AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

François Maspero (Traducteur)
EAN : 9782912042057
91 pages
La Fosse aux Ours (30/11/-1)
4/5   23 notes
Résumé :
L’enfant qui devint fou d’amour est le journal intime d’un enfant que sa passion pour une femme, la belle Angélica, mène à la folie.
Publié en 1915, ce court roman, d’une rare sensibilité et d’une grande tendresse, décrit de façon implacable les étapes de la démence qui s’empare de cet enfant : les insomnies, l’apathie, la douleur physique, les hallucinations et l’hystérie.
L’enfant qui devint fou d’amour est un livre culte au Chili : de génération en ... >Voir plus
Que lire après L'enfant qui devint fou d'amourVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Deux nouvelles du conteur, romancier et dramaturge chilien Eduardo Barrios (1884-1963), un homme aux multiples vies, tour à tour commerçant, expéditionnaire au Pérou, chercheur d'or , vendeur de fourneaux à Buenos Aires et Montevideo, comédien,saltimbanque, ministre et académicien.

Le premier qui donne le titre au recueil est le journal intime d'un petit garçon amoureux à la folie d'une jeune femme, amie de sa mère.Un enfant solitaire qui se meurt d'amour dont la folle jalousie va se heurter à l'incompréhension et la cruauté du monde adulte perdu dans ses conventions et ses apparences.

Le second récit "Pauvre laid", raconte à travers des lettres entre deux soeurs et leur cousin, l'amour non réciproque d'un jeune homme laid pour l'une d'elle. L'amoureux transi devient le jouet et sujet de moquerie des deux filles et de leur entourage. Toujours cruauté et incompréhension avec ajout d'humiliation. Récit réaliste mais ô
combien cruel !

Deux récits , deux protagonistes qui vivent des amours impossibles et y perdent la tête. Incompris et rejetés par les normes de la société, le premier est pénalisé par son âge,le second par son physique.

Deux histoires émouvantes qui font mal au coeur.
Commenter  J’apprécie          490
Eduardo Barrios, classé parmi les naturalistes, est surtout un magnifique équilibre entre la tradition créoliste et les imaginistes chiliens. Les multiples expériences de son existence (journaliste, officier, directeur de théâtre, saltimbanque, trafiquant, directeur de musée, marchand, ministre de l'Education Nationale…) féconderont une oeuvre considérable, mal connue en France. Cet ouvrage, L'enfant qui devint fou d'amour, contient deux superbes nouvelles en miroir, saisissantes de fluidité, où Barrios joue à sonder les âmes sur le thème de l'amour empêché. Que ce soit dans un journal intime d'enfant ou par le biais d'une correspondance, Barrios oppose un monde intérieur forgé de passions exacerbées, frustrées, s'enroulant sur elles-mêmes, jusqu'à la folie pour l'enfant, jusqu'à l'absurde pour le jeune José si laid, au monde extérieur, socialement, cruellement et implacablement normé. Richesses et tourments de l'âme contre déterminisme socio-économique sont une trame omniprésente dans l'oeuvre de Barrios : il la tissera avec une pureté de style, une pudeur et une connaissance des ressorts de l'âme inouïes.
Commenter  J’apprécie          161
On trouve deux nouvelles dans ce joli petit recueil noir de 90 pages :" L'enfant qui devint fou d'amour" et "Pauvre Laid". Ce sont apparemment les seuls textes traduits en France de cet auteur Chilien, pourtant devenu culte en son Pays : "L'enfant qui devint fou d'amour "y est étudié à l'école.
Paru en 1915, ce premier récit nous plonge avec délicatesse dans le journal intime d'un enfant qui tombe amoureux d'une jeune femme, Anjelica. La belle ne prend pas ses marques d'affection au sérieux, puis s'éloigne de lui avec froideur quand il devient par trop insistant, puis malade.
Le texte est touchant parce qu'il relate avec une naïveté désarmante les étapes progressives d'un amour impossible éprouvé par un être bien trop immature et qui se terre dans une solitude sans fond, repoussé par ses frères, détesté par se grand mère et étouffé par sa mère et son étrange culpabilité.
L'amoureux transi deviendra jaloux, perdra l'appétit, aura des maux de tête, puis perdra le sommeil pour à la fin s'enfoncer définitivement dans la folie.
Cette histoire est à découvrir, tant pour ce qu'elle raconte que pour la manière dont elle est écrite et construite.
Pauvre laid" est moins poignant bien qu'il évoque également la douleur d'un amour impossible. Un jeune homme aux traits ingrats pour ne pas dire très disgracieux devient la risée d'un groupe de gais lurons dans une pension de famille. Il s'éprend d'une jeune fille et son amour est très vite la risée des uns et des autres.
Cette nouvelle relate avec art et légèreté un épisode de la cruauté banale et quotidienne qui s'abat sur les êtres différents, et elle nous laisse avec un goût amer après la lecture.
http://sylvie-lectures.blogspot.com/2008/03/lenfant-qui-devint-fou-damour-eduardo.html
Commenter  J’apprécie          100
Publiées respectivement en 1915 et 1925 par l'écrivain chilien Eduardo Barrios, l'Enfant qui devint fou d'amour et Pauvre laid sont deux nouvelles qui décrivent des amours malheureux.


