bouleversement que la guerre en Ukraine provoque en lui.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Ah ! Madame Hélène. Je lui dois, cette vieille sorcière, des lectures enfantines qui fleuraient bon un autre âge – qui, à part moi, lisait encore Les Malheurs de Sophie ? – mais aussi Les Fables de La Fontaine ou les Contes de Perrault. Il y a des manuels pires pour apprendre le français. J’ignore où mon père avait déniché Madame Hélène. En me ramenant à la maison après ma première leçon, il m’a raconté que feu son époux avait été général et ambassadeur au Japon.
Commenter  J’apprécie          10
Mon père n’était pas seulement un bourgeois, c’était aussi un sans parti, c’est-à-dire qu’il n’avait pas sa carte du parti communiste. Un gamin du quartier avec qui il m’arrivait de jouer me l’a fait durement sentir un jour. Lui était le fils d’un dignitaire du parti, probablement assez haut placé à en juger par ce luxe inouï, une voiture, et avec chauffeur pour faire bonne mesure. Parfois, ce copain, un petit nerveux à lunettes à qui la position de son père conférait un perpétuel air de supériorité, conduisait ce véhicule jusqu’au bout de notre rue assis sur les genoux du chauffeur. Cela nous remplissait tous d’une admiration éperdue.
Commenter  J’apprécie          00
Becca avait un joli visage, un corps déformé par la polio qui se déplaçait avec difficulté, beaucoup de savoir littéraire mais aucun discernement et encore moins de sens de l’humour. Entre autres, elle avait l’étrange manie de noircir au stylo, dans son Petit Larousse, Hitler, Staline et autres personnages historiques qu’elle trouvait détestables, généralement à juste titre. Un jour que je m’en étonnais, elle a déversé un torrent de bile sur ce malheureux dictionnaire qui osait définir ces grands criminels comme « hommes politiques », en faisant ainsi la preuve, selon elle, de la turpitude morale de ses rédacteurs.
Commenter  J’apprécie          00
J’étais plutôt content de tourner le dos à cette ville grouillante, à la fois splendide et miséreuse, dont je sentais bien que nous n’avions ni le temps ni les moyens de déchiffrer les codes. Trois jours durant, nous avons couru comme des poulets sans tête, étourdis de bruits et de couleurs, risquant nos vies dans la circulation invraisemblable, ébaubis devant l’opulence des étals et des vitrines, l’élégance des passants, la beauté des palais et des églises, la misère insondable, aussi, des quartiers pauvres.
Commenter  J’apprécie          00
Il y avait surtout ce fait simple et douloureux : mes parents n’étaient pas heureux, ni dans leur vie de couple, ni dans la vie tout court. L’état mental de ma mère empirait. Elle voyait des ennemis partout, était ravagée de tics, se laissait aller. À cinquante ans, c’était déjà une vieille femme. Elle ne tenait pas en place. À peine mon père s’installait-il quelque part qu’elle le poussait à partir ; il aspirait à la stabilité, condition essentielle d’une normalité professionnelle, elle la lui refusait.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Elie Barnavi (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elie Barnavi
Avec Jean-Noël JEANNENEY, Sandrine TREINER A l'occasion de la publication des ouvrages : Elie Barnavi, Confessions d'un bon à rien (Grasset) ; Jean-Noël Jeanneney, le Rocher de Süsten. T.2 : Mémoires (1982-1991) : de Radio France au bicentenaire de la Révolution (Le Seuil)
L'un comme l'autre ont choisi des vies d'historiens, ils sont à cet égard, dans leur domaine, des références incontournables. L'un comme l'autre ont choisi d'être, outre des chercheurs, des intellectuels, et n'ont pas hésité à prendre des responsabilités politiques lorsque l'occasion ou la nécessité leur ont proposé des bifurcations provisoires. Cependant, leurs origines nationales et familiales se situent aux deux extrêmes de l'Europe, qui par ailleurs, les réunit. Venus de mondes très différents, ayant vécu sous des latitudes également différentes, ils se sont confrontés aux turbulences, et parfois au tragique de l'époque. Elie Barnavi et Jean-Noël Jeanneney publient leurs mémoires et c'est l'occasion d'un dialogue sur l'Histoire, le présent et sur la vie, en somme.
Sandrine Treiner
+ Lire la suite
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (18) Voir plus



Quiz Voir plus

Matin Brun

Quelle est leur boisson préférée ?

chocolat chaud
café
cappuccino

16 questions
456 lecteurs ont répondu
Thème : Matin brun de Franck PavloffCréer un quiz sur ce livre

{* *}