L'enfant qui devient fou d'amour est un récit à la première personne, un journal intime d'un enfant qui tombe amoureux d'une jeune femme d'une vingtaine d'années. D'abord tendre, le récit se prend une teinte plus sombre lorsque le lecteur s'aperçoit que l'amour d'écolier devient peu à peu pathologique et entraine le petit héros, incompris des adultes, vers l'abime.


La seconde nouvelle est une correspondance entre deux cousines et leur cousin dont l'objet est l'amour d'un jeune homme laid et maladroit pour l'une d'entre elle. Alors que nous nous trouvons cette fois du cotée de l'aimée, on entrevoit l'injustice et la cruauté de la situation au fil des évènements pathétiques et des humiliations subies par le malheureux.


Les deux nouvelles se marient et se répondent très bien. Alors qu'elles ont été écrites il y a près d'un siècle ces histoires d'amour contrariés sont toujours d'actualité. L'auteur se sert du jeune âge des protagonistes pour exprimer l'amour comme la cruauté sans masques : dépouillés et absolus.


Je suis généralement sceptique sur les ouvrages qui font intervenir des enfants comme narrateur car j'ai souvent l'impression que le ton et le style employés artificiels. En dépit de cela, j'ai trouvé les deux nouvelles assez touchantes et ce petit recueil m'a fait passer un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          70
Etre fou d'amour, à en devenir fou...
Voilà un sujet qui ne laisse pas indifférent.
Déjà chez un adulte, être taraudé par un amour contrarié, voir impossible, est un véritable supplice ; et peut même devenir un drame. Alors chez un enfant… c'est poignant et encore plus douloureux.
L'histoire est si triste, si doucement et mélancoliquement triste…
L'écriture est d'une grande sensibilité. le langage n'est pas vraiment celui que je m'attendais à trouver dans la bouche d'un enfant ; dont on ne sait pas bien, quel âge il peut avoir. Il est question de première année de lycée, mais… dans quel pays ? le Chili ? à quelle époque ?)
Quoi qu'il en soit, le langage semble celui d'un enfant intelligent et bien éduqué. Et c'est par l'intermédiaire de son journal intime, tenu sur un cahier d'écolier, que l'on prend connaissance de son histoire.

J'ai lu ce petit texte d'une seule traite. C'est une histoire bouleversante.
Il est vrai que les êtres qui sont dotés ou affligés ; selon le point de vue où on se place, d'une sensibilité exacerbée et d'un imaginaire sur développé, tombent bien plus souvent que les autres. C'est justement leur grande fragilité qui fait toute leur beauté.
Histoire tragique, mais la douceur avec laquelle elle est racontée, empêche les larmes de couler.
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Les grands disent que tout ce qu'ils font, c'est pour notre bien, mais en fait ils ne savent que nous décourager.Maman dit qu'ils font ça pour que nous soyons heureux quand nous serons grands ; mais, d'autres fois, elle dit que les grands ne peuvent jamais être heureux et que le bonheur ne dure que le temps de l'enfance. Après ca, essayez de comprendre.... p.38
Commenter  J’apprécie          295
¿Habéis oído cantar un pájaro en la noche? Suele ocurrir que un rayo de luna, un rayo levemente dorado, derramándose por entre el misterio del follaje, alcanza la rama donde se acurruca el avecita dormida, y la despierta. No es el alba, como imagina el ave. Pero...ella canta.
Luego, si el avecilla es lo que se llama un equilibrado y fuerte pajarito, descubre su engaño, hunde otra vez el pico en la tibieza de las plumas y se vuelve a dormir.
No obstante, avecitas hay, inquietas y frágiles, para quienes el rayo de luna tiene un poder de sortilegio. Y tras de cantar, saltan aturdidas y vuelan...Sólo que, como no es el día el que llegó, se pierden pronto en la obscuridad, o se ahogan en un lago iluminado por el pálido rayo de oro, o se rompen el pecho contra las espinas del mismo rosal florido que, horas después, pudo escucharles sus mejores trinos y encender sus más delirantes alegrías.
Commenter  J’apprécie          80
Vos moqueries et celles de Luisita ? Elles ne m’ont jamais mis en colère. Elles me montraient seulement, chaque fois plus clairement, l’abime qui nous sépare, elle et moi. C’était le seul coté des choses qui m’intéressait. Pourtant, je ne désespérais pas; je me livrais constamment à des explorations intérieures, je modifiais mes comportements, j’essayais de nouvelles attitudes, en espérant me découvrir une qualité inconnue, un aspect de moi—même que j’ignorais et qui, en me permettant de me conduire autrement, me rapprocherait d’elle... Rêves ! Je ne faisais que me rendre chaque fois moins sympathique. Je le vois bien, maintenant. Je faussais ma personnalité, et je la rendais encore pire. C’était l’espoir qui me poussait, cet espoir absurde des disgraciés comme moi qui croient encore à l’imprévu, à la magie...et qui construisent dessus, tour après tour, leur châteaux en Espagne...jusqu'au moment où ceux-ci s'écroulent sur eux et les écrasent.
[Pauvre laid qui suit le texte]
Commenter  J’apprécie          40
Le pauvre José me fait beaucoup de peine. Surtout, il y a dans sa vie quelque chose qui fend le cœur : sa terrible et juste absence d'espoir. Il n'est ni un songe creux ni un imbécile, il sait que son existence suivra un parcours sombre et odieux, alors que l'amour est la loi suprême de la vie, la seule chose qui soit irremplaçable.
Commenter  J’apprécie          110
Les oiseaux viennent jusqu'à la fenêtre de la salle à manger. Ces petits messieurs n'ont pas du tout peur de moi : je ne bouge pas et eux ne s'envolent pas. Est-ce parce qu'ils savent que je les aime ? Juana dit que ce n'est pas si sûr, que je ne vois pas qu'ils veulent surtout les miettes, quand elle secoue la nappe.
Commenter  J’apprécie          110

>Littérature (Belles-lettres)>Littérature espagnole et portugaise>Romans, contes, nouvelles (822)
autres livres classés : chiliVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Autres livres de Eduardo Barrios (1) Voir plus

Lecteurs (47) Voir plus



Quiz Voir plus

Les classiques de la littérature sud-américaine

Quel est l'écrivain colombien associé au "réalisme magique"

Gabriel Garcia Marquez
Luis Sepulveda
Alvaro Mutis
Santiago Gamboa

10 questions
371 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature sud-américaine , latino-américain , amérique du sudCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..